06 novembre 2019
26 mai, les jours d'après (X)
C’est confirmé : de nouvelles pertes d’effectifs sont planifiées chez Proximus, pourtant une société très rentable, qui accumule de jolis bénéfices et rémunère somptueusement ses actionnaires !
Le capitalisme est décidément immuable dans ses fondements anti-sociaux : l’exploitation du travail reste son alpha et omega, et dans les entreprises l’emploi demeure l’éternelle «variable d’ajustement» de restructurations à répétition !
Le volume du personnel va donc diminuer et ses conditions de travail vont encore se détériorer !
Le fait que Proximus est toujours officiellement une «entreprise publique» ne change d’ailleurs rien à la donne, car il y a longtemps qu’un «management» issu du secteur privé est aux commandes et a reçu carte blanche pour imposer une logique de rentabilité financière décomplexée !
Non seulement des «licenciements secs» sont aujourd’hui au menu, mais tout sera mis en œuvre pour pousser des salariés à quitter «volontairement» l’entreprise ! De plus, un certain nombre d’acquis arrachés par les générations précédentes seront bradés !
Une fois de plus l’on est en droit de se poser la question de la «stratégie syndicale» adoptée. Car après les lourdes concessions des dernières décennies, voici à nouveau les trois «organisations syndicales représentatives» engagées dans (la dernière ligne droite) de pseudo-négociations pour «limiter» la saignée, alors qu’il faudrait la stopper une fois pour toutes !
Il est à craindre que ce nouveau coup de force de la direction n’apaise ni les décideurs ni les actionnaires dans leur frénésie de profits, et que d’autres plans de régression soient à l’ordre du jour dans un avenir rapproché.
Il est de toute manière inutile de miser sur un prochain gouvernement pour un changement radical d’orientation concernant les «entreprises publiques». Et on peut craindre une privatisation plus poussée, même si une fois la vache vendue on ne pourra plus la traire ! Car le déficit budgétaire a pris de telles proportions, après cinq années de gouvernement des droites, qu’un «sauve qui peut» financier n’est pas à exclure…
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Après un tour de piste parfaitement dispensable des duettistes Bourgeois et Demotte, voici maintenant que le boss fraichement émoulu du PS, Paul Magnette, prend le relais.
Il recevra donc… les mêmes partis, mais il essaiera, nous dit-on, de constituer un gouvernement «arc-en-ciel», c’est-à-dire sans la N-VA.
Suite à cette nouvelle péripétie dans la «crise politique belge», nous avons alors eu droit à un échange d’invectives de part et d’autre, chacun essayant de rejeter la responsabilité des difficultés actuelles sur son principal concurrent au pouvoir.
Il faudrait quand même rappeler à tous ces «responsables politiques» qui guerroient verbalement sur la scène médiatique -avant peut-être une spectaculaire réconciliation dans quelques semaines/mois !-, une des leçons du scrutin du 26 mai dernier : tous les partis traditionnels et la N-VA ont été sanctionnés dans ces élections ! Ainsi, la coalition des droites (la «Suédoise») a perdu 22 sièges (sur 150) au Parlement fédéral, tandis que de leur côté, PS et SPA -bien que dans l'opposition depuis 2014 !- ont perdu respectivement 3 et 4 députés !
Bref, ces gens se gargarisent souvent du «signal de l'électeur», mais ils n'ont jamais d'états d'âme lorsqu'il s'agit de plonger dans la tambouille politicienne pour sauvegarder de précieux strapontins...
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