11 novembre 2025
POLARS EN BARRE [107]
"Le taxi s’éloigna et prit, sur la gauche, la Huitième Avenue, en direction de la Quarante-deuxième Rue. Galt le suivit des yeux, un instant, puis tourna le coin de la rue en rasant les murs. Il l’avait à peine dépassé qu’il s’arrêta pile et se colla contre le bâtiment. Il enleva son chapeau, glissa la main dans son veston et tira le Webley à nez camard qu’il portait toujours sous l’aisselle. Il posa son chapeau par-dessus le revolver qu’il garda dans sa main gauche. De la main droite il prit une cigarette qu’il porta à ses lèvres, mais sans l’allumer.
Son visage s’était métamorphosé : ses lèvres s’étaient amincies, ses yeux avaient pris une expression froide et vide."
Léo Rosten

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10 novembre 2025
POLARS EN BARRE [106]
"L'aube trouva Harry Dickson immobile dans son fauteuil, la pipe éteinte aux lèvres, les yeux perdus dans un rêve sombre et redoutable."
Jean Ray

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09 novembre 2025
POLARS EN BARRE [105]
"Vous connaissez tous ma devise ? Elle est la même que celle des Kennedy : «ne jamais se laisser abattre !»"
Frédéric Dard

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08 novembre 2025
POLARS EN BARRE [104]
"Seuls Kol et Victoria semblaient garder la tête froide, ramener sans cesse les questions pratiques sur le tapis. Kol invita tout le monde à réfléchir sérieusement avant de prendre une décision.
– Un : où, quand, comment on s’y prend pour l’embarquer sans que personne le sache ? Au Touquet ou ailleurs ? Deux : comment on le transporte chez l’Enfant-Loup ? Comment on installe son sous-sol pour qu’il puisse y vivre et bosser ? Comment faire ça sans jamais alerter les flics ?
Tous se regardèrent comme s’ils ne s’étaient jamais vus.
Dylan avoua :
– J’en sais rien, je n’ai jamais enlevé personne.
– Si, tu m’as enlevée ! s’exclama Dorith.
– Et moi aussi ! dit sa soeur en minaudant.
Victoria intervint avant qu’Hurel et Rousseau se lancent sur l’enlèvement des Sabines dont une exposition thématique venait d’être organisée au…
– Pour les recherches, vous n’aurez pas à les faire, annonça-t-elle. C’est fait. J’ai un dossier épais comme ça sur Ramut : adresse, téléphone, mail… tout ce qu’il faut. Je sais même par qui sa femme se fait baiser, le nom, l’adresse, la pension où ils ont placé leur fils. Tout…
– C’est pour le procès ?
Victoria fit non de la tête."
Gérard Mordillat

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07 novembre 2025
POLARS EN BARRE [103]
"On garde toujours quelques séquelles après avoir éclairci les circonstances d'un meurtre. Malheureusement, derrière, il y a souvent davantage de misère humaine et d'histoires sordides, et moins de traits d'ingéniosité, qu'on pourrait le penser en lisant des romans d'Agatha Christie. Quand j'ai commencé, je me voyais comme une sorte de chevalier de la justice, mais j'ai par moment plutôt l'impression d'être un éboueur."
Jo Nesbø

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06 novembre 2025
POLARS EN BARRE [102]
"Ses vêtements étaient mouillés, chauds, et ils sentaient mauvais. Du sang. Elle allait mourir. La mort. Elle allait mourir. Elle le savait. A travers la petite lumière vacillante dans son esprit, elle le sentait. Quelqu'un l'avait tuée... l'homme qui lui avait pris sa pièce lui avait pris la vie."
Mary Higgins Clark

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05 novembre 2025
POLARS EN BARRE [101]
"Fossoyeur et Ed Cercueil étaient installés en bras de chemise à la table la plus éloignée du fourneau, leur veston accroché au dossier de leur chaise. Les pardessus, surmontés de leurs vieux feutres noirs déformés, étaient accrochés à un clou, près de la porte. La sueur perlait sur leur crâne laineux aux cheveux coupés court et ruisselait sur leur visage noir. Les cheveux d’Ed Cercueil étaient poivrés et gris. Partant de l’oreille droite, une cicatrice en forme de croissant barrait le crâne de Fossoyeur, souvenir du coup de crosse qu’Ed Cercueil, aveuglé par du vitriol, lui avait assené. Plus de trois ans s’étaient écoulés depuis cette sombre histoire. Les médecins avaient pratiqué sur le visage brûlé à l’acide d’Ed Cercueil de nombreuses greffes de peau prélevées sur ses cuisses. Mais cette peau, d’un ton plus clair que celle de son visage ayant été greffée par pièces et morceaux, Ed Cercueil semblait avoir passé entre les mains d’un maquilleur d’Hollywood qui lui aurait fait la tête de Frankenstein. Quant à la face bossuée de Fossoyeur, rien ne la distinguait de celles des innombrables bagarreurs de Harlem."
Chester Himes

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04 novembre 2025
POLARS EN BARRE [100]
"Planté devant le miroir, Rico se coiffait soigneusement à l’aide d’un petit peigne d’ivoire.
Il était très fier de ses cheveux noirs lustrés qu’il peignait en arrière, formant trois vagues symétriques.
Rico était un homme simple ; il n’aimait que trois choses au monde : lui-même, ses cheveux et son arme. Il prenait le plus grand soin des trois."
William R. Burnett

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