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23 avril 2015

Cesser de tendre l'autre joue après une gifle !

charles michel.jpgNon seulement le gouvernement NVA-MR n’est pas sur le départ, mais il continue à marquer des points au détriment du « mouvement social ».

Les projets de loi concernant le saut d’index et la réforme des pensions du secteur public ont  été votés à la Chambre, hier en début de soirée ! Majorité de droite (et essentiellement flamande) contre opposition !

Un véritable pied de nez aux grévistes qui étaient sur la brèche ce mercredi 22 avril.

Ce qui n’empêche pas la direction de la FGTB de publier un communiqué dans lequel elle se réjouit de « la réussite de la journée de grève dans les services publics menée par les affiliés de notre centrale CGSP et largement rejoints sur le terrain par les autres travailleurs du secteur public »,  tout en demandant … « à nouveau que le gouvernement sorte de ses incantations pour rétablir enfin les conditions pour une véritable concertation sociale, qu’il a bafouées aujourd’hui en modifiant des conventions collectives de travail qui sont le résultat d’équilibres entre interlocuteurs sociaux » !

Une « concertation » qui a d’ailleurs servi d’alibi à l’état-major de la CSC pour ne pas appeler à la grève. En effet, il paraît qu’il faut lui « laisser une chance », et sans doute éviter ainsi de froisser Charles Michel et Bart de Wever !

Il est difficile aujourd’hui, même pour les plus obtus, de ne pas acter l’ampleur demerde.jpg l’impasse dans laquelle s’est enlisé le sommet syndical depuis plusieurs mois.

Plus précisément depuis le lendemain de la grève générale du 15 décembre 2014, lorsque les responsables syndicaux ont couru s’asseoir autour d’une table ronde  -ou carrée-   pour discuter des modalités de la mise en œuvre du programme gouvernemental !

Le résultat  -ou plutôt l’absence de résultats-  étaient connus d’avance.

Nous devrons donc bien avaler l’éclipse de l’indexation, le recul de l’âge de la retraite à 67 ans, l’extinction des prépensions, l’effondrement des services publics, le délitement de la sécurité sociale, la répression accrue des chômeurs et des malades,  ou la remise en cause des droits syndicaux.

Car au risque de se répéter, cette coalition des droites ne pourra être ébranlée par des « actions » dispersées et routinières, orchestrées par un sommet qui n’a d’autre perspective que la négociation d’aménagements mineurs aux politiques d’austérité mises en œuvre par les uns et les autres.

Et maintenant le temps fuit.

Très vite.

Dans deux mois, les vacances d’été viendront balayer les dernières velléités de riposte, et le gouvernement pourra ensuite souffler tranquillement sa première bougie sur le somptueux gâteau d’anniversaire que lui offrira le patronat, pour services rendus.

C’est dire si l’urgence impose un changement de vitesse dans la (re-)mobilisation.

En-grève-jusquà-la-retraite.jpgSeule une grève générale interprofessionnelle « au finish » pourrait modifier la funeste donne actuelle.

Mais est-elle vraiment possible dans la configuration actuelle, avec des rapports de force aussi détériorés en défaveur des « gauches », syndicales et politiques ?

Il est à craindre que le travail de (re-) conquête ne soit long, très long. Alors que les urgences  -économique, sociale, sociétale et environnementale -  nous mordent douloureusement la nuque.

« Il n’est point nécessaire d’espérer pour entreprendre » affirmait Beaumarchais.

Mais après tant de revers au cours des dernières décennies, engranger un (petit) succès ne serait pas du luxe !

 

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