20 août 2020
Léon Trotsky, 1879-1940
Il y a aujourd’hui 80 ans fut assassiné sur ordre de Staline un révolutionnaire russe réfugié au Mexique : Léon Trotsky.
Protagoniste de la Révolution d’Octobre et fondateur de l’Armée Rouge, ce nom ne parle probablement plus aux "jeunes" générations.
Il est vrai que la planète a subi de profonds bouleversements depuis 1940 -et notamment la disparition de l’URSS qu’il avait contribué à édifier avec ses camarades du Parti Bolchévik- et que cette période de l’histoire humaine paraît bien lointaine en ce XXIème siècle "numérique", confronté entre autre à une catastrophe écologique de grande ampleur.
Les figures majeures de cette génération combattante -comme Rosa Luxemburg (également assassinée, en 1919), Lénine (disparu en 1924) ou Antonio Gramsci (mort en 1937, suite à son long emprisonnement dans les geôles de Mussolini)- appartiennent pour beaucoup à une époque définitivement révolue, intéressant au mieux de vieux passionnés d’archéologie politique !
Certes, leur œuvre et leur action sont datées, et leurs écrits ont depuis longtemps pris place dans des bibliothèques militantes un tantinet poussiéreuses.
On pourrait bien sûr discuter longuement de cette perception, ou palabrer sans fin concernant l’apport réel et l’(éventuelle) actualité de ces fortes personnalités d'hier, mais l’essentiel est ailleurs.
Car notre monde reste un monde intolérable, dominé par un capitalisme financier globalisé, perpétuant exploitation et oppression, générant encore et toujours de profondes injustices et inégalités sociales, menaçant directement la survie même de l’espèce humaine !
Plus que jamais, il ne s’agit donc pas seulement de l’interpréter mais de tout mettre en œuvre pour le changer, selon la formule de Marx.
Et c'est finalement le meilleur "hommage" que l'on puisse rendre à toutes celles et à tous ceux qui, depuis des siècles, ont lutté pour l'émancipation humaine !
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IMAGINAIRE(S) [9]
"Nous ne voulons pas conquérir le cosmos, nous voulons seulement étendre la Terre jusqu’aux frontières du cosmos. Telle planète sera aride comme le Sahara, telle autre glaciale comme nos régions polaires, telle autre luxuriante comme l’Amazonie. Nous sommes humanitaires et chevaleresques, nous ne voulons pas asservir d’autres races, nous voulons simplement leur transmettre nos valeurs et en échange nous emparer de leur patrimoine. Nous nous considérons comme les chevaliers du Saint-Contact. (…) Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs."
[Stanislas Lem, Solaris, 1961]
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19 août 2020
IMAGINAIRE(S) [8]
"La civilisation, cette imposture monumentale, s’étalait sous ses yeux dans tout son éclat ; il la voyait comme une énorme croissance démentielle, produisant sous terre un torrent de brutalité sans cesse plus violent et au-dessus, un raffinement toujours plus futile et un gaspillage toujours plus absurde. Impossible de voir une contrepartie positive, ou le moindre atome de dignité, ni dans la vie qu’il menait auparavant, ni dans celle où il était tombé. La civilisation se présentait comme un résultat catastrophique, se souciant aussi peu de l’homme -si ce n’est en tant que victime- qu’un cyclone ou la collision de deux planètes."
[Herbert George Wells, Récit des temps futurs, 1899]
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