14 novembre 2021
LE BIDE DE LA COP 26
Greta Thunberg :
"The COP 26 is over. Here’s a brief summary: Blah, blah, blah.
But the real work continues outside these halls. And we will never give up, ever.
Unless we achieve immediate, drastic, unprecedented, annual emission cuts at the source then that means we’re failing when it comes to this climate crisis.
“Small steps in the right direction”, “making some progress” or “winning slowly” equals losing."
Contrairement aux propos nets de Greta Thunberg, Jean-Pascal van Ypersele (GIEC) ne veut pas parler d'"échec" de la COP 26 !
Il n'est pas le seul : Adelaïde Charlier (coordinatrice francophone du mouvement Youth for climate), dans les médias aujourd'hui, tenait un discours assez similaire. Sans oublier, évidemment, ces innombrables "responsables politiques" qui se succèdent devant les caméras pour répandre la bonne parole, un tantinet forcée car le bilan final est loin d'être enthousiasmant, même pour les adeptes de Monsieur Émile Coué.
A les en croire, il y aurait donc malgré tout des "motifs de satisfaction", des "signaux" et des "gestes" positifs. Bref, "des pas dans la bonne direction", selon une formule qui a beaucoup de succès après chaque rassemblement de la "diplomatie climatique internationale", depuis près de 30 ans...
Mais, problème, COP ou pas COP, de la numéro 0 (Rio) jusqu'à la présente numéro 26 (Glasgow), la situation n'a cessé de se dégrader. Car les belles paroles et les bonnes intentions ne peuvent remplacer des actes !
Pourquoi dès lors s'en tenir à cette narration lénifiante ? Parce que ces personnes –quelques unes sans doute de bonne volonté– sont incapables d'imaginer un autre horizon que celui du capitalisme, qu'il s'agirait donc de "verdir".
Mais en ne remettant pas en cause fondamentalement ce mode de production, de consommation et d'échange, en refusant d'envisager l'absence d'issue structurelle dans le cadre d'un système mobilisé par la course aux profits et qui sacralise "la concurrence libre et non faussée", ils contribuent à maintenir le monde dans une dangereuse impasse !
S'il n'y a rien à attendre des palabres à répétition orchestrées périodiquement par les différents gouvernements, il convient donc aussi de garder une distance critique vis-vis de certains "experts" ou de certaines "figures médiatisées", certes utiles pour dresser un tableau lucide et argumenté de la catastrophe actuelle, mais inaptes à définir une alternative systémique "radicale", c'est-à-dire qui prend les difficultés à la racine.
Il n'existe pas d'autre chemin, aussi escarpé soit-il, que celui des mobilisations de masse pour... un projet politique à la hauteur de l'enjeu : l'éco-socialisme !
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