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17 octobre 2021

JLM 2022 (2)

 

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Parution prévue le 18 novembre 2021

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25 août 2021

Un "pass" pour l'"Etat fort", impasse pour la démocratie !

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Ah, cette fameuse "comparaison" avec le permis de conduire qui circule sur Facebook et les "réseaux sociaux", qui est peut-être amusante mais qui est d’abord tout-à-fait foireuse !
 
Pour rappel : personne n'est obligé de conduire une voiture ni contraint d'en acheter une, et l'on peut emprunter les transports en commun, ce qui d'ailleurs est à recommander pour lutter contre le "réchauffement climatique" ! Personne n'est donc forcé de passer un examen pour l'obtention du précieux sésame ! Mais aucun candidat conducteur ne remet en question la nécessité légale de franchir cette étape !
 
Et surtout, et là est l'essentiel dans cette problématique, il ne faut pas exhiber son permis de conduire (et ses papiers d'identité !) pour aller boire un verre dans un bar, pour se rendre au cinéma afin de pouvoir y visionner un film, pour faire ses courses dans un centre commercial, pour monter dans un train ou pour prendre un rendez-vous dans une institution hospitalière !
 
Quant au "pass" dit "sanitaire" , car c'est de cela qu'il s'agit :
 
1. Il est utile de lire ou relire la "stratégie du choc" de Naomi Klein qui démontre comment le capitalisme utilise des crises et désastres pour remettre en cause la démocratie et ses acquis !
 
2. Il faut se garder de banaliser ce "pass", qui a peu à voir avec la lutte contre la pandémie mais beaucoup avec la dérive autoritariste de nos sociétés et la dynamique engagée vers un contrôle total des populations ! Les dystopies littéraires, comme 1984  de George Orwell, se concrétisent progressivement dans notre monde (en tenant compte naturellement des spécificités de notre époque), sans que cela suscite une réelle levée de boucliers, et ce n'est guère rassurant...
 
3. Je suis vacciné (en Belgique) et je dispose du document recommandé. Mais être vacciné ne signifie pas abdiquer tout esprit critique, et pour ma part je ne veux pas vivre dans une société où il faut exhiber tous les jours un code QR et sa carte d'identité pour pouvoir circuler librement (comme en France, aujourd’hui, et probablement chez nous, demain...) !
 
4. La vaccination n'est pas obligatoire actuellement, en Belgique comme dans les autres pays ! Et ce ne fut pas une décision d'obscurs "complotistes" ou des "Illuminatis", mais bien de "nos" gouvernants (et de leurs "experts") ! Il faut être cohérent : à partir du moment où cette vaccination est facultative, à partir du moment où le choix est offert à chacun(e), il n' y a aucune raison de mener une croisade contre celles et ceux qui rejettent le vaccin, il n'y a aucune raison de stigmatiser des gens qui font simplement usage de la liberté qui leur est accordée, et rien n’autorise par conséquent l’édification d’une société fracturée sur cette base ! Celles et ceux qui consacrent de l'énergie à une "chasse aux sorcières" sur les réseaux sociaux, ou dans la vie quotidienne, feraient mieux d'utiliser leur "gnac" pour se mobiliser en faveur de l'obligation vaccinale et d'un changement législatif, ce qui aurait le mérite de la clarté et éviterait toute cette hypocrisie et cette duplicité de la part des différents gouvernements !
 
5. Par ailleurs, on ne peut que noter un paradoxe dans le simulacre de débat "vac/anti-vacc" : les personnes vaccinées sont censées être protégées (en Belgique, plus de 80 % de la population adulte à ce jour !). Dès lors, pourquoi devrions-nous craindre les personnes non-vaccinées qui ne mettent vraiment en danger que les autres personnes qui ont fait le même choix de l'abstention vaccinale, et qui l'assument ?
 
6. Enfin, les "variants" : ceux-ci se développent parce que nous discutons chez nous, dans les pays riches, de la perspective d'une troisième dose, alors que dans les pays pauvres, comme en Afrique par exemple, moins de 1 % de la population a pu avoir accès à une première vaccination ! Toutefois, l'OMS a beau tirer la sonnette d'alarme à ce sujet, l'UE et les USA (derrière des discours de façade) n'en ont cure ! Et puis l'industrie pharmaceutique, qui augmente sans cesse ses prix, s'intéresse uniquement à la demande "solvable", pour gonfler ses bénéfices ! Pas de doute, le capitalisme est aussi une manière (inégalitaire et anti-démocratique) de gérer une pandémie, dont il est entièrement responsable de par la destruction des écosystèmes et des choix productivistes qui "libèrent" des virus de leur milieu naturel et génèrent des "zoonoses" mortifères ...
 
 

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17 mai 2021

LA COMMUNE DE PARIS - 1871 [XXI]

 

 

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06 mai 2021

Mettre fin à l'enfumage gouvernemental autour de la négociation d'un AIP !

 

1. Le gouvernement ne remet pas en question la loi de 1996 et en vertu de son interprétation maintient la possibilité d’une augmentation salariale maximale limitée à 0,4 % sur… 2 ans ! La perspective d'une véritable révision à la hausse du salaire minimum est très vague.
 
2. Le gouvernement propose une "prime" sous la forme d’un "chèque consommation". Une mesure non récurrente pour une valeur qui ne doit pas dépasser 500 € et qui peut être négociée uniquement dans les entreprises qui ont réalisé de "bons résultats" (?), empêchant l’ensemble des travailleurs d’en bénéficier et entretenant ainsi la division au sein du monde du travail.
 
3. Il n’y a pas de cotisations sociales sur ce type de "bonus" et la Sécu se voit une fois de plus privée d’une rentrée financière pourtant indispensable en cette époque de fragilisation du plus grand nombre.
 
4. Comme il ne s’agit pas d’une revalorisation salariale structurelle, cette prime n’aura pas d’effets bénéfiques différés (calcul de l’indexation, du pécule de vacances, de la pension…) tout au long d’une carrière.
 
5. Si la politique salariale reste enfermée dans un carcan strict, il n’en va pas de même des revenus du capital. Les grands discours du premier mai menaçant de s’en prendre aux plantureux dividendes des actionnaires n’étaient que de la poudre de Perlimpinpin destinée à gagner du temps.
 
6. Le discours du  "c’est mieux que rien" est toujours réservé aux travailleurs qui doivent se contenter depuis longtemps de "cacahuètes" alors que les grandes entreprises, les patrons et les actionnaires voient leurs revenus croître de manière permanente.
 
7. Ce type de scénario se répète au fil des années lors de chaque négociation d’un accord interprofessionnel. La concertation sociale est une impasse.
 
8. Sans une véritable mobilisation sociale, aucune réelle modification des rapports de forces n’est envisageable et il restera impossible de "faire bouger les lignes" d’une manière significative. L'heure doit effectivement être aux actions d'ampleur pour des objectifs clairs. Aux déclarations de rejet et aux postures de circonstances doivent succéder des actes forts...
 
 

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01 mai 2021

Autour de la pandémie et autour du Premier Mai

Je vois passer des ’’posts’’ (sur Facebook, notamment) d’amis ’’de gauche’’ qui se joignent au choeur des autorités pour stigmatiser la jeunesse qui pourrait (?) se rassembler ce jour au Bois de la Cambre. 

J’ai connu une époque (décidément bien lointaine, ce qui ne me rajeunit pas !) où les ’’anticapitalistes’’ participaient à des manifestations organisées par la bureaucratie syndicale pour des objectifs discutables, parce qu’il existait néanmoins dans ces ’’initiatives’’ une potentielle ’’dynamique’’ dont il fallait pouvoir se saisir avec ses propres perspectives.  

Aujourd’hui, l’éventualité de voir des milliers de jeunes se rassembler (un rassemblement, mais quelle horreur Mon Cher !) est donc critiquée au motif que les ’’organisateurs’’ sont ’’suspects’’ (c’est bien connu, il ne peut y avoir de mouvement sans des ’’manipulateurs’’ qui tirent les ficelles dans la coulisse !). 

Cela me fait penser à une certaine ’’extrême-gauche’’ française qui brocardait les appels à l’action ’’contre l’augmentation des prix des carburants’’ en octobre 2018 circulant sur les réseaux sociaux, car elle y voyait la main menaçante du FN (RN) et du poujadisme. Quelques semaines plus tard, le ’’Mouvement des Gilets Jaunes’’ ainsi lancé s’installait sur les ronds-points et nos experts es révolution durent virer de bord et se rallier précipitamment à la dynamique créée à l’insu de leur plein gré ! 

Le positionnement alambiqué du gauchisme sui generis et de la ’’gauche gestionnaire’’ propres à ’’notre’’ royaume est la meilleure manière d’ouvrir la porte à l’extrême-droite, une porte qu'elle a d’ailleurs largement franchie, notamment en Flandre !  

Ce n’est pas en ignorant, en critiquant vertement ou en combattant des aspirations –somme toute légitimes– d’une partie de la population, jeune ou moins jeune, que l’on gagnera celle-ci à des solutions de rechange aux choix déterminés des dominants. 

Cette frilosité généralisée explique sans doute aussi pourquoi le Premier Mai sera essentiellement organisé chez nous devant des écrans d’ordinateur ou de smartphone (à l’exception notable du PTB et de la FGTB, dans quelques villes) afin de respecter les ’’règles’’, alors que partout en France –par exemple– des centaines de milliers de manifestants seront dans la rue, syndicats et partis côte à côte (certes, ici et là, parfois dans des cortèges séparés, mais ceci est une autre histoire… ). 

Plus globalement, ce qui interpellant dans cette pandémie et sa gestion autoritariste, c’est le positionnement résigné des ’’gauches’’. Depuis 15 mois, les gouvernants prennent des ’’mesures d’exception’’ qui font peu de cas des libertés et droits démocratiques, et depuis 15 mois ces politiques sont acceptées (voire même encouragées !) par maints champions auto-proclamés de la contestation ’’anticapitaliste’’, tétanisés par le coronavirus. Comme s’il n’y avait qu’une réponse possible à l’épidémie, celle du confinement généralisé (enfin presque, les grandes entreprises n’ont jamais été concernées, business oblige !) et celle de l’accumulation sans fin de dispositions liberticides et répressives. 

Je crains que nous subissions longtemps les conséquences de cette sidération et le ’’monde de demain’’ aura décidément de bien sombres couleurs !

 

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Chaque décès est un décès de trop et le bilan de la pandémie est lourd, très lourd. C’est indiscutable. Mais chaque victime du cancer, d’une maladie cardio-vasculaire ou de n’importe quelle autre pathologie est également une victime de trop ! Et dans tous les cas, c’est un drame pour les familles et pour les proches. Il ne s’agit donc pas d’établir des comparaisons macabres ni de dresser une hiérarchie des mortalités, il ne s’agit pas de minimiser l’impact mortifère du coronavirus. Il s’agit de comprendre pourquoi il y a instrumentalisation d’un triste bilan.  

Car il y a une publicité ininterrompue de ces  statistiques (exécrables) dues à la Covid-19, alors que les médias et le landerneau politique sont beaucoup plus discrets (euphémisme !) concernant les personnes qui meurent pour tant d’autres motifs sanitaires. Et je ne parle même pas ici des millions de morts de la faim ou des millions de victimes de la pollution dans le monde, chaque année !  

Tout se passe comme s’il était impératif d’entretenir un climat de peur permanent afin qu’une majorité de la population accepte toutes les mesures décrétées ’’en haut’’, même les plus contraignantes, mêmes les plus liberticides. 

Ainsi, depuis 15 mois, les gouvernants ont pu imposer sans grand contrôle démocratique des couvre-feux, des interdictions de rassemblements, la fermeture durable de secteurs entiers de la société  –mais pas les grandes entreprises !–, l’enfermement des familles… et activer dans le même temps un volet répressif ciblant les récalcitrants (amendes, poursuites judiciaires, …), un processus qui a par ailleurs généré des vocations soudaines en matière de délation, renvoyant à une époque que l’on croyait révolue ! 

Et aujourd’hui, Premier Mai, nous voyons des ’’forces de l’ordre’’ (lequel ?) investir des lieux de culture pour verbaliser des  ’’contestataires’’ peu agressifs qui veulent seulement attirer l’attention sur le drame vécu par un secteur indispensable à la vie sociale et à l’équilibre ’’psychique’’ de chacun[e] ! 

Les ’’grands discours’’ sur la possibilité d’améliorer le monde, en tirant les enseignements de cette crise sanitaire, ne sont indéniablement plus qu’un souvenir…

 

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30 avril 2021

Premier Mai, journée internationale de luttes !

 

Le 1er Mai n’est pas une fête du muguet ou une célébration de type pétainiste ’’du travail’’ !

Le 1er Mai est une journée internationale de luttes des travailleuses et des travailleurs.

Son origine remonte au 1er Mai 1886, où furent organisées aux Etats-Unis de nombreuses grèves et manifestations pour revendiquer –entre autres– la journée des huit heures (’’Huit heures de travail ! Huit heures de repos ! Huit heures d’éducation !’’). Dans les jours qui suivirent, des affrontements firent plusieurs dizaines de morts à Chicago dans les rangs des manifestants grévistes et un attentat à la bombe tua plusieurs policiers. 5 militants ouvriers furent jugés de manière expéditive et condamnés à mort par pendaison ! 

La date du 1er Mai fut ensuite retenue par la Deuxième Internationale, lors de sa fondation en 1889, comme journée d’action internationale, ’’de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail, et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris’’.

Aujourd’hui, 142 ans plus tard, cette journée n’a rien perdu de sa signification conflictuelle. Bien sûr, la lutte des classes concrète a permis un réel ’’progrès social’’. Mais la voie de l’émancipation reste encombrée par l’exploitation capitaliste.

Et de profondes inégalités subsistent dans le monde. Ainsi, quelques centaines de milliardaires possèdent plus qu’une moitié de l’humanité !

Chez nous, le 1er Mai se déroulera demain dans une situation de caporalisme sanitaire limitant des libertés essentielles et dans un contexte de relations tendues entre les organisations syndicales et le patronat. En cause, la négociation d’un accord interprofessionnel et les exigences de la FEB de limiter les augmentations de salaires à 0,4 % sur… deux ans ! Alors que les dividendes et les profits des grandes entreprises ne cessent de battre des records. Dans ce bras de fer, les fédérations patronales s’appuient sur la loi de 1996 qui n’a pas été remise en question par ce gouvernement lors de sa formation, une loi adoptée à l’époque par une coalition CVP-PS !

Clairement, il n’existe aucune chance d’obtenir des revalorisations salariales significatives en restant enfermé dans le cadre de la ’’concertation sociale’’. 0,4 %, et peut-être demain 0,8 % ou 1 %, cela restera toujours une ’’aumône’’…

Renouer avec l’esprit du 1er Mai implique de renouer avec les luttes pour transformer les rapports de forces entre le ’’capital’’ et le ’’travail’’.

Pour le ''social" et pour le "climat".

Tel doit être l’un des messages forts à lancer ce samedi !

 

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Ce matin, veille de la journée internationale de lutte des travailleurs, Paul Magnette était l’invité de la matinale de la RTBF. 

L’occasion pour lui d’enfiler le costume du preux chevalier de ’’la gauche’’, celui qui gouverne avec la droite certes, mais pour mieux l’empêcher de nuire ! 

Une posture pourtant difficilement crédible tant le passif ’’participationniste’’ de son parti est grand. 

Pour mémoire, avant la funeste ’’Suédoise’’, le PS a collaboré avec les partis de droite dans différents gouvernements durant 26 années consécutives ! Et pendant cette période, les politiques austéritaires qu’il a contribuées à mettre en œuvre furent tout aussi funestes. 

Il n’y a pas seulement cette fameuse loi de 1996 –adoptée alors par le gouvernement Dehaene II, un gouvernement de coalition entre sociaux-chrétiens et… socialistes !–, revenue sur le devant de la scène à l’occasion des négociations chahutées pour un nouvel AIP.  

Il y eût aussi le ’’plan global’’ (qui entraîna une grève générale nationale en front commun syndical, en 1993) , le traficotage du système d’indexation (’’lissage’’ de l’index et ’’index-santé’’), le ’’pacte des générations’’, les privatisations, les ’’économies’’ à répétition dans la Sécu, les mesures fiscales favorables aux grandes entreprises, les ’’intérêts notionnels’’, la traque des chômeurs (qui fit '’saigner’’ –paraît-il– le cœur de Di Rupo !)… Ajoutons un appui marqué à la construction européenne libérale, avec la ratification des traités européens au service du principe de la ’’concurrence libre et non faussée’’. 

Et à côté de toutes ces mesures pénalisantes imposées à la population : l’absence de dispositions fortes face à la fraude fiscale ou à la fuite des capitaux, et l’inertie totale face à la crise écologique globale (dont le ’’réchauffement climatique’’ n’est qu’un aspect), laquelle n’est d’ailleurs pas étrangère au développement de l’actuelle pandémie ! 

Mais où il y a de la gêne, il n’y a manifestement pas de plaisir : ce bilan n’a donc jamais empêché, le 1er mai, le PS de se draper dans le costume du défenseur numéro un du monde du travail, du meilleur rempart contre le capitalisme et ses turpitudes, du fidèle protecteur des intérêts des salariés ! 

Double pratique, double langage. Un tantinet politiquement indécent…  

Et d’aucuns s’étonnent encore du recul électoral constant de ce parti (proche des 44 % en Wallonie en… 1987) !?!

 

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19 avril 2021

Covid-19 : en finir avec le caporalisme sanitaire !

163501754_3642001652593914_4471710719093575908_n.jpgLe premier cas de coronavirus identifié officiellement en Belgique remonte au… 14 février 2020, il y a plus d’un an !

Établir un bilan après 14 mois d’épidémie revient inévitablement à interroger les stratégies suivies par les gouvernements et préconisées par leurs ’’experts’’. 

Aujourd’hui –les chiffres en attestent chaque jour, à commencer par le niveau de la mortalité !–, un lourd constat d’échec s’impose.

Confinement, déconfinement, re-confinement, re-déconfinement, couvre-feux diversifiés, interdictions de déplacement (à l’étranger), paralysie de secteurs entiers de la société –culture, événementiel, Horeca–, et même une campagne de vaccination (entamée fin décembre de l’année dernière), n’ont toujours pas permis de s’extraire de cette pandémie !

Pourtant rien ne change fondamentalement.

A l’issue de chaque ’’Codeco’’ le discours des gouvernants est immuable et les mêmes promesses sont sans cesse démenties, enfermant la population dans une procession d’Echternach perpétuelle : trois pas en avant, deux pas en arrière.

 

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Cette situation ne peut perdurer, car les êtres humains sont des êtres sociaux et ont besoin d’interactions relationnelles qui font sens. Or, toute vie sociale, culturelle et démocratique est durablement étouffée.

Nous avons ainsi assisté ces derniers mois au retour d’un fâcheux  ’’boulot-métro-dodo’’ comme seule perspective concrète de l’existence.

De surcroît, et c’est pour le moins inquiétant, ce nouveau ’’mode de vie’’ est imposé autoritairement par le ’’haut’’. Les mesures sont en effet décrétées 164560320_3651975691596510_7097711468564047996_n.jpgde manière ’’verticaliste’’, sans consultation de la société civile et de ses organisations, sans concertation avec les mouvements sociaux, et… sans véritable délibération parlementaire. A tel point que la justice a récemment condamné le gouvernement fédéral pour l’absence d’une assise légale à la mise en œuvre de sa ’’politique sanitaire’’ !

Ce despotisme hygiénique est combiné à un matraquage idéologique permanent, à un ’’contrôle social’’ renforcé et à des processus d’infantilisation de la population. Il suffit d’écouter la manière de s’exprimer des différents ministres au cours des conférences de presse ou dans les médias : manifestement, ils pensent s’adresser à des benêts et estiment devoir réprimander constamment de vilains garnements désobéissants.

 

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Tout aussi alarmant : derrière cette posture hautaine est agité un rude bâton répressif. Les amendes pleuvent, les poursuites judiciaires s’intensifient et les libertés démocratiques élémentaires sont restreintes, tel le droit de manifester (massivement).

La souveraineté citoyenne est une fiction : nous sommes priés de nous conformer aux directives d’un ’’sommet’’ politique sans discussion aucune !

Il devient urgent de s’engager sur d’autres voies.

En commençant d’abord par s’attaquer aux causes réelles des pandémies, même si cela prendra du temps et même si cela n’aura pas d’effets directs sur les difficultés actuelles. S’écarter d’un modèle reposant sur l’agrobusiness, la déforestation, la destruction des habitats naturels est vital. On ne peut tergiverser plus longtemps pour commencer à changer de mode de production, de consommation et d’échange. Si le cap actuel est maintenu, d’autres épidémies seront inévitables à l’avenir.

Devant ce sombre panorama, il convient également de consolider notre secteur des soins de santé sous tous ses aspects : financement, infrastructures, matériel de pointe, technologies disponibles, personnels soignants…

Et dans l’immédiat ?

 

  1. Agir au niveau des grandes entreprises qui constituent l’un des principaux lieux de propagation du virus, en renforçant la surveillance et les sanctions. Donner des moyens supplémentaires aux travailleurs et à leurs organisations pour contrôler les dispositions sanitaires mises en place, avec un droit d’initiative et de veto.
  2. Réduction généralisée du temps de travail ; mise en place de plages horaires souples (avec roulement) pour ne pas surcharger les transports collectifs et encombrer l’espace public. Accroitre l’offre en trains et en bus disponibles. Télétravail obligatoire pour les salariés dont l’outil professionnel est un ’’terminal’’.
  3. Contrer les diktats du ’’Big Pharma’’ ; brevets libres sur les vaccins ; constitution d’un pôle public du médicament ; accroissement des moyens pour le secteur de la recherche publique afin de développer des traitements efficaces.
  4. Dispositifs techniques (aérosolisation, détecteurs de CO2, plexiglas…) financés par l’Etat. Gratuité des masques. Priorité à la prévention.
  5. Renforcer la démocratie. Pas de mesures liberticides ’’d’exception’’. Pas de ’’pouvoirs spéciaux’’. Contrôle étroit de ’’l’exécutif’’ par le ’’législatif’’. Garantir la liberté de rassemblement et de manifestation.

Le moment est donc venu de tracer de véritables perspectives afin de pouvoir vivre malgré la Covid-19, et celles-ci ne peuvent être l’enfermement, la surveillance, la délation ou la punition.

Le moment est également venu d’ouvrir la voie à une profonde transformation de la société afin que le ’’monde de demain’’ ne soit pas la copie conforme des mondes ’’d’hier ou d’aujourd’hui’’.

 

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Sortir de la recherche du profit maximal immédiat et de la course à l’enrichissement individuel, de la concurrence sans entrave et des exigences de la compétitivité, du productivisme et du saccage de la planète, de l’oppression et de l’exploitation des êtres humains, des inégalités sociales monstrueuses et de la pauvreté organisée, de l’extinction de la biodiversité et du déséquilibre des écosytèmes, de la perte de la maîtrise collective du temps et de l’abandon du bien commun… Pour faire plus court : rompre avec le capitalisme !

Ce chemin sera long et escarpé. Alors, sans plus tarder, en avant…

 

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28 mars 2021

LA COMMUNE DE PARIS - 1871 [XIX]

 

DITS ET ECRITS [5]

 

C’est aujourd’hui la fête nuptiale de l’idée et de la révolution.

Jules Vallès, 28 mars 1871

 

Ces abominables communeux ont brûlé solennellement la guillotine l’autre jour. Tu vois comme ils sont sanguinaires. Ils sont superbes d’entrain, de conviction tous ces bataillons. Quelle leçon pour Trochu ! S’il avait su se servir des forces dont il disposait ! Et pourtant il n’y a pas la même unanimité que lorsqu’il s’agissait de battre les Prussiens. Les amis de l’ordre ont une tendance irrésistible à franc-filer.

Alix Payen, 10 avril 1871

 

Comprend-on ce gouvernement qui s’obstine à considérer la révolution de Paris comme le fait d’une poignée de factieux. Une poignée de factieux qui tient en échec la plus belle armée que l’on ait jamais vue, et cela depuis six semaines et ils n’ont pas fini. Ils devraient comprendre qu’il y a quelque chose au fond, une idée qui vaut la peine d’être discutée, mais non, ils sont aveugles comme tout ce qui est vieux et tout ce qui est destiné à tomber. Pour moi je crois que c’est l’enfantement laborieux d’une ère nouvelle et non point l’agonie de la France.

 Louise Milliet, 4 mai 1871

 

Mais abstraction faite de ce qu’il s’agissait d’un simple soulèvement d’une ville dans des conditions exceptionnelles, la majorité de la Commune n’était pas socialiste, et ne pouvait pas l’être. Avec une faible dose de bon sens, elle aurait pu néanmoins obtenir avec Versailles un compromis utile à toute la masse du peuple, seule chose qu’il était possible d’atteindre à ce moment-là. En mettant simplement la main sur la Banque de France, elle aurait pu effrayer les Versaillais et mettre fin à leurs fanfaronnades.

Karl Marx, 22 février 1881

 

La Commune de Paris de 1871 a été le premier essai historique –faible encore– de domination de la classe ouvrière. Nous vénérons le souvenir de la Commune, en dépit de son expérience par trop restreinte, du manque de préparation de ses militants, de la confusion de son programme, de l’absence d’unité parmi ses dirigeants, de l’indécision de ses projets, du trouble excessif dans l’exécution et du désastre effroyable qui en résulta fatalement. Nous saluons dans la Commune –selon une expression de Lavrov– l’aube, quoique bien pâle, de la première République prolétarienne.

Léon Trotsky, 1920

 

La Commune de Paris ? Ce fut d’abord une immense, une grandiose fête, une fête que le peuple de Paris, essence et symbole du peuple français et du peuple en général, s’offrit à lui-même et offrit au monde. Fête du printemps dans la Cité, fête des déshérités et des prolétaires, fête révolutionnaire et fête de la révolution, fête totale, la plus grande des temps modernes, elle se déroule d’abord dans la magnificence et la joie (…) Mais dès le début, la Fête contenait le drame ; le drame reprenait son sens primordial, fête vécue par le peuple et pour le peuple, fête colossale accompagnée du sacrifice volontaire de l’acteur principal au cours de son échec, tragédie.

Henri Lefèbvre, 1965

 

La Commune, fondement de l’analyse marxiste des révolutions, fut une révolution qui se passa de l’analyse marxiste.

Henri Lefèbvre, 1965

 

La conscience ouvrière quitta, en somme, le sillage des révolutions bourgeoises ; elle n’avait plus besoin de s’alimenter uniquement du souvenir de celles de 1789 et de 1848, elle disposait désormais d’une ‘’révolution en habit d’ouvrier’’, comme dit Vallès.

Georges Haupt, 1971

 

L’histoire complexe de la Commune prête déjà en elle-même à la pluralité des interprétations divergentes. Sa complexité, c’est celle de tout phénomène révolutionnaire inachevé qui laisse la porte ouverte à toutes les promesses qu’il n’a pas su réaliser, donc aux ambiguïtés.

Georges Haupt, 1971

 

La Commune de Paris a ouvert l’ère historique des révolutions prolétariennes et socialistes. Elle nous offre le premier exemple historique d’une véritable dictature du prolétariat. Elle a permis à Marx et à Lénine de parfaire la théorie marxiste de l’Etat. (…) La Commune de Paris a inauguré l’ère de l’expropriation des expropriateurs (…) en y instaurant un régime d’autogestion ouvrière.

Ernest Mandel, 1971

 

La Commune est morte de son isolement.

Jacques Solé, 2008

 

La Commune est un événement politique complexe, où s’articulent et se nouent des temps et des espaces discordants, et autant de motivations politiques étroitement mêlées : un mouvement de révolte patriotique contre l’occupation étrangère, un soulèvement de l’opinion républicaine contre Versailles, un mouvement de rébellion contre l’Etat parasitaire, un mouvement révolutionnaire contre la bourgeoisie, le capital. Elle est un précipité de multiples contradictions, et elle est grosse d’autant de possibles.

Daniel Bensaid, août 2008

 

Les descendants des sans-culottes de 1792, les enfants des combattants de 1848, étaient à nouveau en armes.

Chris Harman, 2008

 

La Commune n’a jamais eu de chef.

Jacques Julliard, 2012

 

Au vrai, rien n’est clair dans les événements du printemps 1871.

Jacques Rougerie et Robert Tombs, 2012

 

L’insurrection a été le fait d’une population, d’un ‘’peuple’’ composite, dont on perçoit mal ce qui fait l’unité.

Jacques Rougerie et Robert Tombs, 2012

 

Le schéma d’explication d’inspiration ‘’marxiste’’, qui faisait de la Commune un moment exemplaire de la lutte des classes a été largement réfuté, et aucun lecteur sérieux de Marx ne le reproduit aujourd’hui. En 1871, Marx ne parlait d’ailleurs pas de lutte des classes, mais de ‘’guerre civile’’. La Commune a été bien davantage.

Jacques Rougerie et Robert Tombs, 2012

 

 

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Diégo Rivera