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04 février 2020

Orwell, 1903-1950 (II)

 

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ORWELL

DANS

LE

TEXTE (1)

 

 

[George Orwell, Dans le ventre de la baleine et autre essais (1931-1943), Editions Ivréa, Paris, 2005]

 

Ce à quoi je me suis le plus attaché au cours de ces dix dernières années, c'est à faire de l'écriture politique un art à part entière (p.16)

La Ferme des Animaux est le premier livre où je me suis, en pleine connaissance de cause, efforcé de fondre en un même projet l'art et la politique (p.18)

... Ia sale besogne qui est celle de l'empire (p.25)

 Lorsque l'homme blanc devient un tyran, c'est sa propre liberté qu'il détruit (p.33)

... Ies gens aujourd'hui emprisonnés ne sont pas des fascistes, mais des révolutionnaires. Ils sont Ià non parce que leurs opinions sont trop à droite, mais parce qu'elles sont trop à gauche (p.39)

La vraie lutte se déroule entre la révolution et la contre-révolution ; entre les ouvriers qui essaient désespérément de préserver un peu de ce qu'ils ont conquis en 1936 et la coalition libéralo-communiste qui réussit si bien à le leur reprendre (...) le communisme est aujourd'hui une force contre- révolutionnaire (p.39)

... l'ère de la liberté de parole s'achève (p.49)

Bien évidemment, un romancier n'est pas obligé, quand il écrit, de prendre directement pour thème l’histoire contemporaine ; mais un romancier qui se désintéresse totalement des grands événements de son temps est généralement ou bien un gribouille ou bien un imbécile pur et simple (p.129)

Aucun livre n'est jamais totalement innocent. Qu'il s’agisse de vers ou de prose, on y discerne toujours une orientation, même si celle-ci ne s'exprime que dans la forme ou dans le choix de l'image (p.147)

Les gens qui ont le ventre vide ne désespèrent jamais de l'univers -ils ont bien autre chose à faire qu’à se soucier de l’univers (p.153)

Il est à peu près certain que nous entrons dans une ère de dictatures totalitaires -une ère où la liberté de pensée commencera par être un péché mortel, avant de devenir une simple abstraction vidée de tout sens. L'individu autonome est appelé à disparaître (p.178)

Le monde qui nous attend n’est pas un monde pour les écrivains (p.179)

... toute grande littérature est impossible tant que le monde n'aura pas été reconstruit sur de nouvelles bases (p.181)

Il n’y a pas de troisième voie entre résister à Hitler ou capituler devant lui ; et d'un point de vue socialiste, je puis dire qu'il est préférable de résister (p.188)

Par conviction personnelle, je suis résolument "de gauche", mais je crois que pour préserver son intégrité un écrivain doit rester libre de toute attache partisane (p.191)

Il est impossible de rien comprendre au monde moderne si l'on admet pas la terrifiante puissance du patriotisme, de la loyauté nationale (p.198)

La division du monde en nations repose sur d'authentiques différences de mentalité (...) il suffit d’ouvrir les yeux pour se rendre compte que le comportement humain moyen varie énormément d'un pays à l'autre (p.199)

La culture authentiquement populaire de l'Angleterre mène une existence souterraine, clandestine, officieuse et plus ou moins réprouvée par les autorités (p.203)

... l’aversion anglaise pour la guerre et le militarisme. Cette aversion, qui a de profondes racines historiques, est aussi présente dans la petite bourgeoisie que dans Ia classe ouvrière (p.205)

Le système électoral anglais, par exemple, est une escroquerie caractérisée. Il est truqué de dix façons différentes au profit de la classe possédante (...) L'hypocrisie elle-même joue le rôle d'un puissant garde-fou (p.210)

... la classe ouvrière britannique n'a jamais pensé ou agi en adoptant un point de vue internationaliste (p.212)

Le patriotisme est un sentiment quasi universel (p.214)

... un lien invisible enserre la nation et la tient rassemblée (p.217)

Il est indéniable que n'importe quel riche, sauf s'il est juif, à moins à redouter du fascisme que du communisme ou du socialisme démocratique (p.224)

Patriotisme et intelligence devront être réconciliés (p.230)

Cette guerre, si nous ne la perdons pas, abolira la majeure partie des privilèges de classe qui subsistent encore (p.233)

Le socialisme se propose, comme but ultime, la création d'un Etat mondial où les hommes seraient libres et égaux, tenant pour acquis que les hommes sont égaux en droit. Le nazisme veut exactement le contraire (p.238)

Une révolution, cela ne veut pas dire des drapeaux rouges et des barricades dans les rues, mais une refonte totale de l'exercice du pouvoir (p.247)

La guerre et la révolution sont indissociables (p.254)

L'initiative doit venir d'en bas. Ce qui implique le surgissement de quelque chose qui n'a jamais existé en Angleterre, à savoir un mouvement socialiste activement soutenu par la grande masse de Ia population (p.254)

... se montrer à la fois révolutionnaire et réaliste (p.260)

Aucun programme politique n'est jamais intégralement réalisé (...) C'est toujours la direction qui compte, le but visé (p.270)

Ce sont les mouvements qui suscitent les leaders, et non l'inverse (p.271)

Les nations n’échappent pas à leur passé par la seule magie d'une révolution (p.272)

Le patriotisme n'a rien à voir avec le conservatisme (...) aucun révolutionnaire authentique n'a jamais été internationaliste (p.274)

Chacun croit aux atrocités ennemies et refuse de croire à celles de son camp, sans même prendre la peine d'examiner les faits (p.292)

La notion même de vérité objective est en train de disparaître de notre monde (p.306)

Un monde de cauchemar dans lequel le chef, de n'importe quelle clique au pouvoir, contrôle non seulement l'avenir mais aussi le passé (p.308)

 

 

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