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31 mai 2024

APPEL

 

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«La planète est en danger de mort. Les inégalités n’ont jamais été aussi fortes. La pauvreté atteint des pans entiers de la société. La fiscalité favorise outrageusement les grandes fortunes. Les conquêtes sociales sont menacées en permanence. La crise de la représentation politique dévoie la démocratie. La politique migratoire bafoue les droits les plus élémentaires. L’extrême droite engrange les succès et, de plus en plus, impose son hégémonie à la droite traditionnelle. L’Europe abandonne son plan vert, restreint les droits sociaux et s’apprête à imposer une nouvelle austérité. Tout cela pendant qu’un capitalisme prédateur et exploiteur dicte sa loi et accumule des profits sans limites.

Le contexte international qui n’a jamais été aussi dramatique depuis la Seconde Guerre mondiale. L’Europe refuse de prendre la moindre initiative diplomatique dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie n’envisageant qu’une issue militaire au conflit. Et cela alors qu’elle fait preuve d’une complaisance coupable à l’égard des massacres commis par Israël à Gaza et en Cisjordanie.

Le tableau est sombre. Même si, ici et ailleurs, les peuples luttent contre ceux qui nous imposent cet état du monde. Combat contre les ingérences occidentales dans les pays du Sud, lutte des femmes pour le respect de tous leurs droits, manifestations des jeunes pour une politique climatique sociale, batailles syndicales pour l’emploi et la préservation des droits des travailleurs : le tableau est sombre, mais il n’est pas figé. Comme le rappelle chez nous la victoire de la mobilisation pour le droit à manifester.

Le tableau est sombre et on ne peut plus se contenter de lui opposer des politiques de compromis qui finissent toujours par s’enliser. Les gouvernements de coalitions les plus hétéroclites, comme celle que nous venons de connaître avec la "Vivaldi"  profitent toujours à la droite libérale. Le "sans nous ce serait pire" n’est plus de mise.

L’heure est à la rupture, à l’affirmation de politiques réellement alternatives, à la construction de nouveaux rapports de force. C’est pourquoi nous pensons que seul un vote en faveur des candidat(e)s du PTB peut être à la hauteur de ces enjeux. Au cours des deux dernières législatures, les élu(e)s du parti de la gauche radicale ont fait la démonstration de leur capacité à agir au sein des institutions parallèlement à leur combat quotidien dans les luttes sur le terrain.

Nous partageons l’espoir et la volonté du président de la FGTB, Thierry Bodson, qu’au lendemain des élections, des négociations soient menées sérieusement entre le PS, Écolo et le PTB qui arithmétiquement pourront être majoritaires en Wallonie et à Bruxelles. L’attitude de ces partis au fédéral, là où se décide le financement des régions, sera aussi déterminante. Des convergences programmatiques existent, mais le plus souvent les pratiques politiques les contredisent. Il nous importe en tous cas qu’en dépit du double langage du PS et le refus d’Écolo de se situer clairement sur un axe gauche-droite, le PTB, sans se renier, aille au bout du possible de ces négociations.

Enfin, face à la montée en puissance de l’extrême-droite dans toute l’Europe seule la gauche radicale est en mesure d’offrir une alternative à la colère légitime des couches populaires abandonnées par les partis traditionnels. C’est un point essentiel alors que demain l’Europe sera peut-être gouvernée avec le soutien de cette même extrême-droite.

Voilà pourquoi même si nous ne partageons pas tous les points du programme du PTB nous appelons à voter en faveur de ses candidat(e)s aux différents scrutins du 9 juin 2024.

Nous, citoyen(ne)s, organisé(e)s ou non, militant(e)s associatifs, syndicaux, politiques, enseignants, intellectuels, et artistes sommes convaincus que seul(e)s des élu(e)s nombreux/ses de la gauche radicale peuvent porter l’ensemble de ces combats. Il s’agit pour nous d’un vote qui est à la fois utile et de conviction.»

 

 

Hugues Le Paige, Auteur et journaliste

Claire Beugnies, Comédienne

Raphaëlle Bruneau, Comédienne

Josy Dubié, Ancien journaliste et ancien sénateur Ecolo

Sfia Bouarfa, Ancienne députée et sénatrice PS

Daniel Piron, Ancien secrétaire régional de la FGTB Charleroi Sud Hainaut

Jean Daems, Ancien responsable du MOC

Maëlle Delaplanche, Curatrice indépendante et enseignante ESA 75

Paul Lootens, Ancien président de la Centrale Générale FGTB

Irene Pêtre, Ancienne secrétaire nationale de la CNE

Solstice, Autrice, compositrice, chanteuse et pianiste

Michel Martelez, Permanent syndical

Christian Vandermotten, Professeur émérite ULB

Marc Jacquemain, Professeur émérite ULg

Esteban Martinez, Professeur émérite ULB

Serge Deruette, Professeur UMons

Marc Mawet, Professeur ULB

Geoffrey Geuens, Professeur ULg

Jean-Pierre Colson, Economiste

Pauline Beugnies, Réalisatrice

Boris Dambly, Scénographe

Alberto Di Lena, Musicien

Patrick Bebi, Metteur en scène et pédagogue

Joke Callewaert, Avocate au barreau de Bruxelles

Pierre Robert, Avocat au barreau de Bruxelles

Mathieu Strale, Chercheur, ULB

Nicolas Querini, Chercheur, UCL

Arthur Moury, Chercheur, UCL

François D’Agostino, Historien et travailleur socio-culturel

Jean-Paul Mahoux, Ecrivain

11:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

30 mai 2024

Élections 2024 : les dits, les faits et leurs enseignements

 

Élections 2024 : nous avons quotidiennement droit à un bombardement médiatique concernant les "programmes" des partis, qui vient s’ajouter au matraquage sur les réseaux sociaux par les différentes listes, ou encore aux distributions postales de multiples prospectus propagandistes qui encombrent nos boites aux lettres.

Chaque media y va de sa présentation obligée de ces "programmes", chaque media dispose de son propre "test en ligne" pour "aider" l’électorat à se forger une opinion, chaque media se lance dans des opérations de "fast-checking" prétendantbusquer les "contre-vérités" des uns et des autres !

Ils oublient ainsi, ou feignent d’oublier, que ces jolis programmes seront rangés dans des tiroirs poussiéreux dès le soir des scrutins et le début des négociations pour partager le pouvoir à tous les étages de l’État Belgique.

L’expérience est sans appel : les promesses électorales n’engagent que celles et ceux qui y croient !

Ce n’est donc pas sur la base de serments circonstanciels qu’il faut évaluer les partis en quête frénétique de voix mais... sur leurs actes.

Car les partis dits "traditionnels" occupent tous les niveaux de pouvoir, tour à tour ou tous ensemble, depuis belle lurette.

Et quel est leur "bilan" ?

- De l’austérité tant et plus pour les travailleurs et allocataires sociaux, afin de répondre aux exigences du capital et de sa dévouée commission européenne

- Des avantages et privilèges fiscaux récurrents pour les grandes entreprises et multinationales

- Des "économies" à répétition dans la Sécu –les secteurs des soins de santé et du chômage notamment–, et dans les services publics par ailleurs confrontés à des processus de privatisation sans cesse plus agressifs

- De la passivité devant la fraude fiscale et la fuite des capitaux

- De l’inertie face à la catastrophe écologique et de la lenteur face au dérèglement climatique

- De l’immobilité ou des reculs en matière de droits et libertés démocratiques, de l’inhumanité vis-à-vis des migrants.

Ajoutons à cette énumération révélatrice la recrudescence inquiétante de l’extrême-droite encouragée par la mauvaise volonté des gouvernants à répondre aux aspirations et attentes légitimes des citoyen(ne)s !

Qui peut croire encore que ces formations politiques vont soudainement changer de cap dans les prochains mois et mettre en œuvre des politiques –en matière sociale, environnementale, démocratique– qui prennent le contre-pied de tout ce qu’ils ont commis jusqu’ici ?

Nous avons impérativement besoin d’une rupture avec le vieux monde, ses vieilles recettes néo-libérales et ses partis usés. Celle-ci ne viendra pas du MR, ni des Engagés, ni d’Écolo, ni du PS, dont les seuls horizons restent la continuité avec les Exécutifs sortants et l’accumulation de postes ministériels.

C’est au motif de la "responsabilité" qu’ils persisteront demain dans la même voie, la voie de la soumission aux intérêts d’un capitalisme exploiteur des êtres humains et prédateur de la nature !

Leur inquiétude face aux progrès du PTB n’est donc pas contingente mais l’expression du refus de toute perspective, même limitée, d’un changement radical de logiciel politique !

Le 9 juin constitue dès lors une opportunité d’accentuer leur frayeur en avançant dans la voie d’une alternative, ici et ailleurs, en Belgique et en Europe...

 

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15:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

25 mai 2024

AU DELA DES SONDAGES

 

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La transposition en sièges à la Chambre par circonscription du sondage RTL info.Le Soir.

* À Bruxelles : hypothèse où Alexia Bertrand est élue sur la liste libérale.
** À Bruxelles : listes PS-Vooruit, MR-OpenVLD, Engagés-CD&V, Ecolo-Groen

 

[Pascal Delwit, ULB]

 

 

Ce n’est jamais qu’un sondage et il faut effectivement rester très prudent (à 2 semaines du jour J, le nombre d’indécis reste élevé). Mais ces tendances ne surprennent pas réellement.

Après le long épisode des gouvernements Martens-Gol, le PS avait obtenu, en décembre 1987, un score historique en Wallonie : 43,9 % ! Depuis lors, la trajectoire est nette : il a reculé et dégringolé encore pour se retrouver aujourd'hui autour des 22 %. Pourquoi ? Fondamentalement, parce qu'il n'a cessé de se compromettre dans des coalitions avec la droite en endossant les politiques de celle-ci et en oubliant ses bruyantes promesses électorales !

Cette législature a de nouveau parfaitement illustré cette donnée. En 2019, le PS avait annoncé haut et fort ses intentions : rétablissement de l’âge légal de la retraite à 65 ans, abrogation de la loi de 1996 entravant de libres augmentations salariales, impôt sur la fortune, réduction généralisée du temps de travail… 5 ans plus tard, rien de tout ce beau catalogue ! Et sa capitulation devant les oukases du CD&V concernant l’IVG n’a pas amélioré la crédibilité de ses convictions programmatiques affichées lors de la campagne électorale précédente. Ne parlons même pas des "affaires" qui collent au PS comme le sparadrap colle aux doigts du capitaine Haddock...

De surcroît, face à l’arrogance libérale croissante, il a donné à voir l’image d’un parti attentiste, disposé à multiplier les concessions pour éviter une crise gouvernementale nationale. Et en Fédération Wallonie-Bruxelles, il a fallu attendre l’imminence des élections pour le voir sortir du bois sur la problématique du "décret paysage", par ailleurs de manière un tantinet confuse (il avait voté ledit décret avant son rétropédalage tardif et partiel !).

La possibilité qu’il se trouve rétrogradé en deuxième position derrière le MR le 9 juin est dès lors plausible, même si les "enquêtes d’opinion" ne représentent pas une élection réellement existante ! C’est d’autant plus envisageable que la Wallonie semble épargnée par une montée structurelle de l’extrême-droite, contrairement à de nombreux pays européens, et que la politique ayant horreur du vide, c’est le président des libéraux (avec sa droitisation radicale) qui occupe maintenant le terrain laissé vacant par des mouvements fascistes erratiques, en reprenant non sans complaisance leurs thématiques sécuritaires ou en matière d’immigration !

La social-démocratie, "social-libéralisée" depuis quelques décennies, ne résoudra pas son impasse sans un véritable changement d’orientation politique, ce qui à entendre Paul Magnette et ses amis est loin d’être à l’ordre du jour. Lui qui préfère afficher son mépris pour le PTB tout en laissant la porte ouverte à un "pas de deux" avec la NVA !

Quant à Écolo, sa dérive "collaborationniste" ne lui apporte aucune valeur ajoutée électorale. A l’instar du PS, ses turpitudes gouvernementales n’ont fait que brouiller son identité : son recul spectaculaire sur le nucléaire (son ADN historique !) ; les errements d’un Georges Gilkinet, ministre des fermetures supplémentaires de gares/guichets et d’une politique tarifaire douteuse de la SNCB ; les négligences de Céline Tellier et la saga des Pfas ; ses messages confus en matière de mesures écologiques "punitives" pour la population ("éco-taxes"); son discours alambiqué "ni-droite-ni gauche" qui est surtout un "ni gauche-ni gauche"Gueule de bois politique prévisible pour les Verts au lendemain du scrutin !

Dans 15 jours, un vote de rupture clair avec l’embrouillamini politicien et les nouvelles perspectives austéritaires annoncées sera nécessaire.

Un vote PTB !

 

 

 

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