Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05 février 2019

La campagne en folie (2)

Elections 2019 urnes.jpg

 

Peter Timmermans, administrateur de la FEB, repart en croisade contre notre système d'indexation. Cette fois-ci, au nom du... climat ! Il explique tranquilou que la lutte contre le réchauffement climatique a(ura) un coût, que de nouvelles taxes pour la population sont dès lors inévitables, que celles-ci vont probablement être répercutées dans les prix de certaines marchandises, et qu'il y aura par conséquent un impact sur l'index qui (re-)partira plus vite à la hausse ! Conclusion : il est temps de s'en débarrasser !

 

pas touche.jpg

 

Les travailleurs et allocataires sociaux, les personnes les plus fragiles de la société, sont ainsi conviés à régler la facture de la crise climatique alors que leur implication dans cette crise climatique est faible.

Ce ne sont pas eux qui déterminent les choix du système productif mais ce sont eux qui sont confrontés quotidiennement au matraquage publicitaire pour consommer toujours plus au nom de la «croissance» réputée indispensable.

En réalité, 300 multinationales sont responsables de 40 % des émissions de gaz à effet de serre ! En réalité, le secteur industriel est responsable de 90 % des déchets ! En réalité, un seul panneau dédicacé à la sacro-sainte publicité consomme autant que trois ménages !

A l'évidence, les représentants de la bourgeoisie gardent toujours le même cap, celui du cynisme de classe... durable !

Gardons donc le nôtre et rappelons sans cesse que le capitalisme n'est ni vert ni social. Il est tout entier productiviste et obsédé par la course aux profits illimitée !

Pour sortir de la crise du réchauffement climatique, il faudra rompre avec ce mode de production destructeur de la nature et de l'humain !

 

#####

 

affiche CSC.jpg

 

 

Devant la mauvaise volonté des employeurs dans le cadre des négociations pour un accord interprofessionnel, le front commun syndical a décidé de partir en grève (générale) le mercredi 13 février.

Parmi les revendications avancées :

  • Une augmentation significative de nos salaires

  • Une réforme profonde de la nouvelle loi salariale

  • Une augmentation du salaire minimum à 14€/heure ou 2.300€/mois

  • Un salaire pour les jeunes qui permet de démarrer dans la vie

  • Moins de pression et un travail réalisable, plus de contrats à durée indéterminée et un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle

  • Une pension décente (minimum de 1.500 € net ; pension correspondante à 75% du salaire moyen du travailleur)

  • Une fin de carrière en douceur via le maintien des régimes de RCC (ex-prépension) et des emplois de fin de carrières à partir de 55 ans

  • Le relèvement des allocations de 10% au-dessus du seuil de pauvreté

  • L’égalité salariale : « À travail égal, salaire égal ! »

  • Le renforcement des services publics et la création de conditions de travail respectueuses des travailleurs

  • Des factures de biens et services essentiels (eaux, gaz, électricité) raisonnables

  • Une plus grande justice fiscale. Via un social shift qui déplacera la pression fiscale des épaules les plus faibles vers les plus fortunés, le capital et les grandes entreprises.

 

Mais suffira-t-il d'une seule action pour imposer un recul à un patronat arrogant et qui peut compter sur l'appui d'un gouvernement, même «minoritaire» ? Le mouvement syndical est-il prêt à renoncer à la mauvaise stratégie des mobilisations discontinues et est-il prêt, pour une fois, à poursuivre l'épreuve de force jusqu'à la victoire ?

A moins de 100 jours du méga scrutin du 26 mai, une défaite enfin infligée à cette coalition des droites, entièrement au service de la FEB et de ses succursales, serait la bienvenue !

Et un encouragement pour celles et ceux qui vont tenter de modifier les rapports de force sur le terrain institutionnel à l'occasion de ces élections...

 

#####

 

Maria.jpg

 

 

Maria Vindevoghel, ouvrière et ancienne déléguée à l’aéroport de Zaventem sera tête de liste du PTB à Bruxelles pour le Parlement fédéral.

Morceaux choisis : «Les travailleurs et travailleuses ont aussi le droit de voir enfin l'une des leurs au Parlement. Aujourd'hui, les politiciens votent des mesures pour nous faire travailler plus longtemps... Ils ne se rendent pas compte de l'impact de ce genre de mesures sur la vie des gens. Charger et décharger un avion, le nettoyer… faire cela à temps plein toute sa carrière est impossible. J'ai vu cela toute ma carrière. La plupart de mes collègues demandent de prendre un crédit temps à 55 ans. Cela risque d'être bientôt impossible. Il faut des travailleurs au Parlement, qui connaissent ces réalités, pour porter la voix de ceux et celles qui subissent les conséquences de ce genre de mesures et empêcher que des politiques de casse sociale passent facilement sans faire de bruit. Par ailleurs, je suis très fière, comme femme, d'être tête de liste pour le PTB. Dans ma carrière, j'ai travaillé dans des secteurs très féminins, et j'ai vu à quel point toutes les mesures antisociales du gouvernement touchaient particulièrement les femmes. Mais j'ai aussi vu de plus en plus de femmes se lever : qu'on pense au mouvement 'MeToo', aux nombreuses femmes actives chez les Gilets jaunes, les jeunes filles qui sont à la tête du mouvement climatique ou encore les actions prévues le 8 mars, pour la Journée internationale pour les droits des femmes. Ça ne peut que donner espoir!».

En effet.

L'arrivée d'une militante de cet acabit à la Chambre contribuerait à perturber un peu plus la quiétude de député(e)s acquis à la défense de l'ordre inégalitaire existant.

Si vous votez à Bruxelles, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire...

 

#####

 

joke.jpg

 

 

Rétropédalage pour la Ministre (flamande) de l'Environnement, Joke Schauvliege (CD&V).

Après avoir affirmé le week-end dernier que les manifestations et marches pour le climat n'avaient rien de spontané et étaient manipulées de l'extérieur, après avoir prétendu qu'elle tenait ses informations de la Sûreté de l'Etat, elle reconnaît maintenant ne pas avoir eu de contact avec celle-ci !

«Je m'excuse d'avoir tenu ces propos», a-t-elle déclaré dans l'émission De Ochtend sur Radio 1. «Je n'ai pas voulu travestir la vérité mais je suis allée trop loin», a-t-elle ajouté.

Des regrets qui ne sont manifestement pas acceptés par Groen qui déposera une motion de méfiance au Parlement régional. Non sans arrières pensées politiciennes vu l'échéance électorale qui approche à grands pas...

En attendant, le «complotisme» a le vent en poupe dans les milieux dirigeants des pays européens (voir par exemple les déclarations d'un Macron concernant le mouvement des Gilets jaunes).

Pourquoi cette fébrilité ? L'effet Trump ? Ou la peur des «élites» face au développement de mobilisations de masse qui remettent en cause leurs privilèges et leurs politiques...

 

 

 

12:19 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.