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27 janvier 2014

PTB-GO : un élan unitaire pour changer la donne !

 

PTB_GO.jpg3 partis de la « gauche de gauche » ont décidé de s’associer dans la perspective des prochaines élections : le Parti du Travail de Belgique (PTB), la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) et le Parti Communiste (PC).

Une initiative saluée par la FGTB de Charleroi et appuyée par une série de personnalités qui ont signé un appel de soutien (Voir ci-dessous).

C’est une bonne nouvelle !

Parce qu’il existe aujourd’hui, contrairement aux derniers scrutins, une réelle possibilité d’envoyer des élus 100 % à gauche dans les différentes enceintes parlementaires. Et ce serait un événement important. La ratification récente du Traité budgétaire européen (TSCG) par les familles politiques traditionnelles vient, à nouveau, de démontrer l’absence de relais fiables au sein des assemblées parlementaires pour les mouvements sociaux et pour le mouvement syndical.

Il est temps que cela change !

 

lcr.gifLa liste PTB-GO (« Gauche d’Ouverture ») portera des revendications fortes en matière de démocratie, de sauvegarde de l’environnement, de justice fiscale, de lutte pour l’emploi, de défense des services publics, de protection de la sécurité sociale, de politique salariale, de refus du racisme, de solidarité internationale, de combat pour une autre Europe… Elle démontrera que la crise et l’austérité, la pauvreté et l’accroissement des inégalités ne sont pas des fatalités, et qu’il existe des alternatives à la régression sans fin imposée aux travailleurs, aux allocataires sociaux, aux plus démunis.

 

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Des élus PTB-GO redonneraient espoir et tonus à une gauche digne de ce nom. Ils ouvriraient une brèche dans le monopole des partis installés, pleinement intégrés au capitalisme et diffuseurs inlassables des recettes néo-libérales, qui nous ont pourtant conduits dans une impasse lourde de conséquences.

 

ptb.jpgNous aurons donc prochainement l’occasion de provoquer un (petit) séisme dans le landerneau politique, en envoyant à la Chambre fédérale, ou au Parlement wallon, des députés qui rompront avec le consensus libéral mou des partis institutionnels, des députés qui feront entendre les voix de celles et de ceux que les politiciens professionnels ignorent désormais,  des députés qui donneront un écho aux luttes, des députés qui propageront les revendications et les aspirations qui s’expriment régulièrement dans la rue.

Ce serait la meilleure revalorisation de la politique, une politique terriblement discréditée pardes politiciens(ciennes) qui, entièrement dévoué(e)s à la préservation des intérêts du capital, gouvernent à coups d’ukases austéritaires et d'entorses à la démocratie.

Il dépend maintenant de nous que le nécessaire devienne indispensable le 25 mai !

 

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Le texte de l’Appel et les premiers signataires

 

RH - Dubié.jpg

 

Il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer…

Le 25 mai 2014, pour la première fois depuis longtemps, la gauche de gauche aura la possibilité de faire élire des représentant-e-s au parlement fédéral et dans les régions. Aujourd’hui, la fracture sociale qui mène jusqu’à la pauvreté et la destruction de l’environnement nous imposent un choix radical.

Face à la montée des inégalités et du chômage et aux attaques contre les droits sociaux, fruits de décennies de luttes et de sacrifices, face à l’absurde politique de rigueur imposée par la commission européenne avec l’aval de tous les gouvernements nationaux, une autre voix doit se faire entendre dans les enceintes parlementaires. Une voix qui propose des alternatives sociales et écologiques et relaie les luttes sociales sur le terrain. Le Premier mai 2012, la FGTB de Charleroi appelait au rassemblement autour d’une alternative anticapitaliste à gauche du PS et d’Ecolo. D’autres secteurs syndicaux, comme la CNE, se montrent ouverts à cette perspective. Les lignes bougent.

Nous nous engageons dans cette dynamique. C’est pourquoi nous avons décidé d’appeler à voter en faveur des listes PTB-GO ! (Gauche d’Ouverture) qui regroupent autour du PTB des personnalités indépendantes, des militants syndicaux et associatifs et d’autres forces de gauche (le PC et la LCR). Nous ne partageons pas l’ensemble du programme du PTB et nous pouvons même avoir des divergences importantes mais ce parti s’est ouvert et est en évolution.

Il y a urgence : les partis de la gauche traditionnelle (PS et Ecolo) assument les politiques d’austérité et adhèrent au Traité budgétaire européen (TSCG) qui ne fera que les accentuer. Les travailleurs, les femmes, les jeunes, les allocataires sociaux, les personnes d’origine immigrée sont durement frappés. La chasse aux chômeurs s’amplifie. Le sort réservé aux demandeurs d’asile et aux sans papier est indigne d’une démocratie. Les interventions militaires à l’étranger se multiplient. On peut évoquer les rapports de force ou la volonté d’éviter le pire : cela ne suffit plus et cela conforte l’hégémonie d’une droite libérale dont la faillite économique n’a d’égale que son arrogance politique.

Demain des élu(e)s se revendiquant pleinement de la gauche, pourront porter des revendications largement partagées à gauche comme, l’instauration d’une véritable fiscalité sur les grandes entreprises ou la défense des services publics. Par ailleurs, leur présence sera utile à toute la gauche, à ceux qui luttent, à ceux qui doutent, à ceux qui désespèrent de la politique et même à ceux qui tentent de modifier le cours des partis traditionnels. Voilà pourquoi nous pensons que cette fois voter pour les listes PTB–GO !, c’est faire progresser l’ensemble de la gauche. C’est le sens de l’appel que nous lançons : il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer.


Patrick Bebi, Acteur-Metteur en scène
Jean-Marie Chauvier, auteur
François D’agostino, membre du bureau politique du PC.
Noëlle De Smet, militante au CGé (Changement pour l’égalité)
Josy Dubié, Sénateur Honoraire
Fabrice Epis, secrétaire principal CNE Région Bruxelles- brabant wallon – retraité
Hugues Le Paige, journaliste-réalisateur
Anne Löwenthal,  Blogueuse militante
Anne Morelli, Professeure de l’U.L.B.
Fabrice Murgia, acteur et metteur en scène
Christian Panier, juge honoraire, enseignant UCL
Irène Petre, Permanente Nationale CNE (secteur commerce) – retraitée
Isabelle Stengers, philosophe, Université Libre de Bruxelles
Daniel Tanuro, Ingénieur agronome, membre de la direction de la LCR
Lise Thiry, virologue
Christian Viroux, ex-secrétaire régional FGTB Centrale générale

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23 janvier 2014

Engagement syndical et engagement politique

nous n'avons pas voté pour.JPGLes élections sont proches. A cette occasion, comme lors de chaque scrutin,  des syndicalistes seront candidats sur les différentes listes en concurrence.

Certains s’en offusqueront, au nom d’une stricte séparation entre « le social » et « le politique ». Comme si l’engagement syndical retirait à ses acteurs leur statut de citoyens, comme si cet engagement se situait en dehors du monde et du réel !  Il est en réalité très sain que des travailleurs et militants syndicaux prolongent leurs combats quotidiens sur le terrain institutionnel. Il n’y a aucune raison que la sollicitation des suffrages des électeurs soit une prérogative exclusive d’avocats, de notaires, d’universitaires ou de politiciens professionnels !

D’autres évoqueront « l’indépendance syndicale »,  comme si  ce principe (essentiel) devait être synonyme d’apolitisme !  Certes, l’autonomie implique qu’une organisation syndicale ne soit  pas  la courroie de transmission d’un parti. Ses prises de position ne peuvent donc être déterminées  par un état major politique quelconque. Mais cette « indépendance » ne signifie  pas le bannissement des discussions  politiques. Comment serait-il d’ailleurs possible que les syndicats  puissent ignorer les confrontations concernant la « vie de la Cité » , alors qu’ils se positionnent quotidiennement sur toutes les matières socio-économiques (emploi, salaires, fiscalité…), ou sur de nombreuses autres « questions de société », qui vont de la défense de l’environnement à la lutte contre le racisme ? 

Le mouvement syndical élabore son propre programme,  définit ses propres objectifs et avance ses propres revendications face aux partis politiques, à charge pour ces derniers d’entendre ses exigences.

 

austérité travailleurs ne paieront pas.jpg

 

Naturellement, dans le cadre du pluralisme démocratique,  chaque syndicaliste est entièrement libre d’adhérer ou d’appuyer  telle ou telle formation de sa préférence.

Pour autant, il n’y a pas de démocratie politique sans un débat politique, et celui-ci autorise à interpeller chacun sur ses choix. Car on s’étonne parfois de certaines démarches paradoxales.

En effet, comment peut-on, d’une part,  défendre chaque jour les intérêts collectifs des travailleurs et contester fermement les politiques « austéritaires » du gouvernement et, d’autre part, soutenir les partis gouvernementaux qui impulsent ces politiques de régression sociale qui frappent durement le monde du travail ?

Serait-il donc légitime de tenir des discours « à géométrie variable » en fonction du type de "casquettes" que l’on endosse à tel ou tel moment ?

Il n’est dès lors pas incongru  de questionner la cohérence des engagements des uns ou des autres.

 

manif csc fgtb.jpg

Concrètement :

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, combattre la politique socialement régressive d’un gouvernement  en participant à des manifestations de masse ou à des grèves générales et, dans le même temps, soutenir cette même coalition gouvernementale ou des partis qui la composent !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre le secteur public et, simultanément,  soutenir politiquement des partis favorables aux privatisations des entreprises publiques !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre le système d’indexation des salaires et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui le remettent en question !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre la sécurité sociale et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui souhaitent son démantèlement !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre la nécessité d’un impôt sur la fortune et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui ne veulent pas en entendre parler !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre l’urgence d’une lutte radicale contre la fraude fiscale et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui n’en ont que faire !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre l’emploi et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui organisent la chasse aux chômeurs et imposent une dégressivité accrue de leurs allocations !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre les libertés syndicales et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui veulent instaurer le service minimum, interdire les piquets de grève ou imposer la personnalité juridique aux syndicats !

·          On ne peut pas, en tant que syndicaliste, combattre le racisme et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui propagent la haine et la xénophobie !

 

garder votre gauche.jpgOu plutôt, si, « on peut » !  Et beaucoup ne s’en privent pas. Mais ils fragilisent ainsi leur crédibilité, et peut-être aussi la crédibilité du mouvement syndical, tant les contradictions ici à l’oeuvre sont fortes !

A chacun, naturellement, de prendre ses responsabilités.

Mais il n’est interdit à personne d’éviter des choix qui relèvent de la schizophrénie...

 

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