04 mai 2016
Renverser la table !
On ne l’attendait plus mais pourtant, comme le printemps, il est enfin de retour.
Qui ?
Le « plan d’action » syndical contre la politique gouvernementale !
Car les instances de la FGTB et de la CSC ont finalement décidé de sortir de leur léthargie.
Voici ce qui est planifié :
- Le 24 mai. Manifestation fédérale interprofessionnelle à Bruxelles, en front commun.
- Du 25 mai au 17 juin. Actions à thèmes dans tout le pays. Modalités à définir.
- Le 31 mai. Manifestation des services publics à Bruxelles, avec un « appui » du secteur privé.
- Du 20 au 24 juin. Sensibilisation dans les entreprises autour des « effets néfastes de la politique du gouvernement Michel».
- Le 24 juin. Grève nationale de la FGTB. La CSC laisse le soin à ses centrales de se prononcer ( !).
- Le 29 septembre. Manifestation fédérale interprofessionnelle à Bruxelles, en front commun.
- Le 7 octobre. Grève générale des trois syndicats : CSC, FGTB, CGSLB.
Ne coupons pas des ailes de coccinelle en quatre, cette annonce est positive !
Pour autant qu’il s’agisse d’un véritable point de départ et non une dernière salve avant un repli généralisé en attendant des temps meilleurs…
Bref, cette volonté d’en découdre maintenant affichée n’épuise pas le débat :
- Il faudra aller jusqu’au bout des actions prévues et ne pas les « suspendre» à la première manœuvre du gouvernement (velléités de reprendre la « concertation sociale », déclarations « rassurantes » de l’un ou l’autre ministre, …) !
- Suite à la coupure des vacances d’été, il y aura une relance de la mobilisation jusqu’au… 7 octobre. Et ensuite ? Un enlisement dans des « évaluations » sans fin ou une amplification rapide de la lutte, avec cette fois plus que des manifestations ou des grèves limitées à 24 heures ? La place ne sera plus aux tergiversations si l’on ne veut pas galvauder les chances d’une victoire !
- Le mouvement syndical conteste les mesures austéritaires de cette coalition des droites, mais quelle est son alternative ! Quelles solutions de rechange en matière économique et sociale, par exemple ? Et quelle majorité politique pour les mettre en œuvre ? Rien n’est clair à ce niveau. Et il serait opportun de s’inspirer de la démarche de la FGTB de Charleroi pour sortir de l’impasse politique !
Rien n’est par conséquent déjà acquis avec ce coup d’accélérateur syndical.
Cette fois, il appartiendra à tous -militants, travailleurs, allocataires sociaux, citoyens, …- de transformer l’essai en points gagnants…
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Pas d'atermoiements
Le gouvernement pourrait-il céder sous la pression de la mobilisation syndicale ou dans le cadre d’une « concertation sociale » ?
Voilà une question qui mérite d’être posée, vu certains discours tenus par des syndicalistes ou des responsables politiques « d’opposition ».
Ne tournons pas autour de la marmite stratégique, il s’agit d’une grossière illusion.
Jamais les partis de droite qui composent cette coalition, à commencer par la NVA, ne reculeront d’un pouce. Il y va de leur crédibilité auprès d’un électorat réactionnaire et de leurs mandants du patronat.
Si nous voulons obtenir le retrait des innombrables mesures rétrogrades qui s’accumulent depuis deux ans, il faudra chasser au plus vite l’exécutif fédéral actuel.
Subir l’austérité ou dégager Michel, il n’y a pas d’autre issue !
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24 février 2016
Maintenir le cap contre vents et marées !
Il a suffi que Jean-Luc Mélenchon annonce sa candidature à l’élection présidentielle et accorde quelques entretiens aux radios et télévisions pour déclencher un tsunami d’hostilité.
Editorialistes autoproclamés, blogueurs dans le vent, intellectuels de cour, adversaires politiques mais aussi -hélas- quelques « camarades », ont tous rivalisé de virulence contre cet incorrigible impertinent bien décidé à s’affranchir des tutelles politiciennes.
La grosse artillerie a donc été sortie précipitamment pour tenter de ramener à la raison l’hérétique, obstacle persistant aux petits arrangements entre « amis », mauvaise conscience de celles et ceux qui entretiennent obstinément la confusion et cultivent l’attentisme des agendas cachés.
Certes, il n’y a rien de bien neuf dans ce « margouillis ». Maintenant que Jean-Luc Mélenchon a clairement fait part de ses intentions, chacune de ses apparitions, chacun de ses commentaires, chacune de ses prises de position, chacun de ses coups de gueule, est avidement scruté et sert de prétexte à une déferlante d’invectives et de mauvaise foi.
Toutes ces vilenies indiquent combien il perturbe le complexe politico-médiatique. Personnalité aux puissantes convictions et aux idées tranchantes, Jean-Luc Mélenchon dérange les privilégiés, les forces vives du capital, les oligarques installés et les arrivistes de toutes obédiences.
A ne pas douter, rien ne lui sera jamais pardonné et rien ne lui sera dès lors épargné.
Un exemple nauséabond : la mise en scène de ces derniers jours. Invité par Laurent Ruquier dans son émission « On n’est pas couché » (1), Jean-Luc Mélenchon a expliqué pendant une bonne heure le sens de ses choix stratégiques et son point de vue concernant quelques thèmes d’actualité. Interrogé un moment sur la Syrie, il a précisé qu’il était favorable à « la paix » dans cette région, ce qui -selon lui- passe par « la défaite de Daesh » et l’action d’une « coalition universelle » sous l’égide « de l’ONU ». Une opinion naturellement discutable, et il peut être légitime de douter de l’efficacité de « ce machin », dont parlait jadis De Gaulle, jamais avare d’un bon mot…
Mais las. Ici, point de débat serein mais l’orchestration immédiate d’une campagne calomnieuse. Les gros titres des journaux aux ordres, repris en boucle sur le net, ont tenté de faire accroire que Jean-Luc Mélenchon « félicite Poutine » et applaudit tous les agissements de la Russie ! Bref, l’habituelle ritournelle visant à construire l’image d’un Mélenchon complaisant vis-à-vis des « dictateurs » ! On se souvient encore des diatribes anti-Chavez martelées par toutes ces « belles personnes » en 2012.
Qu’on se le dise : dans « notre » monde, il vaut mieux ne pas souligner les contradictions des politiques impériales, ni condamner les interventions militaires mortifères et l’hypocrisie des justifications à géométrie variable de celles-ci !
Ces dénigrements permanents irritent les nombreux soutiens de Jean-Luc Mélenchon et suscitent de vives controverses, sur les réseaux sociaux notamment.
Il n’existe effectivement aucune raison de laisser le champ libre aux cuistres et de se taire devant une telle avalanche d’ignominies.
Pour autant, il faut s’efforcer de rester calme. Nous ne sommes qu’au mois de février 2016 et la route est encore longue jusqu’au mois d'avril 2017. Beaucoup d’événements -comme une nouvelle crise économique et financière- peuvent d’ailleurs survenir dans les prochains mois.
C’est dire si les tentatives de déstabilisation vont se multiplier, les mauvais coups pleuvoir, le bashing anti -Mélenchon s’intensifier !
Il importe surtout de tenir la distance, car la lutte politique ainsi engagée n’est pas un sprint mais une course de fond qui nécessite du souffle et de la lucidité.
Celles et ceux qui appuient cette candidature « en dehors des clous de l’establishment » doivent prioritairement construire de solides bases logistiques, et se concentrer positivement sur la défense d’une véritable alternative aux turpitudes de l’époque.
C’est la meilleure manière de répondre aux détracteurs compulsifs et aux individus férocement atrabilaires qui s’agitent ici ou là.
La crédibilité et l’attractivité nécessitent des convictions fermes et des solutions de rechange susceptibles de mettre en mouvement un peuple désorienté par les reculs sociaux, le délitement de la démocratie, les reniements à répétition d’une « gauche » gagnée au «néo-libéralisme», le matraquage raciste et xénophobe.
Pour taper fort, il faudra donc taper juste.
Dans cette perspective des propositions sont sur la table depuis plusieurs années déjà : une 6ème République démocratique et sociale, la planification écologique, une alternative socio-économique anticapitaliste, la solidarité par delà les frontières, etc.
Autant de vastes chantiers programmatiques et stratégiques ouverts par Jean-Luc Mélenchon et son équipe, qui doivent maintenant être enrichis et développés par les contributions du plus grand nombre.
Il n’y aura pas de « révolution citoyenne » sans le plus large rassemblement des « insoumis »
Cet objectif implique que chacun[e] apporte sa « plus-value politique », sans se laisser entraîner dans des querelles picrocholines à « gauche de la gauche », en s’émancipant du bruit et de la fureur médiatiques, et en ne cédant pas aux provocations médiocres d’une caste aux abois.
Que mille initiatives fleurissent !
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(1) https://www.youtube.com/watch?v=1IydqUaJ9rk
19:38 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
13 février 2016
Une candidature sans concession
Jean-Luc Mélenchon n’a pas hésité à ne plus hésiter.
Il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Ce qui, vu le buzz ainsi (volontairement ?) provoqué, a apparemment surpris les éternels étonnés, les faux candides, ses adversaires patentés ou des « amis de 30 ans », et toute la confrérie des tauliers de la sphère médiatique qui le déteste.
Sur les réseaux sociaux, réactions d’enthousiasme et critiques acerbes s’affrontent.
Pour les détracteurs de Meluche la cause est entendue. Il ferait preuve d’arrogance en prenant une « posture gaullienne » et en s’érigeant délibérément en « homme providentiel ». Bref, s’ « auto-proclamer » postulant à la présidence de la République serait irrecevable, sur le fond comme sur la forme !
Il est bien difficile de ne pas sourire face à tant de hargne et devant cette surenchère de mauvaise foi.
Car quel est le candidat qui n’est (ou ne sera) pas « auto-proclamé » ? Réponse : ceux qui sont (seront) « proclamés » ! Entendons-bous bien : pas par des dizaines de millions de travailleurs mais par le PS, l’UMP-LR, le FN… Et en 2012, que l’on sache, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou n’ont pas participé à la bataille électorale parce qu’ils étaient portés par un mouvement de masse impétueux, mais parce qu’ils ont été désignés prétendants à la « magistrature suprême » par LO et le NPA ! C’est-à-dire par des partis… « autoproclamés »… « anticapitalistes » et… « avant-gardes révolutionnaires »…
Trêve d’ironie. Laissons les futilités aux esprits chagrins et essayons de comprendre la véritable raison de certaines réactions hostiles.
La décision de Jean-Luc Mélenchon dérange parce qu’il a pris de court des appareils qui voulaient palabrer pendant des mois concernant l’échéance de 2017, et des responsables de partis disposés à s’engluer dans la farce de « primaires de gauche » avec la formation de François Hollande, Manuel Valls et autre Emmanuel Macron !
Et il ne faut pas tourner autour du pot au sujet de cette option défendue franchement par les directions du PCF et du PS : il s’agissait d’écarter un personnage encombrant. Il est d’ailleurs regrettable que des Chassaigne ou Laurent défendent finalement un point de vue qui peut-être résumé par « tout, sauf Mélenchon » !
En refusant de s’embarquer dans cette supercherie, en choisissant de ne pas continuer à laisser toute latitude à « la bande des trois » (PS/LR/FN) , en ne voulant plus cautionner l’invisibilité de la « gauche de gauche » dans le champ politique actuel, Jean-Luc Mélenchon fait preuve de lucidité et démontre une fois encore sa capacité à décider clairement sur la base d’une analyse concrète d’une réalité politique réellement existante !
L’heure n’est plus aux tergiversations. Il est au combat, terrain « institutionnel » inclus.
Pour autant, la bataille engagée ne s’identifiera pas à une marche solitaire.
En quelques jours, des dizaines de milliers de personnes ont déjà exprimé leur appui à cette candidature sur le site qui lui est dédicacé (http://www.jlm2017.fr/).
Jean-Luc Mélénchon sollicite d’ailleurs explicitement le soutien du plus grand nombre, sans aucune exclusive : hommes et femmes à titre individuel bien sûr, mais aussi partis, mouvements, clubs, associations, réseaux…. « s’ils sont prêts à respecter le pluralisme et la priorité donnée à l’action citoyenne ».
Tous sont invités à s’investir dans cette prochaine campagne, en commençant par la définition d’un programme dont le point de départ n’est autre que celui défendu par le Front de Gauche en 2012 (1).
La colonne vertébrale de l’indispensable alternative politique se décline en grands axes qu’il convient rapidement d’affiner et d’enrichir : république, partage des richesses, planification écologique, sortie des traités européens, paix et indépendance, progrès humain, internationalisme (2)
Les enjeux et les défis sont de taille.
Il appartient maintenant à chacun[e] de prendre position en toute connaissance de cause, en abandonnant les polémiques stériles et contre-productives.
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- (1) Le programme du Front de Gauche, l’Humain d’abord, Librio, 2012
- (2) http://www.jlm2017.fr/le_projet
13:48 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |