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10 septembre 2019

26 mai, les jours d'après (IX)

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Le PS et Ecolo vont donc s'associer au MR en Région wallonne et à la Communauté Wallonie-Bruxelles. Ce n'est pas une surprise, c'est une habitude. Cette connivence politicienne se traduit régulièrement par des accords de majorité. On avait d'ailleurs déjà connu des gouvernements «Arc-en-ciel» au niveau fédéral entre 1999 et 2003 et au niveau wallon entre 1999 et 2004 !

Cette complicité qui lie les partis traditionnels depuis des décennies, à tous les niveaux de pouvoir, n'est pas un mystère. Car un tronc commun politique favorise ces différentes coalitions : la soumission aux recommandations libérales de l'UE, le respect de la «concurrence libre et non faussée», la gestion routinière du capitalisme intériorisé comme «horizon indépassable» de l'humanité !

Rien ne va réellement changer dans les prochaines années. Certes ils nous annoncent la main sur le coeur qu'il n'y aura pas de «nouvelles taxes» et que la «priorité» sera donnée au social, à l'environnemental et à l'économie. Mais avez-vous déjà vu un «accord de majorité» qui affirmait le contraire ? Il y a la théorie et il y a la pratique, il y a les déclarations d'intention et il y a la mise en oeuvre concrète de politiques toujours austères pour la population, il y a la com' et il y a les actes qui prennent le contre-pieds de celle-ci. Il sera difficile d'éviter de nouveaux reculs pour le plus grand nombre, durant les cinq prochaines années, sans mobilisations et luttes.

L'épisode de la formation des «Exécutifs» est maintenant clos au Sud de «l'Etat Belgique» et le sera sans doute bientôt (?) au Nord. Reste le niveau fédéral où les deux «informateurs/préformateurs» s'efforcent de reconduire la (regrettable) «Suédoise» en y ajoutant... les deux partis socialistes ! Soit six formations qui ont pris une claque électorale le 26 mai (29 sièges perdus à la Chambre des représentants!). Mais les intérêts du capital justifient les «coalitions des battus» et pour l'oligarchie financière modifier fondamentalement le cap politique est inconcevable.

Tant pis pour le climat et la justice sociale...

 

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Stefaan De Clerck, le président du conseil d'administration de Proximus, plaide pour adapter le plafond salarial fixé pour le/la CEO après le départ annoncé de Dominique Leroy chez KPN, dès le mois de décembre. Selon lui, la recherche d'un candidat pour reprendre ce poste sera handicapée par un plafond salarial «limité» à 650.000 euros. Tout le cynisme du monde de la finance et du personnel politique à son service est ci résumé dans ces propos (inconsciemment ?) provocateurs !

Pour rappel, De Clerck est membre du CD&V, parti du gouvernement sortant qui a notamment imposé un saut d'index, et il n'a jamais eu le moindre état d'âme concernant l'austérité imposée au plus grand nombre. Par contre, limiter les émoluments des dirigeants d'entreprises censées être encore «publiques», là c'est une horreur !

Remarquons au passage toute la perversité de la logique capitaliste : au nom de la «concurrence», les salaires des travailleurs sont toujours trop élevés et au nom de cette même «concurrence» les revenus des patrons ne le sont jamais assez !

 

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Selon le «Comité de Monitoring», à politique inchangée, le déficit de l’Etat fédéral et de la Sécurité sociale se creuserait fortement d’ici la fin de la législature. Le retour à l’équilibre exigerait d’importantes mesures de rigueur qui pèseraient sur la croissance.

Et voilà, c'est reparti avec le discours de la «nécessité de l'austérité» pour faire face à un «déficit budgétaire» récurrent.

Cinq années (enfin, presque) de gouvernement des droites ont encore aggravé la situation des finances publiques et toutes les déclarations sur la «bonne gouvernance» des Michel et De Wever apparaît pour ce qu'elles étaient : du foutage de g... !

En attendant, la prochaine coalition présentera une fois de plus la facture à la population et on ne voit pas comment elle pourra financer une politique ambitieuse sur le plan social ou sur le plan environnemental. Ou plutôt si, on le voit très bien, mais il faudrait rompre avec le logiciel politique euro-libéral, et il est douteux que les partis traditionnels soient disposés à passer à l'acte !

Un changement de cap radical est pourtant indispensable si l'on veut éviter une nouvelle cure austéritaire. Par exemple en taxant la fortune, en supprimant les avantages fiscaux éhontés aux grandes entreprises (du style intérêts notionnels), en prenant des mesures réelles contre la fraude fiscale et contre la fuite des capitaux, ou encore en mettant fin aux dépenses militaires superflues (les F35 !).

Pas d'illusions toutefois : MR, N-VA ou PS ne choisiront pas cette voie. Il faudra l'imposer par des mobilisations sociales de grande ampleur. Mais les états-majors syndicaux sont-ils prêts à tirer les leçons du passé et à mettre en oeuvre cette fois-ci un véritable «plan d'actions» ?

 

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11:39 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

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