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25 mai 2024

AU DELA DES SONDAGES

 

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La transposition en sièges à la Chambre par circonscription du sondage RTL info.Le Soir.

* À Bruxelles : hypothèse où Alexia Bertrand est élue sur la liste libérale.
** À Bruxelles : listes PS-Vooruit, MR-OpenVLD, Engagés-CD&V, Ecolo-Groen

 

[Pascal Delwit, ULB]

 

 

Ce n’est jamais qu’un sondage et il faut effectivement rester très prudent (à 2 semaines du jour J, le nombre d’indécis reste élevé). Mais ces tendances ne surprennent pas réellement.

Après le long épisode des gouvernements Martens-Gol, le PS avait obtenu, en décembre 1987, un score historique en Wallonie : 43,9 % ! Depuis lors, la trajectoire est nette : il a reculé et dégringolé encore pour se retrouver aujourd'hui autour des 22 %. Pourquoi ? Fondamentalement, parce qu'il n'a cessé de se compromettre dans des coalitions avec la droite en endossant les politiques de celle-ci et en oubliant ses bruyantes promesses électorales !

Cette législature a de nouveau parfaitement illustré cette donnée. En 2019, le PS avait annoncé haut et fort ses intentions : rétablissement de l’âge légal de la retraite à 65 ans, abrogation de la loi de 1996 entravant de libres augmentations salariales, impôt sur la fortune, réduction généralisée du temps de travail… 5 ans plus tard, rien de tout ce beau catalogue ! Et sa capitulation devant les oukases du CD&V concernant l’IVG n’a pas amélioré la crédibilité de ses convictions programmatiques affichées lors de la campagne électorale précédente. Ne parlons même pas des "affaires" qui collent au PS comme le sparadrap colle aux doigts du capitaine Haddock...

De surcroît, face à l’arrogance libérale croissante, il a donné à voir l’image d’un parti attentiste, disposé à multiplier les concessions pour éviter une crise gouvernementale nationale. Et en Fédération Wallonie-Bruxelles, il a fallu attendre l’imminence des élections pour le voir sortir du bois sur la problématique du "décret paysage", par ailleurs de manière un tantinet confuse (il avait voté ledit décret avant son rétropédalage tardif et partiel !).

La possibilité qu’il se trouve rétrogradé en deuxième position derrière le MR le 9 juin est dès lors plausible, même si les "enquêtes d’opinion" ne représentent pas une élection réellement existante ! C’est d’autant plus envisageable que la Wallonie semble épargnée par une montée structurelle de l’extrême-droite, contrairement à de nombreux pays européens, et que la politique ayant horreur du vide, c’est le président des libéraux (avec sa droitisation radicale) qui occupe maintenant le terrain laissé vacant par des mouvements fascistes erratiques, en reprenant non sans complaisance leurs thématiques sécuritaires ou en matière d’immigration !

La social-démocratie, "social-libéralisée" depuis quelques décennies, ne résoudra pas son impasse sans un véritable changement d’orientation politique, ce qui à entendre Paul Magnette et ses amis est loin d’être à l’ordre du jour. Lui qui préfère afficher son mépris pour le PTB tout en laissant la porte ouverte à un "pas de deux" avec la NVA !

Quant à Écolo, sa dérive "collaborationniste" ne lui apporte aucune valeur ajoutée électorale. A l’instar du PS, ses turpitudes gouvernementales n’ont fait que brouiller son identité : son recul spectaculaire sur le nucléaire (son ADN historique !) ; les errements d’un Georges Gilkinet, ministre des fermetures supplémentaires de gares/guichets et d’une politique tarifaire douteuse de la SNCB ; les négligences de Céline Tellier et la saga des Pfas ; ses messages confus en matière de mesures écologiques "punitives" pour la population ("éco-taxes"); son discours alambiqué "ni-droite-ni gauche" qui est surtout un "ni gauche-ni gauche"Gueule de bois politique prévisible pour les Verts au lendemain du scrutin !

Dans 15 jours, un vote de rupture clair avec l’embrouillamini politicien et les nouvelles perspectives austéritaires annoncées sera nécessaire.

Un vote PTB !

 

 

 

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