11 juillet 2019
26 mai, les jours d'après (VI)
Ainsi, le PS et Ecolo vont négocier avec le MR en Wallonie, après avoir commencé à négocier avec les libéraux de Défi à Bruxelles (du côté francophone ; du côté néerlandophone Groen et Spa se sont associé à... l'Open Vld !).
Certains s'en indignent, d'autres s'en étonnent. Il n'y a pourtant pas de quoi être surpris, car c'était prévisible. En effet, ces deux partis collaborent de longue date avec les droites, à tous les niveaux de l'échafaudage institutionnel belge. En Flandre, Groen participe même à des majorités communales avec... la N-VA !
D'aucuns essaient de justifier la construction de cet attelage en pointant du doigt la responsabilité du... PTB ! On a l'impression, à les lire, que ce parti devait obligatoirement monter dans les exécutifs, sans doute pour disposer de ministres qui organiseraient la chasse aux chômeurs, bloqueraient les salaires, augmenteraient la fiscalité des plus faibles et applaudiraient les consignes de l'UE ! Plaisanterie ? Exagération ? Il est quand même étrange que celles et ceux qui agitent le fétiche de «l'union des gauches» esquivent systématiquement le fond de la question : le programme et le projet politiques ! Comme s'il s'agissait simplement de gouverner pour gouverner, par principe...
Tant que socialistes et écologistes se contenteront de gérer le capitalisme, d'accompagner sa dérive mortifère en essayant d'arrondir quelques angles, de mettre en oeuvre les politiques austéritaires préconisées par l'UE, bref tant qu'ils refuseront d'enfin changer de cap, il ne pourra pas y avoir de réelle majorité alternative, capable de rompre avec les vieilles politiques rétrogrades !
Manifestement, pour que cette donne change, les rapports de forces en faveur d'une gauche «radicale» devront encore évoluer...
11:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.