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28 février 2023

"BOUQUINAGE" - 163

"La Patrouille, rassemblement d’hommes de toutes les époques, dont les derniers dirigeants vivaient à quelques millions d’années de là, existait pour garder, guider et aider le trafic à travers le temps. Mais elle était destinée avant tout à la préservation de l’histoire établie."

 

 

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27 février 2023

Ukraine : mettre fin à l'agression !

 

Un an après l’agression russe contre l’Ukraine, une fraction du "mouvement de solidarité" peine à dénoncer clairement cette violation territoriale d’un Etat souverain au mépris des règles internationales, se résigne au fait accompli et évite maintenant d’exiger le retrait immédiat de l’armée russe, exclut d’opérer une nette distinction entre occupants et occupés !

Principalement au nom d’un noble but : la paix.

Mais qui n’est pas favorable à la paix et qui n’est pas opposé aux guerres, à part évidemment les marchands de canons et les mercenaires qui vivent des conflits armés ?

Proclamer une position pacifique de principe (consensuelle) est certes louable mais n’épuise pas la question, et ne justifie aucunement le refus de procéder à une "analyse concrète d’une situation concrète".

S’abstenir de condamner sans ambiguïté l’agression de la Russie de Poutine, au motif que les agissements de l’autocrate du Kremlin sont exploités par l’Otan et les Etats-Unis, illustre l’impasse du "campisme" (le monde est divisé en camps et il faut choisir le sien, envers et contre tout) ou d’un "pacifisme abstrait".

Si l’on devait suivre certains "raisonneurs géopolitiques" actuels, on pourrait étrangement revisiter l’histoire des guerres et des conflits. Ainsi, en 1936, en Espagne, il n’eût pas fallu fournir des armes (ce qui d'ailleurs n'a pas vraiment été réalisé, hélas !) ni apporter son appui au peuple espagnol, mais les nations auraient dû s'activer pour organiser une "conférence de paix" avec… le putschiste Franco ! Ainsi, en 1939-1940, devant l'invasion de nombreux pays par l'Allemagne nazie, il n’eût pas fallu organiser la résistance mais essayer de trouver une "solution pacifique" avec… Hitler, afin de ne pas "faire le jeu" des impérialismes britannique ou US !

Ce type de positionnement, politiquement intenable, ignore au passage le droit des peuples à l’autodétermination, et par conséquent le droit de ceux-ci à l’autodéfense face à un ou plusieurs agresseurs !

Pour en revenir au cas présent, il doit exister beaucoup de distraits : rappelons que ce sont les troupes russes qui ont franchi la frontière ukrainienne pour marcher sur Kiev, ce ne sont pas les troupes ukrainiennes qui ont franchi la frontière russe pour marcher sur Moscou !

Et il est incontestable que sans armes le peuple ukrainien ne pourrait tenir tête à l'une des principales puissances militaires du monde et ne pourrait éviter à terme le démembrement du pays !

Par ailleurs, ce serait une vaine illusion de penser que Poutine pourrait soudainement retirer son armée parce qu'on le lui demande aimablement, ou à l'issue d'une hypothétique et gentille "négociation" (sur quoi d'ailleurs ?).

Enfin, dans cette situation mortifère pour eux, pourquoi les Ukrainiens devraient-ils être regardants et sélectionner les pays qui leur procurent un armement indispensable ? Dans certaines circonstances, il faut pouvoir conclure de nécessaires accords de survie ! En 1917-1918, les Bolchéviks de Lénine ont été contraints de ratifier une paix infamante avec l'Allemagne impériale pour gagner un peu de temps et d'espace, et les communistes chinois n'ont pas hésité à pactiser avec les nationalistes de Tchang Kaï-Chek pour lutter contre l'impérialisme japonais ! Et qui reprochera au peuple vietnamien ou au peuple cubain d’avoir pu bénéficier d’un (relatif) soutien du totalitarisme soviétique face à l’ingérence musclée des Etats-Unis ?

Aujourd'hui, l'ennemi principal du peuple ukrainien est l'occupant russe, qui bombarde, tue, massacre, déporte et viole sans aucun complexe. Aujourd’hui, l’urgence est d’arrêter les massacres en exigeant le retour des militaires russes chez eux.

Il serait donc pour le moins indécent de continuer à alimenter la fiction d'une guerre inopinée et de renvoyer dos à dos les "belligérants", de manière "équilibrée" (sic).

Il n’y a(ura) pas de "paix" possible sans un retrait préalable des troupes russes de l’Ukraine !

