25 décembre 2020
IMAGINAIRE(S) [125]
"Faty hocha la tête d’un air à la fois grave et enfantin, et Teissère, attendri, songea : ‘’je t’aiderai, mon petit garçon. Parce que tu sais, tout est tellement crado. Des tueurs, des voyous, des pédés, des vicieux, du sperme, des putes, des macs, de la schnouf, du fric, des cons… Des coups de feu, de surin, d’acide, de rasoir, de pic à glace… Si tu savais ce que c’est qu’une vie de flic !’’
Son cadet passait près d’eux. Teissère le happa et le prit aussi par les épaules.
Il était un peu gêné, mais ce geste, il le retenait depuis des années.
Il les serra très fort, ses deux fils. Ils étaient tous trois épaule contre épaule. Heureux.
Et c’était Noël. Un Noël blanc, même !
Des minutes comme celles-ci, ça valait bien cinquante-cinq ans de merde, non ?"
[Frédéric H. Fajardie, Gentil, Faty !, 1981]
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