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02 octobre 2025

POLARS EN BARRE [67]

"Il ne me restait qu’une chose à faire, foncer de l’avant.

Il devait être sept heures du soir quand j’arrivai sur la route secondaire dont m’avait parlé le petit gars. Je la pris jusqu’à l’embranchement. Le jour tombait et je n’avais pas de temps à perdre. Je roulai à tombeau ouvert, tant et si bien que je faillis ne pas voir la maison.

Je freinai une centaine de mètres plus loin que le petit chemin qui y conduisait. Elle était isolée près d’un bosquet de mélèzes. Je laissai la voiture sur l’herbe et je descendis. Je sentais contre ma cuisse la présente réconfortante du revolver.

Réconfortante ! Encore un peu et je me prenais pour Superman.

En tout cas, je commençais à m’expliquer la mentalité des voyous qui croient que tout leur est permis.

Je connais deux choses pour faire d’un homme sain un maniaque de la puissance : le revolver et la voiture, car il suffit, dans les deux cas, d’une petite pression de la main ou du pied pour libérer une force disproportionnée avec le geste dont elle est née."

 

Georges Bardawil

 

 

 

 

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