15 août 2025
POLARS EN BARRE [19]
"Espérer le mieux, prévoir le pire, telle était la devise de Reacher."
Lee Child
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14 août 2025
POLARS EN BARRE [18]
"Je soutins la malheureuse, car je la sentais défaillir, et, alors, il arriva ceci que, dans ce vaste déchaînement des éléments, au cours de cette tempête, sous cette douche terrible, au sein de la mer rugissante, je sentis tout à coup son parfum, le doux et pénétrant et si mélancolique parfum de la Dame en noir ! … Ah ! Je comprends ! Je comprends comment Rouletabille, s’en est souvenu par-delà les années… Oui, oui, c’est une odeur pleine de mélancolie, un parfum pour tristesse intime… Quelque chose comme le parfum isolé et discret et tout à fait personnel d’une plante abandonnée, qui eût été condamnée à fleurir pour elle toute seule, toute seule…"
Gaston Leroux
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13 août 2025
POLARS EN BARRE [17]
♦♦♦
"Deux mois environ après ces événements, je rencontrai Rouletabille assis mélancoliquement sur un banc du palais de justice.
“Eh bien, lui dis-je, à quoi songez-vous, mon cher ami ? Vous avez l’air bien triste. Comment vont vos amis ?
− En dehors de vous, me dit-il, ai-je vraiment des amis ?
− Mais j’espère que M. Darzac…
− Sans doute…
− Et que Mlle Stangerson… Comment va-t-elle, Mlle Stangerson ?
− Beaucoup mieux… mieux… beaucoup mieux...
− Alors il ne faut pas être triste…
− Je suis triste, fit-il, parce que je songe au parfum de la dame en noir…
− Le parfum de la dame en noir ! Je vous en entends toujours parler ! M’expliquerez-vous, enfin, pourquoi il vous poursuit avec cette assiduité ?
− Peut-être, un jour… un jour, peut-être…”, fit Rouletabille.
Et il poussa un gros soupir."
Gaston Leroux
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12 août 2025
POLARS EN BARRE [16]
♦♦♦
"L’Aiguille creuse ! association déconcertante de deux mots, incompréhensible question que posait ce morceau de papier dont la provenance même était inconnue ! Était-ce une expression insignifiante, le rébus d’un écolier qui barbouille d’encre un coin de feuille ? Ou bien était-ce deux mots magiques par lesquels toute la grande aventure de l’aventurier Lupin prendrait son véritable sens ? On ne savait rien."
Maurice Leblanc
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11 août 2025
POLARS EN BARRE [15]
"Le polar, et avec lui ses auteurs et ses lecteurs, évolue sur une ligne de crête séparant l’utopie de la catastrophe : d’un côté l’espoir d’une société meilleure et de l’autre le désespoir suscité par la barbarie du siècle dernier."
Elfriede Müller et Alexander Ruoff
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10 août 2025
POLARS EN BARRE [14]
"Je remonte en courant la ruelle en direction du quartier noir. Derrière le magasin de Morgan se trouve un vieux camion. Je tâtonne le tableau de bord. La clé de contact est mise. Je me glisse au volant et appuie sur le démarreur. J’ai l’impression furtive d’avoir trouvé la question qui rôdait dans mon cerveau sans que j’arrive à me la rappeler. Il s’agit d’une réflexion de Paul, de quelque chose qu’il m’a dit juste avant d’épouser May. Mais je n’arrive toujours pas à me rappeler. J’ai le cerveau paralysé par la peur. Je ne peux pas réfléchir. Tout ce que je peux faire c’est m’enfuir."
Day Keene
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09 août 2025
POLARS EN BARRE [13]
"Il se tourna vers Hart. C’était la première fois qu’il le regardait dans les yeux, depuis qu’ils étaient rentrés.
― Qu’est-ce que t’en penses toi ? demanda-t-il très doucement.
Hart haussa les épaules.
― Ce n’était plus le vendredi 13 quand nous avons fait le coup. Il était plus de minuit. Nous sommes samedi matin. Samedi 14.
― Il a raison, dit Rizzio.
― Non, il a tort, dit Charley. On est toujours vendredi 13.
Et il continua de regarder Hart.
Rizzio plissa le front, se gratta derrière la tête.
― Oui, dit Charley, c’est le vendredi de la poisse et, pour certaines personnes, ce jour-là finit jamais. Elles le trimbalent sur elles en permanence. Comme la typhoïde. Elles ont beau aller ici ou là, elles portent toujours la poisse.
― C’est de moi que tu parles ? demanda Hart.
Charley opina lentement. Puis il glissa encore plus lentement la main dans sa poche et il en tira son revolver."
David Goodis
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08 août 2025
POLARS EN BARRE [12]
"Tout s’était arrêté, à part les vibrations de la lumière. Or, la coloration rougeâtre du panorama signifiait peut-être que les ondes lumineuses étaient devenues plus lentes de son point de vue, à lui. Selon toute vraisemblance, le rapport objectif entre le temps et Kirby s’était trouvé modifié, si bien qu’une heure, peut-être, de temps rouge, correspondait à une fraction de seconde de temps réel. On pouvait, bien sûr, se trouver amené à se demander lequel des deux était le temps « vrai » et s’acheminer ainsi tout doucement par la voie de la discussion philosophique, au même résultat, c’est-à-dire à la folie..."
John Dann MacDonald
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