Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12 février 2019

La campagne en folie (4)

Elections 2019 urnes.jpg

 

 

Information lue dans La Libre de ce mardi.

Depuis le 1er janvier 2015, le droit aux allocations d’insertion (versées aux chômeurs qui n’ont pas encore suffisamment travaillé pour bénéficier d’allocations de chômage) est limité, sauf exception, à un maximum de 36 mois.

Pour mémoire, cette infâme décision avait été prise par le gouvernement Di Rupo et a ensuite été renforcée par le gouvernement Michel !

En Wallonie, entre 2015 et août 2018, et conformément à cette législation socialement rétrograde, 29.495 personnes sont ainsi arrivées en «fin de droit» .

Sur les 19.000 personnes exclues en 2015, 26,3 % avaient trouvé du travail deux ans plus tard. C’est 5 % de moins qu’un «groupe de référence» de demandeurs d’emploi tirés au sort et présentant les mêmes caractéristiques en termes d’âge, de sexe et d’expérience professionnelle.

Plus de la moitié (53 %) n’était ni au travail, ni en formation, ni inscrite au Forem !

Bref, grâce à Elio et à Charles, fidèles relais de la doctrine néo-libérale, plus d'allocations, plus d'emplois, plus de perspectives professionnelles pour des milliers de personnes !

Et certains feignent de découvrir le «taux de pauvreté» particulièrement élevé dans ce pays...

 

#####

 

GGfgtb.jpg

 

 

La campagne électorale bat son plein. Chaque jour apporte son lot de déclarations croquignolesques. Ce matin, à la RTBF, le vice-président du PS, Ahmed Laaouej, a apporté son soutien à la grève de ce 13 février et a estimé qu'il fallait rétablir la justice salariale. Fort bien.

Mais, nom d'un Schtroumpf, pourquoi son parti ignore-t-il cette légitime «justice salariale» lorsqu'il est au pouvoir ?

Petit rappel.

C'est le gouvernement Dehaene I (CVP-PS-SP-PSC) qui a traficoté notre système d'indexation, en instaurant par arrêté royal (24/12/1993) l' «indice santé lissé des prix à la consommation des quatre derniers mois» ! Une mesure combattue à l'époque par la FGTB, notamment dans le cadre de ses actions contre le tristement mémorable «plan global» !

C'est le gouvernement Dehaene II (même majorité CVP-PS-SP-PSC) qui a imposé une norme déterminant la marge d'augmentation des salaires («loi du 26 juillet 1996 relative à la promotion de l'emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité» !), et qui enferme depuis lors toutes les négociations interprofessionnelles dans un carcan !

A moins de faire preuve d'un optimisme indécrottable, difficile d'accorder un semblant de crédibilité à une formation politique habituée aux gesticulations dans la période qui précède chaque élection, et sitôt oubliées dès l'entame de négociations pour une nouvelle participation gouvernementale (avec les droites, comme il se doit pour une «social-démocratie» fidèle gestionnaire du capitalisme) !

 

#####

 

 

 

GJ.jpg

 

Donc Kris Peeters a agité le spectre du «confédéralisme». Comme précisé précédemment dans cette rubrique, il s'agit juste d'un épouvantail brandi par un ministre aux abois, entièrement dévoué à la cause patronale, et soucieux de faire rentrer les syndicats dans le rang. La «paix sociale», plutôt que la «conflictualité sociale», afin de sauvegarder la «compétitivité» des entreprises, ou plus exactement pour leur garantir un maximum de profits...

Naturellement, les réactions scandalisées n'ont guère tardé, au nom de la défense de la sacro-sainte Belgique !

La «question nationale» reste un tabou pour beaucoup y compris au sein de «la gauche», à commencer par le PTB-PVdA !

Je ne partage pas cette frilosité.

Je suis favorable au droit (démocratique) des peuples à l'autodétermination et je n'ai donc pour ma part aucun problème avec la perspective d'une indépendance des peuples flamand et wallon.

Néanmoins, il faut être sérieux et ne pas se chatouiller pour se faire rire. Cette question n'est absolument pas à l'ordre du jour actuellement, ce qui devrait rassurer les passéistes de tous bords !

Mais c'est regrettable.

