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13 février 2016

Une candidature sans concession

 

melenchon.jpgJean-Luc Mélenchon n’a pas hésité à ne plus hésiter.

Il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Ce qui, vu le buzz ainsi (volontairement ?) provoqué, a apparemment surpris les éternels étonnés, les faux candides, ses adversaires patentés ou des « amis de 30 ans », et toute la confrérie des tauliers de la sphère médiatique qui le déteste.

Sur les réseaux sociaux, réactions d’enthousiasme et critiques acerbes s’affrontent.

Pour les détracteurs de Meluche la cause est entendue. Il ferait preuve d’arrogance en prenant une « posture gaullienne » et en s’érigeant délibérément en « homme providentiel ». Bref, s’ « auto-proclamer » postulant à la présidence de la République serait irrecevable, sur le fond comme sur la forme !

Il est bien difficile de ne pas sourire face à tant de hargne et devant cette surenchère de mauvaise foi.

Car quel est le candidat qui n’est (ou ne sera) pas « auto-proclamé » ? Réponse : ceux qui sont (seront) « proclamés » ! Entendons-bous bien : pas par des dizaines de millions de travailleurs mais par le PS, l’UMP-LR, le FN… Et en 2012, que l’on sache, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou n’ont pas participé à la bataille jlm arthaud.jpgélectorale parce qu’ils étaient portés par un mouvement de masse impétueux, mais parce qu’ils ont été désignés prétendants à la « magistrature suprême » par LO et le NPA ! C’est-à-dire par des partis… « autoproclamés »… « anticapitalistes » et… « avant-gardes révolutionnaires »…

Trêve d’ironie. Laissons les futilités aux esprits chagrins et essayons de comprendre la véritable raison de certaines réactions hostiles.

La décision de Jean-Luc Mélenchon dérange parce qu’il a pris de court des appareils qui voulaient palabrer pendant des mois concernant l’échéance de 2017, et des responsables de partis disposés à s’engluer dans la farce de « primaires de gauche » avec la formation de François Hollande, Manuel Valls et autre Emmanuel Macron !

jlm pierre laurent.jpgEt il ne faut pas tourner autour du pot au sujet de cette option défendue franchement par les directions du PCF et du PS : il s’agissait d’écarter un personnage encombrant. Il est d’ailleurs regrettable que des  Chassaigne ou Laurent défendent finalement un point de vue qui peut-être résumé par « tout, sauf Mélenchon » !

En refusant de s’embarquer dans cette supercherie, en choisissant de ne pas continuer à laisser toute latitude à « la bande des trois » (PS/LR/FN) , en ne voulant plus cautionner l’invisibilité de la « gauche de gauche » dans le champ politique actuel, Jean-Luc Mélenchon fait preuve de lucidité et démontre une fois encore sa capacité à décider clairement sur la base d’une analyse concrète d’une réalité politique réellement existante !

jlm révolution citoyenne.jpg

L’heure n’est plus aux tergiversations. Il est au combat, terrain « institutionnel » inclus.

Pour autant, la bataille engagée ne s’identifiera pas à une marche solitaire.

En quelques jours, des dizaines de milliers de personnes ont déjà exprimé leur appui à cette candidature sur le site qui lui est dédicacé (http://www.jlm2017.fr/).

Jean-Luc Mélénchon sollicite d’ailleurs explicitement le soutien du plus grand nombre, sans aucune exclusive : hommes et femmes à titre individuel bien sûr, mais aussi partis, mouvements, clubs, associations, réseaux…. « s’ils sont prêts à respecter le pluralisme et la priorité donnée à l’action citoyenne ».

Tous sont invités à s’investir dans cette prochaine campagne, en commençant par la définition d’un programme dont le point de départ n’est autre que celui défendu par le Front de Gauche en 2012 (1).

jlm question sociale.pngLa colonne vertébrale de l’indispensable alternative politique se décline en grands axes qu’il convient rapidement d’affiner et d’enrichir : république, partage des richesses, planification écologique, sortie des traités européens, paix et indépendance, progrès humain, internationalisme (2)

Les enjeux et les défis sont de taille.

Il appartient maintenant à chacun[e] de prendre position en toute connaissance de cause, en abandonnant les polémiques stériles et contre-productives.

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