26 mai 2020
26 mai, les jours d'après (XXVIII)
Nous avons été voter il y a un an et 365 jours plus tard toujours pas de gouvernement fédéral de plein exercice !
Certes, les trois derniers mois ont été rythmés par la pandémie du Covid-19. Toutefois, avant d’être plongé dans cette crise sanitaire, l’immobilisme était grand et l’impasse évidente. De nouvelles élections législatives étaient d’ailleurs l’une des principales issues envisagées !
Aujourd’hui, les responsables politiques multiplient les sorties tonitruantes dans la presse. Mais il s’agit essentiellement de bavardages concernant les coalitions possibles et d’éventuelles exclusives contre les uns ou les autres ! Difficile en tout cas de trouver dans toute cette logorrhée quoi que ce soit de précis sur le contenu programmatique qui sera mis en œuvre par une future majorité !
Que se cache-t-il donc derrière les grandes déclarations sur la nécessité de "prendre ses responsabilités" ou de "discuter de plans de relance forts" ?
Nous savons d’où nous venons : des décennies de politiques austéritaires imposées à la population et couplées à une totale inertie face aux enjeux majeurs de notre monde, comme la catastrophe écologique !
Inutile de revenir en détails sur l’histoire politique et sociale des 40 dernières années. Rappelons seulement le lourd bilan du dernier Exécutif fédéral, qui s’inscrivait dans une continuité certaine par rapport à ses prédécesseurs : blocage persistant des salaires en vertu de la loi de 1996, saut d’index, âge légal de la retraite relevé à 67 ans, TVA sur l’électricité à 21 % (au lieu de 6 %), passivité devant la fraude fiscale ou la fuite des capitaux, violation des droits humains notamment en matière de politique migratoire, absence de réelles mesures contre le "réchauffement climatique" et… saccage des services publics et de la Sécu, avec les conséquences désastreuses maintenant connues et reconnues -suite à l’irruption du Coronavirus !- sur le secteur des soins !
Il s’agit donc maintenant de savoir s’ils poursuivront dans la même voie ou si l’électrochoc sanitaire que nous venons de subir favorisera enfin une rupture avec ce passé décliné sur le thème "du sang et des larmes" !
La réponse à cette interrogation ne fait hélas guère de doute, tant les "partis traditionnels" inscrivent leur action dans le cadre d’une gestion résignée du capitalisme.
Nous aurons l’occasion de vérifier rapidement (?) si le PS et Ecolo saisiront cette séquence pour abandonner leur traditionnelle bienveillance vis-à-vis des exigences de "profitabilité" du capital.
En attendant, il n’est pas difficile d’énumérer des mesures qui signifieraient un début de rupture avec les politiques tristement rituelles de ces dernières décennies.
Il n’est même pas indispensable de consulter le programme du PTB, il suffit de parcourir les programmes électoraux de ces "partis de gouvernement", ou de reprendre les principales revendications des mouvements sociaux et des organisations syndicales, pour repérer ce qui devrait être mis en œuvre :
- • Impôt sur la fortune
- • Eradication de la fraude fiscale
- • Relations sociales : liberté de négociation en dehors de tout carcan (AIP)
- • Salaire minimum à 14 €/heure
- • Revalorisation de toutes les allocations sociales
- • Minimum de pension à 1.500 €/net
- • Retour de l’âge légal de la retraite à 65 ans
- • Refinancement des services publics et de la Sécu
- • Abandon du statut de "cohabitant" disposition aggravant la pauvreté
- • Transition énergétique
- • Régularisation des "sans papiers"
- • Etc.
Nul doute qu’il ne suffira pas de miser sur la bonne volonté des "représentants du peuple" à la Chambre ou au Sénat !
Sans de solides mobilisations venant d’ "En bas", rien ne changera demain : ni les rapports de force, ni par conséquent les orientations gouvernementales !
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