Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24 octobre 2020

CoronaSaga (V)

 

Un "tour de vis supplémentaire" ou un ajustement en trompe-l’oeil de la part des autorités politiques francophones ?

Résumons. Elles ajoutent deux heures au couvre-feu déjà décrété pour la Belgique dans son ensemble. Elles excluent dorénavant le "présentiel" dans l’enseignement… supérieur, alors que beaucoup d’établissements avaient déjà commencé à prendre des mesures allant dans ce sens. Elles limitent le nombre de visiteurs dans les maisons de repos et elles réduisent à deux personnes les achats en famille. Elles lancent un appel au bénévolat pour soulager les personnels soignants. Elles limitent un peu plus certaines activités sportives. 

Des dispositions plus contraignantes, donc. 

Mais ensuite ?

Di Rupo a été clair : il faut éviter un retour à un confinement semblable à celui du mois de mars ! Pour sauvegarder la "santé mentale" de la population, comme certains experts feignent de le croire ? Nenni ! En réalité, et c'est la véritable clé de voûte des choix politiques actuels, pour entraver le moins possible "l'activité économique", celle qui garantit la poursuite de l'accumulation maximale de profits et l'enrichissement d'une caste privilégiée...

Au final ? Trop disparate, trop peu, trop tard !

Car la situation continuera à se détériorer dans les prochains jours avec de lourdes conséquences pour le secteur hospitalier ou les maisons de soins/de repos.

Ce qui contraindra probablement les gouvernements, dans quelques jours, à remettre le couvert. En s’enlisant dans de nouvelles hésitations sources de nouvelles contradictions ?

Cette pandémie ne pourra certainement pas être éradiquée avec des mesures en demi-teinte.  

Un vrai tournant dans la lutte anti-Coronavirus ne pourra faire l’économie de la limitation de la production à l'essentiel et du retour à l’ouverture des seuls commerces de première nécessité.  

En parallèle, un renforcement de la protection des travailleurs qui doivent poursuivre les activités utiles à la collectivité et une consolidation des aides sociales pour celles et ceux mis en difficulté par cette catastrophe sanitaire sont indispensables. Avec le déblocage de ressources financières en allant chercher l’argent là où il se trouve, notamment via la taxation des fortunes et la mise en œuvre de moyens de luttes efficaces contre la fraude fiscale et la fuite des capitaux.

 

 

Après la Wallonie, et avec un décalage d’une journée, voilà Bruxelles qui sort à son tour du bois pour arrêter ses propres mesures de lutte contre la Covid-19. 

Pour commencer, un copier-coller en ce qui concerne le couvre-feu (22h à 6h). 

Ensuite, un durcissement quant au port du masque qui sera à nouveau obligatoire sur tout le territoire bruxellois. 

Une décision plus tranchée également concernant les lieux culturels (musées, cinéma, théâtre) et les salles de sport, qui sont fermés jusqu’à nouvel ordre. 

Ajoutons l’interdiction des compétitions sportives pour les amateurs, la fermeture de tous les commerces à 20h, et le renforcement obligé du "télétravail". 

L'objectif annoncé par Rudi Vervoort, le "ministre-président", est ici aussi d'éviter un "confinement généralisé".

Beaucoup regrettent toutes ces mesures annoncées en ordre dispersé par les diverses entités fédérées. 

Ce n’est toutefois pas incongru dans un Etat fédéral, mais la cacophonie générale, l’incohérence des différentes dispositions, l’absence d’un fil conducteur se confirment.

Et puis, toujours cette impression d’une gestion au coup par coup, ballotée par les statistiques de l’évolution de la pandémie et les réactions de l'opinion publique.  

A ne pas douter, le dernier mot est loin d’être dit. Il est certain que les gouvernants devront remettre sur le métier leur ouvrage et prendre bientôt de nouvelles directives.  

De quoi déconcerter un peu plus une population qui ne parvient plus à suivre les rebondissements permanents de cette édifiante saga.

 

 

 

Heure d’hiver ? 

Evitons surtout de passer au "Coronavirus d’hiver" !

 

 

Il y a la pandémie et puis il y a un nouvel Exécutif fédéral déjà positionné sur la ligne de départ budgétaire. 

Et pour ne pas changer, les excellences ministérielles annoncent qu’il faudra faire des "efforts" ! 

Dans le collimateur de la "Vivaldi", les services publics qui devront économiser "2% sur les frais de personnel et de fonctionnement" !

Certes pour un objectif relativement limité  −150 millions €− mais qui illustre déjà ce que seront les choix de cette coalition prétendument de "centre-droit"...

Pour celles et ceux qui en doutaient encore, ce sont les travailleurs qui seront les premiers à passer à la caisse !

 

 

23:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

L'indispensable rupture anticapitaliste

 

La conjoncture sanitaire est aujourd’hui catastrophique.

 

Pourquoi ce désastre ?

 

  1. Le capitalisme n’est pas un obstacle aux épidémies ; il les favorise ! Son productivisme et son irréductible appât du gain maximal bouleversent les équilibres de la nature et contribuent ainsi à la circulation de virus plus nombreux.

 

  1. Les politiques austéritaires des 40 dernières années ont notamment renforcé les inégalités, appauvri une partie de la population et lourdement frappé le secteur des soins de santé. Résultats : précarité renforcée, individualisation des rapports sociaux, vulnérabilité accrue d’un grand nombre de personnes ! Les pandémies frappent d’abord les plus fragilisées et ont un "caractère de classe" marqué.

 

 

  1. Les gouvernants ont été incapables d’anticiper correctement la crise sanitaire, et ne parviennent pas à mettre en œuvre des mesures appropriées pour casser cette épidémie, parce qu’ils ont des priorités autres que la recherche du bien-être commun : sauvegarder les intérêts financiers du patronat, maintenir les privilèges d’une oligarchie, asseoir durablement la domination du capital.

 

  1. Ils s’appuient maintenant sur la crise de la Covid-19 pour affaiblir le monde du travail, pour neutraliser les contestations, pour mettre en question des libertés et droits démocratiques pourtant essentiels à un "Etat de droit". Leur dérive "autoritariste" se concrétise entre autre par des mécanismes décisionnels "verticalistes", sans réelle concertation avec la société civile ou les organisations représentatives des travailleurs, sans la moindre consultation populaire, et même sans véritables débats parlementaires !

 

 

  1. Aucune leçon "progressiste" n’est tirée de ce désastre en matière de santé publique. Aucun changement de direction ne se dessine pour sortir de leur "monde d’hier". Leur obsession reste la relance de la "croissance" et le respect des dogmes productivistes qui renforcent quotidiennement l’ampleur de la crise écologique globale. Celle-ci est d'ailleurs nettement reléguée au second plan des préoccupations affichées, et les rares discours de circonstance en la matière sont contredits régulièrement par l’inaction concrète du pouvoir ou par des choix aberrants pour la planète.

 

  1. Les dominants ont déjà tracé en gros pointillés les perspectives de la prochaine décennie : continuer à se serrer la ceinture, continuer à assainir les finances publiques, maintenir le cap de la rigueur et de l’austérité, consolider un "Etat fort" pour discipliner la société et maitriser toute velléité contestataire ! La "dette du Coronavirus" constitue(ra) un prétexte supplémentaire pour justifier de tels choix.

 

 

  1. Rien n’évoluera si nous ne mettons pas les pieds dans leurs plats épicés ! Il est urgent de prendre notre destin en mains et de nous mobiliser en faveur de solutions de rechange "éco-socialistes" à ce mode de production à bout de course qui enferme l’humanité dans une voie sans issue.

 

 



11:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |