Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24 octobre 2020

CoronaSaga (V)

 

Un "tour de vis supplémentaire" ou un ajustement en trompe-l’oeil de la part des autorités politiques francophones ?

Résumons. Elles ajoutent deux heures au couvre-feu déjà décrété pour la Belgique dans son ensemble. Elles excluent dorénavant le "présentiel" dans l’enseignement… supérieur, alors que beaucoup d’établissements avaient déjà commencé à prendre des mesures allant dans ce sens. Elles limitent le nombre de visiteurs dans les maisons de repos et elles réduisent à deux personnes les achats en famille. Elles lancent un appel au bénévolat pour soulager les personnels soignants. Elles limitent un peu plus certaines activités sportives. 

Des dispositions plus contraignantes, donc. 

Mais ensuite ?

Di Rupo a été clair : il faut éviter un retour à un confinement semblable à celui du mois de mars ! Pour sauvegarder la "santé mentale" de la population, comme certains experts feignent de le croire ? Nenni ! En réalité, et c'est la véritable clé de voûte des choix politiques actuels, pour entraver le moins possible "l'activité économique", celle qui garantit la poursuite de l'accumulation maximale de profits et l'enrichissement d'une caste privilégiée...

Au final ? Trop disparate, trop peu, trop tard !

Car la situation continuera à se détériorer dans les prochains jours avec de lourdes conséquences pour le secteur hospitalier ou les maisons de soins/de repos.

Ce qui contraindra probablement les gouvernements, dans quelques jours, à remettre le couvert. En s’enlisant dans de nouvelles hésitations sources de nouvelles contradictions ?

Cette pandémie ne pourra certainement pas être éradiquée avec des mesures en demi-teinte.  

Un vrai tournant dans la lutte anti-Coronavirus ne pourra faire l’économie de la limitation de la production à l'essentiel et du retour à l’ouverture des seuls commerces de première nécessité.  

En parallèle, un renforcement de la protection des travailleurs qui doivent poursuivre les activités utiles à la collectivité et une consolidation des aides sociales pour celles et ceux mis en difficulté par cette catastrophe sanitaire sont indispensables. Avec le déblocage de ressources financières en allant chercher l’argent là où il se trouve, notamment via la taxation des fortunes et la mise en œuvre de moyens de luttes efficaces contre la fraude fiscale et la fuite des capitaux.

 

 

Après la Wallonie, et avec un décalage d’une journée, voilà Bruxelles qui sort à son tour du bois pour arrêter ses propres mesures de lutte contre la Covid-19. 

Pour commencer, un copier-coller en ce qui concerne le couvre-feu (22h à 6h). 

Ensuite, un durcissement quant au port du masque qui sera à nouveau obligatoire sur tout le territoire bruxellois. 

Une décision plus tranchée également concernant les lieux culturels (musées, cinéma, théâtre) et les salles de sport, qui sont fermés jusqu’à nouvel ordre. 

Ajoutons l’interdiction des compétitions sportives pour les amateurs, la fermeture de tous les commerces à 20h, et le renforcement obligé du "télétravail". 

L'objectif annoncé par Rudi Vervoort, le "ministre-président", est ici aussi d'éviter un "confinement généralisé".

Beaucoup regrettent toutes ces mesures annoncées en ordre dispersé par les diverses entités fédérées. 

Ce n’est toutefois pas incongru dans un Etat fédéral, mais la cacophonie générale, l’incohérence des différentes dispositions, l’absence d’un fil conducteur se confirment.

Et puis, toujours cette impression d’une gestion au coup par coup, ballotée par les statistiques de l’évolution de la pandémie et les réactions de l'opinion publique.  

A ne pas douter, le dernier mot est loin d’être dit. Il est certain que les gouvernants devront remettre sur le métier leur ouvrage et prendre bientôt de nouvelles directives.  

De quoi déconcerter un peu plus une population qui ne parvient plus à suivre les rebondissements permanents de cette édifiante saga.

 

 

 

Heure d’hiver ? 

Evitons surtout de passer au "Coronavirus d’hiver" !

 

 

Il y a la pandémie et puis il y a un nouvel Exécutif fédéral déjà positionné sur la ligne de départ budgétaire. 

Et pour ne pas changer, les excellences ministérielles annoncent qu’il faudra faire des "efforts" ! 

Dans le collimateur de la "Vivaldi", les services publics qui devront économiser "2% sur les frais de personnel et de fonctionnement" !

Certes pour un objectif relativement limité  −150 millions €− mais qui illustre déjà ce que seront les choix de cette coalition prétendument de "centre-droit"...

Pour celles et ceux qui en doutaient encore, ce sont les travailleurs qui seront les premiers à passer à la caisse !

 

 

23:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

L'indispensable rupture anticapitaliste

 

La conjoncture sanitaire est aujourd’hui catastrophique.

 

Pourquoi ce désastre ?

 

  1. Le capitalisme n’est pas un obstacle aux épidémies ; il les favorise ! Son productivisme et son irréductible appât du gain maximal bouleversent les équilibres de la nature et contribuent ainsi à la circulation de virus plus nombreux.

 

  1. Les politiques austéritaires des 40 dernières années ont notamment renforcé les inégalités, appauvri une partie de la population et lourdement frappé le secteur des soins de santé. Résultats : précarité renforcée, individualisation des rapports sociaux, vulnérabilité accrue d’un grand nombre de personnes ! Les pandémies frappent d’abord les plus fragilisées et ont un "caractère de classe" marqué.

 

 

  1. Les gouvernants ont été incapables d’anticiper correctement la crise sanitaire, et ne parviennent pas à mettre en œuvre des mesures appropriées pour casser cette épidémie, parce qu’ils ont des priorités autres que la recherche du bien-être commun : sauvegarder les intérêts financiers du patronat, maintenir les privilèges d’une oligarchie, asseoir durablement la domination du capital.

 

  1. Ils s’appuient maintenant sur la crise de la Covid-19 pour affaiblir le monde du travail, pour neutraliser les contestations, pour mettre en question des libertés et droits démocratiques pourtant essentiels à un "Etat de droit". Leur dérive "autoritariste" se concrétise entre autre par des mécanismes décisionnels "verticalistes", sans réelle concertation avec la société civile ou les organisations représentatives des travailleurs, sans la moindre consultation populaire, et même sans véritables débats parlementaires !

 

 

  1. Aucune leçon "progressiste" n’est tirée de ce désastre en matière de santé publique. Aucun changement de direction ne se dessine pour sortir de leur "monde d’hier". Leur obsession reste la relance de la "croissance" et le respect des dogmes productivistes qui renforcent quotidiennement l’ampleur de la crise écologique globale. Celle-ci est d'ailleurs nettement reléguée au second plan des préoccupations affichées, et les rares discours de circonstance en la matière sont contredits régulièrement par l’inaction concrète du pouvoir ou par des choix aberrants pour la planète.

 

  1. Les dominants ont déjà tracé en gros pointillés les perspectives de la prochaine décennie : continuer à se serrer la ceinture, continuer à assainir les finances publiques, maintenir le cap de la rigueur et de l’austérité, consolider un "Etat fort" pour discipliner la société et maitriser toute velléité contestataire ! La "dette du Coronavirus" constitue(ra) un prétexte supplémentaire pour justifier de tels choix.

 

 

  1. Rien n’évoluera si nous ne mettons pas les pieds dans leurs plats épicés ! Il est urgent de prendre notre destin en mains et de nous mobiliser en faveur de solutions de rechange "éco-socialistes" à ce mode de production à bout de course qui enferme l’humanité dans une voie sans issue.

 

 



11:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

23 octobre 2020

CoronaSaga (IV)

Le fameux "baromètre" qui doit régler l’adoption de mesures sanitaires en fonction de l’évolution de l’épidémie se fera encore attendre. Le gouvernement dit vouloir d’abord stabiliser la situation avant d’adopter cet instrument !

Il semble donc ne pas être aussi précieux qu’annoncé...

Mais depuis le mois de mars, le délai était sans doute trop court ?

Il est vrai qu’il leur a fallu beaucoup d'énergie et de temps, durant l'été, pour ouvrir les frontières toutes grandes afin de satisfaire l'industrie touristique...

 

 

 

LES PRINCIPALES DECISIONS

 

¤ Événements sportifs : toutes les compétitions sportives professionnelles à l’intérieur et à l’extérieur devront se dérouler sans public. Toutes les compétitions amateurs sont suspendues.  

¤ Enseignement supérieur : à l’exception de la première année, le degré d’occupation est en général limité à 20 %, avec obligation du port du masque, sauf pour les travaux pratiques quand ce n’est pas possible. Tous les établissements de l’enseignement supérieur sont tenus d’appliquer de manière stricte cette mesure.

¤ Chaque niveau de pouvoir, dans son domaine de compétence, veillera à ce que la capacité des transports en commun aux heures de pointe soit optimalisée afin d’éviter la saturation. 

¤ Les parcs d’attraction sont fermés. Les parcs animaliers restent ouverts, à l’exception des espaces en intérieur. La mise à disposition et la consommation de boissons et de nourriture sur place sont interdites. 

¤ Poursuivre la responsabilisation des employeurs et des salariés quant au télétravail (une concertation avec les fédérations des employeurs sera organisée afin d’introduire un monitoring responsabilisant pour que la règle de télétravail soit appliquée)  

¤ Développer une communication intensive, répétée et ciblée (grand public, groupes vulnérables, promotion du port du masque)

 

Le "Comité de concertation" intergouvernemental ajuste les mesures mais évite de donner un véritable coup de barre pour casser la dynamique de la propagation de la pandémie !

Bref, les chiffres publiés quotidiennement deviennent affolants, mais dans le même temps la montagne (gouvernementale) accouche d'une souris (de mesurettes complémentaires) !

Et les décisions fortes qu'exigent la gravité de la situation sont reportées (?) à une date indéterminée !

Ces gouvernements (Fédéral + entités fédérées) n'ont finalement qu'un seul "courage" : défendre la "galaxie du profit" !

Pas question donc de prendre des dispositions structurelles à l'encontre du système productiviste et consumériste.

Et tant pis pour la santé de la population !

L'argent avant les gens...

 

 

"Le virus n'est la faute de personne" répète l'ineffable "socialiste" Frank Vandenbroucke...

Pas un mot sur la responsabilité du capitalisme, ce système productiviste et extractiviste, qui épuise les ressources et détruit les écosystèmes, qui dans sa frénésie de profits organise en permanence le transport de marchandises sur de longues distances, qui détruit inlassablement les forêts, qui pratique l'agriculture intensive, qui pollue tant et plus. Cultivant ainsi un terrain favorable pour le développement de zoonoses et pour la circulation sans entraves de virus qui atteignent inévitablement les êtres humains !

Une dérive délétère qui ne peut que se renforcer avec le temps...

 

 

L’épidémiologiste Yves Coppieters : "Si on changeait de positionnement ? Si on passait au confinement par défaut, structurellement, en sortant protégé, uniquement pour les activités prioritaires −l’école, le travail, les courses : casser les transmissions en fonctionnant au ralenti pendant minimum 15 jours".

Continuer à bosser, aller à l’école, prendre les transports publics et consommer, soit être 10, 11 ou 12 heures hors de chez soi, drôle de "fonctionnement au ralenti ", Cher Yves !

C’est avec ce type de discours vaseux, porteurs de contradictions peu discrètes, que l’on désoriente le plus grand nombre et que la nécessaire adhésion populaire s’éloigne toujours plus !

 

15:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

22 octobre 2020

CoronaSaga (III)

 

Les gouvernements wallon et bruxellois vont réclamer aux différents parlements les "pouvoirs spéciaux" !

Assurément, la "démocratie" aura été la principale victime collatérale de cette pandémie…

 

 

Interrogé à la Chambre, Alexandre De Croo a refusé d'envisager un "re-confinement", se contentant d’évoquer de possibles "ajustements des protocoles existants" .

Mais combien de morts leur faut-il pour commencer à donner la priorité à l'humain sur la rentabilité financière ?

Les (éventuelles) futures commissions d'enquête parlementaires auront du boulot...

 

 

Sophie Wilmès, testée positive au Coronavirus, a été hospitalisée.

Ce qui fait les grands titres des principaux médias.

Et les dizaines de décès quotidiens ? Pas un mot, juste une statistique !

Les élites aiment établir une distinction entre le "sommet"  et la "base", entre des ministres et les "simples"  citoyen(ne)s !

Leur monde, et le nôtre…

 

 

Questionné sur la perspective d’un nouveau confinement, Marius Gilbert ne voit pas "comment l’on pourrait faire autrement".

A partir du moment où il n'y a ni vaccin ni traitement sûr, à partir du moment où les "autorités" sont incapables d'organiser correctement la lutte contre la pandémie (en témoigne la saga du "testing" et du "tracing", après celle des masques !), à partir du moment où elles accumulent des mesures ponctuelles incohérentes qui s'avèrent inefficaces, re-confiner reste effectivement le seul choix défendable !

Et vu la croissance exponentielle des chiffres inquiétants, il n'y a plus à hésiter…

 

 

Les personnes asymptomatiques ne doivent donc plus se faire tester mais elles doivent "seulement" observer une quarantaine de 10 jours.

Comme les gouvernants sont incapables d'organiser des tests efficaces pour tout le monde −ils ont pourtant eu du temps pour se préparer !−, on adapte les "règles" ! Ce n'est pas plus compliqué que cela...

Retour donc à la case départ : il y a 7 mois, il n'y avait pas assez de masques à disposition, donc ce n'était pas vraiment nécessaire d'en porter un (dixit la ministre de la santé de l'époque) ! Et demain, quand les hôpitaux seront saturés et qu'il n'y aura plus de lits disponibles, ils viendront sans doute nous expliquer qu'il n'est finalement pas utile de se faire hospitaliser !

Il est vrai qu'ils ont déjà agi de la sorte avec les résidents des maisons de repos et de soins !

 

Marc Van Ramst, "expert" de référence, invite chacun(e) à rester à son domicile.

"Meer dan ooit nergens beter dan thuis" a-t-il "gazouillé" sur un célèbre réseau social.

Nulle part mieux qu'à la maison ?

OK.

Par conséquent, les travailleurs doivent cesser de se rendre au travail, les étudiants dans les établissements scolaires, les consommateurs dans les centres commerciaux et les navetteurs dans les transports en commun ?

Ou alors, il s'agit d'une rhétorique qui ne concerne une fois de plus que la "vie privée" ?

Un peu de cohérence ne serait peut-être pas du luxe, non ?

Mais c'est évidemment plus facile de s'en prendre aux individus que de proposer des mesures structurelles qui mettent en cause la machine productiviste et consumériste…

 

 

 

21 octobre 2020

CoronaSaga (II)

 

2.969 patients Covid-19 sont actuellement hospitalisés en Belgique dont 486 en soins intensifs, ressort-il de la mise à jour ce mercredi matin des chiffres provisoires communiqués par Sciensano.

Le nombre moyen de nouvelles contaminations quotidiennes, calculé entre le 11 et le 17 octobre, continue d’augmenter et s’élève désormais à 8.975 (+68%).

Entre le 14 et le 20 octobre, les hospitalisations ont continué leur progression, avec une moyenne de 295,4 admissions quotidiennes (+94%).

Toujours entre le 11 et le 17 octobre, le virus a fait plus de 32 morts (+14) en moyenne par jour. 

Mais les gouvernements n'en ont cure, leur priorité étant ailleurs : assurer la continuité de la production (de profits) et par conséquent faire tourner à plein l'économie ; maintenir ouvertes les écoles recyclées en "garderies" pour les parents salariés ; garantir la poursuite de la consommation maximale...

Ils ne veulent décidément pas changer de "modèle", et les bavardages sur un "monde de demain" qui sera(it) différent du "monde d'hier" sont bien une arnaque destinée à camoufler l’absence d’une véritable perspective de sortie de cette crise sanitaire.

La rupture, il faudra aller la chercher…

 

 

La Fédération des parents de l’enseignement officiel l’assure, les élèves ont beaucoup de mal avec l’école sous mode Covid.

À l’inverse des pédiatres, ils plaident pour un enseignement alternant distanciel et présentiel.

Selon une enquête menée par cette fédération, 4 élèves sur 10 déclarent un vrai malaise. 7 parents sur 10 indiquent que leurs enfants, dans le secondaire, ne supportent pas le masque. Et 4 sur 10 affirment que l’école ne prévoit pas de pauses régulières alors que c’est obligatoire.

Dès lors, 50 % des parents estiment qu’il faut aujourd’hui fermer les écoles secondaires, tandis que 30 % recommandent un enseignement alternant distanciel et présentiel.

Seront-ils entendus ? Rien n’est moins sûr…

 

 

George-Louis Bouchez,  −maintenant quasiment invité chaque jour par la RTBF, chaîne de  "service public" !−  a expliqué dans l’émission "Matin première" qu’il faudra  "prendre des mesures plus strictes" car "les gens n’ont pas conscience des chiffres" !

Toujours la même ritournelle politicienne : les "gens", les "gens", les "gens"... (il faut d'ailleurs croire que ce sont les "gens" de tous les pays les grands responsables puisque le virus honni est présent massivement partout en Europe, et ailleurs dans le monde !).

Mais jamais un mot sur la véritable cause de cette pandémie, qui n’a rien d’une fatalité mais tout d’un produit direct d’un système qui relègue la vie derrière le taux de profit !

Or, les épidémies se répèteront à l’avenir si les destructions provoquées par l'extractivisme (le prix du "choix" persistant du fossile), le "grand déménagement du monde" (déplacement quotidien de marchandises sur des milliers de kms) , les déforestations à grande échelle, la priorité accordée à l’agrobusiness... persistent.

Et puis, il y a la responsabilité des gouvernants : qu'ont-ils mis en place depuis février-mars pour se préparer à défier la seconde vague ? Rien ou presque rien ! Ils continuent à improviser et à revisiter la fable du lièvre et de la tortue !

Résultat : après la saga des masques, voici la saga des tests ! Sur fond de mesures ponctuelles incohérentes, sans la moindre anticipation !

Nous ne sommes pas sortis de l'auberge... où le Coronavirus est confortablement installé !

 

 

La Belgique a emprunté 12 milliards € depuis mars.

Allons-nous devoir nous serrer la ceinture pour payer cette "dette sanitaire"  s’interroge de manière faussement ingénue la presse ?

La vraie question −qui relève d’une option politique− serait plutôt : "QUI" doit payer ?

Mais avec un gouvernement encore et toujours dirigé par la droite libérale, et avec un PS et Ecolo parfaitement intégrés dans le capitalisme, la réponse −hélas− ne fait guère de doute...

19 octobre 2020

CoronaSaga (I)

 

Le Coronavirus n’est ni une des "sept plaies d’Egypte" ni une malédiction tombée fortuitement du ciel, mais une conséquence directe d’un mode de production et d’échange déterminé, qui exploite le travail et pille la nature : le capitalisme.

L’extractivisme forcené et le recours massif aux énergies fossiles détruisent les écosystèmes et sapent les conditions d’existence des espèces vivantes. Les zoonoses se multiplieront à l’avenir si le "grand déménagement du monde", les déforestations à grande échelle, le choix de l’agrobusiness persistent.

Pour autant, nous ne devons pas attendre passivement la sortie du capitalisme  −qui hélas risque de prendre beaucoup de temps !−  pour agir et prendre des mesures urgentes face aux crises (écologique, sociale, sanitaire…) qui se multiplient aujourd’hui !

Mais faute d’un but clair, impossible de tracer consciemment une réelle voie alternative.

A terme, nous ne sortirons pas des impasses actuelles sans solutions structurelles et systémiques.

Et c’est dès maintenant qu’il faut mobiliser dans ce sens.

Avant qu’il ne soit minuit dans ce siècle…

 

 

500 millions € du gouvernement fédéral pour soutenir le secteur de l’Horeca.

Une part servira à revoir à la hausse le "droit passerelle de crise". Les montants passeront à 2.583,38 € par mois pour un indépendant isolé (contre 1.291,69 € aujourd’hui) et 3.228,20 € pour ceux ayant des personnes à charge (contre 1.614,10 € actuellement).

Une autre part servira au prolongement de deux mois, jusqu’à fin décembre, du droit passerelle "de soutien à la reprise". Cette aide est destinée aux professionnels des secteurs qui tentent de reprendre après avoir été forcés de fermer partiellement ou totalement, et qui ont subi une baisse significative de leur chiffre d’affaires ou de leurs commandes.

Finalement, le "Fédéral" s’engage à contribuer au paiement de primes de fin d’année complètes pour tout travailleur de l’Horeca, selon un mécanisme encore à définir. L’exonération du paiement des cotisations patronales ONSS du troisième trimestre 2020, pour les entreprises et indépendants qui doivent fermer, complète le dispositif.

Ajoutons que les "entités fédérées" prendront également des mesures d’aide dans les prochaines jours.

Dont acte. 

Mais : 

 

  • – Les "aides publiques" sont des aides qui en dernière analyse sont et seront payées par les citoyens-travailleurs-contribuables.
  •  
  • – L'exonération de cotisations ONSS -qui contribuent à financer la Sécurité sociale- creusera le déficit de celle-ci, un déficit qui, lui aussi, sera financé à terme par les mêmes citoyens-travailleurs-contribuables.
  •  
  • – Il y a 17 % de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvreté. Beaucoup de ces personnes aimeraient probablement pouvoir bénéficier des montants cités ici. Hélas, à chaque fois que des revalorisations d'allocations ou de pensions sont revendiquées, les différents gouvernements se font tirer l'oreille car il refusent de sortir des clous austéritaires.
  •  
  • – Oui, mais il s'agit de "solidarité", nous disent-ils ! Pour rappel, ce n'est pas la population qui a décidé de fermer l'Horeca, mais les différents exécutifs, de concert ! Qui depuis des mois décident tout et leur contraire, sans aucune concertation. Même les parlementaires n'ont pas vraiment leur mot à dire, eux qui ne sont pas conviés à débattre des dispositions prises et qui, par conséquent, ne les votent pas.
  •  
  • – En résumé, les "décideurs" courent après la pandémie depuis plus de 7 mois, prennent des décisions -souvent incohérentes !- au "jour-le-jour" et à contre-temps, se drapent ensuite dans le manteau de généreux "sauveurs", et présenteront finalement la facture à la collectivité...

Tout va bien, vous êtes entre de bonnes mains, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles et, pour le reste, circulez il n'y a rien à voir ! 

 

 

Face aux chiffres qui s’emballent, Alexandre De Croo martèle qu’il faut "éviter les contacts sociaux" !

Sauf dans les transports publics, les entreprises, les écoles, les centres commerciaux, les aéroports et ainsi de suite…

Un peu de cohérence ne serait pas du luxe !

 

 

17 octobre 2020

Coronavirus : débilitante saga

LES PRINCIPALES MESURES DE CE VENDREDI 16 OCTOBRE

 

 

 

 

Efforts et sacrifices : telle est la réponse récurrente du "haut" dictée au "bas".

Sans surprise, la deuxième vague du Coronavirus est donc à nouveau l’occasion d’imposer une batterie de mesures qui devra être supportée par le plus grand nombre.

Les citoyens sont évidemment une cible facile mais il serait temps de commencer par cesser d'infantiliser et de culpabiliser en permanence la population !

Ainsi, pour d'aucuns, "les gens" seraient les grands responsables de la dégradation de la situation... Mais, à juste titre, "les "gens" se demandent aujourd'hui pourquoi d'importantes restrictions leur sont imposées dans leur bulle privée et pourquoi dans le même temps ils doivent continuer à prendre des transports publics pour aller bosser (le "télétravail" ne concerne qu'une minorité de salariés) !?!

Les "gens" se demandent pourquoi les écoles sont rétrogradées au rang de "garderies" pour soulager les parents qui doivent aller au turbin envers et contre tout !?!

Les "gens" se demandent pourquoi l'Horeca doit fermer alors que les grandes surfaces et les centres commerciaux restent ouverts !

Les "gens" se demandent pourquoi les ministres, qui donnent sans cesse des leçons à tout le monde, sont contaminés les uns après les autres !?!

Et surtout les "gens" se demandent ce qu'ont réellement mis en oeuvre les "gouvernants" depuis sept mois pour anticiper cette nouvelle vague !?! 

Visiblement, ils n'ont pas renforcé le système des soins de santé, en lui garantissant notamment des moyens supplémentaires pour faire face à cette pandémie (personnel, matériel, lits disponibles…)  

Et que dire du testing qui est un fiasco ou du refus de renforcer les prérogatives des CCPT pour assurer le respect des mesures de sécurité dans les entreprises ?

En outre, ce virus est aussi un "virus de classe" qui frappe d’abord les plus démunis et les plus pauvres ! Quelles mesures structurelles ont donc été prises par les différents "Exécutifs" en solidarité avec les plus "faibles" ? Réponse : aucune !

Enfin, il y a toujours un aspect essentiel de cette "crise" qui est occulté : la responsabilité du capitalisme financier globalisé.

En détruisant les écosystèmes, en organisant sans cesse le grand déménagement du monde, en privilégiant l’agro-business, la multiplication des "zoonoses" (transmission de virus entre les différentes espèces −animaux et êtres humains, êtres humains et animaux−) est inévitable et sera de plus en plus fréquente !

La lutte contre la pandémie de la Covid-19 comme la lutte contre la catastrophe écologique (dont le "dérèglement climatique" n’est qu’un aspect !) doivent impérativement être une lutte anticapitaliste.

C’est urgent ! Sans quoi…

 

 

 

 

15 octobre 2020

Fléaux

 

Emmanuel Macron durcit le ton : couvre-feu dans les grandes villes entre 21 heures et 6 heures.

Mais attention, couvre-feu pour la vie sociale et la vie privée, pas pour l’activité économique !

Comme le notait un observateur averti, mi-goguenard mi-furieux : "visiblement travailler protège du virus" !

Pas question surtout d’entraver la marche des (grandes) entreprises, pas question de freiner la production de richesses, celle qui est accaparée par une minorité.

Ce "deux poids deux mesures" imposé par "le haut" irrite de plus en plus une population à bout.

Mais les incohérences délibérées des pouvoirs sont une chose, la remise en cause autoritariste et de plus en plus systématique des libertés et droits démocratiques en est une autre… qui devrait inquiéter !

D’ailleurs, en Belgique aussi cette musculation est à l’œuvre. Pas plus tard qu’au journal télévisé de la RTBF, mercredi soir, un "expert" réclamait "des mesures fortes pour donner un coup d’arrêt, notamment en diminuant les rassemblements" !

Et manifestement, il ne parlait pas de "rassemblements" dans les entreprises, les écoles, les commerces ou les transports en commun…

En quelques mois, pour d’aucuns, ceux-ci semblent donc s’être métamorphosés en sanctuaires, à l'abri de la catastrophe sanitaire, et par conséquent intouchables !

Un positionnement destiné à cibler les citoyens en tant qu'individus et à les infantiliser ?

En réalité, le productivisme capitaliste (et sa destruction des écosystèmes) porte une lourde responsabilité dans le développement de nouvelles pandémies.  Et son obsession de la course aux profits est un obstacle pour la mise en œuvre de solutions pertinentes susceptibles d’éradiquer "la crise de la Covid-19".

A l’évidence, un fléau ne peut apporter une réponse à un autre fléau…

Tirons-en les conclusions !

 

01:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |