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15 mars 2020

Urgences !

 

Le PS ne montera donc pas ce dimanche dans un attelage avec la N-VA.

C’est un fait positif !

Néanmoins :

1°) Il y a bel et bien eu ces derniers jours des discussions suivies avec le parti de Bart De Wever

2°) La ‘’négociation’’ a échoué, aux dires de Paul Magnette lui-même, à cause de l’attitude ‘’scandaleuse’’ de la N-VA et de ses revendications ‘’indécentes’’, pas à cause des présidents des 5 autres partis conviés autour de la table

3°) Le PS soutiendra maintenant de ‘’l’extérieur’’ le gouvernement actuel, qui est un gouvernement de droite ‘’minoritaire’’ et en ‘’affaires courantes’’, composé de 3 des 4 partis de la défunte ‘’Suédoise’’ de triste mémoire, qui ont dirigé l’Etat fédéral avec les ‘’nationalistes flamands’’ durant... 4,5 ans

4°) Cet appui ne portera pas uniquement sur de strictes questions de santé publique, mais aussi sur des décisions à prendre en matière ‘’économique et sociale’’, un intitulé large qui couvre potentiellement de très vastes domaines de la vie de toutes et tous

5°) Ecolo défend lui aussi une ligne ‘’d’unité nationale’’ et rejoint ainsi le PS dans sa volonté d’un soutien parlementaire externe à la coalition réduite dirigée par la MR Sophie Wilmès

6°) Il conviendra donc d’être particulièrement attentif aux orientations qui seront arrêtées dans les prochains jours et qui pourraient avoir un impact négatif pour le plus grand nombre

7°) Les péripéties des dernières heures ne préjugent en rien le scénario politique qui sera écrit dans un futur proche (?), lorsque la crise du coronavirus sera derrière nous

8°) Les réponses adéquates aux grandes urgences de l’époque  -en matière écologique, économique, sociale, démocratique ou sociétale-  ne découleront pas automatiquement de manœuvres politiciennes habiles ou d’équations savantes pour réunir une majorité fédérale consistante. Les grandes mobilisations pour la justice climatique, les actions des mouvements sociaux et du mouvement syndical resteront indispensables pour matérialiser une alternative radicale face aux impasses mortifères du capitalisme

9°) Il serait, en effet, illusoire de penser qu’un rassemblement de partis, acceptant le cadre euro-libéral réellement existant et donnant la priorité à la défense des intérêts d’une oligarchie financière, puisse relever les défis majeurs de notre temps, en rompant avec les politiques austéritaires des dernières décennies et en sortant de l’inertie face au ‘’dérèglement climatique’’ 

10°) La lutte pour l’émancipation humaine, la fin de toute exploitation et des multiples oppressions, la préservation de notre écosystème, la sauvegarde de toutes les espèces vivantes, la protection de notre unique planète Terre, demeure un combat de longue haleine, qui ne souffre plus le moindre retard tant les ‘’urgences’’ nous mordent aujourd’hui la nuque !

 

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26 mai, les jours d'après (XXVII)

 

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On ne sait si les négociations entre le PS et la N-VA, qui se poursuivront ce dimanche, aboutiront. Mais il y a bel et bien négociations entre les partis de la coalition sortante et la ''famille socialiste'' !

Les grandes déclarations devant la presse, les serments la main sur le cœur d’un Magnette affichant sa détermination ‘’de gauche’’, les manœuvres en coulisses pour mettre sur pied un gouvernement sans l’un ou sans l’autre des protagonistes, les positions viriles retranchées derrière des ‘’lignes rouges’’ annoncées infranchissables, ont (peut-être) tenu en haleine le peuple durant quelques mois, mais maintenant place aux partis ‘’responsables’’. Il faut sauver… ‘’l’économie’’ menacée par le covid 19, ce virus sournois venu de loin. Traduction : il faut préserver les sacro-saints intérêts du capital, il faut sauvegarder sa ’’compétitivité’’, il faut garantir son ‘’taux de profit’’, il faut assurer aux actionnaires des grandes entreprises leurs dividendes saisonniers, bref il faut voler au secours de ce bon petit soldat du capitalisme financier globalisé qu’est le royaume de Belgique !

Les beaux discours concernant la ‘’priorité à l’humain’’ ne peuvent tromper que les éternels ‘’candides’’, sincères ou roublards. L’essentiel pour les ‘’décideurs’’ se trouve dans les chiffres d’un tableau de bord économique !

Voilà donc le ciment qui pourrait servir à la constitution rapide d’un ‘’gouvernement d’urgence’’, regroupant les ‘’frères ennemis’’ d’hier soudainement ‘’réconciliés’’ pour la cause de puissants intérêts !

Cette nouvelle ‘’majorité’’ serait la reconduction de la ‘’Suédoise’’ sortante élargie à la ‘’famille socialiste’’ ! Avec 6 partis qui ont tous perdus les dernières élections ! Moins 22 sièges au Parlement fédéral pour les 4 partis du ‘’gouvernement Michel’’, moins 4 sièges pour le Spa et moins 3 sièges pour le PS (qui a dû, de surcroît, abandonner en cours de route E. Kir et ses dangereuses liaisons) !

Que peut-on attendre de cette ‘’majorité de battus’’ associant les formations de Bart De Wever et de Paul Magnette ? Que peut-on attendre d’une association entre des Théo Francken, Ahmed Laaouej ou Koen Geens ? Que peut-on attendre d’une prolongation de la MR Sophie Wilmès comme première ministre ?

Certainement pas une politique ‘’progressiste’’ qui tiendrait compte du ‘’signal de l’électeur’’ et qui répondrait aux grands défis de l’époque : l’urgence sociale, l’urgence climatique, l’urgence démocratique (une gestion humaniste des migrations)…

Car ce n’est pas avec un tel assemblage d’ultra-libéraux, de représentants d’une ‘’gauche gestionnaire’’, de climatosceptiques, de racistes et de nationalistes, que sera engagée une véritable transition écologique, que l’âge de la retraite sera ramené à 65 ans, que les pensions seront fixées immédiatement à un minimum de 1500 € net, que la justice fiscale sera établie, qu’un impôt sur la fortune sera instauré, que la fuite des capitaux sera éradiquée, que les salaires seront libérés de tout carcan, que la Sécu et les services publics seront consolidés, que la pauvreté sera combattue (notamment pas le retour à ‘’l’individualisation’’ des droits sociaux), qu’un accueil digne sera garanti aux migrants, que les traités austéritaires européens seront dénoncés, etc.

C’est dire si les prochaines heures risquent d’être lourdes de conséquences pour le plus grand nombre…

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 [Post scriptum, 12h40. Paul Magnette et son bureau politique rejettent finalement une alliance avec la N-VA. La direction du PS a mesuré le risque qu'elle prendrait en s'associant directement avec Bart De Wever et consorts ! Manifestement, un "retournement de veste" aujourd'hui, aurait été difficile à avaler pour une base qui, depuis des mois, a intégré le couplet "pas avec la N-VA" ! Tant mieux ! Reste maintenant à vérifier ce que signifiera concrètement le "soutien extérieur" annoncé au gouvernement minoritaire actuellement aux "affaires (courantes)" ? Et reste surtout à demeurer attentif aux manoeuvres qui ne manqueront pas dans les prochains mois, lorsque la crise sanitaire aura été surmontée !

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27 février 2020

26 mai, les jours d'après (XXVI)

 

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Faut-il revoter ? La question ne se pose plus car, que l’on soit un adversaire ou un partisan de ce scénario, de nouvelles élections sont maintenant inévitables. Et dans une ‘’démocratie’’, il n’y a d’ailleurs aucune raison de craindre le recours à l’électorat !

Ce n’est toutefois pas une raison pour se cacher derrière son petit doigt : un nouveau scrutin ne changera pas automatiquement la donne. Car les résultats pourraient être identiques, ou à peu près les mêmes, voire plus inquiétants encore, avec le renforcement du bloc N-VA/VB, par exemple !

Et puis, le fond de la ‘’crise’’ de ce pays, qui perdure depuis longtemps, n’est pas principalement lié aux péripéties électorales. Ce qui rend la situation complexe, c’est la coexistence de deux peuples dans un seul Etat, deux peuples qui se donnent des expressions politiques antagoniques !

Cette particularité pèse chaque fois que la formation d’un gouvernement ‘’fédéral’’ est à l’ordre du jour : deux majorités politiques différentes sont obligées de se rencontrer et de se confronter afin de dégager un ‘’accord de législature’’, ce qui implique souvent de résoudre une véritable ‘’quadrature du cercle politicienne'' !

Finalement, c’est toujours la Wallonie qui est politiquement pénalisée ! Car c’est la Flandre qui est majoritaire, c’est sa ‘’classe politique’’ qui est dominante et celle-ci est très largement de droite !

Et aujourd’hui ce centre de gravité est encore consolidé par la présence persistante d’une extrême-droite à un haut niveau !

Tant que cette problématique ne sera pas prise à la racine, c’est-à-dire sans une solution de rechange radicale qui s’appuie sur le ‘’droit à l’autodétermination des peuples’’, les difficultés persisteront, la ‘’crise de régime’’ s’approfondira  -alimentant ainsi les commentaires désabusés et sans fin des ‘’éditorialistes’’-, et les ‘’Belgicains’’ de tous les horizons  -toujours en quête d’une ‘’Belgique unie’’ de plus en plus introuvable !- continueront à vilipender les uns ou les autres ...

 

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Le patronat ne cesse de se plaindre, de la fiscalité qui serait trop lourde, du "coût du travail " qui serait trop élevé, des "contraintes administratives" qui seraient trop nombreuses, de "l'esprit d'entreprendre" qui serait systématiquement dénigré, des grèves "à répétition" qui "sabotent l'économie", de tous ces "obstacles" qui entravent la "compétitivité"...

Mais les bénéfices coulent à flots, les actionnaires touchent des dividendes sans cesse plus élevés, et des dizaines de milliards € filent vers des terres fiscalement paradisiaques sous le regard bienveillant des coalitions gouvernementales qui se suivent et se ressemblent dans leur soumission au "despotisme du marché" ! Ainsi, au cours de l’année de déclaration 2019 (revenus 2018), les entreprises belges ont transféré pas moins de 172,3 milliards €  vers les plus célèbres paradis fiscaux, rapportent l’Echo et De Tijd ce jeudi, sur la base des chiffres communiqués par l’administration fiscale.

On pourrait pourtant faire beaucoup avec cet argent : augmenter les pensions et les salaires les plus bas, revaloriser toutes les allocations sociales, instaurer la gratuité des transports collectifs, consolider la Sécu et garantir à toutes/tous l’accessibilité aux soins de santé, éliminer la pauvreté, mettre en oeuvre une véritable transition énergétique, etc.

L'argent existe donc bel et bien dans notre société. En surabondance ! Encore convient-il de faire le choix politique qui s'impose, celui d'aller le chercher pour répondre aux besoins de la population et aux enjeux climatiques ! C'est ce qui devrait prioritairement être sur la table des "négociations" pour la formation d'un gouvernement ! Allo, le PS, allo, Ecolo..

 

11:20 Publié dans Blog, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |