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20 janvier 2017

De quelques fables et contrevérités...

tribun.jpgLe 24 février 2016,  au lendemain de l’annonce d’une candidature qui suscita immédiatement des remous en sens divers, j’écrivais ceci :

« Maintenant que Jean-Luc Mélenchon a clairement fait part de ses intentions, chacune de ses apparitions, chacun de ses commentaires, chacune de ses prises de position, chacun de ses coups de gueule, est avidement scruté et sert de prétexte à une déferlante d’invectives et de mauvaise foi. (…) A ne pas douter, rien ne lui sera jamais pardonné et rien ne lui sera dès lors épargné. (…) Nous ne sommes qu’au mois de février 2016 et la route est encore longue jusqu’au mois d'avril 2017 (…) C’est dire si les tentatives de déstabilisation vont se multiplier, les mauvais coups pleuvoir, le bashing anti-Mélenchon s’intensifier ! »  [1]

Ces 11 deniers mois ont lourdement confirmé cette anticipation. Incessantes mises en cause personnelles, insultes répétitives, déformations systématiques de ses propos, manipulations diverses, bobards, … : on ne sait plus où donner de la tête ! Et dans cette entreprise de dénigrement rageur, côte à côte : « journalistes », « experts », adversaires politiques de tous bords, de la « droite » à la « gauche », et même à l’ « extrême-gauche » !

Le « tout sauf Mélenchon » a autorisé toutes les dérives d’une caste et des « idiots utiles » en orbite autour de celle-ci.

Le moment de dresser ici un inventaire des extravagances, des mensonges, des commentaires les plus venimeux, et d’y répondre sans concession.

  • JLM est un homme seul ; il ne représente définitivement que lui-même. C’est peut-être l’assertion la plus mesquine, répandue comme une traînée de poudre, mais vite ridiculisée par les faits, et qui a perdu aujourd’hui toute crédibilité, sauf pour les 5 juin.jpgindécrottables obtus. Plus de 200.000 soutiens directs, 2.000 groupes d’appui en France et des dizaines partout dans le monde, une forte présence sur le net, des salles combles lors de chaque meeting, un bon positionnement dans les « enquêtes d’opinion » : il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que JLM apparaisse comme un candidat incontournable à l’élection présidentielle de 2017 !
  • JLM a un ego énorme. Tous les êtres humains en ont un, à commencer par celles et ceux qui se répandent en accusations de ce type sur les réseaux sociaux pour prouver qu’ils existent ! JLM ne craint pas d’exprimer clairement ce qu’il pense, ce qu’il défend, ce qu’il propose ! A l’évidence, cette capacité à prendre ses responsabilités sans se cacher, sa parole forte et son action décidée bousculent bon nombre de boutiquiers obsédés par la préservation de leur pré carré politicien.
  • JLM est un carriériste. Si c’était le cas, il serait resté au PS et serait devenu ministre de Hollande ! En claquant la porte de la rue de Solférino en 2008,  il a quitté une « zone de confort » pour entrer dans une « zone d’incertitudes » et s’engager  ainsi sur une voie politique aléatoire. Tout le contraire d’un « plan de carrière » réglé comme du papier à musique ! Et puis, à 65 ans, JLM n’a plus rien à prouver…
  • JLM a été membre du PS. Incontestablement. Et il a quitté celui-ci ! N’en déplaise aux dogmatiques et aux sectaires, les êtres humains évoluent et changent. C’est heureux. Car comment pourrions-nous transformer le monde demain si des millions de personnes n’évoluent pas et ne changent pas de trajectoire à un moment donné ? Le fait politique majeur est sa décision de poursuivre le combat politique en rompant avec un PS qu’il estimait irrémédiablement enfermé dans l’impasse de la gestion libérale du capitalisme ! Pour reprendre l’une de ses formules : « ce qui fait sens, c’est la rupture, pas la continuité » !
  • JLM est un professionnel de la politique. Il est député européen, élu au suffrage universel, et il ne cumule ce mandat avec aucun autre ! Il est à noter, au passage, qu’il n’a jamais été compromis dans des affaires judiciaires, fiscales ou éthiques, contrairement à d’autres hommes et femmes politiques. Son engagement de longue date aux côtés des plus faibles constitue un atout, en terme d’expérience,  face à l’oligarchie financière et aux instances libérales européennes.
  • JLM appartient à la franc-maçonnerie. Contrairement à ce que pensent les adeptes de la « démonologie» ou les internautes friands de «complots ténébreux», la franc-maçonnerie n’est en rien une société secrète qui dirigerait le monde, à l’instar des Illuminati !  La franc-maçonnerie,  défenderesse des « Lumières », représente  une éthique, un art de vivre sa relation aux autres, un choix de liberté. Il n’est pas plus illégitime d’adhérer à  cette « spiritualité humaniste »  que de se réclamer du catholicisme, de l’islam ou du bouddhisme ! Par ailleurs, JLM a précisé qu’il avait pris ses distances par rapport à la franc-maçonnerie  car il n’était pas suffisamment disponible pour participer à ses travaux,  investissement politique oblige ! [2]
  • JLM est l’homme politique le plus riche de France. Une véritable légende urbaine, naturellement. Son patrimoine est repris sur son blog et est disponible via internet. Il n’est pas propriétaire d’un château comme une Marine Le Pen ou un François Fillon, et ne vit dans aucun palace doré ! Son traitement de député lui permet de vivre bien, mais il n’appartient pas au club fermé des grosses fortunes.
  • JLM est un pilier du système médiatique. Une affirmation absurde concernant un homme politique dont les relations conflictuelles avec la presse sont de notoriété publique et, hélas, se vérifient chaque jour ! Parler de connivence relève donc d’une mauvaise foi grotesque. JLM a beaucoup moins accès à la « grande presse » que ses concurrents, et celle-ci ne rate jamais une occasion pour le flétrir et tenter de le discréditer. C’est la raison pour laquelle JLM insiste tant sur la nécessité d’ « être son propre média » et a,  par exemple,  développé (non sans succès)  sa « chaîne Youtube » !
  • JLM a voté le Traité de Maastricht. C’était il y a… 25 ans, au siècle dernier ! Il n’a jamais hésité à reconnaître publiquement cette erreur et il n’a jamais prétendu, contrairement à d’autres, qu’il était infaillible. Il suffit de lire son livre « Le choix de l’insoumission »  pour comprendre qu’il a un regard critique (et argumenté) sur un parcours politique long de plusieurs décennies !
  • JLM a soutenu François Hollande. En réalité, le soir du premier tour de la présidentielle de 2012, il  a clairement  appelé à « battre Sarkozy », ce qui impliquait le dépôt d’un bulletin du candidat du PS dans l’urne. Il n’a strictement rien négocié, ni pour lui, ni pour ses proches. Et aucun représentant du « Front de Gauche », à l’époque, n’est d’ailleurs entré au gouvernement !

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  • JLM est populiste. Il est surtout populaire ! Le « populisme»,  comme tous les concepts en «  isme »,  est interprété de multiples manières, notamment péjoratives par les dominants soucieux de décrédibiliser celles et ceux qui les combattent. Mais, au-delà de quelques slogans de commentateurs pressés ou d’ « intellectuels de cour », loin de formules lapidaires de quelques politiciens madrés, il existe un débat international fécond  qui mériterait de longs développements. JLM  le mène avec des personnalités comme la philosophe belge Chantal Mouffe ou des mouvements comme Podemos en Espagne.
  • JLM est nationaliste. Faux. Il n’a aucune conception ethnique de la nation mais une conception politique, qui trouve l’une de ses sources dans le «  liberté, égalité, fraternité »  issu de la conflagration révolutionnaire de 1789. Pour lui, la France n’est pas liée à un affiche liberté.jpgterritoire ; elle est une « nation universaliste ». Lorsqu’il évoque sa « grandeur », il s’agit de sa « grandeur historique » ; lorsqu’il parle de sa « puissance », il s’agit de sa « puissance populaire » ! La stratégie de JLM consiste à centraliser « le poids de l’Etat-nation pour changer la trajectoire politique de l’Europe » et il regrette que « la question de la place de l’Etat-nation constitue l’impensé de tout un secteur de la gauche »  [3]
  • JLM se situe à l’extrême-gauche. C’est inexact : il est de gauche et a toujours revendiqué cette appartenance (pour mémoire, il est membre [fondateur] du Parti de Gauche). L’extrême-gauche est représentée par des formations politiques qui ont nom NPA ou LO. Et JLM rappelle souvent qu’il faut les « respecter» et ne pas entretenir de confusion à ce sujet. Maintenant, pour JLM, il ne s’agit plus tant de rassembler « la gauche » (terme encore plus démonétisé suite au quinquennat Hollande), que de « fédérer le peuple » !
  • JLM soutient les dictatures. JLM défend une conception authentiquement démocratique de la politique (la « démocratie citoyenne») et répète à l’envi qu’il n’a « aucun modèle » et qu’il ne croit pas «qu’il puisse en exister » ! [4] Ce qui n’exclut pas d’observer et d’apprendre de toutes les tentatives d’émancipation dans le monde…
  • JLM soutient Bachar El Assad et est un ami de Vladimir Poutine. Voilà l’une des plus grosses mystifications entretenues par les détracteurs de JLM. Cela n’honore pas les tenants de tels boniments, mais ainsi va cette société de supercherie universelle ! Or, JLM se situe dans un seul « camp » : celui de la paix ! Il rejette explicitement tous les alignements et milite pour une véritable indépendance de la France qui passe, entre autre,  par une rupture avec  l’OTAN ! Il refuse les logiques d’escalade qui conduisent à la guerre et dénonce les ostracismes belliqueux.  Et pour faire progresser la paix, il faut pouvoir parler librement avec tous les acteurs, en ce y compris ceux qui pèsent : USA, Chine, Russie. Couplé à cette position « indépendantiste », JLM plaide pour une nouvelle alliance universelle, une « alliance altermondialiste », par exemple avec les pays d’Amérique latine.
  • JLM défend un programme droitier, en recul par rapport à celui de 2012. Une simple lecture de « l’avenir en commun» suffit à balayer ce propos polémique ! La « France Insoumise » et son candidat préconisent sans ambiguïté une politique de rupture avec les traités européens, le productivisme capitaliste, la Vème République, les dérives fi gauche.jpganti-démocratiques, les politiques « austéritaires » qui renforcent les inégalités, l’atlantisme et le « campisme », …  L’ « avenir en commun », élaboré collectivement durant plusieurs mois,  est le socle d’un programme en évolution permanente, un programme radical qui prend les problèmes à la racine et propose des solutions véritablement alternatives : « révolution citoyenne, assemblée constituante, VIème République, priorité au progrès humain, planification écologique, transition énergétique, autre modèle de production et de consommation pour sauvegarder l’écosystème, sortie du nucléaire, redéploiement de la politique fiscale, éradication de la pauvreté, réduction du temps de travail, protectionnisme solidaire, coopérations altermondialistes et internationalistes, etc. »

L’on pourrait continuer encore longtemps tant les malveillances sont illimitées. Mais laissons les élucubrations à leurs élucubrateurs.

J’aimerais plutôt conseiller aux diffamateurs professionnels  d’arrêter de nous fourguer leur contrebande partisane mensongère et d’enfin oser débattre sérieusement sur le fond, à savoir le projet et la stratégie politiques des « Insoumis ».

Certes, je sais que cet appel est vain.  Beaucoup trop d’individus essaient d’attirer sur eux les feux des projecteurs en démontrant aux puissants leurs capacités de nuisance, espérant sans doute  en retour l’une ou l’autre gratification.

Ils continueront donc à s’accrocher au vieil adage : « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ». En espérant bien sûr qu’il en reste beaucoup…

Soit.

phi.jpgToutefois, qu’ils ne se bercent guère d’illusions concernant  leur entreprise destructrice.  Jean-Luc Mélenchon et la « France Insoumise » continueront à creuser leur sillon jusqu’au bout, envers et contre tous les affabulateurs !

La hargne et la vindicte déployées à l’encontre des résistants de l’insoumission traduisent en réalité la crainte du vieux monde et de ses séides !

Une démonstration supplémentaire qu’aujourd’hui tout reste possible !

@

 

 

[1]  http://rouge-ecarlate.hautetfort.com/archive/2016/02/24/m...

[2] Jean-Luc Mélenchon, Le choix de l’insoumission, Seuil, Paris, 2016, page 227

[3] Op cit, page 328

[4] Op cit, page 269

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