22 octobre 2020
CoronaSaga (III)
Les gouvernements wallon et bruxellois vont réclamer aux différents parlements les "pouvoirs spéciaux" !
Assurément, la "démocratie" aura été la principale victime collatérale de cette pandémie…
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Interrogé à la Chambre, Alexandre De Croo a refusé d'envisager un "re-confinement", se contentant d’évoquer de possibles "ajustements des protocoles existants" .
Mais combien de morts leur faut-il pour commencer à donner la priorité à l'humain sur la rentabilité financière ?
Les (éventuelles) futures commissions d'enquête parlementaires auront du boulot...
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Sophie Wilmès, testée positive au Coronavirus, a été hospitalisée.
Ce qui fait les grands titres des principaux médias.
Et les dizaines de décès quotidiens ? Pas un mot, juste une statistique !
Les élites aiment établir une distinction entre le "sommet" et la "base", entre des ministres et les "simples" citoyen(ne)s !
Leur monde, et le nôtre…
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Questionné sur la perspective d’un nouveau confinement, Marius Gilbert ne voit pas "comment l’on pourrait faire autrement".
A partir du moment où il n'y a ni vaccin ni traitement sûr, à partir du moment où les "autorités" sont incapables d'organiser correctement la lutte contre la pandémie (en témoigne la saga du "testing" et du "tracing", après celle des masques !), à partir du moment où elles accumulent des mesures ponctuelles incohérentes qui s'avèrent inefficaces, re-confiner reste effectivement le seul choix défendable !
Et vu la croissance exponentielle des chiffres inquiétants, il n'y a plus à hésiter…
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Les personnes asymptomatiques ne doivent donc plus se faire tester mais elles doivent "seulement" observer une quarantaine de 10 jours.
Comme les gouvernants sont incapables d'organiser des tests efficaces pour tout le monde −ils ont pourtant eu du temps pour se préparer !−, on adapte les "règles" ! Ce n'est pas plus compliqué que cela...
Retour donc à la case départ : il y a 7 mois, il n'y avait pas assez de masques à disposition, donc ce n'était pas vraiment nécessaire d'en porter un (dixit la ministre de la santé de l'époque) ! Et demain, quand les hôpitaux seront saturés et qu'il n'y aura plus de lits disponibles, ils viendront sans doute nous expliquer qu'il n'est finalement pas utile de se faire hospitaliser !
Il est vrai qu'ils ont déjà agi de la sorte avec les résidents des maisons de repos et de soins !
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Marc Van Ramst, "expert" de référence, invite chacun(e) à rester à son domicile.
"Meer dan ooit nergens beter dan thuis" a-t-il "gazouillé" sur un célèbre réseau social.
Nulle part mieux qu'à la maison ?
OK.
Par conséquent, les travailleurs doivent cesser de se rendre au travail, les étudiants dans les établissements scolaires, les consommateurs dans les centres commerciaux et les navetteurs dans les transports en commun ?
Ou alors, il s'agit d'une rhétorique qui ne concerne une fois de plus que la "vie privée" ?
Un peu de cohérence ne serait peut-être pas du luxe, non ?
Mais c'est évidemment plus facile de s'en prendre aux individus que de proposer des mesures structurelles qui mettent en cause la machine productiviste et consumériste…
18:03 Publié dans Infos - Communiqués, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
21 octobre 2020
CoronaSaga (II)
2.969 patients Covid-19 sont actuellement hospitalisés en Belgique dont 486 en soins intensifs, ressort-il de la mise à jour ce mercredi matin des chiffres provisoires communiqués par Sciensano.
Le nombre moyen de nouvelles contaminations quotidiennes, calculé entre le 11 et le 17 octobre, continue d’augmenter et s’élève désormais à 8.975 (+68%).
Entre le 14 et le 20 octobre, les hospitalisations ont continué leur progression, avec une moyenne de 295,4 admissions quotidiennes (+94%).
Toujours entre le 11 et le 17 octobre, le virus a fait plus de 32 morts (+14) en moyenne par jour.
Mais les gouvernements n'en ont cure, leur priorité étant ailleurs : assurer la continuité de la production (de profits) et par conséquent faire tourner à plein l'économie ; maintenir ouvertes les écoles recyclées en "garderies" pour les parents salariés ; garantir la poursuite de la consommation maximale...
Ils ne veulent décidément pas changer de "modèle", et les bavardages sur un "monde de demain" qui sera(it) différent du "monde d'hier" sont bien une arnaque destinée à camoufler l’absence d’une véritable perspective de sortie de cette crise sanitaire.
La rupture, il faudra aller la chercher…
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La Fédération des parents de l’enseignement officiel l’assure, les élèves ont beaucoup de mal avec l’école sous mode Covid.
À l’inverse des pédiatres, ils plaident pour un enseignement alternant distanciel et présentiel.
Selon une enquête menée par cette fédération, 4 élèves sur 10 déclarent un vrai malaise. 7 parents sur 10 indiquent que leurs enfants, dans le secondaire, ne supportent pas le masque. Et 4 sur 10 affirment que l’école ne prévoit pas de pauses régulières alors que c’est obligatoire.
Dès lors, 50 % des parents estiment qu’il faut aujourd’hui fermer les écoles secondaires, tandis que 30 % recommandent un enseignement alternant distanciel et présentiel.
Seront-ils entendus ? Rien n’est moins sûr…
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George-Louis Bouchez, −maintenant quasiment invité chaque jour par la RTBF, chaîne de "service public" !− a expliqué dans l’émission "Matin première" qu’il faudra "prendre des mesures plus strictes" car "les gens n’ont pas conscience des chiffres" !
Toujours la même ritournelle politicienne : les "gens", les "gens", les "gens"... (il faut d'ailleurs croire que ce sont les "gens" de tous les pays les grands responsables puisque le virus honni est présent massivement partout en Europe, et ailleurs dans le monde !).
Mais jamais un mot sur la véritable cause de cette pandémie, qui n’a rien d’une fatalité mais tout d’un produit direct d’un système qui relègue la vie derrière le taux de profit !
Or, les épidémies se répèteront à l’avenir si les destructions provoquées par l'extractivisme (le prix du "choix" persistant du fossile), le "grand déménagement du monde" (déplacement quotidien de marchandises sur des milliers de kms) , les déforestations à grande échelle, la priorité accordée à l’agrobusiness... persistent.
Et puis, il y a la responsabilité des gouvernants : qu'ont-ils mis en place depuis février-mars pour se préparer à défier la seconde vague ? Rien ou presque rien ! Ils continuent à improviser et à revisiter la fable du lièvre et de la tortue !
Résultat : après la saga des masques, voici la saga des tests ! Sur fond de mesures ponctuelles incohérentes, sans la moindre anticipation !
Nous ne sommes pas sortis de l'auberge... où le Coronavirus est confortablement installé !
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La Belgique a emprunté 12 milliards € depuis mars.
Allons-nous devoir nous serrer la ceinture pour payer cette "dette sanitaire" s’interroge de manière faussement ingénue la presse ?
La vraie question −qui relève d’une option politique− serait plutôt : "QUI" doit payer ?
Mais avec un gouvernement encore et toujours dirigé par la droite libérale, et avec un PS et Ecolo parfaitement intégrés dans le capitalisme, la réponse −hélas− ne fait guère de doute...
12:33 Publié dans Infos - Communiqués, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
19 octobre 2020
CoronaSaga (I)
Le Coronavirus n’est ni une des "sept plaies d’Egypte" ni une malédiction tombée fortuitement du ciel, mais une conséquence directe d’un mode de production et d’échange déterminé, qui exploite le travail et pille la nature : le capitalisme.
L’extractivisme forcené et le recours massif aux énergies fossiles détruisent les écosystèmes et sapent les conditions d’existence des espèces vivantes. Les zoonoses se multiplieront à l’avenir si le "grand déménagement du monde", les déforestations à grande échelle, le choix de l’agrobusiness persistent.
Pour autant, nous ne devons pas attendre passivement la sortie du capitalisme −qui hélas risque de prendre beaucoup de temps !− pour agir et prendre des mesures urgentes face aux crises (écologique, sociale, sanitaire…) qui se multiplient aujourd’hui !
Mais faute d’un but clair, impossible de tracer consciemment une réelle voie alternative.
A terme, nous ne sortirons pas des impasses actuelles sans solutions structurelles et systémiques.
Et c’est dès maintenant qu’il faut mobiliser dans ce sens.
Avant qu’il ne soit minuit dans ce siècle…
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500 millions € du gouvernement fédéral pour soutenir le secteur de l’Horeca.
Une part servira à revoir à la hausse le "droit passerelle de crise". Les montants passeront à 2.583,38 € par mois pour un indépendant isolé (contre 1.291,69 € aujourd’hui) et 3.228,20 € pour ceux ayant des personnes à charge (contre 1.614,10 € actuellement).
Une autre part servira au prolongement de deux mois, jusqu’à fin décembre, du droit passerelle "de soutien à la reprise". Cette aide est destinée aux professionnels des secteurs qui tentent de reprendre après avoir été forcés de fermer partiellement ou totalement, et qui ont subi une baisse significative de leur chiffre d’affaires ou de leurs commandes.
Finalement, le "Fédéral" s’engage à contribuer au paiement de primes de fin d’année complètes pour tout travailleur de l’Horeca, selon un mécanisme encore à définir. L’exonération du paiement des cotisations patronales ONSS du troisième trimestre 2020, pour les entreprises et indépendants qui doivent fermer, complète le dispositif.
Ajoutons que les "entités fédérées" prendront également des mesures d’aide dans les prochaines jours.
Dont acte.
Mais :
- – Les "aides publiques" sont des aides qui en dernière analyse sont et seront payées par les citoyens-travailleurs-contribuables.
- – L'exonération de cotisations ONSS -qui contribuent à financer la Sécurité sociale- creusera le déficit de celle-ci, un déficit qui, lui aussi, sera financé à terme par les mêmes citoyens-travailleurs-contribuables.
- – Il y a 17 % de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvreté. Beaucoup de ces personnes aimeraient probablement pouvoir bénéficier des montants cités ici. Hélas, à chaque fois que des revalorisations d'allocations ou de pensions sont revendiquées, les différents gouvernements se font tirer l'oreille car il refusent de sortir des clous austéritaires.
- – Oui, mais il s'agit de "solidarité", nous disent-ils ! Pour rappel, ce n'est pas la population qui a décidé de fermer l'Horeca, mais les différents exécutifs, de concert ! Qui depuis des mois décident tout et leur contraire, sans aucune concertation. Même les parlementaires n'ont pas vraiment leur mot à dire, eux qui ne sont pas conviés à débattre des dispositions prises et qui, par conséquent, ne les votent pas.
- – En résumé, les "décideurs" courent après la pandémie depuis plus de 7 mois, prennent des décisions -souvent incohérentes !- au "jour-le-jour" et à contre-temps, se drapent ensuite dans le manteau de généreux "sauveurs", et présenteront finalement la facture à la collectivité...
Tout va bien, vous êtes entre de bonnes mains, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles et, pour le reste, circulez il n'y a rien à voir !
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Face aux chiffres qui s’emballent, Alexandre De Croo martèle qu’il faut "éviter les contacts sociaux" !
Sauf dans les transports publics, les entreprises, les écoles, les centres commerciaux, les aéroports et ainsi de suite…
Un peu de cohérence ne serait pas du luxe !
13:18 Publié dans Infos - Communiqués, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |