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24 novembre 2015

No pasaran

résister par l'art et la culture.jpg

19:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

22 novembre 2015

La façade s'écroule

façade écroulée.jpg

 

 

 

BRUXELLES EN ETAT DE SIEGE, STOP OU ENCORE ? Ils ont joué les Rambo ces deux derniers jours, ils vont devoir maintenant atterrir ! Et nous expliquer pourquoi la situation serait différente demain (ou mardi, ou mercredi, ou...) et autoriserait soudainement la remise en circulation du métro, l'ouverture des commerces précipitamment fermés ou une reprise des occupations habituelles de tout un chacun !! Après avoir tout mis en oeuvre pour inquiéter la population, bruxelloise notamment, le temps d'un week-end, ils vont s'employer à "rassurer" !!! Dame, la FEB et de puissants intérêts veillent. Les travailleurs doivent donc pouvoir prendre le train pour aller au turbin et/ou se précipiter dans le métro pour aller au boulot. L'ordre économique des choses doit reprendre ses prérogatives, la machine productiviste doit tourner. Paralyser une ville quelques jours pour lutter contre le terrorisme n'a en réalité pas beaucoup de sens car la menace terroriste est une menace permanente. Des attentats peuvent survenir n'importe où n'importe quand, comme l'ont démontré les tragiques événements du 7 janvier ou du 13 novembre à Paris, que ces grands stratèges n'avaient pas anticipés ! Si l'on suit la logique mise en oeuvre ces dernières heures, il faudrait donc empêcher les transports collectifs de rouler 365 jours sur 365, boucler les magasins 365 jours sur 365, fermer les écoles 365 jours sur 365, annuler les rencontres sportives 365 jours sur 365, empêcher toute activité culturelle 365 jours sur 365, demander à la population de se terrer 365 jours sur 365. Impensable et impraticable. Alors pourquoi ce chambardement autoritaire temporaire si ce n'est pour entretenir un climat de peur et accentuer un état de sidération favorisant le déploiement de mesures sécuritaires liberticides...

 

SCHOOLBUSTER. Si des écoles doivent fermer ce lundi -ne parlons pas encore du reste de la semaine !- ce sera uniquement à Bruxelles. C’est Joëlle (Milquet) qui vient de le préciser. Et Joëlle sait de quoi elle parle, car elle comprend tout, voit tout, connaît tout. Evidemment quelques esprits chagrins se demanderont pourquoi Bruxelles et pourquoi pas Liège, Mons, Namur ou Charleroi (pour rester dans le cadre de la Communauté Française) ? Seul un expert es ésotérisme pourrait répondre à ce type d’interrogation, tant les mystères de la « lutte contre le terrorisme » sont impénétrables…

 

IMBROGLIO SYNDICAL. Dans le cadre de la contestation de la politique gouvernementale, des actions étaient planifiées ce lundi 23 novembre à Namur, Mons, La Louvière et Charleroi. Les attentats de Paris sont venus perturber les projets initialement prévus ; des informations contradictoires ont circulé, jusque l’éventualité d’une annulation pure et simple de tout mouvement. Finalement, il n’y aura pas de concentrations de militants, ni manifestations, ni blocages de zonings mais des grèves pourront néanmoins être organisées dans certaines entreprises. Le climat actuel d’état d’exception entretenu par le gouvernement ne facilite guère la mobilisation syndicale, déjà chaotique et aux perspectives nébuleuses. En 2014, nous avions organisé une manifestation nationale, des grèves régionales et une grève générale nationale, du mois d’octobre au mois de décembre… avant une fatale interruption décrétée par le sommet pour «donner une chance à la concertation » ! Cette année, nous voici donc invités à ronger notre frein et à nous contenter d’actions plus light. Il ne nous restera bientôt plus qu’à observer une minute de silence ! Pendant ce temps, la droite ne met pas ses mesures austéritaires au congélateur et les 400 millions € supplémentaires destinés à renforcer le « sécuritaire » finiront par être payés par les travailleurs ! Combien de temps cette mauvaise comédie va-t-elle durer ? Il est craindre que la spirale régressive s’amplifie jusqu’aux élections législatives de 2019. Sans qu’un avenir post-électoral radieux ne soit pour autant garanti…

17:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

21 novembre 2015

Bruits de bottes

attentats.jpgLe jeudi 12 novembre, personne n’avait prévu les attentats qui allaient ensanglanter la capitale française le lendemain. Pas même le président de la République, qui est parti assister tranquillement à une rencontre de football au stade de France.

Les tragiques événements de ce funeste vendredi 13, qui ont touché dans leur chair des centaines de citoyens et qui, accessoirement, ont troublé la quiétude de François Hollande, constituent donc bien une preuve supplémentaire que le terrorisme peut frapper n’importe où n’importe quand !

Aujourd’hui, l’état d’urgence a été proclamé chez nos voisins du sud et Bruxelles est en état de siège. Les policiers et l’armée sont partout, dans les rues, dans les gares, à l’entrée des centres commerciaux ou a proximité de tous les lieux publics d’importance. La plus grande prudence est recommandée à la population. Les télévisions multiplient les émissions « spéciales » et ne lésinent pas sur les effets dramatiques. Tout est chamboulé et beaucoup sont ébranlés.

 

blindé gare centrale.jpg

 

Mais pourquoi cette agitation martiale maintenant et cette frénésie médiatique quotidienne, alors que les islamistes intégristes nous menacent 365 jours sur 365 ?

Bien sûr, il y a la proximité dans le temps du bain de sang parisien et la nécessité de rassurer le plus grand nombre. Mais ce déploiement sécuritaire est surtout un révélateur politique.

L’actuelle mise en scène vise principalement à :

  • Restaurer l’image de gouvernants que l’austérité rend impopulaire. Ceux-ci veulent mettre à profit le coup de tonnerre des kalachnikovs et des bombes pour consolider une image virile de dirigeants qui prennent leurs responsabilités, d’hommes providentiels qui se dressent devant l’adversité. Un paramètre qui peut toujours servir dans la perspective de prochaines élections.
  • Créer un climat de stupeur pour faire accepter aux populations des mesures autoritaires vigoureuses qui représentent autant de pas vers un « Etat fort ». Une remise en cause des libertés individuelles et des droits démocratiques peut - à l'évidence -   s’avérer utile en ces temps de contestation des politiques néo-libérales orchestrées par les puissants. Rien de tel pour museler un peu plus les mouvements sociaux, les organisations syndicales ou les forces politiques de gauche qui cherchent une alternative à l’ordre établi...
  • Justifier la politique impériale des piliers de l’Union Européenne et de leur mentor Etatsuniens au Proche-Orient.

 

Nous voici concrètement confrontés à de multiples interdits, à commencer par le droit de manifester : ainsi, la grande manifestation planifiée à Paris à l’occasion du sommet sur le climat COP21 est purement et simplement prohibée. Et, par exemple, pas plus tard qu’hier soir, à Saint Gilles, un débat consacré à la situation en Syrie, organisé par la LCR (formation "anticapitaliste"), a été réprimé !

flics.jpgLe matraquage ininterrompu sur les « précautions  indispensables » face au « danger terroriste » constitue le parfait alibi pour porter de mauvais coups à la vie démocratique.

Nous ne sommes qu’en 2015 mais il est parfois permis de se demander s’il n’est pas déjà minuit dans le (XXIème) siècle !

On ne pourra faire face aux bruits de bottes qui se font de plus en plus entendre que par une mobilisation sans concession pour d’autres choix de société.

Changer les rapports de forces ne sera pas simple et, dans cette perspective,  le rassemblement de la gauche de gauche ne serait pas un luxe.

Un défi  -parmi d’autres-  à relever…

 

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