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28 novembre 2019

D'un bicentenaire à l'autre !

 

L’année dernière était commémoré le bicentenaire de la naissance de Karl Marx. L’année prochaine sera commémoré le bicentenaire de la naissance de Friedrich Engels. 

Aujourd’hui, il y a 199 ans qu’Engels vit le jour à Barmen (Prusse rhénane) dans une famille conservatrice et piétiste. Son père était… un industriel !  

Le nom d’Engels est indissociable de celui de Marx, car les deux amis collaborèrent et luttèrent ensemble durant près de 40 ans ! Et sans Engels, qui aida matériellement et financièrement Marx toute sa vie, celui-ci aurait vraisemblablement sombré dans la misère et l’oubli ! 

Engels fut un révolutionnaire et un géant de la pensée, au même titre que Marx. Dans bien des domaines, c’est même lui qui montra la voie. 

Ainsi, il comprit très vite l’importance de l’économie politique et la nécessité de sa critique [1]. Ainsi, il découvrit très tôt la réalité de l’exploitation de la classe ouvrière, notamment grâce à son expérience directe au sein de l’entreprise paternelle [2]. Ainsi, il se rallia au communisme plus rapidement que son ainé, qui éprouvait toujours la nécessité d’étudier une question sous ses multiples aspects avant de se prononcer.  

Marx n’avait d’ailleurs aucune peine à reconnaître le génie et la précocité de son ami [3]. 

Engels, qui avait fait son service dans l’artillerie, s’intéressait également aux questions militaires dont il devint un «spécialiste», ce qui lui valu le surnom de «Général». 

 

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Durant toute son existence, sa curiosité n’eût aucune limite : il parlait ou lisait une vingtaine de langues, était passionné de sciences exactes, et s’intéressait à la question de l’émancipation des femmes aussi bien qu’à la lutte des Irlandais contre l’oppression britannique !  

Engels a parfois été critiqué parce qu’il aurait appauvri la pensée/théorie marxienne, parce qu’en la simplifiant il aurait contribué à son dévoiement dogmatique, parce qu’il serait finalement l’inventeur du «marxisme», un concept que Marx lui-même n’a jamais repris à son compte ! [4] 

Critiques irrecevables qui témoignent d’un mauvais procès fait à une personnalité qui contribua beaucoup à diffuser l’œuvre de son ami, et qui joua un grand rôle au sein du mouvement ouvrier en plein développement dans les dernières décennies du XIXème siècle. 

Ce bicentenaire sera précisément l’occasion de clarifier ces polémiques et de débattre de l’apport réel de cet autre célèbre barbu… 

 

[1] Voir son Esquisse d’une critique de l’économie politique, Aubier-Montaigne, Paris, 1974. Marx qualifia plus tard celle-ci d’«esquisse géniale d’une critique des catégories économiques» (Marx Karl, Contribution à la critique de l’économie politique, Editions sociales /GEME, Paris, 2014, page 64) 

[2] Ce qui lui permit d’écrire un chef d’œuvre sociologique : La situation de la classe laborieuse en Angleterre, Editions Sociales, Paris, 1975. 

[3] «Tu sais que 1. tout vient tard chez moi et 2. que je marche toujours sur tes traces» (Lettre de Marx à Engels datée du 4 juillet 1864, in Marx-Engels, Correspondance, Tome VII, Editions Sociales, Paris, 1979, page 248). En 1853, dans une lettre à Adolf Cluss, membre de la Ligue des Communistes qui émigra dès 1849 aux Etats-Unis, Marx indiquait : «Engels est vraiment surchargé de travail ; mais comme c’est une véritable encyclopédie, qu’il est capable de se mettre au travail à toute heure du jour et de la nuit, qu’il soit saoul ou à jeun, qu’il a la plume et l’esprit alertes en diable, on peut malgré tout espérer tirer quelque chose de lui…» (Marx-Engels, Correspondance, Tome IV, Editions Sociales, Paris, 1974, page 45) 

[4] Voir par exemple : Rubel Maximilien, Marx critique du marxisme, Payot, Paris, 1974.

 

 

 

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25 novembre 2019

26 mai, les jours d'après (XII)

 

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C’est clair comme de l’eau de roche : il n’y aura pas de gouvernement fédéral de plein exercice cette année ! 

L’Etat Belgique est une nouvelle fois plongé dans une crise aigüe et il devient de plus en plus difficile pour les principaux acteurs politiques de dégager une solution. 

Comment expliquer l’embrouillamini actuel ? 

Principalement par deux faits essentiels :  

1. La «crise de la représentation politique» -sans cesse renforcée par l’incapacité des courants historiques traditionnels à apporter des réponses convaincantes aux déficits sociaux et écologiques, dans un monde en pleine dérive mortifère-,  a renforcé l’éclatement du paysage parlementaire d’une part, et d’autre part la méfiance voire le rejet d’un nombre croissant de citoyen(ne)s vis-à-vis de la «gestion de la Cité».

2. Les différentes réformes de l’Etat n’ont jamais débouché sur une vraie stabilisation institutionnelle, et la «question nationale» -sans cesse refoulée mais jamais réellement solutionnée !-  continue à peser lourdement.

Les résultats du 26 mai sont particulièrement instructifs concernant ces deux constats. 

- Les plus anciennes formations politiques de ce pays ont toutes été sanctionnées et les différents exécutifs qui étaient en place ont encaissé un incontestable revers. Pour ne prendre que l’échelon fédéral, la «coalition suédoise» a perdu 22 sièges ! Et cette dégringolade n’a pas profité aux deux partis socialistes, qui étaient pourtant dans l’opposition, et qui se retrouvent aujourd’hui avec 7 députés de moins qu’il y a 5 ans ! Cette déroute généralisée contraste avec le succès du Vlaams Belang (VB), d’Ecolo-Groen et… du PTB-PVDA ! Ces «vases communicants politiques» ont suscité une petite onde de choc, difficilement occultée par les habituels cris de victoire des uns et des autres lors de la soirée électorale…

- Autre secousse : la confirmation de l’existence de «deux pays» et de deux configurations politiques diamétralement opposées ! Avec le renforcement d’un centre de gravité situé (très) à droite en Flandre ; avec une Wallonie nettement plus à gauche ! Et au Nord, c’est surtout la «droite de la droite » qui a marqué des points ; tandis qu’au Sud, c’est la «gauche de la gauche» qui a le plus progressé ! Le VB est maintenant le deuxième parti de la Chambre (18 députés) et le PTB-PVDA a multiplié par six sa représentation (12 députés pour 2 en 2014 !) !

- Au total, 12 formations se partagent les 150 sièges du Parlement fédéral ! Certes, à l’exception du groupe présidé par Raoul Hedebouw, tous placent leur action et leur projet politiques dans le cadre du capitalisme, jugé «indépassable» ! Mais il existe néanmoins entre ces forces des différences programmatiques et des sensibilités diverses sur les problématiques économiques, sociales, écologiques, sociétales et institutionnelles…

- Les deux partis dominants sont directement contestés sur leur identité revendiquée. En Flandre, sur sa «droite», la N-VA doit tenir compte du retour en forme du VB ! En Wallonie-Bruxelles, sur sa «gauche», le PS doit prendre en considération la progression significative du PTB !

- Les différents exécutifs des entités fédérées sont au travail, sur la base d’orientations divergentes. Ce qui ne devrait pas constituer un handicap dans un Etat fédéral assumé, mais ce qui reste une difficulté en Belgique lorsque des configurations antagoniques doivent se retrouver et se confronter, afin de constituer une majorité gouvernementale suffisamment cohérente pour tenir la distance d’une législature !

 

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C’est dans ce contexte particulièrement complexe qu’«informateurs», «démineurs», «explorateurs», «formateurs»  -peu importe le terme retenu- cherchent «la» formule qui permettra de (re)mettre sur les rails un exécutif fédéral disposant d’un appui majoritaire à la Chambre des représentants, capable de rencontrer peu ou prou les aspirations populaires et à même de répondre de manière satisfaisante à l’impatience grandissante de celles et ceux «d’en bas». 

Sans surprise, depuis des mois, les observateurs et les médias dominants ont demandé au PS et à la N-VA de s’associer. Et sans surprise, cette perspective peine à se concrétiser car tout ce beau monde marche sur des œufs. Bart de Wever et consorts, sous la menace du VB, ne peuvent se permettre d’importantes concessions, ni sur le plan socio-économique, ni sur le plan de la gestion des migrations, ni bien sûr sur le plan institutionnel ! Le PS, qui a dénoncé durant cinq ans la connivence du MR avec les nationalistes flamands et qui a gauchi son programme pour damer le pion au PTB, ne peut se permettre de trop vite rétropédaler ! Histoire d’éviter une rupture supplémentaire avec sa base la plus militante et avec les ailes syndicales les plus combatives ! 

Paul Magnette tente donc d’enclencher un «plan B», à savoir une majorité «arc-en-ciel» reprenant socialistes, écologistes et… libéraux ! Il n’exclut d’ailleurs pas des apports du CD&V, de Défi et… du Cdh ! 

