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13 février 2020

France : Une "Assemblée populaire" contre la réforme des retraites

 

Plus de 200 personnalités appellent à « une assemblée populaire » contre la réforme des retraites, le 17 février, alors que commence l’examen du projet à l’Assemblée nationale. Des journées d’action et de grèves sont également prévues le 20 février et le 8 mars. Voici leur appel.

Représentant.es de luttes, responsables associatifs et politiques, personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel, nous nous soulevons ensemble contre le projet de retraites du gouvernement. Son système par points, limitant les dépenses de retraites et prenant en compte l’entièreté de la carrière, augmentera les inégalités, retardera l’âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein et consacrera l’appauvrissement des retraité.es.

Le projet du gouvernement est fortement critiqué de toutes parts, y compris par le Conseil d’État. Face à lui s’est construite une mobilisation historique par sa force et sa durée. Une majorité de la population aspire à un autre système de retraites, qui soit juste, équitable et qui permette de faire de la retraite un nouvel âge de la vie. Cela serait tout à fait finançable comme de nombreuses études l’ont montré. Face à un gouvernement qui reste sourd aux aspirations populaires et face aux violences policières qui se multiplient, nous nous engageons dans la construction d’un comité national de soutien aux mobilisations et dans des initiatives locales. Certains d’entre nous ont déjà signé plusieurs appels allant dans le même sens.

Nous appelons à participer aux grèves et à leur soutien notamment financier, ainsi qu’aux différentes initiatives de l’intersyndicale. Nous soutenons des mobilisations qui prennent des formes inédites, diverses, ancrées localement et dessinant des convergences qui seront essentielles pour faire face à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les assemblées générales se multiplient dans les lieux de travail et de vie, tout comme les luttes contre la destruction des services publics. Ensemble, elles nourrissent les mobilisations contre le projet de retraites du gouvernement et plus encore, contre la politique d’Emmanuel Macron et son monde, marquée par l’ultralibéralisme et l’autoritarisme.

Nous construirons déjà une assemblée populaire contre la réforme, le 17 février, jour d’ouverture de l’examen du projet à l’Assemblée nationale à proximité de celle-ci. Nous participerons à la nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février, ainsi que le 8 mars à la journée de lutte pour les droits des femmes, puisque celles-ci sont parmi les grandes perdantes du projet de retraites. Nous participerons à bien d’autres initiatives, nous en proposerons en accord avec les organisations syndicales et les secteurs en lutte, pour le retrait d’un projet qui participe à la destruction des droits sociaux et pour l’élaboration d’un vrai projet progressiste.

 

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Les premier.es signataires /

Comité national de soutien aux luttes :

 

  1. 1. Paul Alliès (politiste, université de Montpellier)
    2. Eric Alliez (philosophe, Paris 8)
    3. Paul Ariès (politiste, directeur de l’observatoire international de la gratuité)
    4. Antoine Artous (revue Contre Temps)
    5. Ariane Ascaride (actrice)
    6. Éliane Assassi (présidente du groupe CRC au Sénat)
    7. Jean-Christophe Attias (universitaire)
    8. Manon Aubry (eurodéputée LFI)
    9. Marie Auffray-Seguette (sociologue, université de Nantes)
    10. Clémentine Autain (députée LFI)
    11. Lorenzo Barrault-Stella (sociologue, CNRS)
    12. Francine Bavay (ECVF)
    13. Esther Benbassa (sénatrice écologiste de Paris)
    14. Rémi Bénos (géographe, université Champollion Albi / GEODE CNRS)
    15. Ugo Bernalicis (député LFI)
    16. Eric Berr (économiste, université de Bordeaux)
    17. Olivier Besancenot (porte-parole du NPA)
    18. Jacques Bidet (philosophe, Paris Nanterre)
    19. Pascal Binet (professeur de Sciences Économiques et Sociales)
    20. Hervé Bismuth (littérature française, université de Bourgogne)
    21. Marianne Blanchard (sociologue, université Toulouse Le Mirail)
    22. Philippe Blanchet (socio-linguiste, Rennes 2)
    23. Pascal Boissel (psychiatre)
    24. Etienne Boisserie (historien, INALCO)
    25. Manuel Bompard (eurodéputé LFI)
    26. Camille Bondon (artiste)
    27. Laurent Bonelli (sociologue, Paris Nanterre)
    28. Sylvain Bordiec (sociologue, université de Bordeaux)
    29. Nicole Borvo Cohen-Séat (sénatrice honoraire)
    30. Ariane Bosshard (designer graphique)
    31. Yannick Bosc (historien universitaire)
    32. Taha Bouhafs (journaliste)
    33. Marie Bouazzi (ancienne présidente de Français du monde - ADFE – Tunisie)
    34. Paul Bouffartigue (sociologue, CNRS)
    35. Marie-Pierre Boursier (communiste et écologiste)
    36. Philippe Boursier (professeur de sciences économiques et sociales)
    37. Ian Brossat (adjoint au maire de Paris, porte-parole du PCF)
    38. Marie-George Buffet (députée PCF)
    39. Dominique Cabrera (réalisatrice)
    40. Claude Calame (historien, EHESS)
    41. Alice Canabate (vice-présidente de la Fondation de l’écologie politique)
    42. Luc Carvounas (député PS)
    43. Jacques Casamarta (Ensemble ! Corse, animateur de l’association Per à Pace, pour la Paix) 
    44. Jean-Noël Castorio (historien, université du Havre)
    45. Laurence Cathala (artiste et enseignante)
    46. Manuel Cervera-Marzal (sociologue, EHESS)
    47. Sébastien Chauvin (sociologue, université de Lausanne)
    48. Gérard Chaouat (directeur recherches émérite CNRS)
    49. Bernard Charlot (sciences de l’éducation, Paris 8)
    50. André Chassaigne (président du groupe GDR à l’Assemblée Nationale)
    51. Sergio Coronado (ancien député écologiste)
    52. Robert Crémieux (ancien président du MNCP)
    53. Isabelle Cridlig (photographe, plasticienne)
    54. Hervé Christofol (sciences de l’ingénieur, université d’Angers)
    55. Michèle Cohen-Halimi (professeure de philosophie Paris 8)
    56. Patrice Cohen-Séat (président honoraire d’Espaces-Marx)
    57. Eric Coquerel (député LFI)
    58. Alexis Corbière (député LFI)
    59. Sergio Coronado (ancien député écologiste)
    60. Alain Coulombel (porte-parole d’EELV)
    61. Patrick Coulon (journaliste)
    62. Annick Coupé (secrétaire générale d’Attac)
    63. Pierre Cours-Salies (sociologue, Paris 8)
    64. Thomas Coutrot (économiste, DARES)
    65. Bruno Cousin (sociologue, Sciences Po)
    66. Nathalie Coutinet (économiste, Paris 13)
    67. Alexis Cukier (philosophe, université de Poitiers)
    68. Cécile Cukierman (sénatrice et porte-parole du PCF)
    69. François Cusset (historien, université Paris Nanterre)
    70. Pierre Dardot (philosophe)
    71. Françoise Davisse (auteure réalisatrice)
    72. Laurence De Cock (historienne)
    73. Anne De Haro (juriste, Gauche démocratique et sociale)
    74. Christian Delarue (vice-président Indecosa 35)
    75. Frédéric Delarue (historien, USVQ)
    76. Mathias Delori (sociologue, CNRS)
    77. Christian de Montlibert (sociologue, université de Strasbourg)
    78. Claire Desmitt (sciences de l’éducation, université de Lille)
    79. Pierre Dhareville (député PCF)
    80. Vikash Dhorasoo (footballeur international)
    81. Vincent Dubois (sociologue, université de Strasbourg)
    82. Patrick Dubreuil (médecin généraliste)
    83. Jean-Numa Ducange (historien)
    84. Michel Duffour (ancien Secrétaire d’Etat)
    85. Claire Dujardin (avocate)
    86. Marie-Anne Dujarier (sociologue, université Paris Denis Diderot)
    87. Laurence Ellena (sociologue, université de Poitiers)
    88. Didier Epsztajn (animateur du blog entre les lignes entre les mots)
    89. Jean-Baptiste Eyraud (militant du DAL)
    90. Guillaume Faburel (professeur d’urbanisme, Lyon 2)
    91. Patrick Farbiaz (co-fondateur de PEPS)
    92. Didier Fassin (sociologue)
    93. Eric Fassin (sociologue, université Paris 8)
    94. Elsa Faucillon (députée PCF)
    95. Anaïs Feuillette (documentariste)
    96. Caroline Fiat (députée LFI)
    97. Gérard Filoche (porte-parole de la Gauche démocratique et sociale)
    98. Agnès Fine (anthropologue, EHESS)
    99. Bernard Fischer (employé de sécurité sociale)
    100. Marianne Fischman (professeure de sciences économiques et sociales)
    101. David Flacher (économiste, Paris 13)
    102. Bastien François (président de la Fondation de l’écologie politique)
    103. Bernard Friot (sociologue, Paris Nanterre)
    104. Bruno Gaccio (auteur)
    105. Jean Gadrey (économiste, université de Lille)
    106. Khaled Gaiji (président des Amis de la Terre)
    107. Afriano Garcia (sociologue, EHESS)
    108. Julie Garnier (oratrice LFI)
    109. Isabelle Garo (professeure de philosophe)
    110. Franck Gaudichaud (politiste, Université Toulouse Jean Jaurès)
    111. Florence Gauthier (historienne universitaire)
    112. Frédérick Genevée (responsable de musée)
    113. Susan George (présidente d’honneur d’Atta)
    114. Christakis Georgiou (politiste, université de Genève)
    115. Julie Gervais (politiste, Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
    116. François Gèze (éditeur)
    117. Pascale Gillot (philosophe, université de Tours)
    118. Roland Gori (psychanalyste et président de l’Appel des appels)
    119. Camille Gourdeau (anthropologue, université Paris Diderot)
    120. Fabien Granjon (sociologue, Paris 8)
    121. Pierre-François Grond (professeur d’histoire-géographie)
    122. Ozgur Gun (économiste, université de Reims)
    123. Ingrid Hayes (historienne)
    124. Jean-Marie Harribey (économiste, université de Bordeaux)
    125. Anaïs Henneguelle (économiste, Rennes 2)
    126. Thomas Hippler (historien, université de Caen)
    127. Etienne Hubert (historien, EHESS)
    128. Michel Husson (économiste)
    129. Anne Isla, Economiste (Université de Toulouse)
    130. Pierre Jacquemain (Regards)
    131. Sophie Jallais (économiste, Paris 1)
    132. Chantal Jaquet (philosophe, Paris 1 Panthéon Sorbonne)
    133. Arthur Jatteau (économiste, université de Lille)
    134. Gisèle Jean (professeure de sciences économiques et sociales)
    135. Vanessa Jérome (politiste, CESSP)
    136. Samy Johsua (sciences de l’éducation, université Aix Marseille)
    137. Anne Jollet (historienne, coordinatricce de la rédaction des Cahiers de l’histoire)
    138. Sébastien Jumel (député PCF)
    139. Pierre-André Juven (sociologue, CNRS)
    140. Sam Karmann (acteur)
    141. Razmig Keucheyan (sociologue, université de Bordeaux)
    142. Pierre Khalfa (économiste, Fondation Copernic)
    143. Pierre Labat (artiste)
    144. Jean-Paul Labro (artiste et vidéaste)
    145. Bastien Lachaud (député LFI)
    146. Thomas Lacoste (cinéaste)
    147. Jean Lafont (militant écologiste, PEPS)
    148. Rose-Marie Lagrave (sociologue, EHESS)
    149. Véronique Lamy (porte-parole du PCOF)
    150. Dany Lang (économiste, Paris 13)
    151. Mathilde Larrère (historienne)
    152. Michel Larive (député LFI)
    153. Marie-Amélie Lauzanne (sociologue, CESSP)
    154. Christian Laval (sociologue)
    155. Christian Lazzeri (philosophe, Paris Nanterre)
    156. Yvan Le bolloc’h (acteur et musicien)
    157. Frédéric Lebaron (sociologue, ENS Paris Saclay)
    158. Catherine Leclercq (sociologue, université de Poitiers)
    159. Olivier Lecour Grandmaison (historien, université Paris Saclay)
    160. Rémi Lefebvre (politiste, université de Lille)
    161. Patrick Lehingue (politiste, université de Picardie)
    162. Sandrine Lévêque (politiste, université Lyon 2)
    163. Patrick Le Moal (inspecteur du travail retraité)
    164. Amélie Le Renard (sociologue CNRS)
    165. Jacques Lerichomme (ancien Conseiller Régional PACA)
    166. Jean Lesne (microbiologiste, Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique)
    167. Elise Lowy (animatrice de la revue Ecorev)
    168. Michaël Löwy (sociologue, CNRS)
    169. Corinne Luxembourg (géographe, ENSA Paris-La Villette)
    170. Christian Mahieu (revue Les Utopiques)
    171. Pascal Maillard, (universitaire)
    172. Catherine Malabou (philosophe, ENS Fontenay)
    173. Jean-Pierre Martin (psychiatre)
    174. Christiane Marty (ingénieure, Fondation Copernic)
    175. Gustave Massiah (économiste altermondialiste)
    176. Frédérique Matonti (politiste, Paris 1 Panthéon Sorbonne)
    177. Gérard Mauger (sociologue, CNRS)
    178. Odile Maurin (activiste / handicap)
    179. Caroline Mecary (avocate)
    180. Jean-Luc Mélenchon (président du groupe LFI à l’Assemblée Nationale)
    181. Denis Merklen (sociologue, Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
    182. Daniel Mermet (journaliste)
    183. Olivier Michel (professeur d’informatique, université Paris Est)
    184. Catherine Mills (économiste, Paris 1)
    185. Benoit Monange (directeur de la Fondation de l’écologie politique)
    186. Claire Monod (coordinatrice nationale de Génération.s)
    187. Warren Montag (professeur d’anglais et de littérature comparée, Occidental College Los Angeles)
    188. Cynthia Montier (artiste et autrice)
    189. Bénédicte Monville (conseillère régionale écologiste)
    190. Robi Morder (professeur honoraire en philosophie)
    191. Gérard Mordillat (écrivain)
    192. Arnaud Muyssen (médecin addictologue, CHU de Lille)
    193. Philippe Nabonnand (directeur des archives Henri-Poincaré)
    194. Olivier Neveux (professeur d’études théâtrales, ENS Lyon)
    195. Danièle Obono (députée LFI)
    196. Marc Ollivier (astrophysicien, CNRS)
    197. Elise Palomares (socio-anthropologue, université de Rouen)
    198. Mathilde Panot (députée, vice-présidente du groupe LFI à l’Assemblée Nationale)
    199. Xavier Papaïs (philosophe)
    200. Willy Pelletier (coordinateur général de la Fondation Copernic)
    201. Anne-Sophie Pelletier (eurodéputée LFI)
    202. Jean-François Pellissier (porte-parole d’Ensemble !)
    203. Irène Pereira (philosophe, IRESMO)
    204. Evelyne Perrin (présidente de Stop Précarité)
    205. Ana Perrin-Heredia (sociologue, CNRS)
    206. Christian Pierrel (porte-parole PCOF)
    207. Ernest Pignon Ernest (artiste plasticien)
    208. Roland Pfefferkorn (sociologue, université de Strasbourg)
    209. Dominique Plihon (économiste, Paris 13)
    210. Edmond Préteceille (sociologue, Science Po)
    211. Michel Pinçon (sociologue, CNRS)
    212. Monique Pinçon-Charlot (sociologue, CNRS)
    213. Sophie Pochic (sociologue, CNRS)
    214. Christopher Pollmann (professeur de droit public, université de Lorraine)
    215. Jocelyne Porcher (sociologue, INRA)
    216. Raphael Porteilla (politiste, université de Bourgogne)
    217. Paul Poulain (Emancipation Collective)
    218. Marie-Pierre Pouly (sociologue, université de Limoges)
    219. Christine Poupin (porte-parole du NPA)
    220. Philippe Poutou (porte-parole du NPA)
    221. Raphaël Pradeau (porte-parole d’Attac)
    222. Loïc Prud’homme (député LFI)
    223. Jean Puyade (professeur d’espagnol-retraité)
    224. Adrien Quatennens (député LFI)
    225. Yves Quintal (directeur d’école)
    226. Guillaume Quintin (secrétaire national du PG)
    227. Luc Quinton (artiste plasticien)
    228. Cécile Rabot (sociologue, université Paris Nanterre)
    229. Thierry Ramadier (psychologue, CNRS)
    230. Jean-Hugues Ratenon (député LFI)
    231. Patrick Rayou (sciences de l’éducation, Paris 8)
    232. Emmanuel Renault (philosophe, Paris Nanterre)
    233. Jacques Rigaudiat (économiste)
    234. Jean-Yves Rochex (psychologue, Paris 8)
    235. Fabien Roussel (député et secrétaire national du PCF)
    236. Régis Roussillon (professeur de sciences économiques et sociales)
    237. Sabine Rubin (députée LFI)
    238. François Ruffin (député LFI)
    239. Arnaud Saint-Martin (sociologue, CNRS)
    240. Perrine Saint-Martin (designeuse et enseignante)
    241. Catherine Samary (économiste, Paris Dauphine)
    242. Eros Sana (directeur de publication à Bastamag)
    243. Patricia Sander (géographe, université de Strasbourg)
    244. Gisèle Sapiro (sociologue, EHESS)
    245. Georges Sarda (professeur d’espagnol-retraité)
    246. Christina Semblano (conseillère municipale Gentilly)
    247. Patrick Silberstein (médecin, éditeur)
    248. Patrick Simon (démographe, INED)
    249. Maud Simonet (sociologue CNRS)
    250. Danielle Simonnet (conseillère de Paris)
    251. Francis Sitel (revue Contre Temps)
    252. Eric Soriano (sociologue, université de Montpellier)
    253. Marc Soriano (philosophe)
    254. Alfred Spira (épidémiologiste, académie de médecine)
    255. Alessandro Stella (historien, EHESS)
    256. Philippe Tancelin (philosophe, Paris 8)
    257. Bénédicte Taurine (députée LFI)
    258. Jacques Testart (biologiste)
    259. Julien Théry (historien, Lyon 2)
    260. Martin Thibault (sociologue, université de Limoges)
    261. Bruno Tinel (économiste, Paris 1 Panthéon Sorbonne)
    262. Christian Topalov (sociologue, EHESS)
    263. Josette Trat (sociologue, Paris 8)
    264. Aurélie Trouvé (porte-parole d’Attac)
    265. Eric Toussaint (CADTM)
    266. Eric Valentin (philosophe, université de Picardie)
    267. Patrick Vassort (sociologue, université de Caen)
    268. Mélanie Vay (politiste, CESSP)
    269. Maud Vergnol et Sébastien Crépel (co-directrice.eur.s de la rédaction de l’Humanité)
    270. Marie-Pierre Vieu-Martin (éditrice)
    271. Sylvie Vilter (économiste, université de Versailles Saint-Quentin)
    272. Christophe Voilliot (politiste, Paris Nanterre)
    273. Louis Weber (éditeur)
    274. Karel Yon, (sociologue, CNRS/Université Paris Nanterre)
    275. Michèle Zémor (vice-présidente agglomération Plaine Commune)
    276. Elisabeth Zucker (sociologue, EHESS)

 

06 février 2020

26 mai, les jours d'après (XXII)

 

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La Libre Belgique rapporte que le déficit budgétaire va approcher les 2,4 % du PIB en 2020, soit 12 milliards €, ce qui représente 3,3 milliards € de plus qu’en 2019 !

Ainsi, des décennies de politiques austéritaires  -justifiées par la nécessité "d'assainir les finances publiques"-  ont pour seul résultat une situation financière qui ne s'améliore jamais !

Pour rappel, il y a peu, ces 12 milliards € de déficit budgétaire avaient été annoncés à l'horizon 2024. Boum badaboum, ce sera donc déjà pour... cette année !

En cause, notamment : les cadeaux fiscaux récurrents accordés aux grandes entreprises, le mécanisme des "intérêts notionnels", l'absence de résultats dans la lutte contre la fraude fiscale et la fuite des capitaux (des dizaines de milliards € chaque année !), une fiscalité qui épargne les grosses fortunes, des dépenses superflues en matière militaire, etc.

Il est donc temps de changer de politique et il est dès lors temps de parler du fond programmatique, plutôt que de spéculer à longueur de journée sur les formules qui permettraient la formation d'un gouvernement fédéral !

Pas d'illusions, cependant : il est très probable que la prochaine coalition prenne à nouveau des mesures d'austérité qui accroîtront encore les inégalités et la pauvreté. Et elle ne se donnera pas les moyens de lutter réellement contre le "réchauffement climatique" !

Les mouvements sociaux et le mouvement syndical sont prévenus. Il n'y a par conséquent aucune raison de relâcher la pression, au contraire !

 

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Informateur, Paul Magnette avait abandonné quelques revendications fortes exprimées par son parti, comme le retour de l'âge légal de la retraite à 65 ans ! Aujourd'hui, en réclamant (justement) un audit sur le Tax-shift de la coalition sortante, le président du PS durcit le ton et montre démonstrativement ses muscles. Pas de doute, nous sommes entrés en campagne électorale. Mais naturellement tout le monde fait semblant de chercher une formule pour sortir de cette crise, car personne ne veut porter le chapeau de cet embrouillamini !

En attendant, on continue d’esquiver les questions de fond :

1°) Quelle politique économique, sociale, environnementale dans les prochaines années ? Néo-libéralisme, stop ou encore ?

2°) Dans quel cadre politico-institutionnel mettre en oeuvre ces politiques et dans quel cadre politico-institutionnel pourrait-on concrétiser une alternative ? Bref, quelle réponse donner aux "problèmes communautaires" selon une terminologie journalistique euphémisante ? Revenir à une "Belgique de papa", c'est-à-dire à un "unitarisme" classique ? Maintenir le statu quo actuel ? Approfondir le long processus de "fédéralisation" engagé depuis 1/2 siècle ? Ou opter enfin pour une solution "radicale" (qui prend les problèmes à la racine) et s'orienter vers la séparation Flandre/Wallonie ?

Ce qui est certain, dans la configuration présente : la "gauche wallonne", la "gauche syndicale", les "progressistes" -qui disposent ici et maintenant d'un bien meilleur rapport de forces- ont les mains liées dans le cadre d'un Etat belge (même "fédéralisé") dominé par une Flandre où la droite et l'extrême-droite sont largement majoritaires ! Ils se voient donc privés d'une possibilité de déployer une orientation politique différente de celle mise en oeuvre depuis des décennies dans le contexte de "l'Etat Belgique" !

André Renard avait, en son temps, posé l'équation du "fédéralisme et des réformes de structure". Il est temps d'aller plus loin, beaucoup plus loin...

 

 

 

 

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26 mai, les jours d'après (XXI)

 

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L’organisation Youth for Climate programme ce vendredi 7 février une nouvelle grève, avec pour thème cette fois-ci la protection des océans. Rendez-vous est fixé à 13h30 devant la gare centrale de Bruxelles.

Réaction du ministre flamand de l’Education, Ben Weyts (N-VA) : il ne souhaite plus que les écoliers flamands descendent à l’avenir dans les rues pour réclamer plus d’actions du politique contre le réchauffement climatique et les conséquences de la crise écologique !

 ‘’Brosser des cours pour le climat, c’est brosser et l’on ne peut fermer les yeux là-dessus’’, a commenté le ministre nationaliste dans une réponse à une question parlementaire écrite du député de son parti, Koen Daniëls (on n'est jamais si bien servi que par les siens !).

‘’En tant que ministre de l’Education, je veux décourager les écoliers de s’absenter de l’école de manière non-autorisée’’, a insisté le sieur Weyts.  ‘’On ne peut pas d’un côté déplorer la baisse de qualité de l’enseignement et ensuite encourager la pratique de l’école buissonnière. Il doit être clair que les mêmes règles s’appliquent à tous en toutes circonstances, et indépendamment de tout motif politique ou autre’’

Décidément, la différence entre la N-VA et le VB devient aussi mince que du papier à cigarettes. Voici donc venu le temps des croisades contre... les mobilisations d'une jeunesse attentive au drame qui se joue !

Ensuite, n'en doutons pas, ces individus s'en prendront à tous les mouvements sociaux et au mouvement syndical. Ils n'ont d'ailleurs pas attendu pour embrayer la vitesse supérieure à cet égard.

Le but de "l'école" ne doit pas être le formatage des cerveaux ni la construction d'une armée de petits robots destinés à devenir des rouages d'une société productiviste et consumériste. L'école doit favoriser l'ouverture de l'esprit, éveiller le sens critique, former à la citoyenneté active. Et les grèves pour le climat, dans le cadre général du combat des jeunes contre le réchauffement climatique, représentent précisément un "exercice pratique" indispensable.

Rappelons que ce qui est en jeu ici n'a rien d'anodin : il s'agit de l'héritage qui sera imposé aux générations futures. Question vitale dans le sens premier du terme, car avant la fin de ce siècle, c'est la survie même de l'espèce humaine qui se jouera !

 

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GlaxoSmithKline a annoncé, lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire, un plan de restructuration qui menace 720 emplois en Belgique. En outre, des centaines de contrats temporaires ne seront pas renouvelés. Au total, près de 1.000 travailleurs risquent d'être concernés !

Ah, ces multinationales !

Elles sont choyées par les gouvernements ; elles font des profits pharamineux ; elles rémunèrent somptueusement les actionnaires ; elles ne paient quasi aucun impôt et... elles restructurent et licencient sans vergogne !

Il y a d'ailleurs gros à parier que ce plan présenté par GSK ne soit pas le dernier, car l'expérience démontre que ces pratiques socialement destructives des entreprises transnationales sont de véritables (et tristes) sagas, avec des "épisodes" qui se succèdent et se répètent dans le temps !

 Une fois de plus, donc, ce sont les salarié(e)s qui sont convié(e)s à payer la note de ces turbulences qui n'ont d'autre but que l'augmentation du taux de profit ! Le capitalisme réellement existant se fiche complètement des êtres humains, qu'il noie dans "les eaux glacées du calcul égoïste" (Marx) !

Mais peut-être le prochain (?) gouvernement fédéral prendra-t-il l’initiative de proposer une loi interdisant les licenciements dans les entreprises qui réalisent des bénéfices ?

Le PTB, lui, a décidé de ne pas attendre : il réintroduira une proposition de loi en ce sens à la Chambre !

Qui la soutiendra ?

Wait and see...

 

01:18 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |