03 octobre 2016
Rubrique-à-brac... politique (II)
Après Caterpillar et tant d'autres, ING va détruire à son tour de nombreux emplois : 3.158 dans les 5 prochaines années ! Dans un secteur qui a bénéficié de plantureuses aides publiques lors de la crise financière de 2008 ! Alors que les banques continuent à réaliser d'énormes bénéfices pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires. Le service d'études du PTB nous apprend ainsi qu'en 10 ans, ING Belgique a accumulé 10,9 milliards de bénéfices (avant impôt), a versé 7,2 milliards de dividendes et a pu déduire 1,9 milliards d’intérêts notionnels ! Mais ce matin, on entend de nouveau des responsables politiques s'indigner avec des trémolos dans la voix, nous parler d'éthique, évoquer des règles d'encadrement de ce système brutal... Comme si celui-ci pouvait être moralisé ! Soyons clair : il n'existe pas de "capitalisme à visage humain" ! Nulle part. Plus que jamais, une seule "loi" prévaut sur toutes les autres, la loi du profit ! Et au nom de celle-ci, il est légitime de sacrifier les travailleurs et de fracasser quotidiennement les vies d'hommes et de femmes, sans cesse plus nombreux ! On ne pourra briser cette trajectoire mortifère sans une politique de rupture avec le capitalisme...
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Après 25 années de pouvoir ininterrompu, le PS est aujourd'hui dans l'opposition (au Fédéral). Il lui a fallu une période de transition pour soigner les coeurs qui saignaient, mais maintenant il est prêt à en découdre... Ses principaux responsables étaient présents dans la manifestation syndicale à Bruxelles (le 29 septembre) ; il annonce qu'il ne ratifiera ni le CETA ni le TTIP ; il prend position pour la réduction du temps de travail (sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, s.v.p. !). Et on imagine que le principal ennemi d'Elio, comme de François Hollande (enfin, avant son élection) est maintenant "la finance". Sur sa lancée, le président du PS nous annoncera demain qu'il est favorable à l'expropriation du capital et qu'il exige la nationalisation des principales entreprises du pays. Je me demande quand même si cette chute continue du parti à la rose dans les sondages est pour quelque chose dans cette "radicalisation"... verbale ?
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Sans surprise, Arnaud Montebourg a annoncé qu’il participerait à « la primaire » du PS (français). Et il a précisé qu’il respectera le verdict de celle-ci et se ralliera au vainqueur, même si celui-ci est François Hollande. Il démontre ainsi qu’il n’est pas un ingrat et qu’il n’oublie pas qu’il a été son ministre de l’économie de 2012 à 2014 ! Mais il confirme aussi qu’il n’est pas ce candidat fermement ancré à gauche prêt à aller jusqu’au bout pour défendre une véritable alternative aux recettes néo-libérales préconisées par la troïka LR-FN-PS ! Dans cette campagne présidentielle, seuls « La France Insoumise » et son candidat Jean-Luc Mélenchon proposent une politique de rupture ! Rupture avec la Vème République ; rupture avec les traités européens ; rupture avec le productivisme capitaliste ; rupture avec les politiques austéritaires… Autant savoir !
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01 octobre 2016
Amnésie
Quand le PS dégringole, Onkelinx raconte des fariboles !
Dans un entretien accordé ce samedi au journal L'Echo, la députée de Bruxelles sort la grosse artillerie pour dézinguer le PTB.
Et elle prétend qu’elle mène un combat "depuis trop d’années pour la gauche" pour se laisser "avoir comme un enfant de chœur" par la formation politique de Raoul Hedebouw (qui monte dans les sondages).
Mais elle essaie surtout de nous faire oublier le bilan de son propre parti (en congrès ce week-end pour tenter de se refaire une virginité !).
Au cours des 40 dernières années, le PS a participé -au niveau fédéral- à 18 gouvernements (sur 24 !), tous de coalition avec divers partis de la droite ! Il est resté au pouvoir -de manière ininterrompue- du 9 mai 1988 (gouvernement Martens VIII) jusqu'aux élections législatives de 2014, soit un quart de siècle !
Durant cette période, les 11 coalitions gouvernementales successives ont accumulé un nombre impressionnant de contre-réformes destinées à démanteler bon nombre d’acquis et de conquis du mouvement ouvrier : "plan global", manipulation du système d’indexation des salaires ("index-santé"), loi sur la compétitivité de 1996 (visant à établir une norme salariale préventive, en fait à enfermer l'évolution des salaires dans un carcan), "pacte des générations", multiples privatisations, blocage des salaires, chasse aux chômeurs (qui a fait "saigner le coeur" d'Elio Di Rupo... bien tardivement !), affaiblissement de la Sécu, ratification des traités libéraux européens…
Rien que du lourd, du très lourd… qui avait d’ailleurs suscité de nombreuses réactions syndicales (manifestations, grèves, …) durant toutes ces années !
Avec à la clé un bilan (anti-)social et (anti-)humain édifiant : chômage de masse persistant, inégalités croissantes, pauvreté pour plus de 15 % de la population, exclusions de toute nature, état dramatique de notre environnement, ...
Dans la même période, la Belgique est devenue un paradis fiscal pour les riches, les grandes entreprises/multinationales ont pratiquement cessé de payer des impôts, la fuite des capitaux et la fraude fiscale ont atteint des records, le système des intérêts notionnels a été élaboré et a même été applaudi dans les travées du forum de Davos !
Le gouvernement De Wever-Michel n'a pas dû faire beaucoup d'efforts pour s'installer dans le sillon creusé par les précédentes coalitions gouvernementales à participation PS, et pour amplifier des politiques déjà initiées précédemment !
Et puis, ne perdons pas de vue que le PS est demeuré aux affaires en Wallonie, à Bruxelles et en Communauté française, tous niveaux de pouvoir où le centre de gravité des politiques menées est toujours l'austérité !
L'ex-ministre devrait donc cesser de jouer les énervées et de vitupérer toutes celles et tous ceux qui ont une autre conception de ce que devrait être une véritable politique de gauche.
Mais peut-on encore attendre le moindre sursaut des sociaux-libéraux en 2016 ?
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23 septembre 2016
Rubrique-à-brac... politique (I)
Le gouvernement De Wever-Michel n’est pas seulement brutal, il est également incompétent (notez qu’il peut y avoir un lien entre l’un et l’autre !). En juillet, l’effort budgétaire était estimé à 2,4 milliards €. Il apparaît maintenant qu’il faudra réaliser une purge de 4,2 milliards € ! Mais il n’y aura aucune remise en cause des politiques austères inefficaces (sauf -et ceci explique sans doute cela- pour le taux de profit du patronat). Nous voilà donc reparti pour un tour de vis supplémentaire dans les « dépenses publiques », les salaires et les allocations sociales. Car l’austérité appelle l’austérité, et nous continuerons à la subir, au moins jusque 2019 !
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Charles Michel affirme que l’on ne peut comparer Marie-Christine Marghem à Jacqueline Galant. Il a raison : elle est pire ! Cette ministre, particulièrement dévouée à Electrabel, prend beaucoup de liberté avec la vérité. Mais inutile de prioritairement la cibler. Le mensonge est la marque de fabrique de cette coalition des droites !
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La Wallonie n'a jamais exporté autant d'armes vers l’Arabie saoudite : plus de 60 % des ventes d’armement de la FN en 2015. Certains s’en indignent car ce pays n’est pas un modèle de démocratie (euphémisme) et soutient des organisations terroristes. Pour autant, le commerce des armes avec des pays démocratiques est-il plus défendable ? A l’évidence, non. Mais le business de la mort restera florissant tant que nous ne romprons pas avec le capitalisme.
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Extraits d’un communiqué de l’agence BELGA : « La proposition du ministre des Pensions Daniel Bacquelaine de troquer une augmentation salariale immédiate contre des contributions supplémentaires au système de pension complémentaire passe mal auprès des syndicats (…) "Nous exigeons avant tout que le gouvernement travaille à un premier pilier solide car de nombreux travailleurs ne bénéficient pas encore de pension complémentaire ou celle dont ils disposent est d'un montant très bas", dénonce ainsi la CSC, en pointant le cynisme de la proposition. "Le message du ministre, c'est que les gens vont devoir travailler plus longtemps et qu'en plus, ils devront veiller eux-mêmes à leur pension", ajoute-t-on du côté du syndicat chrétien. Discours identique à la FGTB où l'on pointe la "nouvelle arnaque" du ministre Bacquelaine qui veut remplacer l'éventuelle augmentation de salaire discutée au sein du Groupe des 10 par "une pension capitalisée" alors que le gouvernement a lui-même réduit le taux garanti sur ces pensions de 3,25 à 1,75% ». Ceci démontre surtout que la politique de désarmement unilatéral des syndicats (annulation de la grève générale du 7 octobre !) est illusoire : ce gouvernement demeure inflexible et continue son offensive de régression sociale tous azimuts. Il serait peut-être temps du côté syndical, pour rester dans la métaphore militaire, de changer son fusil d’épaule…
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