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26 mars 2023

"BOUQUINAGE" - 189

"Partout dans le monde, la bourgeoisie vit grâce au parasitisme économique, basé essentiellement sur l'exploitation des travailleurs et l'extorsion des consommateurs. Son mode de vie est d'ailleurs principalement international, et notre bourgeoisie française est connectée à celles des autres pays comme ceux du Sud, dans lesquels elle s'implante et dont elle pompe une partie des ressources. Notre pays est l'un des sièges sociaux du capitalisme mondial, avec les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon et désormais la Chine (et dans une moindre mesure la Russie). Nous travaillons dans ce siège social, un lieu où nous produisons de moins en moins de biens et de plus en plus de services destinés à assurer la mise en œuvre de la production au niveau mondial. Certains de nos “champions” — ou “fleurons” comme n'ont toujours pas peur de dire nos grands médias — exploitent les ressources naturelles et la main-d’œuvre bon marché des pays du Sud, tout en menant un parasitisme politique localement dans une démarche toute coloniale.

Ce processus est poliment appelé “mondialisation des échanges”, comme si c'était à d'authentiques “échanges” que l'on assistait. L'aristocratie européenne puis sa bourgeoisie ont mis au pas l'ensemble des continents du monde, en forçant ses habitants à se convertir à la religion capitaliste (et, tant qu'à faire, au christianisme, les deux fonctionnant particulièrement bien ensemble). En Asie, les flottes européennes sont venues forcer la Chine et le Japon à s'ouvrir aux délices du commerce international. Ce que l'on nous décrit comme une fatalité historique, un processus inéluctable de l'histoire humaine, n'est que le fruit d'actions violentes de mise au pas de toutes les économies du monde."

 

 

 

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21 mars 2023

"BOUQUINAGE" - 184

"Je ne souhaite pas rejeter l'importance de l'élément individuel dans l'histoire. Ni Staline ni moi-même n'avons les positions actuelles par accident. Mais nous n'avons pas créé ces positions. Chacun de nous a été pris dans ce drame pour la représentation d'idées et de principes précis. À leur tour, ces idées et principes ne sont pas tombés du ciel, mais ont de profondes racines sociales. C'est pourquoi on doit prendre, non l'abstraction psychologique de Staline en tant qu'“homme”, mais sa personnalité historique concrète comme dirigeant de la bureaucratie soviétique. On ne peut comprendre les actes de Staline qu'en partant des conditions d'existence de la couche de nouveaux privilégiés, avide de pouvoir, avide de confort matériel, inquiète pour ses positions, craignant les masses et haïssant mortellement toute opposition."

 

 

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20 mars 2023

"BOUQUINAGE" - 183

"L'erreur fondamentale de la théorie Lénine-Trotsky est précisément que, tout comme Kautsky, ils opposent la démocratie à la dictature. “Dictature ou démocratie”, ainsi se pose la question pour les bolcheviks comme pour Kautsky. Ce dernier se prononce bien entendu pour la démocratie, et même pour la démocratie bourgeoise, puisqu'il l'oppose à la transformation socialiste. Lénine-Trotsky se prononcent au contraire pour la dictature d'une poignée de personnes, c'est-à-dire pour la dictature selon le modèle bourgeois. Ce sont là deux pôles opposés, tout aussi éloignés l'un et l'autre de la véritable politique socialiste. Le prolétariat, une fois au pouvoir, ne peut, suivant le bon conseil de Kautsky, renoncer à la transformation socialiste sous prétexte que “le pays n'est pas mûr” et se vouer à la seule démocratie, sans se trahir lui-même et sans trahir en même temps l'Internationale et la révolution. Il a le devoir et l'obligation, justement, de se mettre immédiatement, de la façon la plus énergique, la plus inexorable, la plus brutale, à l'application des mesures socialistes, et, par conséquent, d'exercer la dictature, mais une dictature de classe, non celle d'un parti ou d'une clique, dictature de classe, c'est-à-dire avec la publicité la plus large, la participation la plus active, la plus illimitée, des masses populaires, dans une démocratie complète. “En tant que marxistes, nous n'avons jamais été idolâtres de la démocratie formelle”, écrit Trotsky. Assurément, nous n'avons jamais été idolâtres de la démocratie formelle. Mais du socialisme et du marxisme non plus, nous n'avons jamais été idolâtres.

(…)

 

La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. Non pas par fanatisme de la “justice”, mais parce que tout ce qu'il y a d'instructif, de salutaire et de purifiant dans la liberté politique tient à cela et perd de son efficacité quand la “liberté” devient un privilège."

 

 

 

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