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30 décembre 2023

TARTUFERIE ET PAILLETTES

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Une "bonne année" ne pourrait être qu’une année marquée par un net recul de la violence, de la guerre, du recours à la torture, des répressions, des féminicides, de l’exploitation, de l’oppression, du racisme, de l’homophobie, de la misère, des inégalités sociales, de la faim, de l’inertie face au désastre écologique, des déficits démocratiques, du capitalisme et des impérialismes.

Sauf à faire preuve d’un optimisme béat, difficile de rendre crédible de tels vœux pieux. Aujourd’hui, l’humanité est bien partie pour mal finir ! Et ce n’est pas en versant son écot à l’ambiance lénifiante générale d’un mois de décembre, ou en multipliant des souhaits annuels routiniers, que l’on inversera la trajectoire mortifère actuelle de l’espèce humaine. 

Je ne sacrifierai donc pas à la cérémonie obligée des "meilleurs vœux" en décalage avec le réel et trop rituels pour être encore sincères. 

Alors, OK, tout le meilleur pour toutes et tous, chaque jour et dans toute l’existence. Mais en préservant toujours sa lucidité et son esprit critique, en ne se laissant pas anesthésier par l’idéologie de la classe dominante, en refusant de se résigner au désordre établi, en continuant à intervenir  –d’une manière ou d’une autre–  pour transformer le monde et changer la vie. 

Rendez-vous en 2024 qui, à ne (presque) pas douter,  se situera malheureusement dans la continuité de 2023, et nous contraindra ainsi à poursuivre la lutte  contre les courants réactionnaires dominants…

¡Hasta la victoria siempre

 

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Franquin/Idées Noires

 

 

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25 décembre 2023

FÊTE, VOUS AVEZ DIT FÊTE ?

La planète brule, au propre comme au figuré. Des conflits armés et des guerres, avec leur lot de crimes et de massacres, se déroulent aux quatre coins de la planète. Les inégalités explosent et dans nos sociétés, pourtant considérées comme "riches", de plus en plus de personnes sont à la rue ou dépendent des restos du cœur et autres associations caritatives pour survivre. Le racisme est omniprésent, les mouvements d'extrême-droite prolifèrent, et la menace d'un fascisme 2.0 se précise de jour en jour.

Il n'existe pas de "trêve" pour la ronde infernale des marchandises, l'accumulation sans fin du capital et ses dégâts humains collatéraux !

Mais sans le moindre état d'âme et sans la moindre remise en question, la fête bat son plein et les "Joyeux Noël" envahissent l'espace public, les médias et les réseaux sociaux, avant la déferlante des "vœux" de fin d'année, dans une semaine. Désolé, mais cette overdose de cynisme consumériste et de bonne conscience hypocrite, je ne peux pas, je ne peux plus.

Nous n'avons pas besoin d'illusions, nous n'avons pas besoin de discours sirupeux, nous n'avons pas besoin de promesses frelatées, nous n'avons pas besoin de serments la main sur le cœur, nous n'avons pas besoin de logorrhée sur "la paix et la bonne volonté sur Terre", nous n'avons pas besoin de "bons sentiments" et de "souhaits"...

Nous avons besoin d'action pour transformer radicalement la société actuelle et rompre avec ce capitalisme destructeur de la nature et du vivant.

Tout de suite et de manière permanente. Avant qu'il ne soit trop tard !

 

 

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14 décembre 2023

LES VESSIES ET LES LANTERNES DE LA COP 28

A entendre certains commentateurs, il faut se réjouir des résultats de la COP 28. On a un peu l'impression que les COP ont tellement été décevantes dans le passé et l'inaction en matière climatique (notamment) tellement évidente, que le simple fait de mentionner aujourd'hui les "énergies fossiles" dans un texte est une vraie révolution !
 
Sauf que l'invitation à "transitionner" (sic) n'est assortie d'aucun calendrier, d'aucun plan précis, d'aucune obligation ! Sauf que ce sont toujours les États, pris chacun séparément, qui gardent souverainement la main ! Sauf que –tiens tiens–, les compagnies exploitant les énergies fossiles se sont réjouies unanimement de cet "accord" !
 
C'est "positif", répètent des "spécialistes", car l'on va maintenant pouvoir avancer vers un monde "dé-fossilisé"...
 
Ils oublient un détail : sans contrainte, ce processus prendra énormément de temps (probablement jusqu'à... la fin "naturelle" de ces énergies fossiles !) et, précisément, nous n'avons plus le temps ! Le réchauffement climatique est déjà irréversible et d'autres "limites planétaires" sont déjà dépassées ou en voie de l'être ! Il y a donc URGENCE, et ce sommet de la COP, comme ceux qui l'ont précédé, ne répond pas à cette urgence !
 
Tant que les mots ne seront pas remplacés par des actes forts, nous continuerons à nous enfermer dans une dangereuse impasse. Et, in fine, tant qu'il n'y aura pas de rupture avec "notre" mode de production et de consommation, à savoir le capitalisme, il n'y aura pas d'issue favorable possible à cette crise structurelle.
 
Là est la clé pour comprendre les analyses satisfaites de beaucoup de journalistes et d'"experts" dans les médias. Tous sont persuadés que l'on peut trouver des réponses à la situation actuelle sans remettre en question la puissance et le pouvoir du capital. Leur horizon demeure obstinément celui du capitalisme... vert.
 
Certes, beaucoup souhaitent sincèrement sauver la planète des déprédations humaines pour préserver l'avenir du vivant. Mais ils stérilisent leurs propres souhaits et leurs propres perspectives car ils ont majoritairement intériorisé la nécessité du choix du  "réalisme" face à un système réputé indépassable.
 
Comme l'avaient noté, il y a un paquet d'années, Fredric Jameson et Slavoj Zizek, nombreux en effet envisagent  "plus facilement la fin du monde que la fin du capitalisme" ! Et, par conséquent, nombreux  refusent d'admettre que l'écologie sans une perspective anticapitaliste n'est rien d'autre que du dilettantisme !
 
L'écologie respectueuse du vieux monde bourgeois conduit dans un cul-de-sac politique lourd de conséquences. Seule une perspective "éco-socialiste" peut-être à la hauteur des défis de notre tumultueuse époque, des défis vitaux faut-il le préciser une nouvelle fois...
 
 

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Le point de vue de Nafkote Dabi, responsable de la politique concernant le changement climatique à Oxfam International.
 
 
"Le résultat de la COP 28 a raté l'occasion de renforcer la justice pour la majorité des pays du monde.
 
Tous ceux qui luttent contre la crise climatique mondiale ont peu à célébrer de cette décevante COP. Son résultat final est absolument inadéquat. Le pétrole, le charbon et le gaz ont encore gagné, mais ils ont dû lutter plus dur pour le faire et leur ère touche à sa fin.
 
La COP28 a été doublement décevante parce qu'elle ne met pas d'argent sur la table pour aider les pays en développement à passer aux énergies renouvelables. Et les pays riches ont encore renoncé à leurs obligations d'aider les personnes touchées par les pires effets de la dégradation climatique, comme ceux de la corne de l'Afrique qui ont récemment tout perdu à cause des inondations, après une sécheresse historique de cinq saisons et des années de famine.
 
Les pays en développement et les communautés les plus pauvres sont confrontés à une augmentation de dettes et à une aggravation des inégalités. Ils reçoivent moins d'aide et font face à plus de danger, de faim et de privations.
 
La COP28 était à des kilomètres du résultat historique et ambitieux qui avait été promis."
 
 

17:59 Publié dans Blog, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |