10 février 2016
On s'engage et puis... on voit !
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31 janvier 2016
Engouement[s] et dénigrement[s] autour d’une révolution
Le centenaire de la révolution russe approche et l’on peut attendre un petit regain d’intérêt (financier ?) dans le monde de l’édition. Même si « les dix jours qui ébranlèrent le monde » (John Reed), et leurs conséquences, ont déjà fait couler beaucoup d’encre, notamment en France.
L’historien Eric Aunoble publie une étude intéressante (1) où il s’attache à retracer la réception plurielle de l’octobre rouge dans les nombreux écrits hexagonaux qui lui ont été consacré, mais également dans les arts comme le cinéma ou la littérature (romans et bandes dessinées, …).
Des lectures multiples, des courants d’extrême-droite à l’«école totalitarienne », de la doxa « stalinienne » (PCF) à la doxa « trotskiste », en passant par des courants plus marginaux ou longtemps ignorés, comme les anarchistes.
L’auteur s’emploie à démontrer que ce séisme révolutionnaire et la trajectoire de l’Union soviétique ont surtout été au cœur des débats lorsqu’ils rencontraient des « préoccupations nationales ».
Une réalité aujourd’hui frappée de caducité tant « les traces de la révolution russe sont devenues quasiment indécelables dans la culture contemporaine », et parce que la conjoncture est marquée par « le recul général de la politisation et de la conscience historique », une époque où « le fil de la transmission militante a été rompu depuis longtemps ».
La « dernière génération d’octobre » (Benjamin Stora) se serait donc éteinte ou serait, à tout le moins, en voie d’extinction.
Ce qui n’enlève rien aux qualités de ce panorama bibliographique et critique, qui apporte un éclairage souvent pertinent sur les nombreuses thèses qui se sont opposées tout au long d’un «court vingtième siècle» (Eric Hobsbawm).
Naturellement, avec l’effondrement de l’URSS se sont également effondrées les « études soviétiques » en France (contrairement au monde anglo-saxon).
Nous n’entrerons pas ici dans une discussion détaillée des différents points de vue et analyses développés dans cet ouvrage stimulant.
Nous aurons largement l’occasion de revenir, dans les prochains mois, sur des bouleversements qui agirent pour beaucoup comme un « élixir de vie » (Rosa Luxemburg)
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(1) Aunoble Eric, La Révolution russe, une histoire française, La fabrique, 2016, 14 €
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05 janvier 2016
Action légitime
22:13 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
28 décembre 2015
¡Ya basta!
On ne va pas y échapper, on n’y échappe pas : aux traditionnelles rétrospectives d’une année qui se termine ; aux vœux les meilleurs pour une autre année qui arrive.
Vœux de bonheur, de santé, de prospérité pour celles et ceux qui restent dans la tradition ; vœux de lutte, de solidarité, voire de bouleversement révolutionnaire pour celles et ceux qui veulent pimenter cette routine honnie d’un supplément d’âme « militant ».
Mais « engagés » ou « conformistes », ces habituels souhaits ne modifieront pas la réalité.
Le monde du 1er janvier 2016 à 0h01 ne sera guère différent du monde du 31 décembre 2015 à 23h59 !
L’exploitation, l’oppression, les injustices, les guerres, le terrorisme, la violence, le racisme, l’aliénation, les crises, … continueront à peupler notre quotidien.
Et point n’est besoin de s’appeler Nostradamus pour deviner qu’il en sera encore de même dans un an !
Je ne sacrifierai donc pas aux traditionnelles postures propres à cette période anesthésiante et je ne souhaiterai strictement rien.
Il appartient à chacun[e] -aujourd’hui comme demain- à agir comme il le peut pour essayer d’avancer sur la voie d’une émancipation humaine.
« Fêtes » ou pas « fêtes »….
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13 décembre 2015
Batailler pour des "conquis verts" !
COP21, c’est fini !
Ils sont (tous) venus. Ils ont (tous) vu. Ils ont (tous) vaincu… le ridicule.
Car le fameux « sommet » a bien abouti à un « accord universel » (terminologie pompeuse déposée) et, finalement, mieux vaut une issue « positive » qu’un échec retentissant !
Cet accord est-il bon ou mauvais ? La discussion est ouverte. Ce qui a été engrangé sera-t-il réellement mis en œuvre ? Le scepticisme peut, à bon droit, être de rigueur.
Mais il n’y avait nul besoin de ce nouvel épisode de concertation planétaire pour se convaincre qu’il n’existe pas de solution structurelle à la « crise du réchauffement climatique » (et d’ailleurs à la crise systémique globale) sans rupture avec « notre » mode de production/consommation !
Un « capitalisme vert » est une illusion. Nous n’en doutions point avant le grand raout parisien, nous n’en doutons pas au lendemain de la veille.
Pour autant, faut-il attendre une (hypothétique) « révolution socialiste mondiale » pour agir ?
Le « capitalisme social » est également une illusion ! Ce qui n’empêche pas le mouvement ouvrier de se battre depuis 150 ans, dans le cadre de ce système, pour obtenir des « avancées sociales ». De véritables « conquis sociaux » ont été arrachés grâce à des décennies de luttes, et ceux-ci perturbent le néo-libéralisme et ses relais politiques qui sont constamment à l’offensive pour les remettre en question !
Nul besoin, par conséquent, d’attendre l’avènement de l’ « avenir radieux » tant espéré pour engager le combat pour des « conquis verts ».
Des « réformes », rouges ou vertes, ne s’opposent pas à la « révolution » ! Il faudrait d’ailleurs (re-) définir ce que pourrait signifier une « perspective révolutionnaire » au XXIème siècle, mais à chaque jour suffit sa peine…
En attendant, batailler quotidiennement pour de meilleurs transports collectifs publics, pour le développement d'énergies renouvelables, pour la préservation des ressources naturelles, pour la relocalisation de l'économie et une autre politique de transport, pour la disparition de l'industrie de l'armement et de la publicité, ... reste plus que jamais une nécessité incontournable.
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07 décembre 2015
Basculement
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06 décembre 2015
Il y a urgence et urgences !
17:37 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
29 novembre 2015
Appel
De la peur à la résistance
Urgence démocratique !
Ces derniers jours la peur a envahi les rues. La peur après le choc des attentats, bien sûr, mais aussi la peur devant les mesures inouïes prises depuis le 13 novembre. Bruxelles, région-capitale du pays, a été mise en Etat de siège de fait, tandis que le reste du pays s’est retrouvé dans un Etat d’urgence de fait.
On ne peut s’empêcher de remettre en question l’efficacité de ces mesures, et d’en soulever les contradictions : les écoles, le métro, ont été fermés ; une quantité incroyable d’évènements culturels, mais aussi politiques, ont été annulés ou interdits et des camions blindés ainsi que des centaines de soldats ont pris possession des rues.
A côté de ça, il faudrait rester calme, et la centrale nucléaire de Tihange par exemple est restée sans protection. De même, le fameux niveau 4, supposé justifier ces mesures extrêmes, a été maintenu alors que progressivement les écoles, le métro, etc. rouvraient leur portes. Quelle cohérence dans tout ça ? Et quel contrôle démocratique sur ces décisions ?
La pauvreté aussi tue
En quelques jours, le gouvernement Michel a trouvé 400 millions pour le virage sécuritaire et promet des mesures d’Etat de choc (perquisitions de nuit, détention administrative de 3 jours, prison automatique pour les jeunes de retour de Syrie, etc.). L’argent qui n’existait pas pour les services publics et les pauvres apparaît comme par magie. C’est un choix désastreux. Avec ces 400 millions d’euros, on pourrait, entre autres, augmenter de 50% le revenu d’intégration sociale versé à 100.000 personnes par les CPAS.
Démocratie piétinée
Les conséquences de cet Etat d’exception ne se sont pas fait attendre. Les bavures se multiplient contre des présumés coupables, l’un étudiant à Anvers mis à terre au Quick avec deux fusils pointés sur sa tête, l’autre dans la très stigmatisée Molenbeek, un troisième qui voit la police débarquer chez lui en brisant portes et fenêtres à 5 heures du matin…
La peur gagne les quartiers populaires avec une forte présence musulmane. Nous voyons comment des bourgmestres, y compris du PS ou SP.a, tirent prétexte de l’alerte antiterroriste pour interdire de nombreuses manifestations ou débats publics, à Saint-Gilles sur la Syrie, à Molenbeek pour la solidarité et contre les divisions, à Bruxelles-Ville et Ostende pour la justice climatique. Même la livraison de repas chauds aux sans-abris dans les gares est interdite ! Pendant ce temps, l’ensemble des mouvements sociaux, syndicats en tête, sont priés d’obtempérer par le ministre de l’Intérieur N-VA, Jan Jambon, et le MR dépose une proposition de loi visant à interdire les piquets de grève.
Résistance!
Nous refusons de continuer à laisser la peur nous diriger. Nous refusons l’Etat autoritaire qui est en train d’être mis en place sous nos yeux. Nous refusons que des organes non-élus comme l’OCAM et le Conseil National de Sécurité (Nationale Veiligheidsraad) dirigent le pays. Nous voulons que toute la clarté soit faite, y compris par une commission parlementaire d’enquête, sur la façon dont un climat de peur a pu être créé délibérément. Nous refusons aussi une guerre qu’on prétend commettre en notre nom, et qui ne fera qu’ajouter des morts aux morts, de la barbarie à la barbarie.
Nous appelons l’opposition sociale et politique à ce gouvernement à marcher dans les rues et à montrer que non, nous n’arrêterons pas de vivre et de lutter pour un monde meilleur, et que nous n’accepterons pas d’être bâillonnés et réprimés « pour notre sécurité ».
Nos meilleures armes pour résister sont la solidarité et l’auto-organisation, pour décider de nos vies, de ce qui est bon pour notre sécurité, pour la planète. Avec nos ami.e.s en France et dans d’autres pays comme l’Espagne qui refusent l’autoritarisme, la guerre, le racisme et les interdictions de manifester, à l’instar du front commun syndical du Hainaut qui a maintenu sa grève le 23 novembre, nous appelons la population à ouvrir les yeux et à désobéir. L’histoire n’a jamais été faite par ceux qui demandent la permission.
Nous refusons de continuer à laisser la peur nous diriger. Nous abominons le terrorisme de Daesh, mais nous lutterons contre la politique sécuritaire et liberticide que nos gouvernements veulent imposer au nom de la lutte contre les terroristes, et qui fait le jeu de ceux-ci.
Premiers signataires (27-11-2015)
Sfia Bouarfa (ancienne sénatrice, députée honoraire), Paulo Charruadas (chercheur en histoire, ULB), Chloé Deligne (historienne, ULB-FNRS), Josy Dubié (sénateur honoraire), Anne Dubreucq, (Professeure de géographie ULB, Maître-assistant HEFF), Pauline Forges (CGSP Enseignement Ville de Bruxelles), Corinne Gobin (politologue ULB), Denis Horman (journaliste à La Gauche), Thibault Jacobs (doctorant en Histoire, ULB), Daniel Liebmann, Freddy Mathieu (ex-Secrétaire régional FGTB Mons-Borinage), Christine Pagnoulle, (chargée de cours à la retraite, ULg, présidente d’ATTAC Liège), Christian Panier (ancien juge et enseignant), Irène Pêtre (ex-secrétaire syndicale de la CNE), Daniel Piron (ex-secrétaire régional de la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut), Daniel Richard (secrétaire interprofessionnel de la FGTB de Verviers), Marco Schmitt (Co-Président d’Inter-Environnement Bruxelles), Isabelle Stengers (philosophe, ULB), Daniel Tanuro (militant écosocialiste), Antoine Thioux (Jeunes FGTB Charleroi), Felipe Van Keirsbilck (secrétaire national de la CNE), Henri Wajnblum (UPJB), Grégoire Wallenborn (chercheur ULB), Isabelle Wanschoor (secrétaire de la CNE Hainaut), Irène Zeilinger (Garance)
Pour signer:
http://www.petities24.com/van_angst_naar_verzet
https://www.facebook.com/events/743806332387500/
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