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23 mars 2014

Congrès en pagaille pour un scénario prévisible !

lotterie.jpgDimanche 23 mars. Congrès du PS, du MR et d’ECOLO. Caméras omniprésentes, sourires radieux, grandes déclarations, petites phrases assassines.

C’est évident, il y a de l’élection dans l’air. Chacun veut marquer son territoire et démontrer qu’il défend un projet original, très différent de ses concurrents.

Fichtre, il faut que l’offre (traditionnelle) soit large et diversifiée, pour que les électeurs trouvent leur compte et ne s’égarent pas dans des « aventures ».

Sans aller trop loin cependant, car dès le 26 mai, oubliés les effets de manche, les postures dramatiques, les polémiques féroces. Oubliés, les programmes.  Ils se retrouveront tous autour d’une table pour discuter, les uns avec les autres, les uns contre les autres. Les exclusives opportunément bannies de ce landernau politicien, tous les scenarii seront alors envisageables. Avec un seul objectif commun : des participations gouvernementales !

Le « miracle » de la « démocratie » s’opèrera. Ce qui paraissait incompatible la veille redeviendra miraculeusement négociable. Aux virils anathèmes de la campagne succèderont compromis et compromissions. Aux rictus dédaigneux de la bataille électorale succèderont les franches poignées de main et les tendres embrassades.

Car chacun sait où se trouve son intérêt. En ces temps tourmentés, pas question de cracher dans la soupe, pas question de faire l’impasse sur les postes et cabinets ministériels qui apportent du beurre pour les épinards et rapportent des sous dans les caisses. Et puis, il y a des carrières politiques à construire ou à pérenniser.

Ce qui, finalement, n’est guère ardu : il suffit de respecter les règles de l’establishment,  et de bien servir les intérêts du capital pour être bien récompensé…

Oui, mais la crise globale du capitalisme réellement existant, la population qui souffre, les travailleurs qui perdent leur emploi, les chômeurs qui doivent vivre avec une allocation de misère (lorsqu’ils en ont encore une !), les malades qui ont des difficultés pour se soigner, les immigrés confrontés au racisme quotidien,  les femmes toujours traitées comme des citoyennes de seconde zone,  la planète en détresse, bref tout ce qui devrait être considéré comme les véritables enjeux du moment ?

Il faudra se contenter ici des réponses coutumières : « il faut être réaliste,  l’époque est dure, les finances publiques ne sont guère florissantes, les charges de la dette doivent être remboursées jusqu'au dernier centime, il n’est pas tolérable de vivre au dessus de ses moyens » ! Vous comprendrez donc, Chèr(e) Ami(e), que dans ces conditions, une politique de Saint Nicolas n’est pas envisageable !

Naturellement, tous les cadeaux étant réservés aux dominants et aux nantis, les seuls besoins considérés comme prioritaires étant ceux de la bourgeoisie, il ne reste même pas la poussière des cacahuètes pour les travailleurs et les allocataires sociaux. Afin que « ceux d’en haut » prennent tout, il faut que « ceux d’en bas » cèdent tout, jour après jour, mois après mois, année après année.

Ils ne peuvent pleinement satisfaire le 1% qui trône au sommet de la pyramide des richesses, et protéger dans le même temps les autres 99 % ! Il faut choisir et ce choix coule de source…

C’est immuable, c’est le capitalisme, c’est la démocratie… de marché !

TINA. There is no alternative, il n’y a pas d’alternative, comme le vociférait Miss Maggie (Thatcher). Formule reprise en chœur et en boucle par les médias, les mercenaires de la pensée et les faiseurs d’opinion.

Il n’y a pourtant pas de fatalité. Notre destin n’est pas gravé dans le marbre des puissances financières. Nous avons la capacité de glisser quelques grains de sable dans cette machinerie bien huilée.

A commencer par la poursuite  -et l’amplification-  des mobilisations et des luttes multiformes contre ces politiques austéritaires rituelles, parfaitement en phase avec les recommandations de la Commission européenne.

Ensuite, par  la construction d’une alternative anticapitaliste large, regroupant toutes les composantes de la « gauche de la gauche », selon les propositions  de la FGTB de Charleroi, par exemple !

Mais dans l’immédiat, ne boudons pas le méga scrutin à venir. L’abstention est contre-productive. Il est indispensable  d’utiliser les urnes pour élire des femmes et des hommes 100 % à gauche,  qui relaieront les combats et  défendront les aspirations du terrain,  qui pourront servir de tremplin pour renforcer  d’autres choix et d’autres orientations que ceux déterminés unilatéralement par les traités (ultra-libéraux) européens !

Une liste de gauche unitaire autour du PTB, avec la LCR et le PC, avec des personnalités et des militants associatifs, avec des acteurs  des mouvements  sociaux et du mouvement syndical, est d’ores et déjà en état de marche.

Le 25 mai, le vote

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sera le meilleur investissement pour un avenir alternatif, où transformation de la société et changement de la vie pour le plus grand nombre iront de pair…

 

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