17 décembre 2016
DéCONnomie !
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02 décembre 2016
Demandez le programme !
Il n’y a pas eu de retard à l’allumage : L’AVENIR EN COMMUN, le programme de la France insoumise et de son candidat Jean-Luc Mélenchon, devait sortir ce jeudi 1er décembre et il était bien disponible dans les bonnes librairies.
Le document s’articule autour de 7 chapitres, découpés en 83 points qui reprennent près de 350 mesures !
Je ne vais évidement pas énumérer ou commenter chaque proposition avancée. Je laisse à chacun[e] le soin de se procurer le livre, vendu pour la modique somme de 3 €, et de décortiquer ce qui se cache exactement derrière les 7 axes centraux de ce programme : la 6ème République ; protéger et partager ; la planification écologique ; sortir des traités européens ; pour l’indépendance de la France ; le progrès humain d’abord ; la France aux frontières de l’humanité.
Je précise, pour éviter les discussions stériles, qu’il ne s’agit pas d’être totalement et obligatoirement à 100 % d’accord avec ce résultat d’une élaboration collective longue de 8 mois. Difficile, en effet, pour qui que ce soit de partager sans la moindre réticence des centaines de revendications !
Mais comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser précédemment, un programme doit être évalué dans sa globalité et dans sa dynamique, et apprécié par rapport aux perspectives qu’il ouvre.
Et celui proposé ici par Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis constitue une réponse stimulante aux enjeux de notre époque et aux défis de notre temps.
Il serait malencontreux de l’ignorer à un moment où les « progressistes » sont en difficulté un peu partout dans le monde.
Par ailleurs, vous trouverez, ci-dessous, la lettre adressée par Jean-Luc Mélenchon à celles et ceux qui soutiennent sa candidature et le projet politique défendu dans le cadre de celle-ci.
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Chers amis,
Je voulais vous annoncer personnellement la sortie du livre-programme « L’Avenir en commun » aujourd’hui, 1er décembre 2016.
Cette publication est une étape décisive dans le travail que nous avons engagé ensemble depuis que j’ai proposé ma candidature et que vous avez décidé de vous joindre à moi en me donnant votre appui.
En octobre déjà nous avons réuni la Convention nationale des délégués de notre mouvement « la France insoumise ». Nous y avons clos huit mois de discussion ouverte pour élaborer ce programme sous la direction de nos amis : la juriste, Charlotte Girard et l’économiste, Jacques Généreux. Je veux les en remercier. J’adresse aussi de votre part mes félicitations les plus amicales à l’équipe des quatorze femmes et hommes « référents » qui ont suivi la mise au point des sept chapitres de ce document.
Il est heureux que nous ayons préparé de loin ce travail. Nous sommes prêts à temps pour opposer notre vision du monde au coup d’état social que prévoit dorénavant le mouvement « Les Républicains » autour de son candidat François Fillon. Nous ne perdrons pas notre temps en vaines compétitions de personnes, nous ne perdrons pas un jour de travail pour convaincre autour de nous.
Pour ma part, j’ai commencé la série des réunions de présentation du programme « L’Avenir en commun » ce mardi 29 novembre en réunion publique à Bordeaux. Je vais poursuivre mon tour de France pour le faire connaître en commençant par les Antilles en décembre.
Ce soir, je serai l’invité du JT de 20 heures de TF1 pour en parler, et j’ai accepté un bel entretien à « L Obs » cette semaine pour répondre aux questions que la lecture de notre programme a suggéré à la rédaction de cet hebdomadaire. Je vous donne rendez-vous sur notre site et à l’adresse de nos médias en ligne pour suivre l’actualité de notre action collective.
Depuis le premier décembre le livre programme « l’Avenir en commun » est présent dans les bonnes librairies. Chacun peut faire connaitre ces propositions autour de soi. Une action collective est également prévue. Nous organisons deux journées de ventes nationales les samedi 10 et dimanche 11 décembre ! L’objectif est de tenir 1000 points de vente du programme et de diffusion des tracts qui résument nos propositions.
Votre implication est cruciale. Qui mieux que vous est mieux placé pour convaincre autour de vous et faire connaître notre projet ? Beaucoup d’entre vous y on directement participé. La plupart d’entre vous s’y est intéressé en suivant les étapes de sa mise au point. Vous savez que « l’Avenir en commun » déploie une vision, une méthode et des objectifs dans l’intérêt général humain.
Nous avons un projet solide et cohérent. Nous nous opposons fermement à la finance qui détruit les êtres humains, les sociétés et la planète. Nous le faisons par réalisme. Nous le faisons en proposant toujours des solutions concrètes et positives aux problèmes que nous pointons.
Nous voulons répondre à la première urgence qui menace l’humanité, l’urgence climatique. Notre cohérence tient de cette volonté de produire et consommer autrement en sortant du nucléaire et des énergies fossiles en tournant la page de l’agriculture productiviste.
Nous devons mettre fin à la monarchie présidentielle, passer à la 6e République, à la reconnaissance de droits nouveaux. Notre projet est de rendre au peuple sa souveraineté confisquée par l’oligarchie.
Et dans le même temps nous voulons répondre à l’urgence sociale par des mesures immédiates qui visent à réduire les inégalités, éradiquer la pauvreté et rétablir nos services publics.
Notre projet économique est le retour au plein emploi par la planification écologique, la transition énergétique, le protectionnisme négocié et le partage du temps de travail.
Nous voulons la Paix et la souveraineté du peuple. Pour cela nous sortirons de l’OTAN et rétablirons notre indépendance. Pour cela nous refuserons CETA, Tafta et les projets de l’Union européenne pour resserrer le garrot de l’austérité et de la destruction des services publics.
Nous voulons porter notre peuple aux nouvelles frontières de l’humanité avec la conquête de l’espace, l’entrée écologique dans l’économie de la mer, et la maitrise du numérique.
Notre programme présente les propositions pour chacun de ces points. Il sera complété par des « livrets thématiques » pour détailler nos mesures. Les Universités populaires en ligne (diffusées sur le site www.jlm2017.fr) seront des séances de formation au programme pour que chacune d’entre nous en maîtrise le contenu. Nous organiserons enfin des Ateliers législatifs où se prépareront, de manière collective, les lois que nous ferons adopter au parlement le moment venu.
Notre campagne est le premier acte de la Révolution citoyenne que nous voulons. Notre choix est d’expliquer, d’argumenter, de faire appel à l’intelligence et à l’implication de chacun. Ainsi voulons-nous convaincre et entrainer dans l’action le grand nombre de ceux qui sont prêts à mettre en partage leur dévouement et leur intelligence au service du futur de notre peuple.
Mes chers amis, la campagne dans laquelle nous sommes est l’occasion formidable de dessiner l’avenir en commun de notre société. À nous de présenter nos arguments et de les confronter dans le respect des autres. Cette campagne de conviction passe par vous, autour de vous, dans vos réseaux de relation, sur Internet, dans les médias aussi. Vivez-la comme un moment décisif de la vie citoyenne qui rend un peuple libre !
Tout au long de ces mois de campagne, j’ai déjà senti la chaleur de votre engagement, la force des encouragements que vous m’adressez, l’efficacité de vos actes dans le travail commun. Je crois que nous constituons ensemble une bonne équipe et je vois le succès se dessiner. Comme j’en suis heureux.
Fraternellement,
Jlm
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06 novembre 2016
La révolution russe a 99 ans
Il y a 99 ans, l’octobre rouge russe !
Cet événement qui ébranla le monde appartient à l’histoire.
Première « révolution prolétarienne » triomphante, elle devait ouvrir la voie au communisme, à l’est et à l’ouest, au nord et au sud.
Las. En lieu et place d’un avenir radieux prédit par quelques prophètes du bonheur, une dictature sur le prolétariat, un régime totalement étouffant et meurtrier, sans égalité et sans liberté.
Pour aboutir à la chute finale de l’URSS, et de quelques satellites agrégés au fil du temps, en 1989-1991.
La révolution russe, cette « grande lueur » orientale [1], et son devenir tragique, symbolisent, plus que toute autre épopée, l’échec des projets émancipateurs expérimentés lors du « court 20ème siècle ».
Pour autant, les Bolchéviks eurent-ils tort de renverser la vieille autocratie tsariste et de choisir une voie peu orthodoxe, mesurée à l’aune de critères « démocratiques » classiques ?
Leur « mérite » est d’avoir « osé » souligna à l’époque une critique avertie, celle de Rosa Luxemburg [2].
On ne peut effectivement reprocher à des « révolutionnaires » de lutter jusqu’au bout pendant une « période révolutionnaire » !
Mais il faut distinguer conquête du pouvoir et exercice du pouvoir !
Nous savons maintenant qu’un processus révolutionnaire s’inscrit dans la durée et constitue un véritable marathon politique qui exige de tenir la distance, et de ne pas perdre en cours de route ses principes, son programme, son projet et son drapeau !
Ce passé dramatique pèse lourdement sur notre présent.
Il explique, pour une part, la « crise des gauches » et les difficultés rencontrées aujourd’hui pour convaincre le plus grand nombre qu’une « alternative au capitalisme » existe.
D’autant, et c’est une évidence, que le 21ème siècle n’est pas le précédent, même si le système d’exploitation du capital (globalisé) reste une donnée essentielle et même si la lutte des classes demeure une clé pour comprendre la trajectoire du monde.
En 2016, une menace inédite [3] pèse sur notre écosystème et sur la survie, à (long ?) terme, de l’espèce humaine.
C’est dire si le vieux logiciel révolutionnaire doit être renouvelé.
Dans de nombreux pays, des forces politiques nouvelles émergent peu à peu. Elles proposent des stratégies d’émancipation repensées, adaptées à « notre société productiviste » engagée dans une course effrénée à la consommation de « choses » [4] et de marchandises de plus en plus sophistiqués, issues d’une autre révolution, celle de l’informatique. Par ailleurs, il s'agit également de contrer la menace d’un Big Brother universel…
Dans quelques mois, le centenaire de la « révolution bolchévique » n’échappera pas aux commémorations de la société du spectacle. Il fera probablement d’objet de débats et de bilans de circonstance.
J’aurai donc l’occasion d’y revenir longuement et de développer le point de vue esquissé ici.
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[1] Jules Romains, Cette grande lueur à l’Est, dans le cycle des « Hommes de bonne volonté ».
[2] Rosa Luxemburg, La révolution russe, Maspéro (« Bibliothèque socialiste» n°3), Paris, 1964.
[3] En 1917, Lénine et ses camarades ignoraient largement, comme (pratiquement) tout le monde à cette époque, la « problématique écologique ».
[4] Georges Perec, Les choses, Julliard, Paris, 1965. (Un tableau précoce du « consumérisme » et de la recherche d’une satisfaction personnelle à travers celui-ci…)
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