25 juin 2020
Déconfinement des confinés, épisode 28
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Madame De Block reconnaît avoir "fait des bêtises" ! Difficile pour elle aujourd’hui d’affirmer le contraire tant son bilan est accablant !
Faute reconnue à moitié pardonnée ?
En tout cas, elle n’a jamais tiré les leçons de sa mauvaise gestion, à savoir la démission !
Mais quand on fait partie d’un gouvernement déjà démissionnaire depuis… décembre 2018, difficile peut-être d’en rajouter une couche ?
"Qui va nous surveiller cet été ?" se demande angoissée une éditorialiste après les dernières décisions du Conseil national de sécurité, jugées peu contraignantes par une bonne partie de la "grande presse".
Commentaire impayable : bonnes gens, vous n'êtes que des enfants irresponsables, vous avez besoin d'être mis sous tutelle en permanence !
Cette infantilisation ininterrompue en dit long sur la société de surveillance totale qui se met en place en Belgique et en Europe !
Il est temps de secouer le cocotier de ces "élites" au service d'une oligarchie financière qui veut renforcer son emprise sur une population qui pourrait se montrer récalcitrante.
"Classes laborieuses, classes dangereuses"…
Suite à la crise sanitaire, "l’économie se relèvera" selon le Bureau du plan. Par contre, les finances publiques resteront au tapis. La dette va grimper à 120% du PIB. Et cette année l’Etat devrait être en déficit de 47,5 milliards € !
Déjà certains états-majors de partis fignolent des "plans de relance" vertébrés par de lourdes politiques austéritaires.
Il ne sera pourtant pas interdit d'imposer les fortunes, de mettre fin aux dépenses inutiles (F35), de cesser d'offrir des réductions d'impôts aux entreprises, et naturellement d'enfin lutter sérieusement contre la fuite des capitaux et la fraude fiscale (plusieurs dizaines de milliards € chaque année !)...
Ah, mais wait : cela signifierait rompre avec les politiques libérales des 40 dernières années, une rupture refusée par toutes les droites de ce pays (en premier lieu en Flandre) !
Plutôt que de discuter à perte de vue sur la formule d'une prochaine coalition, il est temps que chacun mette sur la table ses lignes rouges ou vertes ! Allo Ecolo-Goen, allo quoi ; allo les socialistes, allo quoi !
Et il est surtout temps pour le mouvement syndical de sortir de sa discrétion et de préparer les affrontements sociaux qui seront difficiles à éviter…
D’aucuns ont grincé des dents concernant des rassemblements festifs, après avoir brocardé -il y a un peu plus de deux semaines- l’action de masse à Bruxelles s’inscrivant dans le mouvement international Black Lives Matter : "c’est bien connu que le virus n’est pas contagieux durant les manifestations !", ironisent-ils.
Oui. Et il est également de notoriété publique que les virus ne sont pas contagieux pendant que les gens travaillent dans les entreprises, pendant que les gens font du shopping dans les centres commerciaux, pendant que les gens vont déposer leurs enfants dans les écoles, pendant que les gens se regroupent dans des avions pour aller s'entasser sur des plages pleines de touristes affamés de soleil !
Et que l'on ne vienne pas me dire que toutes ces activités productives et consommatrices sont respectueuses des "règles de distanciation". Pour rappel, au plus fort de la pandémie, trois entreprises contrôlées sur quatre étaient en infraction !
Alors le "deux poids deux mesures" où d'un côté l'on stigmatise des manifestants qui revendiquent ou des jeunes qui s’amusent, et de l'autre on applaudit la "relance de l'économie" parce qu'il faut rattraper la "croissance" perdue (vous savez, celle qui détruit la planète…), ça commence à bien faire !
Tôt ce jeudi matin, un petit groupe d'activistes d’Extinction Rebellion Belgique a retiré les lettres en métal « FINANCE » du mur situé à l’entrée de la Tour des Finances, dans le cadre de la campagne d’actions "Notre Avenir, Nos Choix".
Extinction Rebellion a décidé de rebaptiser la Tour "Resilience Tower", afin de "montrer quel devrait être le principe directeur d’une société soucieuse de garantir les conditions d’une vie digne pour tou.te.s en Belgique et dans le monde ; maintenant, tout comme pour les générations futures".
Une initiative (symbolique) originale !
Après tout, cela devrait satisfaire celles et ceux qui critiquent les actions de masse (manifestations) ou les grèves syndicales, en entonnant chaque fois la même ritournelle : "pourquoi ne pas développer des actions alternatives plutôt que de prendre en otage tout le monde ?".
En voilà donc une ! Satisfaits ?
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"On ne peut pas demander aux dominés, aux humiliés de rendre sans cesse des comptes et ne jamais en demander aux puissants"
(Jean-LucMELENCHON)
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22 juin 2020
Déconfinement des confinés, épisode 27
Des rassemblements de jeunes à l’occasion de la "Fête de la musique" ont été lourdement stigmatisés par un front uni "experts, politiques et journalistes".
Visiblement, la "stratégie du choc" est toujours à l’œuvre. On continue à répandre la peur afin que chacun(e) se soumette aux injonctions venues d’en haut ! On continue à s’appuyer sur la crise sanitaire, même en voie de ralentissement net, afin d’accentuer le contrôle social de la population ! On continue à focaliser prioritairement l’attention médiatique sur le Coronavirus afin de minorer d’autres enjeux essentiels pour la société !
Contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre, les gens sont maintenant assez informés pour déterminer eux-mêmes leurs propres comportements, en toute autonomie par rapport à une tutelle étatique contraignante et envahissante.
Il faut cesser de chercher à discipliner un "corps social" apte à prendre sa situation en mains, ce qui inquiète les possédants et toute la caste qui les sert de manière zélée !
Il y a un risque ? Oui ! Mais celui-ci n’a pas empêché le déconfinement quasi généralisé : de la production, de la consommation, des transports collectifs, de l’école ou du tourisme ! Comme par hasard, seul le libre exercice des droits démocratiques et constitutionnels pose "problème" aux décideurs !
Il y a un risque ? Oui ! Mais il existe aussi des risques quotidiens de contracter de multiples maladies à cause de la pollution, de la malbouffe, de notre manière d’être peu respectueuse de notre environnement !
Pour autant, faut-il vivre dans la crainte ou faut-il aller de l’avant (en toute lucidité) ?
Ce n’est pas en infantilisant le plus grand nombre que l’on trouvera une issue aux crises catastrophiques qui frappent l’humanité (économique et sociale, politique et démocratique, sanitaire et écologique) mais en développant les processus d’auto-organisation populaire…
Crash d’avion : les centrales nucléaires belges ne sont plus aux normes et des travaux pour les adapter sont donc inévitables.
Le moment de rappeler que la sortie du nucléaire est en principe planifiée mais qu’elle tarde à être concrétisée !
Il est temps de passer à l’acte, n'en déplaise à Electrabel et au lobby énergétique qui accumulent depuis très longtemps de plantureux bénéfices...
Le ministre-président de la Région wallonne plaide pour une tripartite traditionnelle au "Fédéral" et ne veut pas de la reconduction d’une "Suédoise", nettement défaite le 26 mai 2019 !
Celle-ci a effectivement lourdement chuté aux dernières élections, mais le PS également : moins trois sièges à la Chambre, alors qu'il en avait déjà perdu trois en 2014 !
En réalité, ce sont tous les partis "traditionnels" qui ont reculé. Mais ce "signal" clair de l'électorat ne veut manifestement pas être entendu puisque ces "dirigeants" politiques proposent obstinément des formules qui, toutes, seraient des "coalitions de battus" !
Quant à la proposition de Di Rupo, c'est le retour de ladite "Suédoise" moins la N-VA remplacée par le minuscule Cdh et "renforcée" par la famille socialiste, en d'autres termes une coalition entre "socialistes" et droites classiques, telle que nous les avons connues de... 1988 à 2014.
Avec des résultats bien peu "sociaux" pour la population : "plan global" et "pacte des générations", blocage des salaires et manipulation de l'index, privatisations et économies dans la Sécu, sans oublier la traque des chômeurs qui fit "saigner (sur un tard) le coeur" de l'homme au noeud papillon !
Lequel précise aujourd’hui vouloir changer de cap pour construire un avenir en rupture avec le passé…
OK !
Mais il faudra expliquer comment cela serait possible avec ces vieilles formules et les piliers du "monde d'hier" !
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"Le temps est venu pour la révolution de demander à être prise en considération"
(Jack LONDON)
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20 juin 2020
Déconfinement des confinés, épisode 26
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Selon une formule consacrée, un "sondage" n'est jamais qu'une photographie fugitive et ne remplace pas un véritable scrutin. A l'évidence ! Mais les états-majors des partis les épient et les analysent très attentivement...
Ci-dessus, une projection en sièges proposée par Het Laatste Nieuws après la dernière enquête d'opinion (baromètre Le Soir-RTL-Ipsos-VTM-HLN).
Un commentaire "instantané", donc : les partis qui ont perdu en 2019 continuent... à perdre !
[A noter que les trois partis actuels du gouvernement, qui n'ont que 38 sièges sur 150 à la Chambre, en auraient donc 33 selon ce sondage !]
Et ce sont ces mêmes partis qui manoeuvrent aujourd'hui pour mettre sur pied une "coalition des battus" !
[A noter également, pour George-Louis Bouchez -politicien et politologue à ses heures !- que ce qu'il appelle de manière confuse les "populistes" -en recourant à un grossier amalgame VB-PTB !- passent de 30 à 43 sièges ! Si l'on suit le raisonnement tordu -et peu "démocratique" !- exprimé récemment par "Gloub", ce n'est donc plus sur 120 mais sur 107 députés qu'il faudrait maintenant calculer une "majorité gouvernementale" !]
Si certains ne comprennent pas encore pourquoi les partis "traditionnels" (en ce y compris la N-VA !) veulent de plus en plus éviter des élections et pourquoi ils ont de moins en moins d'exclusives pour discuter les uns avec les autres, la réponse se situe aussi dans cette "projection" !
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"Il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme"
(Fredric JAMESON)
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