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20 septembre 2023

FAITES MIEUX !

 


13 juillet 2023

"BOUQUINAGE" - 298

"La prise de conscience qui doit être la nôtre est celle de ce que j'appelle une “planétologie”. Je préfère ce terme à celui d'écologie, car il dit plus immédiatement encore le défi auquel nous faisons face et la posture au monde que nous devrions adopter : la défense de la planète toute entière. La planétologie, c'est pour moi l'idée selon laquelle la planète doit être l'étalon avec lequel on juge toute idée ou action. Cela nous concerne tous, sans exception. Je l'ai dit à l'instant, la planète sera notre juge de paix. C'est pourquoi la planétologie est avant tout humaine, au sens où les sujets de la pollution, de l'extinction massive d'espèces animales ou du dérèglement climatique doivent nous prendre aux tripes. Ce n'est pas parce que des phénomènes se produisent à l'autre bout du monde ou ignorent les frontières qu'ils ne sont pas de notre responsabilité. Je crois d'ailleurs que la planétologie devrait être un enseignement scolaire obligatoire dès le plus jeune âge. Il faut développer ce lien à la nature et le renforcer sans cesse pour l'endurcir. Allez tiens, un peu d'utopie !"

 

 

 

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30 juin 2023

"BOUQUINAGE" - 285

"La science-fiction est une poétique des devenirs, mais aussi une métaphysique expérimentale de cet “à venir”. Dans les mondes et situations décrits ou représentés sous forme fictionnelle, les futurs imaginés donnent à voir les résultantes d'orientations collectives. Les implications de ces dernières y sont en quelque sorte testées. Le registre de la science-fiction permet d'accorder une visibilité aux modalités d'application et d'utilisation des technologies, aux conditions d'organisation des collectifs, aux dilemmes moraux pouvant résulter de certaines situations, etc."

 

 

 

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29 juin 2023

"BOUQUINAGE" - 284

"Tout l'intérêt des œuvres les plus abouties, de films comme les deux Blade Runner, mais aussi des romans et des séries TV les plus riches du point de vue des imaginaires, tient à leur ouverture aux interprétations de chacun.

Ces sources imaginaires-là, conçues au miroir des désirs d'un public volatil, aux humeurs impossibles à prédire, sont bien plus ambivalentes qu'on ne le pense, même lorsqu'elles naissent dans le strass et les paillettes de palais hollywoodiens ou des grands studios de l'audiovisuel. Naviguant quelque part entre l'ordre et le chaos, le respect et la subversion des pouvoirs, cette ambivalence varie d'intensité et de complexité selon les œuvres. Elle s'avère essentielle dès lors que des créateurs souhaitent susciter une reconnaissance, voire une identification partielle. Là où la certitude, les voies et les voix univoques alimentent une propagande plus ou moins fréquentable, l'ambivalence ébauche les contours flous d'un espace ouvert : si elle oriente le public dans son estime ou sa réprobation de l'attitude morale ou politique de tel ou tel personnage, elle veille à ne jamais imposer de message définitif. Tel est en effet le paradoxe de la fiction réussie : ce n'est pas le confort et la sécurité du déjà connu et accepté, mais la préservation d'un “indécidable”  qu suscite le lien entre la création et les amateurs.

(...)

Une fiction entre d'autant mieux dans les imaginaires de lecteurs ou spectateurs aux attentes hétérogènes que ses personnages sont complexes, et que les valeurs qu'ils incarnent sont multiples et contradictoires."

 

 

 

 

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27 juin 2023

"BOUQUINAGE" - 282

"Les structures globales de deux imaginaires contemporains, selon moi, seraient alors d’un côté le récit collectiviste égalitaire, de l’autre l’individualisme différentialiste.

(…)

Je suis d’accord pour dire que toutes les batailles politiques sont des conflits d’imaginaires. Les êtres humains sont des êtres sociaux divisés par des intérêts matériels, mais c’est à travers leurs préjugés culturels qu’ils prennent conscience de ces divisions et des rapports sociaux qui les organisent. Donc un imaginaire. C’est une constante anthropologique: les êtres humains produisent des imaginaires et se construisent à partir deux.

(…)

La querelle de légitimité n’était pas réglée depuis la Révolution de 1789. Maintenant, elle l’est, par l’écologie. Étant tous dépendants d’un même écosystème qui est le seul compatible avec la vie humaine, nous sommes bien tous semblables et dépendons tous d’un accès aux mêmes biens communs. Je crois condamné le point de vue différentialiste auquel nous nous confrontons. Son effondrement sera celui de la civilisation capitaliste.

(…)

Je trouve l’imaginaire apoca­lyptique faible. À moins qu’une météorite ne tombe sur la Terre, l’effondrement restera un processus. Ce qui est vraisemblable, c’est que la civilisation humaine, c’est-à-dire le monde globalisé dans lequel nous vivons, va s’effondrer par pans. La civilisation actuelle va s’effriter et les deux tendances vont continuer à se heurter au cours de ce processus."

[Jean-Luc Mélenchon]

 

 

 

 

 

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04 juin 2023

"BOUQUINAGE" - 259

"Ceci constitue une aubaine pour le néolibéralisme des sociétés occidentales, qui requiert une soumission à l’ordre du marché et la fructification du capital à quoi chaque humain productif est réduit. L’engouement pour l’homme augmenté signale la dernière version de la servitude volontaire : réclamer toujours davantage de moyens technologiques pour être un animal laborans efficace, proactif et infatigable… Faute de vouloir imaginer ce qui serait le mieux, on préférera encourager la production de plus, toujours plus !"

[Jean-Michel BESNIER]

 

 

"L’homme augmenté est un grand classique de la littérature de science-fiction. Il y prend la figure du mutant, fruit de quelque accident ou évolution génétique lui donnant des capacités surhumaines, mais aussi de l’humain complété par de multiples technologies, juste à sa main, tel le smartphone, ou plus invasives, à la façon d’une puce implantée dans son corps, le rendant en théorie “meilleur”, plus “efficace” ou plus “intelligent”, lui permettant également d’accéder à d’autres réalités à même de l’enrichir. (…)

Dans les sociétés occidentales marquées, hier comme aujourd’hui, par un même credo dans la capacité des nouvelles technologies à nous rendre la vie meilleure, voire à nous changer en humains soi-disant  “supérieurs”, le livre de science-fiction fait plus que jamais fonction de paratonnerre. Par la puissance de ses récits, parfois indémodables, il nous permet de décrypter certains discours entre le marketing et une propagande ne pouvant s’avouer comme telle. Et il nous offre ainsi une salutaire prise de recul.

De fait les meilleurs textes sur l’humain augmenté le traitent sous l’angle de la critique sociale et politique."

[Ariel KYROU]

 

 

"On accepte qu’un roman traite de l’homme augmenté que dans les trois situations suivantes : qu’il soit classé comme un roman de science-fiction ; qu’il soit un essai ; qu’il soit le produit d’un écrivain augmenté dans le sens où l’écrivain utilise le roman, en totalité ou en partie, comme un prolongement de soi.

(…)

Pourquoi la littérature de l’imaginaire, et les dystopies en particulier, nagent-elles en pareille disgrâce dans le milieu de la littérature blanche française ? (…) Pourquoi le reste du monde juge-t-il avec une si grande légèreté les genres, tandis que nous, en France, on se pince le nez et on détourne le regard ?"

[Diana FILIPPOVA]

 

 

"Les métavers apportent l’espoir à tout un chacun de devenir un héros virtuel, mais ne promettent pas un nouveau monde.

Tel un Far West virtuel, les métavers prolongent la société occidentale, il s’agit d’une fuite en avant où la conquête des terres virtuelles est portée par l’espoir que rien ne change, et ce malgré l’urgence environnementale et la montée en puissance de préoccupations sociétales."

[Fanny PARISE]

 

 

 

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28 mai 2023

"BOUQUINAGE" - 252

"L'aspect de la crise moderne que l'on déplore comme une “vague de matérialisme” est lié à ce que l'on appelle “crise d'autorité”. Si la classe dominante a perdu le consentement, c'est-à-dire si elle n'est plus “dirigeante”, mais uniquement “dominante”, et seulement détentrice d'une pure force de coercition, cela signifie précisément que les grandes masses se sont détachées des idéologies traditionnelles, qu'elles ne croient plus en ce en quoi qu'elles croyaient auparavant, etc. La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés."

 

 

 

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25 mai 2023

"BOUQUINAGE" - 249

"Il ne faut chercher dans Marx ni des vérités actuelles, ni un cadre, ni des critères établis, mais un mouvement, une investigation sur le possible et l'impossible. C'est en le prenant pour savoir établi qu'on a fait du “marxisme” une idéologie."

 

 

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