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01 octobre 2016

Amnésie

onk.jpgQuand le PS dégringole, Onkelinx raconte des fariboles !

Dans un entretien accordé ce samedi au journal L'Echo, la députée de Bruxelles sort la grosse artillerie pour dézinguer le PTB.

Et elle prétend qu’elle mène un combat "depuis trop d’années pour la gauche" pour se laisser  "avoir comme un enfant de chœur" par la formation politique de Raoul Hedebouw (qui monte dans les sondages).

Mais elle essaie surtout de nous faire oublier le bilan de son propre parti (en congrès ce week-end pour tenter de se refaire une virginité !).

Au cours des 40 dernières années, le PS a participé -au niveau fédéral-  à 18 gouvernements (sur 24 !), tous de coalition avec divers partis de la droite ! Il est resté au pouvoir -de manière ininterrompue-  du 9 mai 1988 (gouvernement Martens VIII) jusqu'aux élections législatives de 2014, soit un quart de siècle !

Durant cette période, les 11 coalitions gouvernementales successives ont accumulé un nombre impressionnant de contre-réformes destinées à démanteler bon nombre d’acquis et de conquis du mouvement ouvrier : "plan global", manipulation du système d’indexation des salaires ("index-santé"), loi sur la compétitivité de 1996 (visant à établir une norme salariale préventive, en fait à enfermer l'évolution des salaires dans un carcan), "pacte des générations", multiples privatisations, blocage des salaires, chasse aux chômeurs (qui a fait "saigner le coeur" d'Elio Di Rupo... bien tardivement !), affaiblissement de la Sécu, ratification des traités libéraux européens…

Rien que du lourd, du très lourd… qui avait d’ailleurs suscité de nombreuses réactions syndicales (manifestations, grèves, …) durant toutes ces années !

Avec à la clé un bilan (anti-)social et (anti-)humain édifiant : chômage de masse persistant, inégalités croissantes, pauvreté pour plus de 15 % de la population, exclusions de toute nature, état dramatique de notre environnement, ...

Dans la même période, la Belgique est devenue un paradis fiscal pour les riches, les grandes entreprises/multinationales ont pratiquement cessé de payer des impôts, la fuite des capitaux et la fraude fiscale ont atteint des records, le système des intérêts notionnels a été élaboré et a même été applaudi dans les travées du forum de Davos !

Le gouvernement De Wever-Michel n'a pas dû faire beaucoup d'efforts pour s'installer dans le sillon creusé par les précédentes coalitions gouvernementales à participation PS, et pour amplifier des politiques déjà initiées précédemment !

Et puis, ne perdons pas de vue que le PS est demeuré aux affaires en Wallonie, à Bruxelles et en Communauté française, tous niveaux de pouvoir où le centre de gravité des politiques menées est toujours l'austérité !

L'ex-ministre devrait donc cesser de jouer les énervées et de vitupérer toutes celles et tous ceux qui ont une autre conception de ce que devrait être une véritable politique de gauche.

Mais peut-on encore attendre le moindre sursaut des sociaux-libéraux en 2016 ?

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12:49 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

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