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21 avril 2014

Intrigues sous l'Atomium

expo 58.jpgL’Exposition Universelle de 1958, à Bruxelles.

J’avais deux ans et il paraît que je l’ai visitée avec mes parents. Je n’en ai gardé aucun souvenir, même pas celui de l’Atomium, ce monument pittoresque construit pour la circonstance !

Jonathan Coe non plus, lui qui n’était pas encore né à l’époque. Mais il s’est abondamment documenté pour écrire son plus récent roman,  Expo 58, et c’est une belle réussite.

Le livre nous permet de suivre les tribulations dans la capitale belge de Thomas Foley, un jeune anglais, un peu naïf, ressemblant à Humphrey Bogart,  à moins que ce ne soit à Dirk Bogarde.

Notre héros (malgré lui) travaille pour le Bureau Central d’Information de son pays, situé à… Baker Street  à Londres (mais pas au 221B). Il a pour mission de superviser le bon fonctionnement du Britannia,  un pub situé au cœur du "pavillon" de la Grande Bretagne.

Naturellement, les six mois de séjour prévus à Bruxelles, loin de sa femme et de sa fille née récemment, ne seront pas de tout repos.

La guerre froide bat son plein et les beaux discours sur l’amitié des peuples sont parfois loin de la réalité plus conflictuelle. 

Vient de surcroît se greffer sur une intrigue d’espionnage, une intrigue amoureuse qui rendra la situation un peu plus complexe encore.

Tout est souvent drôle dans ce pastiche des romans d’un Ian Flemming ou d’un John Le Carré.

Mais derrière l’humour, se développe une réflexion sur le temps qui passe de manière irréversible, sur les occasions à saisir quand elles se présentent car elles ne se représentent plus ensuite, sur les carrefours de l’existence, et sur un monde de leurres qui peut cacher son inquiétante part d’ombre.

L’intrigue se lit avec plaisir d’un bout à l’autre. Elle ne manque d’ailleurs pas de personnages inattendus, tels les deux agents britanniques qui font penser aux Dupont-Dupondt, même si ces lascars sont beaucoup plus machiavéliques.

Je le recommande, en dépit d'une "réserve" :  l’épilogue me semble un tantinet trop « moralisateur »...

En tout état de cause, une très bonne lecture pour les vacances d’été qui approchent.

 

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Jonathan Coe, EXPO 58, Gallimard, 2014, 22€

 

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05 avril 2014

Le bonneteau électoraliste

bonneteau.jpgIl ne fallait pas être un grand devin pour anticiper la tonalité (verbale) de la campagne électorale du PS : demi-tour, à gauche !

Haro, donc, sur l’austérité. Haro, donc, sur les mesures frappant les plus faibles, comme les chômeurs. Haro, donc,  sur la droite, MR et NVA en tête, vecteurs d’un futur « bain de sang  social ».

Et revoilà l’impôt sur la fortune,  la lutte « résolue » contre la fraude fiscale, ou la suppression des intérêts notionnels, le tube de ce printemps !

Et revoilà les mandataires du PS dans la rue, solidaires des manifestations populaires.

Elio Di Rupo et Paul Magnette ne remettent pas à l’ordre du jour la Charte de Quaregnon  -un peu de retenue, quand même !-  , mais ils ressortent leurs armures et leurs boucliers (quelque peu ternis),  prêts à défendre la veuve et l’orphelin, et décidés à  pourfendre l’ennemi libéral.

Il importe que chacun(e) se rende compte, dans toutes les chaumières du Royaume,  qu’ils sont les meilleurs champions du « progrès social ». Aucune hésitation, par conséquent : le 25 mai, il faut rallier leur panache !

Mais il n'est pas  nécessaire d'être diplômé en "sciences po" pour comprendre, à quelques encablures du prochain méga-scrutin,  qu’il s’agit d’un discours de circonstance, destiné à dresser un rideau de fumée devant un bilan gouvernemental socialement peu reluisant !

Cramponné depuis 26 ans au gouvernement, aux côtés de multiples partenaires de droite, le PS a beaucoup à faire oublier.

Ce qui n’est pas simple, tant la liste des mauvais coups portés aux salariés ou aux allocataires sociaux s’est allongée au fil du temps. Du « plan global » à l’exclusion programmée de 55.000 chômeurs, en passant par le « pacte des générations », diverses manipulations de l’index ou le blocage des salaires, le bilan est lourd, très lourd.

Les ténors du parti devront aller au charbon. A ne pas douter, au cours des 7 semaines à venir, ils vont sonner tant et plus le tocsin, reprendre le vieux  refrain du « vote utile » au nom du « sans nous ce sera l’apocalypse »,  pour espérer convaincre une nouvelle fois bon nombre d’électeurs de leur faire confiance. Et par la même occasion, sauver leur tête…

Dans cette croisade, ce sera également un must de taper sur le  PTB-Gauche d’ouverture, seule liste vraiment à gauche capable d’effectuer une percée sur le front électoral !

C’est dire si toutes les tentatives d’embrouillamini exigeront des clarifications concernant  la politique réellement pratiquée, à tous les niveaux de pouvoir,  par cette « gauche » de moins en moins sociale et de plus en plus libérale !

 

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14:16 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |