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14 octobre 2020

Coronavirus : confusions et dérives

Il est inutile de se cacher derrière son petit doigt, la pandémie du Coronavirus est bel et bien occupée à "rebondir".

Et, face à cette grave crise sanitaire, la confusion persiste comme il y a un peu plus de sept mois !

Aujourd’hui, les décideurs  -Fédéral, entités fédérées, provinces, communes-  prennent des "mesures" en sens divers, et souvent parfaitement contradictoires.

Un point commun toutefois : personne ne s’en prend frontalement au système productiviste et consumériste.

Une fois de plus, par conséquent, ce sont les individus qui sont ciblés, eux qui seraient les principaux responsables de la dégradation de la situation à cause de leurs comportements inconsidérés.

Or, ce n'est pas en fermant des buvettes dans les stades ou des bars dans les villes que le virus sera stoppé ! Ni en demandant à la population des efforts dans la seule "bulle privée", alors que cette même population est priée de continuer à se rendre au boulot ou à l'école, de prendre le cas échéant les transports en commun pour se déplacer, de fréquenter les magasins de toute nature pour soutenir l’activité commerciale en consommant !

Dans le même temps, le(s) gouvernement(s) refuse(nt) d’adopter des mesures structurelles car l’establishment économique ne veut plus entendre parler de "confinement", protection de la machine à profits oblige ! Et comme il est plus facile de s'en prendre à un café, à un club sportif amateur ou à des familles qu'à une multinationale, le "rebond" n'a pas fini de bondir !

Au-delà des discussions sur les moyens à mettre en œuvre contre la Covid 19, l’aspect particulièrement inquiétant est le "verticalisme"  dans la prise des décisions !

Tout continue à venir "d’en haut", des Exécutifs, sans aucune concertation avec la "société civile". Même les parlementaires ne sont pas véritablement associés à ce processus décisionnel. Et pour mémoire, durant plusieurs mois, ils avaient eux-mêmes accordé des "pouvoirs spéciaux" à un gouvernement pourtant minoritaire. Aujourd’hui encore, c’est toujours un groupe restreint de ministres, conseillé par un groupe tout aussi limité d’ "experts", qui fixe cahin-caha le cap. Profitant ainsi de cette séquence épidémique pour renforcer encore la dérive "autoritariste" du capitalisme qui se généralise partout en Europe, et au-delà !

Celles et ceux, "à gauche" qui consacrent énormément de temps à ferrailler contre les "complotistes" sur les réseaux sociaux, devraient également être attentifs à ce procédé qui entrave des libertés essentielles, telles l’interdiction ou la limitation de rassemblements et de manifestations, ou l’instauration de couvre-feux !

Ne sont pas anodins non plus les mécanismes d’infantilisation à l’œuvre, et les tentatives de discipliner l’ensemble du "corps social", au nom d’une nécessaire unité nationale dans la croisade contre l’épidémie

Décidément, l’heure reste aux interdits et aux injonctions !

Naturellement, il est exclu pour les dominants d’encourager la moindre velléité "d’auto-organisation populaire", même si en dépit de consignes strictes, des actes de solidarité et d’entraide se déploient "spontanément" dans les profondeurs de la société !

Il ne faudrait surtout pas encourager les initiatives populaires et permettre ainsi au peuple d’apprendre de "mauvaises manières".

On ne sait jamais, cela pourrait lui donner des idées sur les terrains politique, environnemental et social…

 

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Tableau de bord

 

Vendredi dernier, un record de 7.030 nouvelles contaminations a été enregistré en Belgique, selon les chiffres du tableau de bord de Sciensano présentés ce mercredi.

Entre le 4 et le 10 octobre, il y a eu en moyenne 5.057 nouvelles infections quotidiennes. Il s’agit d’une augmentation de 93 % par rapport à la période précédente de sept jours.

Entre le 7 et le 13 octobre, les hospitalisations ont continué leur progression, avec une moyenne de 152 admissions quotidiennes (+81 %). Il y a désormais 1.621 patients hospitalisés pour la Covid-19 dans les hôpitaux belges, dont 281 se trouvent en soins intensifs.

Entre le 4 et le 10 encore octobre, le virus a fait plus de 18 morts (+6,4) en moyenne par jour.

Depuis le début de l’épidémie en Belgique, 173.240 personnes ont été testées positives et 10.244 en sont décédées.

Le taux de positivité des tests, à savoir la proportion des personnes positives sur l’ensemble des personnes testées, atteint désormais 11,7 % à l’échelle nationale.

A noter que 211 admissions "Covid 19"ont été notifiées hier par les hôpitaux belges. C'est le niveau du 19 mars dernier !  

01 octobre 2020

HIER OU DEMAIN : TOUJOURS LA MEME DEFENSE DE LEUR MEME VIEUX MONDE !

 

Le nouveau gouvernement est constitué.

Il sera dirigé par un libéral  -Alexandre De Croo-, qui succède ainsi à une libérale -Sophie Wilmès-, qui avait elle-même pris le relais du tout aussi libéral Charles Michel.

Cette continuité dans la continuité est plus qu’un symbole ou un hasard : c'est la reconnaissance de l’absence de rupture entre la nouvelle coalition "Vivaldi" et la "Suédoise" de triste mémoire.

L’accord conclu entre les 7 partis ne laisse pas de place au doute : il n’y a aucune remise en cause fondamentale des mesures mises en œuvre par l’Exécutif fédéral sortant, ni retour de l’âge légal de la retraite à 65 ans, ni rétablissement de la TVA sur l’électricité à 6 %, ni impôt sur la fortune, ni abandon d’une politique fiscale favorable aux grandes entreprises…

Demeure une promesse de relever le montant minimum des pensions à 1.500 €… brut, mais ce sera pour la fin de la législature (2024) et uniquement pour une minorité de travailleurs qui pourra justifier une carrière de 45 années !

Pour le reste, les zones d’ombre et la perspective d’innombrables coups tordus pullulent dans le texte laborieusement négocié par les nouveaux mariés.

Premières victimes, les femmes. Et notamment la liberté de disposer de leur corps, sacrifiée sur l’autel d’un marchandage avec le CD&V. Le projet de loi sur l’IVG, qui était sur le point de faire l’objet d’un vote parlementaire favorable il y a quelques semaines, est maintenant renvoyé en Commission de justice de la Chambre et il faudra un consensus au sein du gouvernement pour progresser. Bref, les sociaux-chrétiens disposent dorénavant d’un droit de veto qu’ils utiliseront immanquablement. Un jeu de dupes assumé avec beaucoup de complaisance par le PS et Ecolo !

Ensuite, les salariés. La loi de 1996, adoptée par un gouvernement à "participation socialiste" et qui emprisonne les augmentations salariales dans un carcan, n’est pas remise en question. Une fois de plus. La CSC et la FGTB continueront donc à négocier des miettes dans le cadre des leurres de la "concertation sociale", notamment à l’occasion des discussions visant à conclure des "accords interprofessionnels". La perspective de relever le salaire horaire minimum à 14 €/heure, revendiqué par les syndicats, est aussi renvoyée aux calendes grecques.

En ce qui concerne la "lutte contre la pauvreté", beaucoup de phrases pompeuses, comme toujours. Mais une mesure indispensable pour gagner ce combat, la suppression du sous-statut de "cohabitant", n’est même pas évoquée dans un document pourtant fort de 85 pages !

En matière d'action contre le désastre écologique, nous apprenons que le climat sera sauvé par "l’innovation et la technologie" ! Naturellement, il était inutile d’attendre de la part de défenseurs d'un "capitalisme vert " une remise en cause tranchante d’un mode de production et d’échange tout entier dédicacé à l’accumulation sans fin du capital !

Dans le domaine de l’international, sans surprise, est réaffirmée une ligne européiste et atlantiste. Tous et toutes derrière la construction européenne néo-libérale avec ses projets militaristes, son partenariat avec l’OTAN et les Etats-Unis.

Concernant le nucléaire, la fermeture des centrales reste prévue en 2025… sous réserve d’un "monitoring" concernant la "sécurité de l’approvisionnement". En d’autres termes, si celle-ci n’est pas garantie, le calendrier légal sera "ajusté" !

Autre dossier, réputé sensible par les élites, l’immigration : "Nous mènerons une politique humaine pour les personnes qui ont besoin de protection et une politique de retour déterminée". Une formule qui pourrait être avalisée sans problème par un Théo Francken ! Pour une approche réellement humaniste de cette question, il faudra encore attendre… Et dans l'immédiat, aucune régularisation est prévue pour les dizaines de milliers de personnes qui vivent sans titre de séjour sur le territoire !

Par ailleurs, des moyens supplémentaires sont prévus pour la "Justice". Fort bien. Mais derrière cette carotte se cache un gros bâton sécuritaire, avec l'annonce de "procédures de jugement accélérées" et le renforcement des effectifs de la police. Afin de pouvoir faire face de manière musclée à la contestation sociale prévisible, comme en France ?

Manifestement, le fameux "signal de l’électeur", sans cesse brandi par les "responsables politiques", n’a pas été entendu. Pour rappel, le gouvernement sortant et les partis traditionnels ont été lourdement sanctionnés le 26 mai 2019 ! Qu’à cela ne tienne : les politiques contestées hier resteront d’actualité demain. Après 40 années d’austérité ininterrompue, le cap de la prochaine décennie est d’ores et déjà balisé : revenir à "l’équilibre budgétaire" à l’horizon 2030 ! Et les 55 % de réduction de CO2 annoncés pour cette même échéance ne permettront pas de relever le défi climatique et environnemental !

Dès lors, nul besoin d’être Nostradamus pour comprendre que la facture de la collaboration des "familles socialistes et écologistes" avec le trio CD&V, MR-Open Vld sera pesante pour la majorité de la population.

Soupe à la grimace garantie !

Il est vrai que ces partis ont définitivement renoncé à défendre une véritable alternative au capitalisme qu’ils considèrent comme un "horizon indépassable" de l’histoire.

C’est d’en bas que devra venir la réponse car c’est le peuple qui doit être la solution !

Dans le cas contraire, l’avenir risque d’être bien sombre, ici et ailleurs...

 

 

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Et ce casting ?

A lire ou à écouter certains  "grands médias", on a vraiment l’impression que celui-ci est plus important que le programme et les orientations politiques annoncées !

Je n’épiloguerai pas longtemps à ce sujet.

Quelques drôleries.

Mathieu Michel, frère de Charles et autre fils de Louis, devient secrétaire d’Etat. Evidemment, dans un gouvernement qui sera dirigé par le fils d’Herman, le népotisme ne pose guère de problèmes…

Zakhia Katthabi devient ministre pour Ecolo. Pas vraiment une pote de Bouchez qui avait (minablement) manœuvré pour empêcher sa nomination à la Cour Constitutionnelle. Allo, Georges-Louis, pourquoi tu tousses ?

Frank Vandenbroucke, ancien président des socialistes flamands, qui dut démissionner suite à l’affaire Agusta et à un sombre autodafé de billets de banque, redevient ministre ! Un signe encourageant du "renouvellement de la politique", peut-être ? Ironie mise à part, le SPa avait sans doute besoin de cet idéologue expérimenté du "social-libéralisme" et grand "chantre de l’Etat social actif", qui n’est pas à une entourloupe près…

A noter également que tous les postes ministériels "régaliens" seront détenus par des ministres du Nord du pays. Mais rien d’étonnant dans un "Etat Belgique" dominé par la Flandre où la droite est largement hégémonique.

 

 

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Et la "réforme de l’Etat" ?

Aucun article de la Constitution est aujourd’hui soumis à révision et aucun grand changement est, par conséquent, à l’ordre du jour.

Mais deux ministres sont chargés de préparer un nouveau chambardement institutionnel pour la prochaine législature, en principe en 2024.

Et si on laissait la parole aux deux peuples pour déterminer leur destin ?

 

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26 septembre 2020

Walter Benjamin, 15 juillet 1892 - 26 septembre 1940

 

"La tradition des opprimés nous enseigne que «l'état d'exception» dans lequel nous vivons est la règle. Il nous faut en venir à une conception de l'Histoire qui corresponde à cet état."
 
 
(Thèses sur le concept d'histoire, 1940)
 
 
 

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20 août 2020

Léon Trotsky, 1879-1940

 

trotsky.jpgIl y a aujourd’hui 80 ans fut assassiné sur ordre de Staline un révolutionnaire russe réfugié au Mexique : Léon Trotsky.

Protagoniste de la Révolution d’Octobre et fondateur de l’Armée Rouge, ce nom ne parle probablement plus aux "jeunes" générations.

Il est vrai que la planète a subi de profonds bouleversements depuis 1940  -et notamment la disparition de l’URSS qu’il avait contribué à édifier avec ses camarades du Parti Bolchévik-  et que cette période de l’histoire humaine paraît bien lointaine en ce XXIème siècle "numérique", confronté entre autre à une catastrophe écologique de grande ampleur.

Les figures majeures de cette génération combattante  -comme Rosa Luxemburg (également assassinée, en 1919), Lénine (disparu en 1924) ou Antonio Gramsci (mort en 1937, suite à son long emprisonnement dans les geôles de Mussolini)-  appartiennent pour beaucoup à une époque définitivement révolue, intéressant au mieux de vieux passionnés d’archéologie politique !

Certes, leur œuvre et leur action sont datées, et leurs écrits ont depuis longtemps pris place dans des bibliothèques militantes un tantinet poussiéreuses.

On pourrait bien sûr discuter longuement de cette perception, ou palabrer sans fin concernant l’apport réel et l’(éventuelle) actualité de ces fortes personnalités d'hier, mais l’essentiel est ailleurs.

Car notre monde reste un monde intolérable, dominé par un capitalisme financier globalisé, perpétuant exploitation et oppression, générant encore et toujours de profondes injustices et inégalités sociales, menaçant directement la survie même de l’espèce humaine !

Plus que jamais, il ne s’agit donc pas seulement de l’interpréter mais de tout mettre en œuvre pour le changer, selon la formule de Marx.

Et c'est finalement le meilleur "hommage" que l'on puisse rendre à toutes celles et à tous ceux qui, depuis des siècles, ont lutté pour l'émancipation humaine !


25 juin 2020

Déconfinement des confinés, épisode 28

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Madame De Block reconnaît avoir "fait des bêtises" ! Difficile pour elle aujourd’hui d’affirmer le contraire tant son bilan est accablant ! 

Faute reconnue à moitié pardonnée ? 

En tout cas, elle n’a jamais tiré les leçons de sa mauvaise gestion, à savoir la démission ! 

Mais quand on fait partie d’un gouvernement déjà démissionnaire depuis… décembre 2018, difficile peut-être d’en rajouter une couche ?

 

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 "Qui va nous surveiller cet été ?" se demande angoissée une éditorialiste après les dernières décisions du Conseil national de sécurité, jugées peu contraignantes par une bonne partie de la "grande presse".  

Commentaire impayable : bonnes gens, vous n'êtes que des enfants irresponsables, vous avez besoin d'être mis sous tutelle en permanence !  

Cette infantilisation ininterrompue en dit long sur la société de surveillance totale qui se met en place en Belgique et en Europe !  

Il est temps de secouer le cocotier de ces "élites" au service d'une oligarchie financière qui veut renforcer son emprise sur une population qui pourrait se montrer récalcitrante. 

"Classes laborieuses, classes dangereuses"

 

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 Suite à la crise sanitaire, "l’économie se relèvera" selon le Bureau du plan. Par contre, les finances publiques resteront au tapis. La dette va grimper à 120% du PIB. Et cette année l’Etat devrait être en déficit de 47,5 milliards € ! 

Déjà certains états-majors de partis fignolent des "plans de relance" vertébrés par de lourdes politiques austéritaires.  

Il ne sera pourtant pas interdit d'imposer les fortunes, de mettre fin aux dépenses inutiles (F35), de cesser d'offrir des réductions d'impôts aux entreprises, et naturellement d'enfin lutter sérieusement contre la fuite des capitaux et la fraude fiscale (plusieurs dizaines de milliards € chaque année !)... 

Ah, mais wait : cela signifierait rompre avec les politiques libérales des 40 dernières années, une rupture refusée par toutes les droites de ce pays (en premier lieu en Flandre) !  

Plutôt que de discuter à perte de vue sur la formule d'une prochaine coalition, il est temps que chacun mette sur la table ses lignes rouges ou vertes ! Allo Ecolo-Goen, allo quoi ; allo les socialistes, allo quoi !  

Et il est surtout temps pour le mouvement syndical de sortir de sa discrétion et de préparer les affrontements sociaux qui seront difficiles à éviter…

 

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D’aucuns ont grincé des dents concernant des rassemblements festifs, après avoir brocardé -il y  a un peu plus de deux semaines-  l’action de masse à Bruxelles s’inscrivant dans le mouvement international Black Lives Matter :  "c’est bien connu que le virus n’est pas contagieux durant les manifestations !", ironisent-ils. 

Oui. Et il est également de notoriété publique que les virus ne sont pas contagieux pendant que les gens travaillent dans les entreprises, pendant que les gens font du shopping dans les centres commerciaux, pendant que les gens vont déposer leurs enfants dans les écoles, pendant que les gens se regroupent dans des avions pour aller s'entasser sur des plages pleines de touristes affamés de soleil ! 

Et que l'on ne vienne pas me dire que toutes ces activités productives et consommatrices sont respectueuses des "règles de distanciation". Pour rappel, au plus fort de la pandémie, trois entreprises contrôlées sur quatre étaient en infraction !  

Alors le "deux poids deux mesures" où d'un côté l'on stigmatise des manifestants qui revendiquent ou des jeunes qui s’amusent, et de l'autre on applaudit la "relance de l'économie" parce qu'il faut rattraper la "croissance" perdue (vous savez, celle qui détruit la planète…), ça commence à bien faire !

 

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Tôt ce jeudi matin, un petit groupe d'activistes d’Extinction Rebellion Belgique a retiré les lettres en métal « FINANCE » du mur situé à l’entrée de la Tour des Finances, dans le cadre de la campagne d’actions  "Notre Avenir, Nos Choix".

Extinction Rebellion a décidé de rebaptiser la Tour "Resilience Tower", afin de "montrer quel devrait être le principe directeur d’une société soucieuse de garantir les conditions d’une vie digne pour tou.te.s en Belgique et dans le monde ; maintenant, tout comme pour les générations futures".

Une initiative (symbolique) originale !

Après tout, cela devrait satisfaire celles et ceux qui critiquent les actions de masse (manifestations) ou les grèves syndicales, en entonnant chaque fois la même ritournelle : "pourquoi ne pas développer des actions alternatives plutôt que de prendre en otage tout le monde ?".

En voilà donc une ! Satisfaits ?

 

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"On ne peut pas demander aux dominés, aux humiliés de rendre sans cesse des comptes et ne jamais en demander aux puissants"

(Jean-LucMELENCHON)

 

 

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22 juin 2020

Déconfinement des confinés, épisode 27

Des rassemblements de jeunes à l’occasion de la "Fête de la musique" ont été lourdement stigmatisés par un front uni  "experts, politiques et journalistes".

Visiblement, la "stratégie du choc" est toujours à l’œuvre. On continue à répandre la peur afin que chacun(e) se soumette aux injonctions venues d’en haut ! On continue à s’appuyer sur la crise sanitaire, même en voie de ralentissement net, afin d’accentuer le contrôle social de la population ! On continue à focaliser prioritairement l’attention médiatique sur le Coronavirus afin de minorer d’autres enjeux essentiels pour la société !

Contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre, les gens sont maintenant assez informés pour déterminer eux-mêmes leurs propres comportements, en toute autonomie par rapport à une tutelle étatique contraignante et envahissante.

Il faut cesser de chercher à discipliner un "corps social" apte à prendre sa situation en mains, ce qui inquiète les possédants et toute la caste qui les sert de manière zélée !

Il y a un risque ? Oui ! Mais celui-ci n’a pas empêché le déconfinement quasi généralisé : de la production, de la consommation, des transports collectifs, de l’école ou du tourisme ! Comme par hasard, seul le libre exercice des droits démocratiques et constitutionnels pose "problème"  aux décideurs !

Il y a un risque ? Oui ! Mais il existe aussi des risques quotidiens de contracter de multiples maladies à cause de la pollution, de la malbouffe, de notre manière d’être peu respectueuse de notre environnement !

Pour autant, faut-il vivre dans la crainte ou faut-il aller de l’avant (en toute lucidité) ?

Ce n’est pas en infantilisant le plus grand nombre que l’on trouvera une issue aux crises catastrophiques qui frappent l’humanité (économique et sociale, politique et démocratique, sanitaire et écologique) mais en développant les processus d’auto-organisation populaire…

 

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Crash d’avion : les centrales nucléaires belges ne sont plus aux normes et des travaux pour les adapter sont donc inévitables.

Le moment de rappeler que la sortie du nucléaire est en principe planifiée mais qu’elle tarde à être concrétisée !

Il est temps de passer à l’acte, n'en déplaise à Electrabel et au lobby énergétique qui accumulent depuis très longtemps de plantureux bénéfices...

 

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Le ministre-président de la Région wallonne plaide pour une tripartite traditionnelle au "Fédéral" et ne veut pas de la reconduction d’une "Suédoise", nettement défaite le 26 mai 2019 !

Celle-ci a effectivement lourdement chuté aux dernières élections, mais le PS également : moins trois sièges à la Chambre, alors qu'il en avait déjà perdu trois en 2014 !

En réalité, ce sont tous les partis "traditionnels" qui ont reculé. Mais ce "signal" clair de l'électorat ne veut manifestement pas être entendu puisque ces "dirigeants" politiques proposent obstinément des formules qui, toutes, seraient des "coalitions de battus" !

Quant à la proposition de Di Rupo, c'est le retour de ladite "Suédoise" moins la N-VA remplacée par le minuscule Cdh et "renforcée" par la famille socialiste, en d'autres termes une coalition entre "socialistes" et droites classiques, telle que nous les avons connues de... 1988 à 2014.

Avec des résultats bien peu "sociaux" pour la population : "plan global" et "pacte des générations", blocage des salaires et manipulation de l'index, privatisations et économies dans la Sécu, sans oublier la traque des chômeurs qui fit "saigner (sur un tard) le coeur" de l'homme au noeud papillon !

Lequel précise aujourd’hui vouloir changer de cap pour construire un avenir en rupture avec le passé…

OK !

Mais il faudra expliquer comment cela serait possible avec ces vieilles formules et les piliers du "monde d'hier" !

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"Le temps est venu pour la révolution de demander à être prise en considération"

 

(Jack LONDON)

 

 

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20 juin 2020

Déconfinement des confinés, épisode 26

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Selon une formule consacrée, un "sondage" n'est jamais qu'une photographie fugitive et ne remplace pas un véritable scrutin. A l'évidence ! Mais les états-majors des partis les épient et les analysent très attentivement...  

Ci-dessus, une projection en sièges proposée par Het Laatste Nieuws après la dernière enquête d'opinion (baromètre Le Soir-RTL-Ipsos-VTM-HLN).

Un commentaire "instantané", donc : les partis qui ont perdu en 2019 continuent... à perdre !

[A noter que les trois partis actuels du gouvernement, qui n'ont que 38 sièges sur 150 à la Chambre, en auraient donc 33 selon ce sondage !]

Et ce sont ces mêmes partis qui manoeuvrent aujourd'hui pour mettre sur pied une "coalition des battus" !

[A noter également, pour George-Louis Bouchez -politicien et politologue à ses heures !-  que ce qu'il appelle de manière confuse les "populistes" -en recourant à un grossier amalgame VB-PTB !- passent de 30 à 43 sièges ! Si l'on suit le raisonnement tordu -et peu "démocratique" !- exprimé récemment par "Gloub", ce n'est donc plus sur 120 mais sur 107 députés qu'il faudrait maintenant calculer une "majorité gouvernementale" !]

Si certains ne comprennent pas encore pourquoi les partis "traditionnels" (en ce y compris la N-VA !) veulent de plus en plus éviter des élections et pourquoi ils ont de moins en moins d'exclusives pour discuter les uns avec les autres, la réponse se situe aussi dans cette "projection" !

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"Il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme"

 

(Fredric JAMESON)

 

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13 juin 2020

Déconfinement des confinés, épisode 25

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Geert Noels dénonce les banques centrales qui encourageraient un capitalisme malsain !

Comme s'il existait un "capitalisme sain" face à un "capitalisme malsain", comme s'il existait un "capitalisme social" face à un "capitalisme antisocial", comme s'il existait un "capitalisme vert" face à un "capitalisme productiviste" ! Le capitalisme est un mode de production et d'échange tout entier dédicacé à l'accumulation sans fin de capital, à la course permanente au profit maximal ! Pour atteindre cet objectif, ses leviers sont la compétition, la "concurrence libre et non faussée", la lutte de tous contre tous ! Sa clé de voûte est l'exploitation du travail et le pillage des ressources de la planète ! Et ses ardents défenseurs dans les gouvernements n'ont de cesse d'imposer des politiques austéritaires aux peuples pour assurer la "profitabilité" du système qu'ils servent ! Il n'existe pas de solution durable pour l'humanité sans une rupture avec le capitalisme et son idéologie "néo-libérale" ! Et c'est dès maintenant qu'il faut travailler à l'émergence d'une société "post-capitaliste", avant qu’il ne soit trop tard...

Révélateur également l’inquiétude de cet "économiste", au service du gouvernement flamand, concernant la FGTB qui, avec une (éventuelle) radicalisation et de nouvelles actions, prendrait "le pays en otage" ! C’est culotté de la part d’un farouche défenseur d’un système pour qui les travailleurs sont de la "chair à profits", une "variable d’ajustement" pour les stratèges patronaux ! Mais ce frémissement révèle surtout la crainte d’une élite concernant un basculement maintenant envisageable des rapports de force, suite à la "crise sanitaire". Il éclaire les discours sur la nécessité d’un "pacte social" et d’une "union nationale", dont la matérialisation éloignerait la perspective de grandes mobilisations venant "d’en-bas" pour bousculer l’oligarchie au pouvoir !

Cette caste fanfaronne mais elle craint pour la sauvegarde de ses privilèges et elle n’est guère rassurée face aux "possibles" ouverts par l’actuelle pandémie du Coronavirus

 

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Pour George-Louis Bouchez, le MR et l’Open Vld ne peuvent gouverner l’un sans l’autre.

Le projet de ces droites est limpide : reconduire la "Suédoise" (malgré sa raclée électorale !) en y ajoutant l'un ou l'autre parti pour obtenir une majorité parlementaire (parce que sa raclée électorale !).

Pour quelle politique ? La même pardi !

Celles et ceux qui croient que l'on va construire un soi-disant "nouveau monde" -avec les piliers de celui "d'hier" !- se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !

 

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