Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23 décembre 2022

Les affres de décembre

Je ne voudrais pas jouer les rabat-joie mais c’est peu dire que je n’apprécie guère cette fin de mois de décembre, ses célébrations obligées, sa trêve des confiseurs démonstrative, ses bons sentiments conformistes, son hypocrisie débordante et, cerise sur ce gâteau frelaté, sa frénésie consumériste généralisée.
 
Une surconsommation de marchandises, des gaspillages sans fin et d’improbables illuminations ou trouvailles tape-à-l'oeil qui n’aideront d’ailleurs pas à progresser vers une sortie de la catastrophe écologique !
 
Certes, il n’est pas incongru de s’amuser et de donner la priorité à l'aspect festif de l'existence. Que du contraire même, surtout en cette période de crises multiples. Mais pourquoi le faire sur commande, de manière formatée et en tombant trop souvent dans la démesure des achats compulsifs ?
 
Noël –dans quelques heures maintenant– est censée être une célébration (d’abord) religieuse et les chrétiens ont parfaitement le droit de magnifier leurs croyances. Je crois toutefois me rappeler que Jésus serait né dans une étable, sur de la paille, au milieu d’animaux bienveillants et entouré de parents réfugiés. Pas dans une orgie de grande bouffe et d’alcool coulant à flots, de sapins et de gadgets à profusion, de matraquage sans cesse recommencé des mêmes émissions et films TV !
 
Et puis surtout, il y a toutes ces personnes qui n’auront pas l’occasion de festoyer beaucoup, faute de moyens ou en raison de leur isolement. Et le "crash énergétique" n'a rien arrangé à cet égard...
 
Chaque année, c’est donc le même exutoire (presque) collectif –et ce n’est pas terminé, dans quelques jours viendront les traditionnels vœux–, et chaque année rien ne change, ou si peu.
 
Je doute que 2023 échappe à cette "malédiction".
 

À moins que nous décidions toutes et tous d'agir pour qu'il en soit autrement cette fois-ci...

 
 
 

269851629_4483319411795463_1468001519996855_n.jpg

06:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

18 octobre 2022

Divertir pour dominer !

 

iHwKVHWZIrjyfLT-800x450-noPad.jpg

 

La Terre peut maintenant cesser de tourner autour du soleil et on peut arrêter de se prendre la tête face aux multiples crises qui nous heurtent de plein fouet : la sacro-sainte coupe du monde de football approche à grandes foulées de footballeurs.

Olé, olé, olé… la Belgique sera bientôt championne du premier sport planétaire ! Enfin, c'est peu probable, mais chuuuuuuuut, il ne faut pas doucher l'enthousiasme des plus acharnés du ballon rond.

La ferveur populaire sera donc à son comble, au moins le temps de quelques matchs ! Interdiction par conséquent de jouer les trouble-fêtes avec des "détails" comme le non-respect des droits humains au Qatar ou l'absurdité écologique de ses stades climatisés. 

Néanmoins, quelques rappels.

Le football n’est pas seulement le sport le plus pratiqué et le plus apprécié dans le monde. Il est aussi une formidable machine à fric, avec un chiffre d’affaires global dépassant les 400 milliards d’euros par an. Avec une déferlante publicitaire permanente. Avec le paiement de droits télévisés de retransmission vertigineux. Avec ses grands clubs "valorisés" en bourse et parfois… très endettés. Avec des propriétaires et des actionnaires issus du monde de la finance et de l’entreprise ; hier Berlusconi à Milan ou Tapie à Marseille ; aujourd’hui des investisseurs états-uniens au Standard de Liège ou qataris au Paris Saint-Germain. Avec des joueurs qui gagnent des sommes pharaoniques, à rendre jaloux les patrons les mieux rémunérés des plus imposantes boîtes. Avec son milieu interlope, ses conseillers juridiques, ses managers et autres "agents de joueurs", qui manœuvrent de manière opaque dans les coulisses. Avec des matchs truqués et de dangereuses maffias des paris. Avec son dopage, comme dans tous les sports (il n’y a pas que le cyclisme !). Avec ses coupes du monde achetées et ses coupes d’Europe fort lucratives…

Et puis, ce qui reste l’alpha et l’omega des institutions sportives, la "compétition", parfaitement en phase avec l’ADN du capitalisme. Il doit y avoir des gagnants et il doit y avoir des perdants, les seconds toujours plus nombreux que les premiers ! Place à la lutte de chaque équipe contre ses concurrentes implacables. Place à la volonté de dominer les rivaux. Place à la course éperdue à la victoire et aux succès qui doivent fatalement en appeler d’autres. Place à la convoitise des titres et des championnats. Place aux performances et aux records. Place à la gloire et à la reconnaissance.

Et, derrière cette lutte permanente pour atteindre le Graal  "sportif", d’immenses intérêts financiers ou politiques, une propagande nationale et nationaliste, une instrumentalisation de puissants symboles.

Ah, cette ritournelle concernant l’équipe nationale qui serait le dernier "ciment" de la Belgique. Avec Philippe le Premier, Dame Mathilde, le Manneken-Pis, les gaufres et les frites au pickles. Non, peut-être ?

Et puis, le football mobilise des bataillons de supporters qui sont aussi des… bataillons d’électeurs ! On se souvient de Jacques Chirac remettant la coupe Jules Rimet à Zinédine Zidane et à ses équipiers tricolores, en 1998, histoire d’entretenir sa "popularité". On se souvient d'Emmanuel Macron, 20 ans plus tard, aux côtés de... Poutine, ravi (et pour cause) des prouesses des "Bleus" et des "bénéfices" qu'il en retirerait.

Et la gauche n’est jamais en reste d’un cocorico, souvent opportuniste. En France, même des députés de la NUPES applaudissent à tout rompre Karim Benzama qui vient de décrocher un "Ballon d’Or" qualifié pour la circonstance “du peuple” (sic) ! Chez nous, les présidents des partis dits progressistes clament à longueur de journée leur passion immodérée pour le ballon rond, et sur les "réseaux sociaux", le président du PTB n’est pas le dernier à s’extasier devant les victoires "belges", quelle que soit par ailleurs la compétition sportive à la une ! Diable (rouge ou pas) une voix est une voix, même enrouée à force de crier sur des gradins, et il doit être probablement payant sur le plan électoral de s’aligner sur le plus grand nombre !

OK, nous disent des contradicteurs agacés, mais cette "passion" n’empêche en rien de s’engager ou de prendre pleinement conscience des contradictions et turpitudes du mode de production capitaliste dans lequel nous vivons ! Un supporter peut être un militant, à moins que ce ne soit le contraire.

Le football serait donc un simple exutoire, un moyen d’évasion parmi d’autres, une distraction parfaitement anodine, mais surtout pas un obstacle supplémentaire à la lutte consciente pour changer le monde. 

Comment peut-on banaliser ce mécanisme d’aliénation ? Comment peut-on traiter avec légèreté ce qui constitue le pain et les jeux des temps modernes, avec ses nouveaux gladiateurs, ses spectateurs avides de sensations fortes, ses empereurs bienveillants ? Qu’ils soient chefs d’Etat, capitaines d’industrie, milliardaires ou géants de la finance !

Les "grands" événements sportifs occupent une place de choix dans la société marchande du spectacle. Dans le capitalisme réellement existant, le sport professionnel n’a rien d’un folklore innocent ou d’un divertissement futile. Il est une véritable machine de guerre idéologique, un levier destiné à consolider les "valeurs" du capital, un élément du dispositif cherchant à coloniser l’imaginaire collectif pour pérenniser la domination ("symbolique") du peuple, au plus grand profit (dans tous les sens du terme) des possédants.

Et, dans ce contexte, le matraquage médiatique ininterrompu ne relève pas d’une programmation fortuite. Ainsi, la RTBF diffusera toutes les rencontres de la coupe du monde, sans exception. Des centaines d’heures de retransmission en direct qui assurément vont "booster" l’audimat et garantir de plantureuses rentrées publicitaires….

On se prend ici à rêver d’un "service public" qui consacrerait ces centaines d’heures d’émissions aux catastrophes écologiques ou aux inégalités sociales, par exemple.

Mais pas question évidemment de donner trop de matière à réflexion critique aux téléspectateurs et de sacrifier au passage le veau d’or footballistique !

Circulez, il n’y a(ura) rien à voir, rien d’autre que du foot...

 

 

 

20:04 Publié dans Blog, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

26 septembre 2022

Gothic Culture

242836540_4176426155800426_7050336126975901633_n.jpg

De droite à gauche :

Vincent Price, Peter Lorre, Boris Karloff
et Basil Rathbone
 

12:12 Publié dans Blog, Film, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |