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28 février 2017

Inégalable et inégalé

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19:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

26 février 2017

Journal d'une campagne (12)

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COMMUNIQUÉ DE JEAN-LUC MELENCHON

 

J’ai rencontré Benoît Hamon vendredi soir. Longuement et sereinement nous avons fait l’examen de la situation. Nous avons fait le tour de nos convergences et de nos divergences.

À cinquante jours du premier tour, il n’est pas possible de régler la différence qui, par exemple, nous sépare sur la question essentielle de l’Europe.

Je n’ai pas été surpris qu’il me confirme sa candidature et il ne l’a pas été que je lui confirme la mienne. Nous sommes convenus d’un code de respect mutuel dans la campagne.

Plus que jamais, la tâche de la « France insoumise » et de ses alliés est de convaincre cette moitié des Français qui n’a pas encore fait de choix de vote. Dans les cités et les entreprises, à la ville et dans le monde rural, par le débat et la formation mutuelle, faisons de cette élection un moment victorieux de mobilisation et d’adhésion à un projet construit : « L’Avenir en commun ».

 

JLM/26.02.2017

21:41 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon ne sont pas interchangeables !

parapluies.jpgBenoit Hamon, ministre de François Hollande de 2012 à 2014, député socialiste qui a largement soutenu l’action du parti gouvernemental à l’Assemblée nationale, est le candidat du PS à la prochaine élection présidentielle.

Egalement candidat à la présidence de la République française, soutenu par un mouvement libéré de la tutelle des partis, Jean-Luc Mélenchon, lui, a combattu la politique de François Hollande et des gouvernements dirigés par Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, tout au long du quinquennat qui se termine. 

Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour demander à celles et ceux qui étaient « in » de se regrouper avec celles et ceux qui étaient « out » !

Mais comment peut-on tenter d’associer  -dans la précipitation-  les représentants de choix politiques aussi divergents ? Comment peut-on sommer  Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon de s’entendre, comme s’il s’agissait finalement de deux personnalités interchangeables, occupant la même position sur l’échiquier politique, que rien n’opposerait réellement si ce n’est une vaine « querelle d’égos » ?

L’agitation orchestrée dans la presse ou les réseaux sociaux concernant cette possible « unité » a manifestement pour but de faire beaucoup de bruit afin d’esquiver un indispensable débat de fond.

Et la menace du FN est brandie comme épouvantail pour forcer une « candidature unique » au détriment de la nécessaire clarté politique.

Il nous faudrait donc oublier. Oublier l’accumulation de turpitudes et de renoncements depuis la victoire de François Hollande en mai 2012. Oublier les capitulations devant le monde de la finance et les instances de l’Union européenne à son service. Oublier les dérives sécuritaires et l’état d’urgence permanent. Oublier le CICE. Oublier les lois Macron et El Khomri. Oublier que « la gauche » a mené sans complexe une politique de « droite »…

 

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Oublier, encore et toujours. Oublier pour éviter d’affronter un légitime discrédit suscité par le cours social-libéral adopté. Oublier pour pouvoir repartir de l’avant avec une feuille de route vierge…

Le « corps électoral » est donc prié de faire preuve d’amnésie pour amnistier plus facilement les gouvernants actuels et passer l’éponge sur leur catastrophique bilan !

Les 9 millions de pauvres, les inégalités croissantes, le chômage de masse persistant, la destruction du code du travail, l’affaiblissement des services publics, le déficit démocratique, le soutien actif au capitalisme européen, l’engagement résolu dans les guerres impériales, l’atlantisme forcené, … tout serait dès lors à verser au compte « profits et pertes » de la République !

Les élections constitueraient ainsi le miraculeux sésame permettant de repartir de zéro, loin du trou noir de la période écoulée.

droopy.jpgIl ne resterait plus alors qu’une cerise à poser sur le gâteau : gagner en avril-mai-juin, pour repartir avec les mêmes  -ou à peu près-  pour un tour de piste supplémentaire jusque 2022 !

Et c’est au nom de cette perspective ébouriffante que Jean-Luc Mélenchon est prié de s’effacer, que les « Insoumis » sont conviés à brader le projet politique sur lequel ils travaillent depuis un an, que le programme « l’avenir en commun » est poussé vers un rayon éloigné d’une poussiéreuse bibliothèque…

Plus aucune tête ne doit maintenant dépasser dans les rangs de la « gauche » en voie de « rassemblement », toutes et tous doivent s’aligner derrière le candidat du vieux parti de la rue de Solférino.

Il faut soutenir impérativement Benoît Hamon et croiser les doigts pour qu’il atteigne le second tour, exercice difficile tant le discrédit du PS est grand.

Naturellement, ce mauvais numéro de prestidigitation politicienne se heurte à un obstacle de taille, qui ne se revendique pas de l’ « insoumission » par hasard !

Jean-Luc Mélenchon et le mouvement qui le porte ne sont pas disposés à « bazarder » leur cahier des charges politique.

Un cahier consistant et cohérent.

jlmprogramme.jpgAvec des exigences de rupture. Rupture avec l’Union européenne, ses commis dévoués à l’oligarchie financière, ses traités qui enferment les peuples dans une camisole de force. Rupture avec une 5ème République à bout de souffle, en pleine dérive autoritaire, submergée par les « affaires », profondément antidémocratique. Rupture avec le productivisme et le consumérisme capitalistes qui étouffent notre écosystème et mettent en péril l’avenir des êtres humains. Rupture avec les politiques « austéritaires » qui plongent le plus grand nombre dans des difficultés grandissantes et modifient la répartition des richesses en faveur du capital. Rupture avec les dérives bellicistes qui menacent la paix dans le monde.

Avec des perspectives fortes, à la hauteur des enjeux. Une assemblée constituante populaire pour redéfinir les règles du jeu collectives et pour fonder une 6ème République. La planification écologique, la transition énergétique et la sortie du nucléaire pour garantir un futur de qualité à l’humanité. Une politique jlmphi.jpg« redistributive » et de relance économique, une fiscalité juste, la priorité au « social », pour le partage et la protection de toutes/tous et de chacune/chacun. Une refondation démocratique, sociale et écologique de l’Europe. Une politique indépendante de paix, non alignée, tournée vers des coopérations altermondialistes et internationalistes…

Il ne tient donc qu’à Benoit Hamon et à son parti de changer de logiciel stratégique et de sortir de leur enlisement politique, en faisant preuve d’audace et en rejoignant la « France Insoumise », car celle-ci n’est pas compromise par le quinquennat pourri qui agonise.

 

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En matière de volonté de tourner la page et dans la perspective d’un véritable changement de cap, Jean-Luc Mélenchon  -qui est resté fidèle à son orientation programmatique de 2012-   est de loin le candidat le plus fiable.

Par conséquent, assez de tergiversations et de manœuvres dilatoires…

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15 février 2017

Danger !

Le CETA, machine de guerre des multinationales et des gouvernements à leur service, risque d'être ratifié aujourd'hui par un Parlement européen dominé par les libéraux de tous bords. Mais cette bataille perdue ne constituera pas le dernier mot de la confrontation. Car les différents parlements nationaux et régionaux devront aussi se prononcer, et des décisions de justice sont également attendues dans les prochains mois. Le combat contre ce traité de libre échange entre l'UE et le Canada est donc loin d'être terminé...

 

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10 février 2017

Journal d'une campagne (5)

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Extrait du blog de Jean-Luc Mélenchon, 9/02/17

Le téléphone rose n’a pas sonné !

http://melenchon.fr/2017/02/09/nom-dun-hologramme/

 

Je ne lui en veux pas. Benoît Hamon n’a pas eu le temps de me téléphoner depuis sa victoire contre Valls. Pourtant il disait dans sa campagne qu’il me contacterait dès le lendemain du vote interne au PS. De toute façon, je suis à la campagne cette semaine. Je ne lui en veux pas car j’aurai mal pris d’être calé entre un rendez-vous chez Cazeneuve, un autre chez Hollande ou bien juste derrière sa rencontre avec le groupe des parlementaires PS, à qui il fut dit que la démarche vers moi est essentiellement destinée à me marginaliser. Je préfère cette pause dans les postures car l’image serait très brouillée et négative pour moi si je figurais dans une telle série. En effet, un nombre considérable de gens ne supportent plus l’idée de voter PS, quel que soit l’emballage. Un nombre remarquable de gens n’ont aucune envie de se faire faire une deuxième fois le coup du Bourget ou de « la renégociation du traité européen » ! Ces personnes savent avec quel aplomb un candidat PS peut mentir sur les sujets essentiels et tromper tout le monde sans vergogne. On a payé pour voir !

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Je crois que bien des politiciens ne comprennent rien à cet état d’esprit protestataire. Ils pensent qu’un peu de pipeau unitaire couvrira bien vite les protestations. La tentation est forte pour ceux-là de jouer le numéro classique de « celui qui refuse l’unité sera électoralement puni ». C’était le grand must des années de l’union de la gauche. Mais celle-ci avait été construite en 20 ans (au moins). Et elle s’appuyait sur une classe ouvrière et une nouvelle classe moyenne nombreuse, socialement structurée politiquement liée à une superstructure dense de syndicats, d’associations et de partis influents et organisés. Ce monde a disparu. La conscience du ridicule d’un programme commun imaginé, écrit, et signé 70 jours avant le premier tour de l’élection n’a pas l’air d’effleurer ceux qui s’y abandonnent. Et comment gérer un programme commun quand le PS n’a toujours pas le sien, en propre et que Hamon l’annonce pour la mi-mars ? Au passage, je me demande où sont passées toutes les bonnes âmes qui glapissaient « le programme d’abord, le casting après » il y a de cela quelques mois.

Les incantations unitaires ne prennent pas en compte qu’en mettant le doigt dans la tambouille des cartels de partis nous détruirions le rassemblement que nous avons construit. Cela n’a rien à voir avec la compétition des personnes-candidates ! Ce qui est en jeu c’est l’appréciation qu’on se fait du moment politique et de l’état des consciences. Il est vrai qu’il existe une « gauche traditionnelle » à qui les raisonnements des années 70/80 parlent toujours quand bien même aucune des bases sociale et psychologique de l’époque n’existe plus. Je ne méprise pas ce fait. Je tâche de lui répondre sur des bases rationnelles de conviction. Mais ce secteur méconnaît gravement la crise morale qui a déchiré les profondeurs de la société et notamment les milieux populaires du fait de la politique menée par la « gôche » au gouvernement.

Lorsque je demande des garanties de bonne foi à BenoîtHamon,  je ne pose pas des problèmes de personnes comme l’affirme si frivolement Cécile Duflot. Je rends compte d’une exigence populaire que n’importe qui peut entendre autour de lui sitôt qu’il sort du premier cercle des belles personnes. Et je crois que je fais bien. Car la lecture détaillée de ce qu’on me dit est souvent très perturbante. Ainsi quand je pose la question du refus des candidatures PS aux législatives pour les responsables du désastre quinquennal. La réponse de Cécile Duflot interrogée à mon sujet est typique : « Il se trompe en posant la question des personnes. Il ne faut fermer la porte à personne. Si El Khomri accepte le fait qu’il faut abroger une large partie de sa loi et qu’elle est d’accord sur la politique que nous voulons mener… » Vous avez bien lu. Ce serait une question de personne et pas une question politique. Et l’abrogation de la loi El Khomri ne concernerait qu’une partie de celle-ci. Certes « large »… Cette impression de faire l’objet d’un piège dans lequel mon accord servirait de caution à une amnistie générale des anciens ministres ne se dissipe pas facilement. Surtout quand je lis qu’il s’agit de me « siphonner », de « creuser le trou » avec moi et ainsi de suite.

Certes, de mon côté je ne veux pas passer l’occasion que présente l’investiture de Benoît Hamon. Il peut être l’homme qui fera le ménage au PS. Celui qui changerait du tout au tout le cap de ce parti. Il faut en faire le pari. Il est très important pour nous que la droite du PS soit progressivement soumise ou expulsée par un courant de gauche de ce parti, si approximatif soit-il. Il faut donc l’y aider. Sans illusion, certes, mais franchement. Il y a une volonté populaire de ce côté. En effet l’étude des votes montre que la moitié des participants au vote de cette primaire du PS n’étaient pas membre ni sympathisante des partis au gouvernement. Et parmi eux un bon nombre venait de nos rangs en dépit de tout ce que j’ai pu dire avec d’autres pour demander aux nôtres de ne pas participer à cette consultation. Il est donc évident que la demande numéro un des participants est de dégager Valls, non pour des raisons de personne, encore une fois, mais par opposition à la politique gouvernementale qu’il incarne. C’est cette politique qu’il faut extirper du PS pour que ce parti puisse encore servir à quelque chose dans le futur.

Le jour venu, je verrai Benoît Hamon. Je l’ai dit depuis le début : je suis prêt à boire le café et à écouter comment il répond à nos exigences de clarté. En effet, il ne peut prétendre à la fois nous tendre la main et recycler dans sa campagne tout le PS dont nous avons combattu la politique ces dernières années. Je l’ai dit plusieurs fois ces derniers jours. Je le redis bien volontiers et très tranquillement : discuter oui, mais participer à des combines non ! En effet, Benoît Hamon parle de former une majorité gouvernementale. Mais on ne peut pas former une majorité gouvernementale cohérente et stable sans avoir tranché avant les grandes questions. Je ne prends qu’un exemple : comment prétendre demain abroger la loi El Khomri en reconduisant la masse des députés qui l’ont soutenue hier ? En tant que « frondeur », Benoît Hamon est bien placé pour savoir que quand c’est flou, il y a un loup, et que ça finit par créer toute sorte de difficultés. L’une, et non la moindre, est qu’il s’agit de gouverner un grand pays sur un programme audacieux, non ? Comment pouvoir le faire si nous embarquons comme députés autant de gens qui sont absolument hostiles à cette politique ?

Pourtant, les premiers signes donnés allaient tous dans le sens d’une nouvelle tentative de « synthèse » à la sauce hollandaise bien connue. Sa première semaine de candidat du PS l’a ainsi conduit à aller rencontrer, à sa demande, le Premier ministre Bernard Cazeneuve puis François Hollande. Sur France 2, lundi 30 janvier au soir, il a ainsi déclaré n’avoir « jamais considéré que le bilan du quinquennat était indéfendable » et ce contrairement à ce que disait, par exemple, Arnaud Montebourg dans la primaire. Il ne cesse de répéter qu’il faut « se tourner vers l’avenir ». Comment est-ce possible avec ceux qui défendent le passé ?

En réponse à ma question concernant la cohérence de sa candidature avec celles que le PS propose aux élections législatives de juin, Benoît Hamon a aussi été très clair. C’était dans une vidéo en direct sur sa page Facebook le 2 février. Un internaute lui a demandé s’il soutenait la candidature de Mme El Khomri pour être députée du 18e arrondissement de Paris en juin prochain. La réponse de Benoît Hamon est claire : « on peut avoir combattu la loi travail sans considérer que le rassemblement ne se fait qu’à la condition d’offrir la tête politique de qui que ce soit ». A-t-on bien compris que Myriam El Khomri a le soutien de Benoît Hamon pour les législatives ? Évidemment, cet argument « d’offrir les têtes » vise à nous faire passer pour des guillotineurs. Ce ne sont évidemment pas des têtes qu’il faut trancher mais les contradictions et les grandes questions politiques du moment. J’ai déjà dit que je ne demandais pas de têtes sur des piques mais juste qu’on ne se paie pas la tête des gens qui ont déjà été beaucoup trompés !

El Khomri n’est évidemment pas la seule concernée. C’est une logique politique qui est en cause. On ne peut prétendre former une majorité cohérente pour abroger la loi El Khomri tout en proposant d’élire Mme El Khomri comme députée. On ne peut prétendre écrire une nouvelle page en reconduisant M. Valls dans sa circonscription d’Évry. On ne peut faire « battre le cœur de la gauche » en proposant aux électeurs de réélire M. Le Foll dans la Sarthe ou M. Sapin dans l’Indre, etc. Et comment croire aux promesses de réorientation de l’Union européenne par ceux-là même qui ont approuvé la non-renégociation du traité budgétaire Sarkozy-Merkel en 2012 ?

Le journal Le Monde a compté : pas moins de 16 ministres actuels sont présentés par le PS pour les législatives de juin prochain, sans compter les trois que je viens de citer à l’instant. Ce sera donc une vingtaine au total ! Sont par exemple déjà investis outre Mme El Khomri, le très vallsiste Jean-Marie Le Guen, le ministre des budgets d’austérité Christian Eckert, la ministre du burn-out des hôpitaux Marisol Touraine, les ministres de la reconduction de l’état d’urgence et des violences policières non sanctionnées Jean-Jacques Urvoas et Bruno Le Roux, etc.

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La question est encore plus profonde que ça. Le PS a investi déjà 400 candidats aux élections législatives sur les 577 circonscriptions du pays. Un citoyen a fait un décompte très précis des engagements des uns et des autres.  Le résultat est sans appel. Parmi les 400 candidats du PS, les deux-tiers ont été des soutiens actifs et enthousiastes de toutes les mesures des gouvernements Ayrault et Valls : traité budgétaire européen en 2012, pacte de responsabilité et crédit d’impôt compétitivité, loi Macron, loi Travail, etc. Cela représente 255 candidats. À l’inverse seuls 14% des candidats, soit une cinquantaine, ont émis des critiques régulières. Les autres ont savamment évité de prendre des positions trop claires. C’est encore plus édifiant si l’on regarde uniquement les députés sortants réinvestis ! Là, ce sont 86% des députés sortants réinvestis qui ont approuvé la ligne de François Hollande depuis 2012 ! Soit 143 députés que Benoît Hamon et le PS proposent donc de reconduire !

Comment former une majorité gouvernementale avec un tel attelage ? Est-ce avec toutes ces personnes élues ou réélues demain députés que Benoît Hamon entend appliquer son programme ? Compte-t-il réellement faire autre chose que la politique menée depuis 5 ans en s’appuyant sur ceux qui ont décidé et mis en œuvre cette politique ? Ce n’est pas crédible. Faudra-t-il espérer qu’à notre tour nous devions agir demain en monarques et recourir à son tour au 49-3 pour imposer à notre future majorité « cohérente » les mesures emblématiques de son projet comme l’abrogation de la loi El Khomri ? Ce serait un comble, non ? Faut-il alors se préparer à l’abandon programmé du projet de Benoît Hamon ?

La paralysie est déjà là. Jeudi 2 février, à l’Assemblée, le PS s’est auto-bloqué sur un sujet aussi important que l’accord de libre-échange avec le Canada. Les députés issus du Front de gauche avaient déposé une résolution exigeant un référendum en France sur ce traité. Ce traité doit être soumis au vote du Parlement européen le 15 février puis à la ratification dans chacun des États membres. La question est donc d’une brûlante actualité ! Et qu’ont fait les députés PS ? Ils se sont abstenus ! Pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux ! Faut-il voir là un avant-goût de ce que serait un quinquennat à la sauce de « synthèse » qui nous est proposé ?

Je vais plus loin. Benoît Hamon propose d’abroger la loi El Khomri. Puisqu’il est convaincu de pouvoir le faire demain tout en reconduisant les députés qui ont soutenu cette loi l’an dernier, je pose une question : pourquoi attendre ? Puisque le candidat du PS veut abroger cette loi et que le PS gouverne encore, pourquoi Benoît Hamon n’exige-t-il pas de son parti qu’il abroge la loi El Khomri avant la fin du mandat ? C’est encore possible. Cela montrerait sa capacité à rompre vraiment au-delà des paroles. Cela montrerait sa capacité à convaincre les députés PS de se déjuger de leurs votes d’hier. La confiance et l’union ne décrètent pas depuis des tribunes. Elle se construit ou elle se rompt au moment de passer aux actes.

Benoît Hamon, choisissez ! C’est maintenant qu’il vous faut donner son sens à votre victoire à la primaire. Sinon vous verrez bien vite comment vous allez être auto-bloqué par le jeu des courants et sous courant. Je ne suis pas le seul à penser de cette façon. Cécile Duflot, votre alliée acquise le dit aussi à sa façon : « …. la question de fond posée par Mélenchon est celle de la cohérence. Et là-dessus il a raison. ».

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