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20 août 2014

Un tourbillon de milliards

 

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Depuis plus de trente ans, nous avons toujours droit à la même ritournelle lors de la formation des gouvernements : il va falloir faire des efforts supplémentaires ! Lisez : la population va devoir faire des efforts supplémentaires !! Supplémentaires, car les milliards € annoncés viendront s’ajouter aux milliards € pompés dans la poche des travailleurs par les gouvernements précédents !!!

Ainsi, la future coalition « fédérale » devrait « économiser » 17,3 milliards € (en attendant des ajustements à la hausse lors des prochains « contrôles budgétaires » ?) pour satisfaire aux exigences de l’UE (ratification des différents « traités européens », oblige !).

Or, le gouvernement Di Rupo a revendiqué fièrement les sacrifices infligés au plus grand nombre pour une ardoise de 22 milliards € !

euro.jpgSoit un total de 39,3 milliards € sur deux « législatures ». Au minimum…

Des chiffres vertigineux. Et le vertige serait d’autant plus étourdissant si l’on s'évertuait à comptabiliser toutes les mesures d’austérité décrétées depuis le premier gouvernement Martens-Gol, par exemple (en 1981) !

Remarquez que nous ne parlons même pas  des politiques socialement régressives impulsées à d’autres niveaux de pouvoir, des communes et provinces aux communautés et régions (aujourd’hui, il est question de  8 milliards € pour la Communauté flamande et de 4 milliards € pour la Wallonie et Bruxelles, d’ici 2019) !

Il faudra décidément un jour établir de manière très précise l’ampleur de l’appauvrissement des citoyens et l’ampleur du transfert massif de leurs revenus vers ceux du  capital, durant toute cette  période néfaste !

Il est à noter que ce matraquage permanent de l’austérité n’a pas permis de se dégager de la « crise », de résoudre le cancer du chômage de masse, de résorber la pauvreté  ou de réduire les inégalités.

Que du contraire !

Mais pourquoi les défenseurs du capitalisme renonceraient-ils à une politique aussi favorable à la classe dominante ?

Aucun changement véritable d'orientation n’est à attendre du personnel politique en charge de la préservation des intérêts de « ceux d’en haut ».

Ce sera donc à « ceux d’en bas » de tout mettre en œuvre pour l’imposer…

 

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16:23 Publié dans Politique | Lien permanent |  Facebook | |

19 août 2014

"Gouvernement des gauches" !

avenir.jpgC’est entendu. Les politiques d’austérité vont se poursuivre et s’amplifier, et la résistance contre celles-ci devra continuer et être plus efficiente.

D’expérience, les militants savent qu’il ne suffit pas de se promener de la gare du nord vers la gare du midi, quelques jours avant la fête de Noël,  pour contester avec succès des trains de mesures « austéritaires » !

Reste que ces évidences n’épuisent pas le débat et n’apportent pas une réponse à la difficile problématique de l’ « alternative ».

Il ne suffit pas de mettre en échec un programme libéral, il faut aussi pouvoir défendre ses propres revendications et imposer ses propres solutions de rechange ! Et puis surtout, au-delà d’un catalogue d’exigences fortes, se pose la question du « débouché politique » : quelle autre majorité pourrait mettre en œuvre une autre politique ?

L’hypothèse  -ou la perspective-   d’un « gouvernement des gauches » mérite  d’être revitalisée.

Deux conditions (au moins) devront être réunies pour concrétiser un tel objectif : une puissante mobilisation sociale et une modification du rapport des forces au sein même du « mouvement ouvrier ».  Clairement, la « gauche de gauche » devra dépasser la « gauche d’accommodement » pour devenir « hégémonique » et gagner le « leadership » !

Vaste et ardu chantier, on en conviendra, qui exigera du temps et de l’énergie.

Ajoutons une « complexité » supplémentaire : la Belgique est un « Etat fédéral possédant des traits confédéraux » (1). Dès lors,  la « gauche » ne peut plus définir une ligne politique en ignorant cette réalité « institutionnelle ».

Continuer à raisonner comme si nous vivions toujours à l’époque de la « Belgique de papa » serait une faute.

En ce XXIème siècle, toute recherche d’une alternative,  -ici et maintenant-  doit à l’évidence prendre en considération les spécificités de cet Etat.

Or, les rapports de forces au Nord et au Sud du pays divergent et imposeront de plus en plus une modulation des stratégies et des réponses politiques, entité fédérée par entité fédérée.

Les différents partis, même les plus « belgicains », ont d’ailleurs de facto  intégrés cette donne. Ainsi, lors des élections du 25 mai, les principales formations politiques ont déposé des listes dans les différentes entités pour tenter d’obtenir des élus dans les différentes assemblées parlementaires. Même le PTB, qui se présente comme le dernier « parti unitaire belge » ! Et il a eu grandement raison d’agir de la sorte, puisqu’il a obtenu des députés en Wallonie et à Bruxelles, en plus de ses deux élus  au parlement fédéral !

Il faut maintenant être prêt à tirer toutes les conséquences d’une situation originale, et envisager de matérialiser des alternatives là où les maillons de la classe dominante sont les plus faibles (ou les moins consistants), sans attendre que les « conditions » soient réunies partout de manière uniforme, au risque… de devoir patienter très longtemps encore !

J’y reviendrai…

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(1)   Voir l’excellent dossier du CRISP à ce sujet : Etienne ARCQ, Vincent DE COOREBYTER, Cédric ISTASSE, Fédéralisme et confédéralisme, décembre 2012.

20:43 Publié dans Politique | Lien permanent |  Facebook | |

08 août 2014

Massacre à la tronçonneuse ("nationale-libérale") !

tronçonneuse.jpgLes négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral se poursuivent… dans la discrétion.

Toutefois, des informations concernant les projets de la future coalition, 100 % à droite, filtrent régulièrement dans la presse.

Chaque jour apporte ainsi son lot de supputations illustrant le véritable catalogue d’horreurs en cours d’élaboration.

Sont notamment évoqués :

·         Un saut d’index !

·         Des privatisations d’entreprises publiques !

·         L’instauration d’un service minimum à la SNCB !

·         Des économies drastiques dans la fonction publique !

·         Des augmentations des taux de TVA !

·         Une hausse de la fiscalité « verte » !

·         Une diminution de la norme de croissance du budget des soins de santé !

·         Une réduction des « charges patronales » (les cotisations sociales qui financent la Sécu) !

·         Une « activation » renforcée des chômeurs !

·         La création de « flexijobs » !

·         Le retour à la semaine des 40 heures !

·         L’allongement des carrières !

·         La relance du nucléaire !

·        

Certes, à ce stade, rien n’est officiel, et le programme du prochain gouvernement Peeters 1er ( ?) ne reprendra pas nécessairement l’ensemble de ces mesures profondément régressives.

 Mais il est certain qu’il sera très fâcheux pour celles et ceux qui subissent déjà la crise et l’austérité depuis des décennies !

La « rupture », réclamée bruyamment par des « leaders d’opinion » auto-proclamés, sera bien au rendez-vous, avec ce prévisible et terrible coup de barre à tribord.

Il n’est pas fortuit, dans ces conditions, qu’il ne soit nullement question de suppression des intérêts notionnels, d’impôt sur la fortune, de lutte résolue contre la fraude  fiscale ou de réduction généralisée du temps de travail !

Béatrice Delvaux, éditorialiste en chef du journal « Le Soir »,  pourra tranquillement chanter les louanges de Reagan-De Wever et de Thatcher-Michel.

Il nous appartiendra de venir gâcher le bonheur de cette droite décomplexée.

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