La difficulté est ici de persuader des partis flamands à monter au Fédéral tout en étant minoritaires dans leur propre communauté, et qui se retrouveront donc sous le feu d’un puissant bloc N-VA/VB ! 

Difficulté mais pas impossibilité : en 2014, l'hypothèse d'une participation gouvernementale du MR, ultra minoritaire dans la partie francophone du pays, était considérée comme une opération «kamikaze» et l’on sait ce qu’il en est finalement advenu : Michel Ier ! 

L’Open Vld semble d’ailleurs ne plus fermer la porte, la perspective d’un poste de premier ministre n’est sans doute pas étrangère à ce positionnement recalibré. 

Certes, la perspective d’une N-VA rejetée dans l’opposition ne fera pas pleurer dans les chaumières progressistes. Mais un gouvernement «arc-en-ciel» serait un gouvernement comprenant plusieurs partis de… la défunte «Suédoise» ! Et qui peut croire que c’est en s’associant avec les libéraux et/ou le CD&V que l’on pourra changer de cap politique ? 

D’autant que la Commission européenne presse la Belgique de respecter les règles de l’UE en matière de déficit budgétaire. Traduction : il ne faut pas relacher les efforts, ce qui pour les libéraux de toutes obédiences et de tous les pays signifie poursuite des politiques «austéritaires» ! 

Jusqu’où PS/SPA/ECOLO/GROEN sont-ils disposés à continuer dans cette voie, alors que le (re)financement des services publics, de la Sécurité sociale, de mesures d’ampleur contre le «réchauffement climatique», de la lutte contre la pauvreté et les inégalités…, est pressant ? 

Notre histoire politique nous enseigne qu’il ne faut pas trop entretenir d’illusions quant à la fermeté de ces formations «de gauche» ! Pour autant, construire un accord de majorité reste extrêmement compliqué et tout reste possible, en ce compris l’organisation de nouvelles élections ! 

Mais ce serait une erreur de regarder passivement cette agitation politicienne et d’attendre tranquillement que la situation se décante. Absence de gouvernement fédéral ou pas, seules les mobilisations sociales de toute nature permettent de construire des rapports de force qui seront indispensables dans les mois et les années à venir… 

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24 novembre 2019

Brûler Polanski et son oeuvre ?

 

affiche.jpgLe dernier film de Roman Polanski, «J’accuse», suscite passions et polémiques. En cause les multiples accusations de viols et de violences envers les femmes portées à l’encontre du très controversé réalisateur.

Avec des interrogations récurrentes : peut-on encore trouver un intérêt à la filmographie d’un homme aussi odieux ? Faut-il boycotter cette œuvre récompensée il y a peu à la Mostra de Venise ? Aller voir ses longs métrages ne revient-il pas à légitimer la culture du viol et la pédo-criminalité ? Peut-on séparer l’homme de son travail artistique ? 

Cette problématique de la «relation» entre les œuvres d’art et celles/ceux qui les produisent n’est pas neuve. 

En quelques lignes, mon point de vue. 

Les êtres humains ne sont pas des saucissons que l’on peut découper en tranches. Il ne s’agit donc pas de «séparer» qui que ce soit ou de construire des murs entre les différentes facettes d’une personnalité ! 

Les êtres humains sont des êtres complexes traversés par de multiples contradictions et soumis à quantité de tensions. 

Ils divergent sur leur vision du monde et de l’existence ; ils défendent des opinions  -politiques ou philosophiques-  différentes ; ils ont une conception variable de l’éthique. Il ne sont jamais totalement des saints ou des démons, mais certains franchissent parfois la ligne rouge de l’inacceptable pour toute vie en société. 

Il serait par conséquent naïf de penser que les «artistes» pourraient échapper aux turpitudes humaines, qu’ils pourraient constituer une «caste d’individus supérieurs» surplombant les contingences des mortels. 

On peut être un personnage infréquentable, délinquant ou criminel, raciste ou sexiste, fasciste ou stalinien, violent ou belliciste, alcoolique ou héroinomane,  et néanmoins posséder de réels «talents artistiques», qui peuvent légitimement être appréciés par beaucoup...

Dans le cas contraire, il faudrait revisiter l’ «histoire de l’art» et jeter aux oubliettes une majorité de «créateurs» ! 

Ainsi, il ne serait plus possible d’aimer la poésie d’Aragon qui, durant toute une période, a justifié les crimes de Staline ! Ainsi, il ne serait plus possible de lire «Voyage au bout de la nuit» de Céline, antisémite revendiqué ! Ne parlons même pas du Marquis de Sade ! Ainsi, il faudrait retirer de sa playlist un Ferré, peu avare en propos misogynes, un Montand qui entretenait des relations troubles avec les (très jeunes) femmes, ou un Michael Jackson, réputé pédophile ! Et que dire de ces cinéastes ou acteurs qui se comportèrent en délateurs ou calomniateurs à l’époque du maccarthysme, que dire d’une Marylin Monroe ou d’un John Wayne soutiens de l’impérialisme US lors des guerres de Corée ou du Vietnam ? 

Alors oui, on peut visionner les films de Polanski sans être un gogo. On peut se rendre dans une salle obscure pour applaudir «Le bal des vampires» , «Le bébé de Rosemary» ou son dernier «J’accuse», sans cautionner pour autant la perversité du réalisateur ou sans devenir le «complice» ( !) d’un prédateur sexuel ! 

 

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Dans le domaine artistique, un artiste doit d’abord être évalué à son «art», et en la matière les opinions (personnelles) des uns et des autres sont évidemment discutables et souvent discutées !  Ceci ne signifie aucunement que l’on soit dupe de la personnalité des auteurs (ou autrices !) d’œuvres littéraires, musicales ou cinématographiques ! 

En ce qui me concerne, il est probable que je verrai le dernier film de Polanski consacré à l’Affaire Dreyfus, énorme machination judiciaire avec pour arrière-fond l’antisémitisme. 

«Oui mais…» ajoute-t-on ici, il y aurait des «intentions cachées», un «message» sous-jacent  (pour faire court, en «s’identifiant» à Dreyfus, Polanski s’érigerait en malheureuse «victime»), bref une démarche artistique ambigüe…  

Mais, consciemment ou inconsciemment, c’est le propre de beaucoup d’œuvres ! 

Et puis, il n’est pas interdit de parier sur l’intelligence critique des spectateurs et des spectatrices…

 

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21 novembre 2019

26 mai, les jours d'après (XI)

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Après cinq années, ou presque (!), de gouvernement N-VA/MR, le déficit public est en hausse et devrait atteindre les 11 milliards € en 2020 ! Un échec retentissant pour les partis de droite s’érigeant volontiers en champions de la «bonne gouvernance». Et leur incapacité à rester unis jusqu’au bout d’une simple législature n’a évidemment pas contribué à améliorer cette situation budgétaire. 

La Commission européenne en profite pour pointer du doigt une fois encore la Belgique pour l’insuffisance de la réduction de sa dette publique et son incapacité à revenir à l’équilibre structurel.  

Il n’en fallait pas plus pour que les libéraux de toute obédience et des observateurs complaisants appellent déjà le futur gouvernement fédéral à prendre des mesures fortes et douloureuses (pour la population s’entend, naturellement !) 

Ce matin encore, sur les antennes de la RTBF, un chroniqueur expliquait que des «arbitrages» seraient nécessaires, faute de moyens suffisants ! 

Cette petite musique n’a certes rien d’originale mais elle mérite une réponse claire. 

Il ne s'agit pas de mettre en concurrence des besoins sociaux et des souffrances, il ne s'agit pas de trancher entre des désarrois et des inquiétudes, il ne s’agit pas de se résigner à de nouveaux sacrifices ! Il s'agit de rencontrer les légitimes demandes de la société, ce qui passe notamment -notamment !-  par un refinancement de l'ensemble des services publics et parastataux !  

Impossible à financer ? Tiens donc…   

 

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Trouver des milliards € pour acheter des engins de mort (avions F35) ? No problemo !  

Laisser la fraude fiscale et la fuite des capitaux proliférer (des dizaines de milliards € chaque année !) ? No problemo !  

Arroser les grandes entreprises en multipliant les cadeaux fiscaux ? No problemo !  

Payer des salaires exorbitants aux CEO des entreprises dites «publiques» ? No problemo !  

Verser des millions € à des créatures politiques comme Stéphane Moreau et ses comparses affairistes ? No problemo !  

Mais dégager des moyens pour la SNCB, la justice, le secteur des soins de santé, l’enseignement : problemo ! 

Mais opter résolument pour d’indispensables investissements dans des mesures ambitieuses pour contrer le réchauffement climatique : problemo !  

Mais pour éradiquer la pauvreté, résoudre la question du chômage de masse et de l’exclusion sociale : problemo ! 

En réalité, le vrai courage d’une prochaine majorité fédérale ne consistera pas à partager la misère, il sera d'aller chercher l'argent là où il se trouve en surabondance afin de permettre un véritable changement de cap !  

En rééquilibrant la fiscalité. En taxant la fortune et les gros patrimoines. En refinançant la Sécu par le paiement de justes «cotisations sociales» (salaire différé des travailleurs !) par les employeurs. En se donnant les moyens d'enrayer la criminalité en col blanc et d’éradiquer les innombrables fraudes des détenteurs de capitaux qui enlèvent de considérables moyens financiers à la collectivité. 

Et puis, surtout, il faut cesser de s'incliner devant les diktats de l'Union européenne et avoir l’audace de dénoncer des «règles» inacceptables en matière d'«orthodoxie budgétaire» (les fameux 3 % !). Ce qui passe par la contestation des traités qui appauvrissent les peuples et détruisent les écosystèmes !  

 

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En d’autres termes, il faut cesser de se résigner à l'austérité sans fin pour le plus grand nombre afin d'enrichir toujours plus une minorité de privilégiés ! 

Assez d'arbitrages bidons, place à de vraies politiques alternatives qui n'hésitent pas à prendre les problèmes à la racine, c'est-à-dire à remettre radicalement en question les politiques de rapine d'une oligarchie financière parasitaire.

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09 novembre 2019

Après 580 jours d'emprisonnement...

 

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06 novembre 2019

26 mai, les jours d'après (X)

 

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C’est confirmé : de nouvelles pertes d’effectifs sont planifiées chez Proximus, pourtant une société très rentable, qui accumule de jolis bénéfices et rémunère somptueusement ses actionnaires !

Le capitalisme est décidément immuable dans ses fondements anti-sociaux : l’exploitation du travail reste son alpha et omega, et dans les entreprises l’emploi demeure l’éternelle «variable d’ajustement» de restructurations à répétition !

Le volume du personnel va donc diminuer et ses conditions de travail vont encore se détériorer !

Le fait que Proximus est toujours officiellement une «entreprise publique» ne change d’ailleurs rien à la donne, car il y a longtemps qu’un «management» issu du secteur privé est aux commandes et a reçu carte blanche pour imposer une logique de rentabilité financière décomplexée !

Non seulement des «licenciements secs» sont aujourd’hui au menu, mais tout sera mis en œuvre pour pousser des salariés à quitter «volontairement» l’entreprise ! De plus, un certain nombre d’acquis arrachés par les générations précédentes seront bradés !

Une fois de plus l’on est en droit de se poser la question de la «stratégie syndicale» adoptée.  Car après les lourdes concessions des dernières décennies, voici à nouveau les trois «organisations syndicales représentatives» engagées dans (la dernière ligne droite) de pseudo-négociations pour «limiter» la saignée, alors qu’il faudrait la stopper une fois pour toutes !

Il est à craindre que ce nouveau coup de force de la direction n’apaise ni les décideurs ni les actionnaires dans leur frénésie de profits, et que d’autres plans de régression soient à l’ordre du jour dans un avenir rapproché.

Il est de toute manière inutile de miser sur un prochain gouvernement pour un changement radical d’orientation concernant les «entreprises publiques». Et on peut craindre une privatisation plus poussée, même si une fois la vache vendue on ne pourra plus la traire ! Car le déficit budgétaire a pris de telles proportions, après cinq années de gouvernement des droites, qu’un «sauve qui peut» financier n’est pas à exclure…

 

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Après un tour de piste parfaitement dispensable des duettistes Bourgeois et Demotte, voici maintenant que le boss fraichement émoulu du PS, Paul Magnette, prend le relais.

Il recevra donc… les mêmes partis, mais il essaiera, nous dit-on, de constituer un gouvernement «arc-en-ciel», c’est-à-dire sans la N-VA.

Suite à cette nouvelle péripétie dans la «crise politique belge», nous avons alors eu droit à un échange d’invectives de part et d’autre, chacun essayant de rejeter la responsabilité des difficultés actuelles sur son principal concurrent au pouvoir.

Il faudrait quand même rappeler à tous ces «responsables politiques» qui guerroient verbalement sur la scène médiatique -avant peut-être une spectaculaire réconciliation dans quelques semaines/mois !-, une des leçons du scrutin du 26 mai dernier : tous les partis traditionnels et la N-VA ont été sanctionnés dans ces élections ! Ainsi, la coalition des droites (la «Suédoise») a perdu 22 sièges (sur 150) au Parlement fédéral, tandis que de leur côté, PS et SPA -bien que dans l'opposition depuis 2014 !- ont perdu respectivement 3 et 4 députés !

Bref, ces gens se gargarisent souvent du «signal de l'électeur», mais ils n'ont jamais d'états d'âme lorsqu'il s'agit de plonger dans la tambouille politicienne pour sauvegarder de précieux strapontins...

 

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