11 décembre 2022
"BOUQUINAGE" - 84
"L'État capitaliste a toujours pour mission de rassembler en haut et disperser en bas."
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01 décembre 2022
"BOUQUINAGE" - 74
"On peut -je peux- formuler un programme politique. Mais un tel programme ne vaudra rien si la grande majorité de la population n'est pas prête, non pas à voter pour ce programme, mais à participer activement non seulement à sa réalisation, mais à son déploiement, son développement et, le cas échéant, à son altération. Un tel programme ne pourrait être aujourd'hui que le projet d'une société autogouvernée à tous les échelons -et il est tautologiquement clair qu'un tel projet n'a aucun sens si les gens n'ont pas le désir et la volonté de s'autogouverner et ne font pas ce qu'il faut pour cela. Or, ce n'est pas ce que nous constatons aujourd'hui. Cela veut-il dire qu'il faut tirer un trait ? Je ne le pense pas. Il ne peut y avoir de prédiction sérieuse en politique et en histoire. A la veille de Mai 68, Viansson-Ponté écrivait son célèbre article "La France s'ennuie". En effet, elle s'ennuyait tellement qu'elle a explosé quelques semaines plus tard. Je ne veux certes pas dire qu'on est à la veille d'un nouveau Mai 68. Mais simplement qu'aucun sondage et qu'aucune induction empirique ne peuvent prévoir le comportement d'une population à courte échéance, encore moins à moyen et à long terme."
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29 novembre 2022
Enfumage
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13 novembre 2022
"BOUQUINAGE" - 56
" Bruno Amable — Il est possible de gouverner avec une majorité relative, il suffit d'éviter une coalition des oppositions. Sur beaucoup des aspects de son programme de réformes néolibérales, sans parler des mesures répressives et liberticides, Macron peut espérer obtenir le soutien plus ou moins discret de la droite ou de l'extrême-droite. La seule limite que je vois est que Macron lui-même n'est pas habitué à faire de la politique comme cela, à nouer des alliances, à faire des compromis. Cinq ans de pouvoir quasi absolu avec une assemblée à ses ordres ne l'ont pas habitué à faire de la politique. Mais sur le fond, l'essentiel devrait pouvoir passer en principe.
(...)
Stefano Palombarini — Il faut accepter que la perspective d'une extrême-droite qui pourrait gouverner est désormais possible. Ce n'est pas joli mais c'est ainsi, et c'est le produit d'une dynamique politique claire. L'action de Macron au cours du premier quinquennat, notamment sur l'immigration et les libertés publiques, fait que ses positions ne sont pas si simples à différencier de celles du RN. Du coup, l'électorat de gauche refuse de faire barrage, les castors sont une espèce en voie de disparition. En même temps, élus et électeurs macronistes craignent plus que tout une gauche de rupture qui gouverne, et quand l'occasion se présente ils refusent de choisir entre elle et le RN, quand ils ne disent pas préférer ouvertement le RN. Il n'y a plus rien qui pénalise le bloc d'extrême-droite."
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07 novembre 2022
"BOUQUINAGE" - 50
"L’histoire de la révolution est pour nous, avant tout, le récit d’une irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propres destinées."
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04 novembre 2022
"BOUQUINAGE" - 47
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18 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 30
"Mais l’œuvre de Marx est beaucoup plus que cela : que ce soit dans les pages du Capital ou ses autres écrits, il dénonce, avec une férocité extraordinaire, la nature perverse et inhumaine du mode capitaliste de production, de ses origines –l'accumulation primitive– à nos jours. Si l'on ignore la dimension “morale” de l'indignation et du refus, on ne peut pas comprendre Marx, la motivation de ses écrits et leur cohérence.
De même, la lutte de classe est chez Marx non seulement un instrument de connaissance de la réalité historique –ce qu'on appelle parfois le “matérialisme historique”– mais aussi une stratégie de combat contre les exploiteurs et les oppresseurs, dans une perspective de changement révolutionnaire de la société. Dans la philosophie de la praxis marxienne, l'interprétation du monde et sa transformation sont des moments dialectiquement inséparables.
Enfin, on ne peut pas comprendre la structure significative de la pensée de Marx sans prendre en compte sa visée “utopique” : le communisme, le projet d'une société libre et égalitaire, sans classes et sans État, en rupture avec le capitalisme et la société bourgeoise."
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15 octobre 2022
Quelles réformes ?
Bertrand Henne, journaliste à la RTBF, dans son billet "Les coulisses du pouvoir" (mardi 12 octobre) :
"Il semble assez évident depuis plus d’un an maintenant que les grandes réformes sont repoussées aux prochaines élections. Marché du travail, pensions, fiscalité, énergie, réforme de l’État. Le gouvernement gère donc surtout les urgences, et le court terme. Et c’est ce qu’il a fait. Il n’en avait de toute façon pas les moyens de sortir le Bazooka comme l’Allemagne l’a fait à coup de 200 milliards d’euros. Et il n’en avait pas besoin, car dans la gestion du court terme il peut compter sur l’indexation des salaires, couplée au tarif social, elle protège mieux les ménages belges que les Néerlandais, les Français et les Allemands. Mais ce n’est pas tenable très longtemps. Cette protection de l’indexation va nous poser des problèmes à long terme, car les salaires et allocations sociales belges progressent plus vite qu’ailleurs. Les entreprises commencent à sentir passer solidement la facture. Le gouvernement a lâché un milliard, pour éviter une dégradation trop importante de la compétitivité."
Décidément, c'est toujours la même conception néo-libérale du monde : il faut "réformer" !
C'est-à-dire ?
Imposer de nouveaux sacrifices à la population ; ajouter de l'austérité à l'austérité qui frappe les travailleurs et allocataires sociaux depuis un demi siècle déjà ; flexibiliser plus le travail ; remettre en cause le système d'indexation (pourtant déjà trafiqué à maintes reprises, voir l'épisode de "l'index-santé") et maintenir le blocage des salaires au nom de la "compétitivité" ; sabrer dans les pensions et retarder le départ légal à la retraite ; et ainsi de suite...
Pas un mot sur des mesures et une politique vraiment alternatives ! Pas un mot sur la nécessité d'une lutte efficace contre la fraude fiscale afin d'aller chercher l'argent où il se trouve ! Pas un mot sur la gigantesque fuite des capitaux dans des paradis accueillants (déjà oubliés les "Pandora Papers" ?) ! Pas un mot sur la lutte contre les inégalités sociales impliquant la mise en œuvre d'une autre fiscalité, avec notamment une véritable taxation des fortunes ! Pas un mot sur un indispensable changement de logiciel, la rupture avec la sacro-sainte "croissance" qui contribue à détruire la planète ! Pas un mot sur une réduction du temps de travail radicale, incontournable si l'on veut rompre avec un productivisme mortifère ! Pas un mot sur la nécessité de renforcer les services publics et la Sécu, notamment les soins de santé (déjà oubliées les leçons de la crise sanitaire ?) !
Il est temps de rompre –appelons un chat un chat– avec ce mode de production/consommation/échange capitaliste et de se fixer d'autres buts que la course aux profits maximale et l'enrichissement perpétuel d'une minorité de nantis : pour une société dont la finalité serait l'harmonie entre les êtres humains entre eux et avec la nature.
Manifestement, ce ne sont plus le type d'analyses et les perspectives que l'on peut entendre du côté du "service public" de la RTBF.
Hélas...
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