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30 avril 2021

Premier Mai, journée internationale de luttes !

 

Le 1er Mai n’est pas une fête du muguet ou une célébration de type pétainiste ’’du travail’’ !

Le 1er Mai est une journée internationale de luttes des travailleuses et des travailleurs.

Son origine remonte au 1er Mai 1886, où furent organisées aux Etats-Unis de nombreuses grèves et manifestations pour revendiquer –entre autres– la journée des huit heures (’’Huit heures de travail ! Huit heures de repos ! Huit heures d’éducation !’’). Dans les jours qui suivirent, des affrontements firent plusieurs dizaines de morts à Chicago dans les rangs des manifestants grévistes et un attentat à la bombe tua plusieurs policiers. 5 militants ouvriers furent jugés de manière expéditive et condamnés à mort par pendaison ! 

La date du 1er Mai fut ensuite retenue par la Deuxième Internationale, lors de sa fondation en 1889, comme journée d’action internationale, ’’de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail, et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris’’.

Aujourd’hui, 142 ans plus tard, cette journée n’a rien perdu de sa signification conflictuelle. Bien sûr, la lutte des classes concrète a permis un réel ’’progrès social’’. Mais la voie de l’émancipation reste encombrée par l’exploitation capitaliste.

Et de profondes inégalités subsistent dans le monde. Ainsi, quelques centaines de milliardaires possèdent plus qu’une moitié de l’humanité !

Chez nous, le 1er Mai se déroulera demain dans une situation de caporalisme sanitaire limitant des libertés essentielles et dans un contexte de relations tendues entre les organisations syndicales et le patronat. En cause, la négociation d’un accord interprofessionnel et les exigences de la FEB de limiter les augmentations de salaires à 0,4 % sur… deux ans ! Alors que les dividendes et les profits des grandes entreprises ne cessent de battre des records. Dans ce bras de fer, les fédérations patronales s’appuient sur la loi de 1996 qui n’a pas été remise en question par ce gouvernement lors de sa formation, une loi adoptée à l’époque par une coalition CVP-PS !

Clairement, il n’existe aucune chance d’obtenir des revalorisations salariales significatives en restant enfermé dans le cadre de la ’’concertation sociale’’. 0,4 %, et peut-être demain 0,8 % ou 1 %, cela restera toujours une ’’aumône’’…

Renouer avec l’esprit du 1er Mai implique de renouer avec les luttes pour transformer les rapports de forces entre le ’’capital’’ et le ’’travail’’.

Pour le ''social" et pour le "climat".

Tel doit être l’un des messages forts à lancer ce samedi !

 

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Ce matin, veille de la journée internationale de lutte des travailleurs, Paul Magnette était l’invité de la matinale de la RTBF. 

L’occasion pour lui d’enfiler le costume du preux chevalier de ’’la gauche’’, celui qui gouverne avec la droite certes, mais pour mieux l’empêcher de nuire ! 

Une posture pourtant difficilement crédible tant le passif ’’participationniste’’ de son parti est grand. 

Pour mémoire, avant la funeste ’’Suédoise’’, le PS a collaboré avec les partis de droite dans différents gouvernements durant 26 années consécutives ! Et pendant cette période, les politiques austéritaires qu’il a contribuées à mettre en œuvre furent tout aussi funestes. 

Il n’y a pas seulement cette fameuse loi de 1996 –adoptée alors par le gouvernement Dehaene II, un gouvernement de coalition entre sociaux-chrétiens et… socialistes !–, revenue sur le devant de la scène à l’occasion des négociations chahutées pour un nouvel AIP.  

Il y eût aussi le ’’plan global’’ (qui entraîna une grève générale nationale en front commun syndical, en 1993) , le traficotage du système d’indexation (’’lissage’’ de l’index et ’’index-santé’’), le ’’pacte des générations’’, les privatisations, les ’’économies’’ à répétition dans la Sécu, les mesures fiscales favorables aux grandes entreprises, les ’’intérêts notionnels’’, la traque des chômeurs (qui fit '’saigner’’ –paraît-il– le cœur de Di Rupo !)… Ajoutons un appui marqué à la construction européenne libérale, avec la ratification des traités européens au service du principe de la ’’concurrence libre et non faussée’’. 

Et à côté de toutes ces mesures pénalisantes imposées à la population : l’absence de dispositions fortes face à la fraude fiscale ou à la fuite des capitaux, et l’inertie totale face à la crise écologique globale (dont le ’’réchauffement climatique’’ n’est qu’un aspect), laquelle n’est d’ailleurs pas étrangère au développement de l’actuelle pandémie ! 

Mais où il y a de la gêne, il n’y a manifestement pas de plaisir : ce bilan n’a donc jamais empêché, le 1er mai, le PS de se draper dans le costume du défenseur numéro un du monde du travail, du meilleur rempart contre le capitalisme et ses turpitudes, du fidèle protecteur des intérêts des salariés ! 

Double pratique, double langage. Un tantinet politiquement indécent…  

Et d’aucuns s’étonnent encore du recul électoral constant de ce parti (proche des 44 % en Wallonie en… 1987) !?!

 

14:36 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

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