18 juin 2014
Brasil : (beaucoup) de jeux, (peu) de pain
Jouons le jeu.
Parlons football.
Sans soulever les aspects pernicieux d’un business pour le moins fructueux. Sans brocarder les salaires indécents des stars du ballon rond. Sans évoquer la maffia des paris et les matchs truqués. Sans ergoter sur le phénomène de la corruption. Sans pointer les problèmes de dopage. Sans chicaner sur la surenchère nationaliste et les délires cocardiers. Sans ricaner au sujet de la famille royale qui est "à fond" derrière "notre équipe".
En ignorant la violence dans et autour des stades. En ne dissertant pas sur le sport professionnel comme arme idéologique pour les dominants. En laissant de côté toute éthique. Et en passant sur les investissements hallucinants de ce « Mundial », alors que le peuple brésilien vit majoritairement dans le plus grand dénuement !
Donc, la Belgique a battu l’Algérie dans son match d’ouverture.
2-1 !
Après avoir été mené suite a un penalty justement sifflé.
Ce fut dur, très dur. Les supporters ont eu chaud, très chaud. Plus que les joueurs qui ont pourtant évolué sous un soleil de plomb.
Tout le monde est maintenant soulagé. Le sélectionneur national affiche avec aplomb une belle sérénité. Les "Diables" titularisés pour cette première rencontre sont heureux. Les sponsors boivent du petit lait, ou plutôt de la Jupiler (car ils savent "pourquoi" !).
Heu-reux, on vous le répète en boucle dans tous les flashs d’information… Qu'on se le dise.
Pourtant, les observateurs « neutres » sont unanimes : ils n’ont pas très bien joué.
Il sera donc impératif de s’améliorer pour la suite de la compétition.
Car dès dimanche prochain ce sera la Russie. Ensuite la Corée et, en huitième de finale, -si huitième de finale il y a !- il faudra plus que probablement faire face au Portugal ou à l’Allemagne, l’une des (habituelles) grandes favorites des coupes du monde.
Pour le reste, les premières confrontations de ce grand raout footballistique planétaire ont plutôt été plaisantes. Avec des buts, du spectacle, mais aussi… des décisions arbitrales parfois curieuses.
Histoire d’éviter toute surprise et de garantir aux grandes « nations » (et aux grands marchés) un long parcours ?
Allez, je sors, parce que je sens que je vais à nouveau persifler.
Chassez le naturel (critique), il revient au galop.
Rendez-vous pour le Tour de France…
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