 

NB : d’aucuns lèvent les bras au ciel en expliquant qu’un Zélensky ne vaut guère mieux que son homologue russe. Comme s’il s’agissait de soutenir un individu, fut-ce un chef d’État, ou un gouvernement, et non un peuple qui doit survivre sous les bombes ! De la même manière, condamner le régime de l’ancien agent du KGB Vladimir Poutine et son expansionnisme, ne signifie pas combattre le peuple russe. En Russie aussi, il existe une opposition —socialiste notamment— qui revendique la fin de l’invasion et de l’occupation de l’Ukraine. Elle est d'ailleurs la première à subir la politique répressive de la nomenklatura au pouvoir, et elle mérite elle aussi tout notre soutien !

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Quelle solidarité avec le peuple ukrainien ?

La position du "front commun"des organisations syndicales françaises est autrement plus claire et mieux structurée que la position (des dirigeants) de "nos" syndicats...

 

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COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL : POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE ! SOLIDARITÉ AVEC LA RÉSISTANCE DES UKRAINIENNES ET DES UKRAINIENS !
 
Il y a un peu moins d’un an, le 24 février 2022, Vladimir Poutine déclenchait une guerre d’invasion contre l’Ukraine, espérant une victoire éclair. C’était compter sans la résistance d’un peuple ukrainien uni pour défendre ses droits et sa souveraineté.
 
La guerre continue avec son lot de destructions, de morts et de malheurs. On évoque des dizaines de milliers de pertes humaines militaires du côté ukrainien comme du côté russe et malheureusement des dizaines de milliers de pertes civiles. Près d’un millier d’enfants d’Ukraine ont perdu la vie et des dizaines de milliers d’autres ont été emmenés de force vers la Russie. L’agitation du risque nucléaire tant civil que militaire, des milliers de logements détruits, les récoltes confisquées ou pourries sur pied, les infrastructures énergétiques ciblées pour frapper jusqu’aux capacités de survie des populations civiles ukrainiennes forçant plus de 12 millions de personnes à fuir leurs maisons, dont une moitié a dû quitter le pays. Ce bilan provisoire est effroyable pour un an de combats.
 
Pendant ce temps, en Russie et au Bélarus, la répression musèle les voix pacifistes qui dénoncent la guerre et le totalitarisme de Poutine et de Loukachenko. Le 26 décembre 2022, les leaders syndicaux du BKDP du Belarus ont écopé de lourdes peines : 4 ans de prison ferme pour Aliaksandr Yarashuk, 2 ans fermes pour Siarhei Antusevich et 1 an et demi fermes pour Iryna Bud-Husaim.
 
Enfin, les conséquences économiques de cette guerre se font sentir partout dans le monde, alternativement menacé d’embrasement nucléaire, de catastrophe environnementale, d’inflation galopante, notamment sur les prix de l’énergie, ou de famine céréalière. En un an, la vie de centaines de millions de personnes a ainsi été bouleversée par le choix tragique de Poutine de réinviter la guerre à grande échelle sur le sol européen.
 
Face au drame vécu par les populations en Ukraine, les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU se sont mobilisées pour venir en aide aux ukrainiennes et ukrainiens en constituant une intersyndicale dès le début du mois de mars 2022. Deux véhicules neufs ont été remis en juillet aux organisations syndicales ukrainiennes, FPU et KVPU, qui les utilisent pour distribuer l’aide humanitaire aux populations civiles. En décembre, deux semi-remorques ont acheminé vers la frontière Ukrainienne 38 tonnes d’aide humanitaire (machines à laver industrielles, radiateurs, générateurs, vivres, matériel de soin et d’hygiène, …), obtenue sous forme de dons ou achetée grâce aux collectes organisées par les organisations syndicales françaises. Les syndicats français soutiennent aussi les syndicats Ukrainiens dans leur lutte contre les réformes anti-sociales parce que l’Ukraine de demain doit être un exemple de démocratie fondée sur le respect des droits sociaux et des libertés syndicales.
 
Cette solidarité avec l’Ukraine qui résiste doit continuer. Pour qu’une paix juste et durable soit gagnée au plus vite, l’intersyndicale française de solidarité avec l’Ukraine appelle à participer à la marche pour l’Ukraine qui aura lieu le samedi 25 février 2023 au départ de République à 14h en direction de Bastille.
 
Solidarité avec l’Ukraine qui résiste !
Mort à la guerre de Poutine !
Troupes russes hors d’Ukraine !
Paix en Ukraine 
Libertés en Russie et au Belarus !

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