06 septembre 2020
IMAGINAIRE(S) [26]
"Il n’y avait rien d’autre, dans l’obscurité absolue de la chambre, que la respiration des trois hommes, et dehors, de l’autre côté des murs surchauffés, une planète morte. On l’avait tuée en plein printemps, les bourgeons à peine formés, les lapereaux à peine nés dans les terriers. Plus un animal. Plus un oiseau. Plus un insecte. La terre brûlée. Les maisons en cendres. Ça et là, des pieux déchiquetés et noircis qui avaient été des arbres. Et au milieu de tout cela, une poignée d’hommes. Gardés en vie, peut-être, comme cobayes-témoins dans une expérience ? C’était dérisoire. Au beau milieu de ce charnier, quelques poumons qui pompaient l’air. Des cœurs qui pompaient le sang. Des cerveaux d’hommes actifs. Actifs pour quoi ?"
[Robert Merle, Malevil, 1972]
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05 septembre 2020
IMAGINAIRE(S) [25]
"Un être humain est une structure physico-chimique dont la conscience d’exister provient d’un système nerveux complexe. Après la mort, le corps se désintègre ; la personnalité survit en un certain nombre d’impulsions-souvenirs déformées dans le système nerveux des autres. A mesure que les années passent, ces souvenirs s’affaiblissent."
[Alfred Elton Van Vogt, Le monde des Ā, 1945]
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04 septembre 2020
IMAGINAIRE(S) [24]
"C’était le temps et non plus l’homme qui effaçait maintenant la croisée des chemins."
[Walter Michael Miller, Un cantique pour Leibowitz, 1960]
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