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22 novembre 2021

COLÈRE CONTRE L'AUTORITARISME SANITAIRE

 

LA NATURE A HORREUR DU VIDE.

LA POLITIQUE AUSSI.

L’EXTREME-DROITE OCCUPE LA RUE QUAND LES "GAUCHES" LA DESERTENT !

 

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La ’’grande presse’’ commente largement ce qu’elle appelle un ’’durcissement des protestations contre les mesures anti-covid’’. En mélangeant tout et son contraire, au même titre que les innombrables commentaires sur les ’’réseaux sociaux’’ qui traduisent un véritable désarroi face à une situation il est vrai déconcertante. Quelques réflexions.

 

  1. Dans une ’’démocratie’’ et dans un ’’Etat de droit’’ peuvent être sanctionnées les personnes qui ne respectent pas la loi et les règles qui en découlent. Nous ne sommes pas dans un tel cas de figure ici : les ’’non-vaccinés’’ ne bafouent aucune disposition légale ; ils font simplement usage d’une liberté qui leur est accordée.
  2. Ce sont les gouvernements et leurs majorités politiques qui refusent de légiférer au sujet de ’’l’obligation vaccinale’’. Il ne s’agit nullement d’une décision prise par je ne sais quels ’’Illuminatis’’ ni quels obscurs ’’complotistes’’.
  3. Le présent ’’chaos’’ contribue à fracturer la population et participe à la construction d’une conflictualité exacerbée entre ’’pro-’’ et ’’anti-’’ vaccination. Cette antagonisme entre ’’ceux d’en-bas’’ profite à ’’ceux d’en haut’’ qui peuvent évacuer les débats sur les causes structurelles des pandémies et sur leur propre bilan dans la gestion de cette crise sanitaire !
  4. Les dérives autoritaristes actuelles ne sont pas anodines. Il est étonnant de constater que certains ’’progressistes’’ ne s’en inquiètent guère et parfois même applaudissent des deux mains ! Pourtant, quelle est cette ’’organisation sociale’’ où doivent être exhibés plusieurs fois par jour un ’’laisser-passer’’ (appelé chez nous Covid Safe Ticket) et ses papiers d’identité afin de pouvoir circuler librement, qui pour aller boire un verre dans un café, qui pour aller manger dans un restaurant, qui pour visionner un film dans une salle de cinéma ou assister à un spectacle culturel…, et ainsi de suite ? Quelle est cette ’’organisation sociale’’ qui permet à des citoyen(ne)s de contrôler quotidiennement d’autres citoyen(ne)s pour vérifier s’ils disposent des documents requis ou s’ils respectent les injonctions gouvernementales ? Quelle est cette ’’organisation sociale’’ qui privilégie un mode de décision ’’verticaliste’’, sans concertation aucune avec la ’’société civile’’ et les multiples associations représentatives du plus grand nombre ?
  5. Comment s’étonner, dans ces conditions, de l’existence d’un mécontentement grandissant et d’une montée des oppositions ? Comment être surpris par la multiplication de manifestations diverses et par le recours à des actions musclées de certains groupes, d’extrême-droite notamment, à la recherche d’une légitimité qu’ils pourraient maintenant providentiellement gagner ?
  6. L’essayiste Naomi Klein, dans un épais volume consacré à la ’’stratégie du choc’’, expliquait naguère comment les élites ultra-libérales utilisaient les crises et les catastrophes pour saper les fondements démocratiques des sociétés, et consolider ainsi leur hégémonie politique et idéologique. Elle soulignait l’émergence d’un ’’capitalisme du désastre’’ se donnant les moyens d’affaiblir toute contestation du despotisme du marché et de la logique du profit. Aujourd’hui, le ’’choc pandémique’’ confirme cette analyse. La Covid 19 sert de prétexte à une remise en question de droits et libertés démocratiques essentiels, hélas dans une certaine indifférence de beaucoup, tétanisés par la peur d’un virus.
  7. Les ’’gauches’’ doivent fermement combattre les orientations prétendument protectrices d’exécutifs qui ne se sont jamais réellement préoccupés de la santé des gens. On attend toujours de ces gouvernants des mesures fortes en matière de pollution (qui tuent des millions d'individus dans le monde chaque année !), de recours aux pesticides, ou de la ’’malbouffe’’… Le CST, qui est en réalité un ’’pass’’ autoritaire, incarne la duplicité des dominants. Il ne s’agit pas d’assurer une véritable sécurité sanitaire mais de renforcer le contrôle de la population, un contrôle déjà bien avancé avec certaines modalités de la ’’numérisation’’ de la société.
  8. Renoncer à relever ce défi anti-autoritaire reviendrait à ouvrir une voie royale aux ’’droites’’, parmi lesquelles les plus radicales ! Une erreur qui aurait de lourdes conséquences démocratiques, sociales et politiques…

 

 

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PS : Sur les antennes de la RTBF, j'ai entendu ce matin quelqu'un répéter que des malades du cancer ne pouvaient recevoir des traitements adéquats "à cause des non-vaccinés" qui encombraient les soins intensifs ! Voilà comment on divise une population ! Rappelons que les difficultés de l'hôpital sont la conséquence directe des politiques austéritaires des différents gouvernements : politiques de restructurations, de coupes budgétaires, de suppressions de lits et de matériel, qui ont poussé beaucoup de soignants découragés à changer de métier ! Si les moyens nécessaires étaient mis à disposition du secteur hospitalier, plutôt que de galvauder des milliards € pour l'achat de F35 par exemple, aucun "choix" ne devrait être effectué parmi les victimes de pathologies graves ! Décidément, les gouvernants, et celles/ceux qui relaient mécaniquement leurs discours, s'y entendent à merveille pour fracturer toujours plus la société et camoufler ainsi les lourdes responsabilités gouvernementales dans la gestion erratique de cette crise sanitaire ! 

09:06 Publié dans Blog, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |