Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13 décembre 2015

Batailler pour des "conquis verts" !

ours polaire.jpgCOP21, c’est fini !

Ils sont (tous) venus. Ils ont (tous) vu. Ils ont (tous) vaincu… le ridicule.

Car le fameux  « sommet » a bien abouti à un « accord universel » (terminologie pompeuse déposée) et, finalement, mieux vaut une issue « positive » qu’un échec retentissant !

Cet accord est-il bon ou mauvais ? La discussion est ouverte. Ce qui a été engrangé sera-t-il réellement mis en œuvre ? Le scepticisme peut, à bon droit, être de rigueur.

Mais il n’y avait nul besoin de ce nouvel épisode de concertation planétaire pour se convaincre qu’il n’existe pas de solution structurelle à la « crise du réchauffement climatique » (et d’ailleurs à la crise systémique globale) sans rupture avec « notre » mode de production/consommation !

planisphère.jpg

Un « capitalisme vert » est une illusion. Nous n’en doutions point avant le grand raout parisien, nous n’en doutons pas au lendemain de la veille.

Pour autant, faut-il attendre une (hypothétique) « révolution socialiste mondiale » pour agir ?

Le « capitalisme social » est également une illusion ! Ce qui n’empêche pas le mouvement ouvrier de se battre depuis 150 ans, dans le cadre de ce système, pour obtenir des « avancées sociales ». De véritables « conquis sociaux » ont été arrachés grâce à des décennies de luttes, et ceux-ci perturbent le néo-libéralisme et ses relais politiques qui sont constamment à l’offensive pour les remettre en question !

Nul besoin, par conséquent, d’attendre l’avènement de  l’ « avenir radieux » tant espéré pour engager le combat pour des « conquis verts ».

Des « réformes », rouges ou vertes, ne s’opposent pas à la « révolution » ! Il faudrait d’ailleurs (re-) définir ce que pourrait signifier une « perspective révolutionnaire » au XXIème siècle, mais à chaque jour suffit sa peine…

terre brule.jpgEn attendant, batailler quotidiennement pour de meilleurs transports collectifs publics, pour le développement d'énergies renouvelables, pour la préservation des ressources naturelles, pour la relocalisation de l'économie et une autre politique de transport, pour la disparition de l'industrie de l'armement et de la publicité, ...  reste plus que jamais une nécessité incontournable.

 

@

10:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

28 novembre 2015

L'ombre de l'Etat fort !

logo flics.jpgLe métro à l’arrêt, de nombreux spectacles annulés, les écoles fermées, les activités sportives perturbées, les commerces paralysés. Sur fond de roulement de tambours et d’appels répétés à la « vigilance ». Tel était le quotidien des Bruxellois il y a peu.

Aujourd’hui, le métro roule à nouveau, les écoles accueillent les enfants, la vie culturelle reprend lentement son cours et « Les plaisirs d’hiver » sont inaugurés en grande pompe par le gratin politique local.

Néanmoins, les militaires sont toujours dans la rue et la présence policière reste massive.

bruxelles militaires.jpg

Derrière cet embrouillamini, l’Ocam, organisme opaque chargé d’évaluer la « menace terroriste », qui a soudainement décrété que l’alerte était rétrogradée du niveau 4 à 3. Sans que l’on comprenne vraiment ce qui aurait changé en 24 heures, du mercredi 25 au jeudi 26 novembre !

Ce tohu-bohu généralisé prêterait à sourire ou à disserter sur l’éternel « surréalisme belge », sauf que…

Sauf que le tumulte sécuritaire généré par les attentats de Paris débouche concrètement sur la mise en place de nouveaux instruments (juridiques, notamment) destinés à renforcer la machine coercitive étatique au détriment de la vie démocratique.

En témoignent les mesures prises par le gouvernement pour « lutter contre le terrorisme » (voir ci-dessous), et qui illustrent parfaitement une dérive alarmante.

Voilà donc un exécutif fédéral qui prend appui sur des « experts » pour charger sabre au clair en marginalisant le parlement ; les députés ayant juste le droit à quelques interpellations mesurées, afin de ne pas mettre en péril « l’unité nationale ».

Et à côté de décisions viriles, la coalition gouvernementale NVA-MR s’évertue à créer un climat d’angoisse parmi la population, propice à l’asphyxie de tout esprit critique ou de toute velléité de rébellion intellectuelle.

En ces temps de crise profonde, dans une période où l’austérité reste l’alpha et l’oméga des politiques des gouvernants, l’occasion était belle de neutraliser la « riposte syndicale » (voir l’imbroglio autour des actions régionales planifiées par les syndicats), au demeurant déjà bien timide.

Inquiétante également, la limitation –de facto- de libertés constitutionnelles stop répression.jpgfondamentales comme la liberté d’expression au travers de manifestations publiques. Ainsi, les actions de rue prévues à l’occasion du sommet COP21 se voient purement et simplement interdites, à Bruxelles comme à Ostende !

L’ombre de « l’Etat fort » plane sur ce pays et il faut bien constater que la gauche peine à prendre toute la mesure de cette menace !

Ce n’est pourtant pas le moment d’adopter un « profil bas ».

Au contraire, l’urgence commanderait de porter les mobilisations pour d’autres choix de société au niveau supérieur.

A quand un "Ocam" du mouvement ouvrier ?

 

@

 

 

 

michel tribune.jpg

 

Les 18 mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme

 

  1. Effort budgétaire additionnel - amendement au Budget 2016: 400 millions d'euros pour sécurité et la lutte contre le terrorisme (en complément des 200 millions d'investissements déjà réalisés en 2015, 40 millions prévus pour la sûreté de l'Etat et des 100 millions supplémentaires libérés pour la Défense).
  2. Renforcement des contrôles policiers aux frontières.
  3. Déploiement de 520 militaires pour renforcer la sécurité.
  4. Révision du code d'instruction criminelle - Méthodes particulières de recherche. Nouvelles technologies pour les services de renseignement (empreintes vocales, élargissement écoutes téléphoniques notamment trafic d'armes).
  5. Révision de la Constitution - garde à vue de 72 heures pour les actes de terrorisme. Modification de l'article 12 de la Constitution. Aujourd'hui 24h, après révision 72h.
  6. Perquisitions 24h sur 24h pour les infractions terroristes - modification de la loi. Fin de l'exception interdisant les perquisitions entre 21h et 5h du matin.
  7. Foreign fighters - privation de liberté. Principe: prison lors du retour en Belgique.
  8. Personnes fichées - bracelet électronique. Bracelet électronique pour les personnes fichées par les services d'analyse de la menace: une procédure contradictoire sera instaurée en vue d'imposer le port du bracelet électronique.
  9. PNR belge - enregistrement des données de tous les passagers dans les transports. Sans attendre le projet européen, la Belgique appliquera le contrôle systématique de l'enregistrement de tous les passagers dans les transports (avions et trains à grande vitesse).
  10. Exclusion des prédicateurs de haine. Screening de tous les prédicateurs en vue d'assigner à résidence, de priver de liberté ou d'expulser ceux qui prêchent la haine.
  11. Démantèlement des lieux de culte non reconnus qui diffusent le djihadisme.
  12. Fin de l'anonymat pour les cartes pré-payées.
  13. Plan Molenbeek - prévention et répression.
  14. Renforcement du screening pour l'accès aux emplois sensibles.
  15. Extension du réseau de caméras de reconnaissance des plaques minéralogiques.
  16. Fermeture des sites internet prêchant la haine.
  17. Evaluation en vue d'une adaptation des législations en lien avec l'état d'urgence. Possibilité de mesures temporaires et exceptionnelles garantissant la sécurité publique.
  18. Participation sur la scène internationale à la lutte contre Daesch. Frégate Léopold I: mission d'escorte du porte-avions français "Charles de Gaulle". Frappes aériennes en rotation avec les Pays-Bas.

 

01:13 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

22 novembre 2015

La façade s'écroule

façade écroulée.jpg

 

 

 

BRUXELLES EN ETAT DE SIEGE, STOP OU ENCORE ? Ils ont joué les Rambo ces deux derniers jours, ils vont devoir maintenant atterrir ! Et nous expliquer pourquoi la situation serait différente demain (ou mardi, ou mercredi, ou...) et autoriserait soudainement la remise en circulation du métro, l'ouverture des commerces précipitamment fermés ou une reprise des occupations habituelles de tout un chacun !! Après avoir tout mis en oeuvre pour inquiéter la population, bruxelloise notamment, le temps d'un week-end, ils vont s'employer à "rassurer" !!! Dame, la FEB et de puissants intérêts veillent. Les travailleurs doivent donc pouvoir prendre le train pour aller au turbin et/ou se précipiter dans le métro pour aller au boulot. L'ordre économique des choses doit reprendre ses prérogatives, la machine productiviste doit tourner. Paralyser une ville quelques jours pour lutter contre le terrorisme n'a en réalité pas beaucoup de sens car la menace terroriste est une menace permanente. Des attentats peuvent survenir n'importe où n'importe quand, comme l'ont démontré les tragiques événements du 7 janvier ou du 13 novembre à Paris, que ces grands stratèges n'avaient pas anticipés ! Si l'on suit la logique mise en oeuvre ces dernières heures, il faudrait donc empêcher les transports collectifs de rouler 365 jours sur 365, boucler les magasins 365 jours sur 365, fermer les écoles 365 jours sur 365, annuler les rencontres sportives 365 jours sur 365, empêcher toute activité culturelle 365 jours sur 365, demander à la population de se terrer 365 jours sur 365. Impensable et impraticable. Alors pourquoi ce chambardement autoritaire temporaire si ce n'est pour entretenir un climat de peur et accentuer un état de sidération favorisant le déploiement de mesures sécuritaires liberticides...

 

SCHOOLBUSTER. Si des écoles doivent fermer ce lundi -ne parlons pas encore du reste de la semaine !- ce sera uniquement à Bruxelles. C’est Joëlle (Milquet) qui vient de le préciser. Et Joëlle sait de quoi elle parle, car elle comprend tout, voit tout, connaît tout. Evidemment quelques esprits chagrins se demanderont pourquoi Bruxelles et pourquoi pas Liège, Mons, Namur ou Charleroi (pour rester dans le cadre de la Communauté Française) ? Seul un expert es ésotérisme pourrait répondre à ce type d’interrogation, tant les mystères de la « lutte contre le terrorisme » sont impénétrables…

 

IMBROGLIO SYNDICAL. Dans le cadre de la contestation de la politique gouvernementale, des actions étaient planifiées ce lundi 23 novembre à Namur, Mons, La Louvière et Charleroi. Les attentats de Paris sont venus perturber les projets initialement prévus ; des informations contradictoires ont circulé, jusque l’éventualité d’une annulation pure et simple de tout mouvement. Finalement, il n’y aura pas de concentrations de militants, ni manifestations, ni blocages de zonings mais des grèves pourront néanmoins être organisées dans certaines entreprises. Le climat actuel d’état d’exception entretenu par le gouvernement ne facilite guère la mobilisation syndicale, déjà chaotique et aux perspectives nébuleuses. En 2014, nous avions organisé une manifestation nationale, des grèves régionales et une grève générale nationale, du mois d’octobre au mois de décembre… avant une fatale interruption décrétée par le sommet pour «donner une chance à la concertation » ! Cette année, nous voici donc invités à ronger notre frein et à nous contenter d’actions plus light. Il ne nous restera bientôt plus qu’à observer une minute de silence ! Pendant ce temps, la droite ne met pas ses mesures austéritaires au congélateur et les 400 millions € supplémentaires destinés à renforcer le « sécuritaire » finiront par être payés par les travailleurs ! Combien de temps cette mauvaise comédie va-t-elle durer ? Il est craindre que la spirale régressive s’amplifie jusqu’aux élections législatives de 2019. Sans qu’un avenir post-électoral radieux ne soit pour autant garanti…

17:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |