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03 juin 2020

Déconfinement des confinés, épisode 18

 

mille sabords.jpgLa phase 3 du "déconfinement"  est officiellement engagée ; je laisse les medias ronger leur os hebdomadaire et disserter sur les multiples détails des mesures décidées ce jour.

Ce n’est évidemment pas une surprise, mais il est à noter que le processus en cours ne remet absolument pas en question le "monde d’avant" !

Tout est seulement mis en œuvre pour revenir (progressivement bien sûr, le Coronavirus ne s’est pas volatilisé !) à "la normale".

En d’autres termes, afin que nous retournions toutes et tous produire et consommer exactement comme auparavant, afin que chacun(e) reprenne son boulot (s’il en a un, évidemment !) avec les mêmes exigences de "productivité" et de "flexibilité" (et plus encore, car il faut rattraper le temps et les bénéfices financiers "perdus", n’est-ce pas !), afin que chacun(e) retourne dépenser son argent dans les mêmes magasins pour acheter les mêmes marchandises, afin que chacun(e) retrouve les mêmes "lieux de loisirs", ou  -saison d’été oblige-  afin que chacun(e) prenne les mêmes avions pour les mêmes destinations de vacances dans les mêmes hôtels "all inclusive" !

 On a beau tendre l’oreille, on n’entend pas, dans ces conférences de presse solennelles, les gouvernants évoquer, ne fut-ce que du bout des lèvres, le "réchauffement climatique" ou la "crise écologique globale", qui ont et qui auront pourtant des conséquences bien plus dramatiques encore pour l’espèce humaine que la pandémie du Covid-19 !

D’aucuns diront peut-être que l’on ne change pas d’orientation en un claquement de doigt, qu’il faut attendre un "contexte plus favorable" ou qu’il faut simplement un "gouvernement de plein exercice" (quand et lequel ?)...

Sauf qu’il y a urgence, et une urgence vitale !

 Or, ces trois mois n’ont manifestement pas été mis à profit par les "décideurs" pour engager la moindre réflexion réelle à ce sujet, pour esquisser la moindre piste d’une rupture avec le productivisme et la croissance mortifères, ou pour tirer le moindre enseignement de cette catastrophe sanitaire !

Sans un coup de barre rapide, qui ne viendra de toute façon pas "d’en haut", nous risquons à l’avenir de regretter cette "occasion" manquée…

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"Dans une société raciste, il ne suffit pas d'être non raciste. Nous devons être antiracistes."

 

(Angela DAVIS)

 

 

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