Car pousser un processus autonomiste jusqu'au bout contribuerait à affaiblir le «bloc bourgeois» hégémonique dans ce pays. Comment ne pas comprendre, en effet, qu'une Belgique unitaire (même «fédéralisée») sert les intérêts politiques d'une oligarchie qui a compris ce que ne veulent pas comprendre les «progressistes» : aucune majorité alternative n'est possible aujourd'hui, au niveau fédéral, tant le centre de gravité penche nettement à droite en Flandre et tant celle-ci est puissante dans le cadre étatique actuel !

Et « l'unité des travailleurs » s'inquiètent de bonne foi d'aucuns ? Mais en quoi l'existence d'Etats-nations empêche-t-elle la «coopération entre exploités» ? Si tel était le cas, nous ne pourrions jamais être solidaires des travailleurs ou des citoyens d'autres pays lorsqu'ils engagent le combat contre «leur» propre «classe dominante» !

En réalité, il est plus aisé de construire une solidarité entre des peuples souverains qu'entre des peuples soumis ou divisés par des «questions communautaires» !

Ce qui est surtout regrettable, pour ne prendre qu'un exemple, c'est le peu d'ardeur affiché par le mouvement syndical européen pour organiser des actions d'ampleur au niveau de l'Union européenne, et ainsi modifier des rapports de force pour l'instant défavorables !

Les jeunes, qui se mobilisent au niveau international contre le «dérèglement climatique», montrent la voie à suivre. Ils ne prétextent pas l'existence de frontières pour refuser d'agir...

 

Enora.jpg

 

#####

 

Les grèves du mercredi 13 février suscitent des lamentations du camp patronal qui annonce une «perte» de dizaines de millions € !

Voilà la preuve éclatante que les travailleurs produisent toute la richesse !

Dès qu'ils se mobilisent et mettent à l'arrêt la production, les chiffres d'affaire et les bénéfices sont menacés, les actionnaires sont affolés !

Les grands mouvements sociaux font très souvent tomber les masques...

 

 

GGCSC.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

11 février 2019

La campagne en folie (3)

Elections 2019 urnes.jpg

 

 

A moins de débarquer de la planète Mercure, vous n'avez pu échapper au barnum médiatique autour de la campagne Sign for my future...

Celle-ci est portée par une vaste coalition, rassemblant des organisations non gouvernementales belges – WWF, Coalition climat, Inter-Environnement Wallonie, CNCD, Les Scouts…-, à côté de quelques «grands noms de l’économie belge» – Piet Colruyt, Thomas Leysen (Umicore), Nathalie Guillaume (Danone), Eric Domb (Pairi Daiza), Dominique Leroy (Proximus), Xavier Piesvaux (Delhaize), Grégoire Dallemagne (Luminus), Michel Croisé (Sodexo)…-, ainsi que quelques-unes des agences de presse les plus en vue de la place – Duval Guillaume, Publicis IPG Mediabrands… Et tout ce petit monde a embarqué tous les groupes de presse de Belgique afin de relayer leur message : il faut une politique climatique plus ambitieuse !

 

sign.jpg

 

Objectif : deux millions de signatures !

Des ONG qui s'associent avec des patrons -qui mènent quotidiennement des politiques antisociales-, des «communicants» et de grandes agences de presse ? Que signifie donc cette tendrement spontanée «union sacrée» ?

Simplement que cet étonnant (?) aréopage croit qu'il est possible de résoudre fondamentalement la «crise écologique» dans le cadre du mode de production/consommation actuel ! En d'autres termes, ils entonnent à l'unisson un refrain rabâché, celui du «capitalisme vert» ! Une illusion nocive.

Et pour la circonstance, menaçante ! Que penser, par exemple, de cette déclaration de l'un des initiateurs : «nous voulons montrer aux politiques que les citoyens, les entreprises et la société civile soutiennent cette ambition. Le monde politique sait ce qui se passe et sait ce qu’il faut faire. Mais ils ont peur des réactions de la population. Nous voulons les convaincre de manière positive». Mais bon sang, pourquoi devraient-ils craindre les citoyens et les citoyennes ? Si ce n'est parce qu'ils ont bien l'intention de leur présenter la facture de la lutte contre le réchauffement climatique, notamment en alourdissant la fiscalité et en multipliant des «taxes carbone» !

Répétons encore une fois que dans «capitalisme vert», le problème n'est pas la couleur mais le capitalisme ! Car celui-ci n'est ni écologiste ni social. Il est tout entier productiviste et obsédé par la course aux profits illimitée !

Dès lors, pour sortir de cette impasse mortifère, il faut rompre avec ce mode de production destructeur de la nature et de l'humain ! Ce qui nécessite la défense d'un programme d'actions et de mesures radicales, qui mettent à contribution les véritables responsables de la catastrophe actuelle, et pas «celles et ceux d'en-bas» qui prennent déjà tous les jours des coups, sur les plans économique, social, démocratique ou environnemental...

En attendant, je n'ai pas signé cet appel. Il en existe d'autres, plus convaincants. Plus fondamentalement, ce ne sont pas les appels et les pétitions qui changeront réellement la dangereuse trajectoire de l'humanité. Même -je le reconnais volontiers-, si ceux-ci peuvent jouer un rôle utile en matière de sensibilisation de l'opinion...

 

#####

 

Laurette.jpg

 

A quelques mois du 26 mai, Elio Di Rupo et son parti entament un «virage (verbal) à gauche», qui semble donner la chair de poule à quelques nantis et effrayer ses adversaires politiques de droite : «le PS court après le PTB !» peut-on entendre, ici ou là. Il s'agit évidemment de postures théâtrales propres à tout période proche d'une élection.

Car il y a les campagnes électorales et les promesses des campagnes électorales ; puis il y a la réalité historique des partis qui vont soudainement mettre en oeuvre des mesures qu'ils n'ont jamais concrétisées jusqu'ici, alors qu'ils sont abonnés de longue date à l'occupation du pouvoir !

Le PS dirige la Fédération Wallonie-Bruxelles. Avant le coup de poignard de Benoit Lutgen, le PS était la force principale du gouvernement wallon. Au Fédéral, il a gouverné un quart de siècle consécutivement avant d'être dégagé par la «coalition suédoise». Et il détient de confortables majorités dans nombre de (grandes) villes wallonnes !

Or, il n'a jamais réalisé la moitié du quart des «annonces» fanfaronnes qu'il multiplie aujourd'hui ! Au contraire, il a impulsé des politiques de nature libérale partout où il siégeait dans des exécutifs : « plan global », « pacte des générations », privatisations, ratification des traités européens, chasse aux chômeurs, ... Et en matière d'enseignement, les profs se souviennent encore de la période de tutelle de Madame Onkelinx et des milliers de pertes d'emplois qu'ils ont dus subir. Ce qui avait d'ailleurs provoqué de nombreuses grèves à l'époque !

Certes, tout le monde peut commettre des erreurs et devant ce triste constat «avoir (tardivement !) le coeur qui saigne» ! Certes tout le monde peut changer et faire demain le contraire de tout ce qu'il a fait hier et avant-hier !

Mais l'on est en droit d'avoir des doutes et de ne pas partager l'optimisme béat de la clientèle social-démocrate. Personne n'est obligé de rejoindre les rangs des poissons rouges et aucune fatalité ne pousse à l'amnésie...

 

#####

 

liesbeth.jpg

 

La ministre flamande des Affaires intérieures, Liesbeth Homans (NVA), a annoncé lundi matin dans De Ochtend  (sur la VRT radio) son refus de nommer les bourgmestres de quatre communes à facilités de la périphérie bruxelloise (Drogenbos, Rhode Saint-Genèse, Linkebeek et Wezembeek-Oppem), parce que ces communes ont elles-mêmes envoyé les convocations électorales à la place du gouverneur !

Quelques tours de carrousel en vue ?

A l'évidence, le parti nationaliste flamand se recentre sur son core business.

Sans doute un principe de précaution à proximité de la mère de toutes les batailles électorales...

 

#####



kris-peeters.jpg



Kris Peeters, Ministre de l'Emploi (?) et vice-premier ministre en «affaires courantes», n'apprécie pas la grève générale de ce mercredi 13 février. Il demande aux syndicats et au patronat de reprendre rapidement les négociations pour conclure un accord interprofessionnel.

En effet, l'heure est à la dramatisation, car CSC et FGTB n'apprécient pas l'aumône proposée (0,8 % d'augmentation salariale sur... 2 ans !) et remettent  -notamment-  en cause la funeste loi de 1996 qui encadre strictement l'évolution des salaires.

Or, rappelle-t-il, cette loi «comporte l’indexation automatique. La faire voler en éclats, cela rouvrirait la discussion sur tout, notamment le mécanisme de l’indexation et ça, c’est dangereux. Vous connaissez les revendications de la NVA et de certaines organisations… ».

Il ajoute que revenir avec cette problématique risquerait également de remettre en cause l’existence même du «Groupe des dix», cet organe de négociations entre patronat et organisations syndicales.

Et de menacer : «un blocage total entre syndicats et patronat donnerait de sérieux arguments aux confédéralistes

Kris Peeters, pilier de l'ex-pilier de l'Etat Belgique, le CVP (rebaptisé CD&V), et champion du «communautaire» en son temps, qui s'érige en défenseur de l'unité (fut-elle «fédérale») du pays, c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. D'autant que son parti s'associe régulièrement, et sans beaucoup sourciller, à celui de Bart De Wever, à différents niveaux de pouvoir !

Il s'agit surtout d'une tentative de chantage grossier pour faire rentrer un mouvement social dans le rang, et assurer ainsi la «compétitivité» (lisez : les profits !) des entreprises dont il défend les intérêts depuis si longtemps.

Pourquoi tout ce monde distingué -PS y compris !- avait-il d'ailleurs mis en oeuvre cette mesure législative en 1996 ? Poser la question, c'est y répondre...



 

 

 

 

12:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

05 février 2019

La campagne en folie (2)

Elections 2019 urnes.jpg

 

Peter Timmermans, administrateur de la FEB, repart en croisade contre notre système d'indexation. Cette fois-ci, au nom du... climat ! Il explique tranquilou que la lutte contre le réchauffement climatique a(ura) un coût, que de nouvelles taxes pour la population sont dès lors inévitables, que celles-ci vont probablement être répercutées dans les prix de certaines marchandises, et qu'il y aura par conséquent un impact sur l'index qui (re-)partira plus vite à la hausse ! Conclusion : il est temps de s'en débarrasser !

 

pas touche.jpg

 

Les travailleurs et allocataires sociaux, les personnes les plus fragiles de la société, sont ainsi conviés à régler la facture de la crise climatique alors que leur implication dans cette crise climatique est faible.

Ce ne sont pas eux qui déterminent les choix du système productif mais ce sont eux qui sont confrontés quotidiennement au matraquage publicitaire pour consommer toujours plus au nom de la «croissance» réputée indispensable.

En réalité, 300 multinationales sont responsables de 40 % des émissions de gaz à effet de serre ! En réalité, le secteur industriel est responsable de 90 % des déchets ! En réalité, un seul panneau dédicacé à la sacro-sainte publicité consomme autant que trois ménages !

A l'évidence, les représentants de la bourgeoisie gardent toujours le même cap, celui du cynisme de classe... durable !

Gardons donc le nôtre et rappelons sans cesse que le capitalisme n'est ni vert ni social. Il est tout entier productiviste et obsédé par la course aux profits illimitée !

Pour sortir de la crise du réchauffement climatique, il faudra rompre avec ce mode de production destructeur de la nature et de l'humain !

 

#####

 

affiche CSC.jpg

 

 

Devant la mauvaise volonté des employeurs dans le cadre des négociations pour un accord interprofessionnel, le front commun syndical a décidé de partir en grève (générale) le mercredi 13 février.

Parmi les revendications avancées :

  • Une augmentation significative de nos salaires

  • Une réforme profonde de la nouvelle loi salariale

  • Une augmentation du salaire minimum à 14€/heure ou 2.300€/mois

  • Un salaire pour les jeunes qui permet de démarrer dans la vie

  • Moins de pression et un travail réalisable, plus de contrats à durée indéterminée et un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle

  • Une pension décente (minimum de 1.500 € net ; pension correspondante à 75% du salaire moyen du travailleur)

  • Une fin de carrière en douceur via le maintien des régimes de RCC (ex-prépension) et des emplois de fin de carrières à partir de 55 ans

  • Le relèvement des allocations de 10% au-dessus du seuil de pauvreté

  • L’égalité salariale : « À travail égal, salaire égal ! »

  • Le renforcement des services publics et la création de conditions de travail respectueuses des travailleurs

  • Des factures de biens et services essentiels (eaux, gaz, électricité) raisonnables

  • Une plus grande justice fiscale. Via un social shift qui déplacera la pression fiscale des épaules les plus faibles vers les plus fortunés, le capital et les grandes entreprises.

 

Mais suffira-t-il d'une seule action pour imposer un recul à un patronat arrogant et qui peut compter sur l'appui d'un gouvernement, même «minoritaire» ? Le mouvement syndical est-il prêt à renoncer à la mauvaise stratégie des mobilisations discontinues et est-il prêt, pour une fois, à poursuivre l'épreuve de force jusqu'à la victoire ?

A moins de 100 jours du méga scrutin du 26 mai, une défaite enfin infligée à cette coalition des droites, entièrement au service de la FEB et de ses succursales, serait la bienvenue !

Et un encouragement pour celles et ceux qui vont tenter de modifier les rapports de force sur le terrain institutionnel à l'occasion de ces élections...

 

#####

 

Maria.jpg

 

 

Maria Vindevoghel, ouvrière et ancienne déléguée à l’aéroport de Zaventem sera tête de liste du PTB à Bruxelles pour le Parlement fédéral.

Morceaux choisis : «Les travailleurs et travailleuses ont aussi le droit de voir enfin l'une des leurs au Parlement. Aujourd'hui, les politiciens votent des mesures pour nous faire travailler plus longtemps... Ils ne se rendent pas compte de l'impact de ce genre de mesures sur la vie des gens. Charger et décharger un avion, le nettoyer… faire cela à temps plein toute sa carrière est impossible. J'ai vu cela toute ma carrière. La plupart de mes collègues demandent de prendre un crédit temps à 55 ans. Cela risque d'être bientôt impossible. Il faut des travailleurs au Parlement, qui connaissent ces réalités, pour porter la voix de ceux et celles qui subissent les conséquences de ce genre de mesures et empêcher que des politiques de casse sociale passent facilement sans faire de bruit. Par ailleurs, je suis très fière, comme femme, d'être tête de liste pour le PTB. Dans ma carrière, j'ai travaillé dans des secteurs très féminins, et j'ai vu à quel point toutes les mesures antisociales du gouvernement touchaient particulièrement les femmes. Mais j'ai aussi vu de plus en plus de femmes se lever : qu'on pense au mouvement 'MeToo', aux nombreuses femmes actives chez les Gilets jaunes, les jeunes filles qui sont à la tête du mouvement climatique ou encore les actions prévues le 8 mars, pour la Journée internationale pour les droits des femmes. Ça ne peut que donner espoir!».

En effet.

L'arrivée d'une militante de cet acabit à la Chambre contribuerait à perturber un peu plus la quiétude de député(e)s acquis à la défense de l'ordre inégalitaire existant.

Si vous votez à Bruxelles, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire...

 

#####

 

joke.jpg

 

 

Rétropédalage pour la Ministre (flamande) de l'Environnement, Joke Schauvliege (CD&V).

Après avoir affirmé le week-end dernier que les manifestations et marches pour le climat n'avaient rien de spontané et étaient manipulées de l'extérieur, après avoir prétendu qu'elle tenait ses informations de la Sûreté de l'Etat, elle reconnaît maintenant ne pas avoir eu de contact avec celle-ci !

«Je m'excuse d'avoir tenu ces propos», a-t-elle déclaré dans l'émission De Ochtend sur Radio 1. «Je n'ai pas voulu travestir la vérité mais je suis allée trop loin», a-t-elle ajouté.

Des regrets qui ne sont manifestement pas acceptés par Groen qui déposera une motion de méfiance au Parlement régional. Non sans arrières pensées politiciennes vu l'échéance électorale qui approche à grands pas...

En attendant, le «complotisme» a le vent en poupe dans les milieux dirigeants des pays européens (voir par exemple les déclarations d'un Macron concernant le mouvement des Gilets jaunes).

Pourquoi cette fébrilité ? L'effet Trump ? Ou la peur des «élites» face au développement de mobilisations de masse qui remettent en cause leurs privilèges et leurs politiques...

 

 

 

12:19 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |